Chapitre 9 : La petite maison dans le dessert

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La pièce était sombre. C'était la première chose que j'avais remarqué lorsque je m'étais réveillé. Mon poignet était menotté à un tuyau. Mes chevilles étaient ligotées avec une corde. Je reposais sur le sol froid. Je grelottais. La seule lumière que possédait la pièce était une LED rouge qui était installé au-dessus de moi. Je devais être dans une sorte de cave sans fenêtre et très poussiéreuse. Il n'y avait aucun bruit. Je ne pouvais donc même pas savoir si j'étais toujours à New York où autre part. Je pensais au pire. Qu'est-ce qui allait se passer quand Rodrigue ouvrirait sûrement cette porte ou me laissera-t-il mourir de faim dans cette cave ténébreuse et humide? Je pleurais, je ne voulais pas mourir aussi jeune.Pendant que je réfléchissais à toutes les horreurs possibles, les heures passaient. Je portais toujours ma montre donc je voyais l'heure s'écouler lentement.

Mais après plusieurs heures, j'entendis finalement un bruit. Comme le son de pas qui descendaient un escalier métallique. Une porte, au fond de la cave, un peu plus surélevé que le sol s'ouvrit sur Rodrigue. Il se dirigea vers moi avec un sourire menaçant. Il tenait dans sa main droite gantée de cuir un long couteau de boucher bien aiguisé. Il s'approcha de moi lentement. Je criais. Je savais que ça ne servirait à rien vu que l'on était peut-être à la campagne où je ne savais où mais il fallait tout tenter. Je n'allais pas me laisser faire. Si je devais mourir, autant mourir dignement. Alors qu'il était à quelques mètres à peine devant moi, je déployais mes jambes et il se les reçut droit dans la cuisse. Il tomba à la renverse. Une petite clé tomba de sa poche. Je tentai alors de la rattraper avec mes pieds. Finalement après avoir donné un coup dans la tête de Rodrigue, je réussis à m'envoyer les clés vers mon bras qui n'était pas attaché. Je pris la lé et ouvris les menottes. Je n'eus pas le temps de défaire les liens qui entravaient mes chevilles que Rodrigue se jetait déjà sur moi avec son couteau. Je lui donnai un coup de poing dans la figure et m'éloignai tout en essayant de défaire le nœud. Rodrigue se releva, se massant le visage tandis que je réussissais enfin à enlever la corde qui m'entourait les chevilles. Je la lui lançait dans une vague tentative de le ralentir et courus droit vers la porte grande ouverte. Il était derrière moi, il tentait de me rattraper alors que j'atteignais la porte et que je la lui fermais au nez. J'entendis un bruit sourd. Rodrigue était tombé sous le choc.

Je montais les escaliers le plus vite que je le pouvais et entrai dans une petite pièce, un salon moderne avec un canapé, une télévision, une table basse et une bibliothèque assez ancienne. J'allai vers la fenêtre et ce que j'aperçus me foudroya. Je ne m'étais pas trompée. Mes pires idées se réalisaient. D'énormes terres arides, sans végétation, sans aucune habitation aux kilomètres alentour, s'étalaient devant mes yeux. Je me dirigeai vers la porte d'entrée qui se trouvait à côté d'une petite cuisine fonctionnelle mais je m'aperçus bien vite qu'elle était fermée à double tours. Je perçus soudainement les pas de Rodrigue qui montait les escaliers qui menaient au salon. Je montais alors les escaliers pour aller à l'étage. Je me cachai dans une chambre assez spacieuse mais à l'allure vieillotte. Je posai une chaise située à côté d'un bureau contre la poignée pour l'empêcher d'entrer. J'ouïs ses pas au rez-de-chaussée. Il devait fouiller toutes les pièces de la maison. Il ne savait sans doute pas que je m'étais réfugiée juste au-dessus de lui. J'entendis Rodrigue tapé un numéro sur son téléphone. J'entrouvris la porte pour le regarder. Il était devant la porte d'entrée. Il mit le téléphone à son oreille et attendait que la personne décroche. Tout à coup il éleva la voix:

" Rita, nous avons un gros gros problème! Elle s'est enfuie, cria-t-il paniqué. Je ne sais pas comment elle a fait pour sortir, toutes les portes sont fermées. Aucune fenêtre n'est brisée. Je ne comprends pas, s'écria-t-il interloqué.

-...

- Ne me crie pas dessus Rita, s'indigna Rodrigue qui avait crié lui aussi en énonçant cette phrase. C'était ton idée! De toute façon elle n'ira pas bien loin, nous sommes à des kilomètres de la prochaine ville. Et il y a peu de maisons ici, quelques fermes tout au plus, rassura-t-il Rita qui devait elle aussi de son côté s'inquiéter.

-...

-Ne t'inquiète pas je vais continuer à la chercher. Je vais vérifier l'étage! Tu arrives quand, demanda Rodrigue.

-...

- Super, s'exclama-t-il.

-...

-L'autre? Elle va bien, elle ne s'est pas débattue, je crois qu'elle est toujours sous le choc de son enlèvement.

-...

-Non, j'ai vérifié la porte était toujours fermée la dernière fois que j'y suis allé.

-...

-Oui bien sûr. A toute à l'heure."

Il raccrocha et remit son portable dans sa poche de pantalon. Je résumais dans ma tête ce que j'avais appris. Rita et Rodrigue était tous les deux à l'origine de mon kidnapping même si c'est Rita qui avait tout imaginé. J'étais coupée du monde et enfin, une autre personne était ici, enlevée comme moi. Je fermai la porte doucement pour être sûre de ne faire aucun bruit. Je fis les cent pas dans la pièce. Je réfléchissais aux moyens de m'enfuir mais tous étaient dangereux, trop dangereux. Je regardai par la fenêtre mais je remarquai que c'était trop pour que je saute sans me blesser. J'aperçus une porte sur ma droite, elle devait mener à une salle de bain conjointe à la suite parentale me disais-je à ce moment-là. Mais quand je rentrai dans la pièce adjacente, je découvris une deuxième chambre presque identique à celle ou j'étais juste avant. Je faillis pousser un cri quand j'aperçus un homme qui dormait dans le lit. Je m'approchai à pas de souris pour l'observer mais il n'y avait que ses cheveux qui dépassaient de la couverture. Je la pris et la souleva pour connaître l'identité de la personne endormie. Je poussai un hurlement. La personne qui reposait dans ce lit ne dormait pas du tout. Elle était morte. C'était nul autre que mon ex petit ami Zack!

Rodrigue se précipita alors à l'étage. IL tenta d'ouvrir vainement la porte que j'avais bloqué à l'aide d'une chaise. Je décidai de prendre la décision la plus dangereuse que je n'avais jamais prise de toute ma vie. J'ouvris la fenêtre et passai mes jambes au-dessus et atterrit sur le toit. Je trébuchai malencontreusement contre une tuile et roula sur le toit jusqu'à m'écrouler par terre. Je me relevai, je n'avais subi aucun dommage à par quelques égratignures et des futurs bleu dans les prochains jours. Je m'apprêtai à partir à travers les champs pour m'éloigner le plus vite possible de ce taré de Rodrigue quand j'entendis un bruit sur ma gauche. Je vis alors un abri anti-tornade. Les portes bougeaient. Quelqu'un tentait de sortir mais le cadenas l'empêchait. Je pris une pelle qui reposait pas loin et tentai de le défoncer. Je réussis après quelques minutes alors que j'entendais toujours Rodrigue qui tentait d'ouvrir la porte de la chambre. Il n'avait pas dû écouter la chute que j'avais faîte du toit de la maison. J'ouvris les portes et découvris Diane, toute sale, avec des bleu partout et avec des vêtements déchirées. Elle sauta dans mes bras et commença à me remercier:

" Oh merci Sylvie. Tu m'as sauvé la vie. Je savais que tu n'étais pas la personne qu'il dépeigne à l'écran.

- Pas si fort, Rodrigue pourrait nous entendre, m'inquiétais-je.

- Qui est Rodrigue?

- Le gars qui nous a enlevé!

- C'est ça son nom! Je ne savais pas. Je connaissais juste celui de Rita Greeter.

- Elle est déjà venue ici!

- Oui, elle tente de me faire dire des mensonges sur toi. Elle voulait que je sois contre toi. Mais j'ai refusé, j'ai dit que t'étais une personne normale, sympathique, drôle et non le monstre qu'elle décrit dans son odieux journal! Donc elle m'a enlevé et je suis ici depuis quelques jours!

- Oh non, ma pauvre, qu'est-ce qu'il t'ont fait?

- Ils m'ont laissé dans cet abri et m'ont apporté de la nourriture et sinon ils n'ont rien fait d'autre à part m'interroger sur toi pendant des heures entières!

- Vite partons d'ici avant qu'il nous retrouve ou qu'il se rende compte que nous nous sommes libérés!

- Trop tard, cria Rodrigue qui se tenait derrière nous, une hache à la main. Vous n'auriez pas dû vous enfuir comme cela."

Soudain, une voiture verte pomme se gara devant nous. Rita sortit de sa voiture toujours dans son fauteuil roulant.

" Tu les as retrouvés à ce que je vois, s'exclama-t-elle.

- Oui, Rita nous pouvons commencé maintenant."

Il sortit alors de sa poche un masque à gaz et nous aspergea d'un gaz qui nous fit nous endormir aussitôt Diane et moi.

Nous nous réveillâmes l'une à côté de l'autre, ligotées sur des chaises dans le salon en face du canapé où étaient assis Rodrigue et Rita. Rita commença alors à parler de sa voix grinçante et désagréable:

" Elles se sont enfin réveillées! Cela leur a pris du temps à ces flemmardes! Nous pouvons ainsi commencer notre interrogatoire! Première question: Pourquoi veux-tu me voler mon Zack à moi?

- Je ne veux pas vous l'enlever!

- Rodrigue m'a dit qu'il vous avait retrouvés dans sa chambre où il était en train de tranquillement se reposer après une longue journée de travail!

- Mais vous délirez totalement! Il est mort! Mort de chez mort!

- Et c'est de ta faute! Tu l'as tué petite meurtrière! Tu l'as tué pour me faire du mal, c'est ça? Avoue-le!

- Quoi?! N'importe quoi!

- Sachez que je suis totalement saine d'esprit donc arrêtez de dire que je suis folle, je ne retournerai pas là-bas vous avez bien compris! Jamais!

- Calmes-toi Rita. Tout va bien, rassura Rodrigue car Rita commençait à péter un câble.

- Zack et moi avions une relation saine depuis de nombreuses années et tu as tout gâchée! Petite ingénue! Je vais te tuer et montrer ton vrai visage au monde entier.

- Mais je viens de vous dire que je ne voulais pas du tout le tuer. Je l'aimais moi aussi, je suis quand même tombée enceinte de lui je vous rappelle!

- Menteuse! Menteuse! Tu as tué ton bébé! Tu l'as fait que pour la célébrité! C'est toi la folle!

- Arrêtez ça tout de suite! Ce sont des gamineries, s'exclama Diane.

- Oh toi, tu as été endoctrinée par cette femme de mauvaise nature. Tout est mauvais chez elle, elle n'est que pourriture!

- Vous n'avez pas droit de l'insulter comme ça!

- Je fais ce que je veux jeune fille. Tu ne connais pas assez la vie pour le comprendre!

- Mais ferme ta...

- Sylvie, on surveille son langage tout de même!"

Tout à coup, un coup de feu retentit dans le silence du désert. La porte d'entrée vola en éclat et surgit alors Fatima habillée tout en cuir avec une mitrailleuse accompagnée d'un homme que je connaissais pas qui lui aussi portait une arme. Ils commencèrent à viser Rita et Rodrigue mais Rodrigue fut le plus rapide, il enclencha un bouton sur son téléphone et l'étage s'effondra devant nos sauveurs. Rita s'enfuit alors en roulant sur son fauteuil roulant. Diane s'était évanouie sous le coup de l'émotion. Et Rodrigue sauta sur moi, me détacha et me souleva et courut. Je me débattais mais il était trop fort pour moi. Il sortit par la porte de derrière qu'il avait dû ouvrir préalablement et courut dans les terres jusqu'à un petit puit tout en me portant toujours. Il s'arrêta après avoir couru quelques minutes et me lâcha brusquement. On voyait toujours la maison d'où on était. J'allais crier de toute mes forces quand Rodrigue me frappa au visage si violemment et soudainement que j'en restai bouche bée. Il commença alors à me rouer de coup. Je tentais vainement de me défendre mais il était trop rapide. Il s'était entraîné. Il sortit alors le long couteau de sa poche et s'exclama:

" C'est ici et maintenant qu'on se quitte. Sache que je t'appréciais mais tu ne peux plus vivre désormais. Je ne peux pas te laisser vivre! Adieu"

Alors il leva son couteau brillant à la lumière su soleil et me poignarda violemment au ventre plusieurs fois. Et il s'enfuit. Le sang dégoulinait de mon vêtement blanc immaculé. Je gémissais. C'était fini. Alors que le sang coulait sur le sol en une énorme flaque pourpre., ma tête tomba en arrière et mes yeux se fermèrent. Noir complet.

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