Chapitre 11: C'est la décadence
Extrait journal de Rita : 11 juin 1994
Les portes se fermèrent devant moi. La camisole m'entravait les bras. La cellule était blanche, entièrement blanche: le sol, les murs, le plafond. Les murs étaient mous, pour empêcher les patients de se faire du mal. Il n'y avait même pas de lit. Juste un matelas. Mais pas de draps. Il ne fallait pas que les patients réussissent à s'étrangler avec. La salle était profondément silencieuse. Seuls les cris des autres personnes enfermées dans cet hôpital trouaient le silence de la cellule. Je ne pouvais pas bouger. Ni mes bras, ni mes jambes, trop faibles pour réussir à me porter. Je devais sortir d'ici mais c'était impossible. Je pleurai à chaudes larmes au milieu de cette prison de fous. J'avais peur sans ma famille à mes côtés. Je hurlais de désespoir. Mais les infirmières s'en foutaient totalement. Comment étais-je arriver là? Je me le demandais quand je me remémorais les événements antérieurs.
Mes parents m'avaient fait interné ici après qu'ils aient retrouvés le voisin, Louison, ensanglanté dans la cave. Mais il ne comprenait pas. Je l'aimais profondément. Nous jouâmes tranquillement comme les jeunes enfants que nous étions chez moi. Nous avions retrouver la clé menant à la cave que mon père cachait car il trouvait que c'était trop dangereux. Les escaliers étaient pentus et la lumière qui éclairait la pièce était très faible. Trop faible. Louison n'avait pas vu une des marches et a trébuché, et est finalement tombé sur l'établi de mon père. En se relevant il s'empoigna à la scie circulaire. Voulant savoir s'il allait bien. J'allumais un deuxième interrupteur. La scie s'enclencha et découpa le bras de Louison. Un geyser de sang jaillit la plaie béante. En seulement quelques minutes, il se vida de son sang sur le sol de lac avec. C'était à ce moment-là que mes parents nous eûmes retrouvés.
Quelques heures plus tard, je me retrouvaient dans cette cellule de l'hôpital psychiatrique de Boston. Ils m'y avaient internés en tant que folle.D'après mes parents ce serait héréditaire mais je ne comprenais pas. Je n'étais pas folle. Je n'avais rien en commun avec ma tante Adélaïde qui avait tué son mari, ses enfants, et brûler la maison, avant de changer d'identité et, de tout recommencer avec un autre homme et, qui avait finalement décidé de faire subir de le même sort à sa nouvelle famille. Elle était morte depuis déjà quelques années, elle avait sombré dans la folie, qui serait dû à une maladie du cerveau héréditaire. Je n'avais vraiment rien en commun avec elle. Je n'étais pas folle. Soudain, la porte s'ouvrit sur une nonne habillée en infirmière. Elle me regarda d'un air diabolique avant de me traîner dans le couloir. Elle m'emmena dans une salle d'opération. Au centre, une chaise avec des lanières en cuir. Elle m'y installa. Je tentais de me débattre mais la gifle qu'elle me donna m'arrêta immédiatement. Elle m'attacha sur la chaise et un docteur en blouse blanche et lunettes rondes arriva. Il se tourna vers la nonne et annonça:
"La thérapie aux électrochocs peut désormais débuter."
11 juin 1995 :
Je pouvais enfin sortir de cet endroit horrible où personne ne me comprenait. La lumière m'éblouissait les yeux. Mon cœur n'était plus qu'une pierre froide, sans vie. Je ne ressentais plus la chaleur du soleil sur ma peau. La nourriture n'avait plus de goût. Les torrents de larmes que j'avais versé lors de cet internement m'ont asséché les yeux. A seulement 9 ans, je n'étais plus humaine, je n'étais plus que l'ombre de moi même.
Mes parents viennent de m'offrir un journal intime. Ils s'en veulent peut-être de m'avoir laissé dans un établissement tenu par un ancien nazi comme docteur et une nonne aux techniques très douteuses pour faire revenir sur le bon chemin les patients. Eh oui, si je suis sorti de cet enfer c'est car l'hôpital a fermé, les propriétaires ont été arrêtés pour pratiques cruelles et pour avoir perpétrés de nombreux meurtres.
Maintenant je ne sais pas si je pourrais ressentir des sentiments. Les nombreuses thérapies que j'ai subies m'ont durci à jamais. Grâce à ce journal je peux désormais écrire sur ce qu'il s'est passé dans l'hôpital et j'espère me vider de toute cette horreur, de blanchir mon âme, mon cerveau qui a été encrassé par ce que j'ai vu et du faire. Le goût de vivre a-t-il définitivement disparu au sein de moi? Je pense que c'est le cas.
1er juillet 1996 :
La fin de l'année est enfin arrivée. J'ai commencé mon journal quelques mois auparavant pour oublier tous ces regards me fixant avec pitié. J'ai été seule pendant toute une année. Mes parents m''ont occulté toute l'année. Je ne suis plus leur fille à leurs yeux. Juste un enfant malade psychiquement. Ils ne comprennent pas que c'est cet internement qui m'a rendue « étrange ». Je ne me sens plus à l'aise avec les personnes de mon âge. J'ai vécu des choses que les enfants de mon âge ne devraient pas vivre, ni aucune personne de toute âge. Je suis une adulte dans un corps d'enfant. J'ai des bonnes notes à l'école même si je ne suis pas les cours. Je dors pendant les cours car je n'arrive plus à dormir la nuit: de multiples cauchemars m'assaillent et me réveillent la nuit. Les visages du docteur et de la nonne reviennent inlassablement dans mon esprit et me tourmentent. J'entends encore les cris des souffrants lorsque le silence devient trop dense.
Quelque chose ne vas pas chez moi, je le sens comme une infection qui se propagerait dans tout mon être. Je sens que mon âme s'assombrit. Je ne peux le dire à personne mais...mon côté sombre m'envahit. Le noir est mon amie. Je commence à avoir des hallucinations de plus en plus violentes. De plus en plus réalistes. Je suis en danger... et vous aussi !
15 septembre 2004 :
Aujourd'hui,j'ai rencontré quelqu'un à Oxford. Il s'appelle Zack Parker. Il aune superbe voix. On est dans le même cours de littérature. On s 'est regardé et je crois que une flamme s'est allumée dans mon cœur. Mon cœur de pierre ne l'est plus. Je crois que je suis amoureuse. Il va faire un petit concert ce soir. Je vais y aller.
20 novembre 2004:
Aujourd'hui,cela va faire 3 mois que nous sortons ensemble. Je suis SI heureuse avec lui. Sa voix m'envoûte et il m'a avoué que j'étais sa muse. Je suis aux anges. J'ai l'impression que le Paradis est arrivé sur Terre. Je ris avec lui, ce que je n'avais pas fait depuis 10 ans.J'espère que cela ne s'arrêtera jamais. Pendant ce temps nous continuons nos études et nous réussissons plutôt bien. Zack évoque ses rêves de gloire et veut devenir chanteur. Je pense qu'il pourrait réussir dans cette carrière et je le soutiens. Grâce à lui je me suis fait des amies, la lumière est rentrée dans mon âme et les ténèbres s'éloignent de moi. Le mot "vivre" a pris un nouveau sens depuis que je suis avec lui.
5 juin 2009 :
J'ai eu mon diplôme. Enfin, cinq années de dure labeur. Je vais me lancer dans une carrière de journaliste aux Etats-Unis. J'ai postulé dans un nouveau journal à New York et ils m'ont embauché. J'aurais un bon salaire et je voudrais que mon copain vienne avec moi mais Zack est en plein concours de X-factor. Il fait maintenant partie d'un groupe.Personnellement le nom du groupe est totalement pourri: All ways . Bref passons. J'ai failli oublié le meilleur, que suis-je étourdie: Zack m'a demandé en mariage. On était chez nous, dans notre petit appartement, il avait fait mon plat préféré. Il avait mis des chandelles sur la table et nous avons parler pendant dans des heures. Et à la fin du dîner, il s'est levé ,puis il s'est mis à genoux, et il a sorti une petite boîte de sa veste noire. Il l'a ouverte, et il y avait une superbe bague de fiançailles. Et c'est à ce moment-là qu'il me l'a proposée. J'ai répondu oui bien sûr. Le mariage est pour bientôt.J'ai hâte !
12 janvier 2014 :
Je suis enceinte de Zack ! Je l'est appris ce matin en faisant un test de grossesse. Depuis une semaine j'étais nauséeuse et pourtant je ne me sentais pas malade le reste de la journée. La réponse était donc que j'étais enceinte de mon copain. Malheureusement je n'est pas pu le lui annoncer, il est en pleine tournée aux Etats-Unis. Il me manque. Mais ce n'est pas grave. Son absence est rendu moins dure car je sais que dans quelques mois j'accoucherais de son enfant.
16 juin 2014 :
J'ai fait une fausse couche. Zack ne me regarde plus. Je crois que qu'il me blâme de sa mort. Je crois que c'est le stress qu'il l'a tué. Je suis submergé par le désespoir. Mais il ne faut pas. Une rage sourde sommeille au sein de moi. J'ai peur. Je crois que mon côté sombre revient. Je ne fais plus que des cauchemars dignes des films d'horreur les plus sanglants. J'ai peur pour Zack. Je ne sais pas ce que je pourrais lui faire. La folie m'est inséparable.
20 novembre 2014 :
Zack est arrivé avec les papiers du divorce ce matin. Il m'a avoué que lors de l'un de ses concerts de sa tournée européenne, il a rencontré une jeune femme dont il est tombé profondément amoureux. Elle s'appelle Sylvie, c'est la seule chose que je sais d'elle. Il ne veut plus de moi. Que vais-je faire sans lui ? Je vois rouge. Je suis dangereuse. Sauvez-moi. Sauvez-moi. SAUVEZ-MOI !!!
6 juillet 2015:
Je compte les jours depuis notre séparation. Il n'y a aucun article sur la nouvelle petite amie de Zack. Les seuls que je trouve sont ceux sur lui et Perrie. Mais elle, il ne l'aime pas. Je le vois dans son regard sur les photos pris par les photographes. Cela fait des mois que je cherche qui est la fameuse Sylvie. Mais je la retrouverais et je la tuerais. Je me vengerais de cette petite voleuse de mari qui je suis sûr ne pense qu'à la célébrité!
14 Février 2016 :
Aujourd'hui a eu lieu l'enterrement de Zack. Vous ne pouvez pas imaginé ma détresse face à son corps froid, immobile, mort. Mais devinez qui j'ai croisé là-bas. Sa petite amie qu 'il avait engrossée. C'est une femme immonde. Elle riait avec sa mère lors de son enterrement.Le pire c'est que c'est elle qui l'a tué. Elle a même « oublié »son fils à Paris. Comme par hasard. Elle veut me faire de l'ombre.Mais je vais l'en empêcher. Je vais la faire souffrir à petit feu,jusqu'à ce qu'elle me supplie de la tuer. Je ne suis plus Rita. Je suis Discorde. Je suis Némésis !
16 février 2016 :
J'ai mis mon plan à exécution. J'ai commencé par acheter l'appartement voisin à celui de Sylvie. Elle vit désormais dans le Bronx dans un immeuble miteux. Je vais la suivre. J'ai acheté le matériel adéquat. J'ai mon appareil photo et mon fidèle carnet et stylo. Je vais publier des articles sur elle. Je vais la détruire ! Son calvaire peut désormais débuter !
17 février 2016:
Aujourd'hui, j'ai loué un bateau, pour retrouver le cadavre de mon âme sœur. Et je l'ai retrouvé contre toute attente. Son cercueil flottait sur le fleuve. J'ai récupéré le corps et je l'ai ramené chez moi. Je l'ai caché dans le congélateur jusqu'à que je trouve un meilleur endroit. Même mort il était si beau. Mon plan pour faire souffrir Sylvie n'était quand même pas fini. Pour la faire souffrir, je me suis caché dans le sac mortuaire pour bien faire passer le message à Sylvie qu'elle ne retrouverait jamais mon Zack à moi. Il m'appartient.
Mes hallucinations sont revenues. Je me sens de plus en plus mal. Parfois je vois flou. Je perd l'équilibre. Je perçois des choses qui n'existent pas. Dans le noir, des ombres tournent au tour de moi. Mon esprit me joue des tours. Je pense que ce n'est que le début. C'est le début de la fin.
18 février 2016:
Alors que je rendais mon repaire plus agréable, j'ai entendu des bruits dans le couloir. C'étaient des assistantes sociales qui avaient avec elles le bébé de Sylvie. J'ai assisté à une scène mais choquante à un point! Elle a laissé mourir son fils! J'ai réussi à l'immortaliser grâce à mon appareil photo, et grâce à mes entraînements physiques quotidiens j'ai échappé aux griffes de ces deux filles démoniaques en sautant par la fenêtre. La première fois, je le conçois je me suis fait mal car elle était fermée, mais quand je l'ai ouverte et que j'ai sauté pour la deuxième fois, j'ai atterri sans aucun mal grâce aux nombreux matelas mis au préalable. La guerre ne fait que commencer!
19 février 2016:
Pour la première fois de ma vie, je suis entrée par effraction. C'était excitant malgré mon mal de tête de plus en plus douloureux. Des souvenirs du passé surviennent au moment les plus inattendus. Je pense pas que je puisse continuer comme ça pendant encore longtemps. Je me suis cachée sous le canapé de Fatima et j'ai attendu qu'elles reviennent. Quand l'immeuble s'est écroulé j'ai suivi Fatima jusqu'à son immeuble et je me suis renseigné sur quel appartement elle habitait. J'ai pu ainsi écouter toute la conversation entre Rodrigue et Fatima. J'ai donc pu les surprendre, mais cette conne de Martika m'a tirée dessus, et j'ai pu m'enfuir en sautant par la fenêtre. Le choc avec le balcon qui était assez bas m'a brisé les jambes. Maintenant je suis en fauteuil roulant.
20 février 2016:
J'ai réussi à endoctriner Rodrigue dans mon plan. Après avoir publié un article très virulent sur la petite Sylvie nous avons prévue de la kidnapper. Il possède une petite habitation au Mexique où on pourrait la garder. Je suis aussi allée voir Jade mais elle était trop gentille avec Sylvie. Je l'ai donc enlevé elle aussi en mettant du somnifère dans son verre. Sylvie, nous l'avons assommé, Rodrigue l'a assommé. Moi j'ai été balancé du balcon par Fatima. Mais j'avais emmené un grappin avec moi. J'ai donc survécu à la chute qui aurait du me tuer. Ce soir nous prenons l'avion. J'ai pris le corps de Zack avec moi. Direction: Mexique!
1er mars 2016:
Nous avons réussi à garder Sylvie sous somnifères jusqu'à aujourd'hui mais malheureusement nous n'en n'avons plu. Elle s'est réveillée et elle s'est échappé à l'aide de sa fidèle troupe d'amis. Mais avant j'ai pu la torturer bien comme il faut Jade. Je lui ai donné un avant goût de ce qui m'était arrivé lors de mon séjour à l'hôpital psychiatrique. Après j'ai réussi à prendre le corps de Zack et je l'ai mis dans ma voiture. Je vais retourner à New York dès ce soir.
J'ai peur. Mes maux de tête sont de plus en plus persistants. Des voix surgissent de nulle part et me crient après. Mes hallucinations sont de plus en plus dangereuses. Demain je vais faire une radio. J'aurais enfin une réponse. Je crois que j'ai des trous noirs en plus.
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