Chapitre 10: Fin

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Fatima

Vous vous demandez sûrement comment j'avais retrouvé Sylvie quand elle s'était faite enlevée par cette tarée de Rita et ce connard de Rodrigue. C'est très simple. Tout d'abord j'avais implanté une traceur sur le portable de Sylvie. Avec les derniers événements, je préférais garder un œil sur elle. Mais à ce moment-là je ne pensais pas du tout qu'elle allait se faire enlever par son voisin d'enfance totalement psychopathe qui avait ,je vous rappelle chers lecteurs, tué mon mari le jour de mon mariage! Aidé de ma fidèle Martika, oui je sais, elle avait tenté de me tuer quelques heures plus tôt mais je ne lui avait pas laissé le choix, je l'avais menacée de divulguer à tout le monde qu'elle n'avait pas fait de chirurgie esthétique. Vous vous rendez compte, la fille est naturelle, rien de faux, elle aurait été la tête du turc de tout le ghetto. Déjà qu'elle l'était avant, il n'y a que sa participation à l'émission de télé-réalité les New-yorkais à Ibiza qui l'avait fait remonter dans l'estime du groupe. Et encore Kim était la préférée du public. Dommage que Martika l'ait poussé du balcon de la villa lors du tournage du dernier épisode!

Donc je disais qu'elle m'accompagnait dans mes recherches car elle avait, je l'avoue maintenant, quelques talents en informatique, savait comment faire pour retrouver Sylvie avec le traceur donc elle m'avait aidée à la retrouver . C'était ainsi que nous fûmes arrivés au Mexique. Je ne plaisante pas. Rodrigue l'avait emmené jusqu'au Mexique, dans le désert, dans une petite maison de campagne entourés de champs de tomates. Mais avant que d'y arriver, j'étais allé voir un vieil ami qui habitait pas loin: Marcus. Il fait parti, toujours aujourd'hui, du gang de Mexico. C'était un des plus dangereux de la planète. Il ne fallait pas être son ennemi si tu ne voulais pas mourir dans d'atroces souffrances. C'était ce qui est arrivé au gang de Paris. Vous ne voyez pas de qui je parle. C'est normal. Ils furent exterminés par ce gang en 1998 lors de la fameuse bataille des catacombes de Paris. Mais je ne vais pas tout vous raconter ici, je ne suis pas venue ici pour ça. Donc je racontais comment nous eûmes retrouvés Sylvie, moi, Martika et Marcus qui avait accepté de nous aider car il me devait un service, mais encore là une très longue histoire.

Nous arrivâmes donc silencieusement à la demeure où était kidnappé Sylvie. C'était une petit peu une mission suicide car on avait aucune idée de comment était fichue la maison ( y avait-t-il des pièges, des pièces cachés?) ni de où était retenue l'otage et ni le nombre de personnes présentes dans la maison. C'était pour cette raison que nous avions amené avec nous des armes. J'étais habillée d'une tenue en cuir que j'adorais. Je ressemblais à un personnage de Mad Max. Nous demandions à Martika de faire le guet tandis que Marcus et moi nous dirigions vers la porte. Sans préambule, armée de ma mitrailleuse, couvert par mon ami du gang de Mexico, je défonçais en tirant sur la serrure et en enfonçant la porte avec ma chaussure à talon d'acier inoxydable. Elle vola ainsi en éclat, prenant par surprise nos adversaires: Rita et Rodrigue. Nous allions les abattre froidement quand Rodrigue appuya sur un boutons sur son téléphone portable. Immédiatement, je me mis à couvert et l'étage s'effondra juste devant nous. La poussière avait envahi la pièce, je ne voyais plus rien, je toussai, je suffoquai. Je sortis à l'air libre en courant pour respirer. Je prenais une bonne bouffée d'air frais quand j'entendis un cri. C'était Sylvie. Je courus vers le son de sa voix quand Rita me barra le passage avec son fauteuil roulant. Elle était armée, elle aussi, mais d'une arme d'un plus petit calibre. Je ne pouvais lever mon arme sans qu'elle tire sur la gâchette. Elle m'avait piégée!

Mais où était Martika? Où était Marcus? Je ne le sus que après mais pendant que Rita me braquait une arme droit sur mon front. Marcus sauvait Diane et Martika prenait un snap pour la mettre sur sa story comme tous les jours à la même heure. Rita ne voulait pas me faire de mal, je le voyais dans ses yeux, je ne comprenais donc pas la raison pour laquelle elle me menaçait avec son arme alors qu'elle aurait eu tout le loisir de s'enfuir dans son ignoble voiture verte pomme. Enfin, une lumière s'éclaira dans mon esprit. Je viens d'inventer cette expression donc chut! Rita voulait juste me faire perdre du temps, me ralentir pendant que Rodrigue faisait je ne sais quoi de mon amie Sylvie! Enfin le téléphone de la journaliste sonna. Elle décrocha tout en me tenant toujours en joue. Elle répondit que d'un vague "oui, c'est bon" et elle commença à reculer tout en tenant son arme fermement braqué sur ma tête. Puis elle disparut de mon champ de vision. C'est à ce moment-là que Marcus arriva avec dans les bras une Diane grise de poussière et évanouie, suivie de près par Martika, rayonnante:

" J'ai grimpé dans le classement de tweeter! J'ai gagné 1000 followers en à peine deux journées, s'exclama-t-elle!

- Mais on s'en fout Poufsiflore, rétorquai-je d'un ton cassant.

- Tu m'avais promis que tu ne m'appellerait plus comme ça!

- Je ne vais quand même pas t'appeler par ton prénom. J'aurais l'impression de faire de la pub pour une crème nivea!

- Sale...

- Où est Sylvie, demanda Marcus étonné de ne pas la voir parmi nous.

- Nous l'avons perdu, Rita m'a piégée! Tout ça à cause de mademoiselle Crème Bon Marché, Miss Cheap, ici présente!

- C'est encore de ma faute! J'ai rien fait!

- Exactement. C'est ce que je te reproche! Quelle pimbêche cette la, soupirai-je.

- C'est très bon les pêches tu sais, ne les dénigre pas comme ça! Un jour elles se vengeront et tu ne viendras pas pleurer sur mon épaule.

- Mais t'es stupide ou juste une débile profonde!

- Arrêtez de vous disputer. Je vous rappelle qu'au départ on était venu ici pour sauver Sylvie et que l'on a échoué et qu'on ne peut plus utiliser le traceur car son téléphone est ici!

- Oh non, me lamentai-je. Comment vas-t-on faire?

- J'ai mes sources sinon au siège du gang qui peuvent nous aider. Elles sont très fiables. On peut leur faire confiance.

- On ne peut pas aller là-bas! Tu le sais autant que moi, que le thug qui m'avait kidnappé à l'âge de 16 ans n'est autre que le chef de ton gang!

- On peut toujours essayer!

- Si tu veux, répondis-je à contrecœur."

Nous allâmes à la voiture et Marcus prit le volant tandis que Martika s'installait à l'arrière les yeux rivés vers son téléphone. Il démarra la voiture et nous prîmes la route direction la capitale de ce grand pays qu'est le Mexique. Après quelques heures de routes ennuyeuses( Marcus n'est pas très bavard de nature et Martika n'arrêtait pas de ce prendre en selfie), nous entrâmes enfin dans la ville. Il y avait de nombreux bouchons. Nous passâmes devant la magnifique basilique de Notre-Dame de Guadalupe, et nous nous arrêtâmes dans un parking en face du palais des Beaux-Arts. Nous continuâmes notre chemin à pied vers le quartier général du gang. Je fixais toujours le majestueux palais de marbre quand je vis au loin la cathédrale. Elle était magnifique, j'avais lu au lycée qu'elle avait été construite sur les vestiges du plus grand temple de Ténochtitlàn la capitale aztèque. Ou s'était peut-être le Zocalo, l'immense place qui se trouve au centre de la ville. Je m'en rappelle plus, vous avez ça fait longtemps pour moi le lycée. Ensuite nous passâmes devant le palais national. Nous continuâmes après à travers quelques petites routes dans la ville tentaculaire.

Enfin nous nous arrêtâmes devant une porte en fer forgé. Marcus frappa un code spécial et presque immédiatement la porte s'ouvrit sur un géant tatoué. Ils parlèrent espagnol puis le garde nous laissa entrer. L'intérieur était très sombre et poussiéreux. De la musique était joué par un groupe au fond de la salle. Il devait y avoir une cinquantaine de personnes qui dansaient tous en rythme. Nous traversâmes la piste de danse et atterrîmes dans une plus petite salle éclairée par des flambeaux enflammés de part et d'autre de la pièce. Au fond, sur une estrade, dominait le trône du chef du gang. Il tenait un sceptre d'or et de pierres précieuses dans la main droite. Il était habillé en noir et avait un bandeau sur l'œil gauche, qu'il ne possédait pas la dernière fois que je l'avais rencontré. Il se leva et déclara:

" Fatima, que me vaut l'honneur de ta présence ici?

- Je voudrais quelques renseignements, lui répondis-je.

- Tu sais mieux que quiconque que tout vient avec un prix. Que me proposes-tu en échange, me demanda-t-il une lumière malsaine dans les yeux.

- Je peux te vendre Martika!

- Qu...Quoi, balbutia Martika décontenancée. Je...Je...n'accept...veux pas...mais...

- Ferme-la, l'interrompis-je.

- Je n'en veux pas, c'était même pas la new-yorkaise préférée du programme, elle ne vaut pas Kim!

- Elle a quelques talents, quand même, il faut chercher, mais elle en a, normalement...

- Tu crois que je vais accepter de me faire vendre sans rien dire!

- Exactement, maintenant tu laisses les grands négocier.

- Mais tu n'as pas écouter un traître mot de ce que je viens de dire, en plus avec sa bouche on dirait poufsiflore.

- Arrêtez de m'appeler poufsiflore!

- Il n'a pas faux, tu dois bien l'avouer Martika.

- Mais je ne ressemble pas à poufsiflore, commença à s'énerver Martika.

- De toute façon je n'en veux pas, c'est toi que je veux Fatima.

- Non, c'est fini entre nous. Tu crois que je vais revenir avec toi alors que tu m'as quand même vendu après m'avoir séquestré pendant des années. Et ensuite tu m'as vendu comme un appareil ménagé bas de gamme. Tu m'as enlevé ma vie.

- Mais regarde ce que tu es devenue! Tu es la reine du ghetto de New-York. Tu imagines si on se marie. Le mariage de la reine du ghetto de New-York avec le chef du gang le plus redouté du monde, celui de Mexico.

- Désolé, mais je décline, et de plus, c'est toi qui m'as vendu je te rappelle, à Rodrigue, ce psychopathe!

- Mais grâce à ça tu es devenue la femme puissante que tu es devenue aujourd'hui. Reste positive Fatima.

- J'ai une meilleure idée sinon. Si je te révèle qui a tué ton fils tu me laisserais partir, et tu accepterais de m'aider à retrouver mon amie, proposai-je.

- Qu'est-ce qu'elle a de si important ton ami pour que tu fasses appelle à moi?

- J'ai appris quelque chose à son sujet qui fait que je ne vais pas l'abandonner entre les mains de Rodrigue.

- Je comprends. Mais tu connais qui a tué mon fils?

- Bien sûr que je le sais. Cela fait plusieurs années. En fait depuis son assassinat vu que j'étais présente.

- Quoi, s'exclama en se levant soudainement le chef.

- On fait ce deal alors?

- Oui."

On se serrâmes la main puis il alla voir un de ces hommes et lui dit ce qu'il devait faire. L'homme hocha la tête et partit. Le chef du gang se retourna vers moi et me questionna:

" Donc qui a tué mon fils Carlos?

- Marcus! Il était amoureux de moi à l'époque et il voulait me sauver et c'était très compliqué mais ça s'est fini par Carlos avec une balle dans le cœur, lui révélai-je."

Le chef tituba un peu, et se dirigea vers Marcus qui n'avait pas entendu la conversation. Il sortit une arme de sa poche arrière et la pointa sur Marcus qui l'a sortit lui aussi. Soudain, une centaine d'hommes débarquèrent dans la pièce et nous encerclèrent. Le chef s'exclama d'une voix claire:

" Tu as tué mon fils comme un chien, maintenant c'est à ton tour de mourir comme un chien! Tu sais, Sylvie, je n'ai pas l'intention de te relâcher après l'avoir abattu. Je vais te garder auprès de moi.

- Tu m'avais promis de nous laisser partir!

- J'ai menti, ça arrive ce genre de choses!

- Tu n'est qu'un sale..."

Un bruit assourdissant nous obligea tous à mettre nos mains sur nos oreilles. Quelque chose de liquide tomba à l'arrière de ma nuque. Je mis ma main et découvris que c'était de l'eau. Je levai la tête vers le plafond et vis quelques filets d'eau tombé dans la vaste salle. Certaines torches s'assombrissaient. Un bruit de verre qui se brise retentit. Je cherchai des yeux d'où provenait ce son quand des vitres en hauteur explosèrent et déversent des trombes d'eau sur nous. Les torches s'éteignirent à cause de l'eau. Je courus vers la sortie tandis que les hommes glissaient dans l'eau. Le chef du gang se fit emporter par la vague et s'écrasa contre un mur. Marcus, Martika et moi partîmes vers la sortie alors que le niveau d'eau augmentait de seconde en seconde. Elle atteignait déjà nos genoux. Nous réussîmes à sortir après quelques minutes. Les hommes du gang n'avaient pas essayé de nous pourchasser, occupés par le quartier résidentiel inondé et par leur chef inconscient qui gisait dans l'eau sale. La rue était totalement sous l'eau. Nous montâmes sur une voiture et nous sautâmes pour atteindre le toit d'un bâtiment qui n'était pas très haut.

Nous parcourûmes la ville sur les toits. L'eau ne cessait pas de monter. Des personnes hurlaient. Les lumières s'éteignirent. Des vitres se brisèrent. Nous nous arrêtâmes à bout de souffle après quelques avoir couru au moins deux kilomètres à tout de vitesse au cas où les membres du gang de Mexico voulaient nous poursuivre. Je me tenais les côtes. J'observai la ville inondée. Une femme sortait difficilement de son habitation. Elle tenait un chien dans ses bras. C'était le chien, et je pèse pas mes mots, le plus laid que je n'avais jamais vu de toute ma vie. Il avait une tête allongé, des yeux noirs globuleux, il avait un air stupide. La femme nous fit un signe de la main et nagea avec son chien moche vers nous:

" Aidez-moi je vous en prie ! Je vous offre mon chien!

- Non, votre chien est laid!

- Je me noie."

Et elle commença à couler. Prise de panique, je ne savais pas nager, je demandai à Marcus qui était assez athlétique d'aller la sauver, on allait pas la laisser mourir. Marcus plongea, revint en portant la femme, et la porta jusqu'à nous. Je dus la prendre dans mes bras toute seule pour la reposer sur le toit car Martika prenait un snap de Mexico inondée. Marcus monta sans aide. La femme toussa et cracha toute l'eau qu'elle avait dans les poumons et nous remercia:

" Merci, merci, vous m'avez sauvé la vie!

- Ce n'est rien, ce n'est pas moi à qui il faut dire merci, remerciez plutôt Marcus, dis-je en désignant du doigt Marcus.

- Merci Marcus, mais où est mon chien?"

Alors qu'elle disait ses paroles, le chien sortit sa tête de sous l'eau et réussit à monter sur le toit et à nous rejoindre. La femme se mit soudain à pleurer:

" Oh, non, j'espérais q'il s'était noyé!"

La femme sanglota. Elle nous expliqua que ce chien la suivait depuis des jours et que prise de pitié elle l'avait sauvé de l'eau mais qu'au fond elle tentait de s'en débarrasser. Marcus poussa don le chien sous l'eau. Mais le chien revint vers nous. Il le repoussa mais le chien réussissait toujours à revenir. Marcus décida donc de l'abattre sans scrupule.

Soulagée, je poussai un long soupir quand soudain je sentis le contact d'une arme à feu sur ma peau.

" Surprise Fatima. Je ne suis pas mort et tu vas pas t'en sortir aussi facilement!"

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