Chapitre 12: Comment devenir célèbre en 3 étapes

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Diane

Mon premier bon coup, c'était mon beau-père. Je vous explique, il avait 21 ans, j'en avais 18 donc ce n'est pas du détournement de mineur! Oui ma mère est une couguar, mais ce n'est pas le propos. On a pas le même ADN donc ce n'est pas de l'inceste. Vous qui lisez ce texte, vous vous dîtes: Beurk! Mais il était amoureux de de moi, mais pas moi. Je suis une nympho donc l'amour je ne connais pas. Seul le désir charnel m'intéresse. Ma mère n'a pas trop apprécié notre relation. Donc elle m'a jeté à la rue. C'était la première étape de mon ascension vers la célébrité!

Je pensais à cela, quand j'étais seule dans le désert du Mexique. Fatima, Marcus et Martika m'avaient oublié sur le bord de la route. Il n'y avait que moi, et une maison vide, dont le plafond avait cédé après le sauvetage. Je ne savais pas où était Sylvie. Je criai son nom, mais elle ne me répondait pas. J'étais seule, assise sur un rocher, le vent balayaient mes cheveux soyeux. Le sable rentrait dans mes yeux. J'avalai un insecte qui avait atterri dans ma bouche. Cela ne me dérangeait pas car j'avais faim. Donc, pour passer le temps, je repensai à mon passé, et à mon ascension: c'est-à-dire comment je suis devenue l'héroïne d'une série ultra connue.

Je me rappelai de ma vie dans la rue. Quant j'étais sans domicile fixe à Londres. Vous vous demandez: Comment ai-je fait pour survivre? La réponse est simple. Très simple. Vous avez vu "Pretty Woman", donc vous avez trouvé la réponse! Toujours pas... J'étais une péripatéticienne. Mais de luxe. Je couchais que avec des hommes d'affaires, des acteurs, des chanteurs, que des gens connus. Il fallait que je me fasse une réputation. Et il fallait que je me fasse de l'argent: eh oui j'aime le chantage autant le sport de lit. Grâce à mon travail acharné, je travaillais même le week-end et je n'avais pas de vacances sachez-le, et chanceuse que je suis je n'ai pas attrapé de maladies sexuellement transmissibles. Pas comme ma copine Martika. Elle les as tous eu. Je ne vais pas vous en parler plus, peut-être que vous êtes en train de manger. Ne me remerciez pas, ça fait plaisir. Ce boulot a duré une année de rencontres aussi farfelues les unes que les autres. En tant de crise: j'ai du vendre mes services à des personnes de la classe moyenne telle qu'un pizzaïolo. Ce fut une expérience traumatisante. Il m'a payé en plusieurs fois!

Mais revenons à nos moutons! Un de mes clients les plus réguliers se nommait Clarissa Powerangers, et elle était créatrice de séries très célèbres. Elle a créé notamment: "Pretty stupid girls", ou encore " Game of chairs" ou extrêmement connue: " The walking bitches" qui raconte une invasion de salopes qui marchent avec des talons aiguilles! Un jour, elle m'avait proposée un rôle, le rôle d'une vie! Celui de Samantha dans la série "Thesecret town of Downhill'. La série eut un énorme succès grâce à ma brillante prestation qui aurait mérité un oscar.

J'espère que vous avez noté les trois étapes sur votre petit calepin à paillette,si vous ne l'avez pas fait, je le redis pour les plus distraits par mes merveilleuses aventures: Première étape: coucher avec son beau-père( ou autre activité permettant de se faire virer de la maison tel que tuer son frère, ou brûler la maison), deuxième étape: trouver un travail permettant d'avoir des contacts dans le milieu que vous recherchez ( par exemple éboueuse à Los Angeles peut faire l'affaire d'après ma mère), troisième étape: se faire une réputation pour rentrer dans le milieu. Mais bien sûr ne faites pas la même chose que moi que être une fille de joie n'est pas une solution.

Mais on m'a dit que il y avait une meilleure façon de devenir connue pour devenir actrice: c'est de faire des études et des castings. Il paraît que ça fonctionne très bien. Mais comme moi je l'ai pas envisagé, je ne pourrais pas vous donner de conseils.

Mais que vous êtes crédule. Je n'ai jamais fait ça ( sauf la première étape mais chut! ma mère n'est pas au courant). J'ai fait des études à Oxford et j'ai passé tous les castings nécessaires et comme mon père est le patron d'une chaîne américaine connue, il a pus me donner un rôle. Mais il faut quand même se faire des relations dans le milieu. C'est très important. Sinon vous allez terminer dans "Plus belle la vie" et je ne vous le conseille pas. Au début je n'ai pas réussi à me faire des contacts auprès des stars car ils n'ont pas appréciés que je les harcèle, au téléphone, et que je dorme dans leur jardin. Attention aux chiens et aux arrosoirs automatiques. C'étais une petit conseil personnel.

Désormais, cela fait sept années que je joue dans cette série destinée à un public adolescent. Des millions de personnes regardent chaque semaine ma série. C'est pas la mienne, mais je joue dedans. C'est sur le plateau que j'ai trouvé l'amour. L'étincelle qui a fait chavirer mon cœur. Il s'appelle Jason Laurenz. Nous sortions ensemble tous les jours, c'était génial. Je l'aime. On s'était rencontré lors du tournage d'un épisode de la première saison. Il devait jouer le rôle de mon futur petit ami. Le jeu de séduction dans la série est devenue un vrai jeu de séduction entre nous deux. Et quand finalement les deux personnages sont sortis ensemble après une vingtaine d'épisodes, nous aussi on avait commencé à sortir ensemble. Et depuis notre relation est aussi forte qu'un mur de briques.

Alors que le tournage se terminait, je retournai à New York dans mon appartement. Ces derniers jours avaient été éreintants. Perrie avait été plus diabolique que jamais, plus exécrable qu'auparavant. Vous n'imaginez pas à quel point. Elle avait tenté de tuer le scénariste car elle n'était pas présente dans toutes les scènes. Elle avait fait virer la maquilleuse car son fard à paupière n'était pas assez brillant et car elle croyait que son fond de teint était trop orangée. De plus, elle m'avait poussée dans les escaliers car je "prenais trop de place". Dans ma chute, mes extensions se sont coincées dans la rambarde des escaliers. Alors des techniciens hautement qualifiés m'ont détaché. C'était épouvantable. Je ne pouvais plus voir Perrie en peinture. La fin du tournage était arrivée au bon moment. Je pouvais enfin me reposer.

Mais mon repos fut de courte durée, car à peine arrivée à la grosse pomme, un attentat avait éclaté devant mes yeux. Je me baladai tranquillement à Times Square quand j'assistai à un terrible accident. Une voiture avait foncée dans un car scolaire. Ce qui avait provoqué une réaction en chaîne dramatique. J'étais allé me cacher dans un bâtiment adjacent quand une voiture manqua de m'écraser. J'eus le peur de ma vie. Mon cœur battait à une telle vitesse que je pensais qu'il n'allait jamais s'arrêter. Une demi heure plus tard, je sortis de ma cachette, et devant moi, une femme était écrasée par un lampadaire. Je la reconnaissais malgré le sang. C'était ma mère. La joie emplit mon cœur. Je criai de bonheur. Les personnes autour de moi pensaient que je criai d'horreur devant la scène, le cadavre.

Le soir même, je courais à Central Park comme tous les soirs où j'étais chez moi. Ce soir je sentais que l'atmosphère était différente. Je ne sus pourquoi, comme une sorte de prémonition mortelle. Je passai devant un chantier quand j'entendis des hurlements. Une jeune femme était poursuivie par un Zack le chanteur du groupe très connu: les All ways. Je vis alors la mort de Zack en direct. C'était moi qui avait appelé la police après le terrible drame. C'était moi qui avait témoigné en faveur de Sylvie en relatant exactement les faits comme ils s'étaient produit. Ensuite, traumatisée, je rentrai chez moi, et je ruminai les événements toute la nuit.

Mais mon calvaire n'était pas fini. Le jour de l'enterrement de la star décédée devant mes yeux, ma co-star de la série Perrie Lanvin mourut écrasée par une poutre. Je dus assister péniblement à son enterrement alors que je ne l'appréciais même pas. Il avait eu lieu en toute intimité dans un petit cimetière de banlieue, près de la maison des parents de Perrie. Il était situé à côté d'une vaste forêt et était proche d'une route fortement fréquentée. Cet enterrement était abominable! Les gens qui pleuraient m'irritaient. Le froid s'immisçait entre mes vêtements et me glaçait. Le vent m'agaçait. Et le pire, c'était les réactions des autres acteurs de la série qui feignaient d'être triste alors que personne ne l'aimait. C'était de l'hypocrisie pure et simple, et je détestais ça. Moi au moins j'étais franche et honnête. Une qualité pas forcément appréciée par tout le monde, sauf Jason qui lui adorait ce trait de caractère que je possède. Il n'était pas venu à l'enterrement prétextant une excuse bidon. Moi je n'eus pas le temps de chercher que déjà l'équipe de production m'envoyait une voiture pour y assister. Je mourus donc d'ennui pendant cet enterrement.

Le lendemain, j'appelai Sylvie. J'avais eu son numéro grâce à la mère de Zack que je connaissais très bien, mais c'est une très longue histoire. Je voulais lui parler en face à face, et la remercier de m'avoir débarrasser de cette actrice capricieuse qui transformait les jours de tournage en enfer. Cette discussion avec elle fut fructueuse. J'eus appris à la connaître et je pensais que nous pourrions devenir des amies proches. Nous partagions certains centre d'intérêt comme la lecture, les séries et le sport. Elle était vraiment sympathique.

Quelques jours plus tard, Rita,la célèbre journaliste vint me voir dans un restaurant. Et je peux vous dire que notre conversation ne fut pas très courtoise:

"Bonjour Diane, me salua Rita en me présentant sa main bien manucurée.

- Bonjour Rita, vous vouliez me parler? lui demandai-je.

- Oui exactement. C'est à propos de votre amie Sylvie Macquart, déclara la journaliste.

- Ah bon. Et pour quelles raisons? la questionnai-je avec curiosité.

- Je voudrais savoir comment vous trouvez Sylvie. C'est pour un futur article, déclara-t-elle en souriant de toutes ses dents.

- Elle est sympathique, je dirais. Drôle, et très belle mais pas superficielle! Elle a une très bonne culture générale, elle adore lire, le cinéma et les séries. C'est une grande sportive aussi. C'est la bonne copine on peut dire.

- A-t-elle déjà été violente avec vous?

- Non pas du tout, m'exclamai-je offusqué par une question aussi saugrenue. Sylvie est adorable, un peu naïve sur les bords, maladroite aussi, mais pas violente du tout.

- A-t-elle déjà exprimer des idées qui pourrait être dangereuse pour la nation?

- Quoi? Jamais. Vous le prenez pour qui? Un terroriste!

- Eh bah oui! Sylvie n'est pas ce que vous croyez. Elle est démoniaque. Elle a tué Zack!

- Pas du tout. J'étais présente lors de sa mort et c'est une poutre qui lui est tombé dessus par accident je vous signale!

- Vous mentez, cria Rita avec indignation.

- Non pas du tout. Vous allez arrêter de la diffamer. C'est punie par la loi vous savez? Elle pourrait vous attaquer en justice pour ce que vous dites sur elle!

- Je ne mens pas, elle a laissé mourir son fils!

- L'immeuble s'est écroulée!

- Elle a provoqué plusieurs attentats en ville. Ce qui a provoqué la mort de dizaine de personnes innocentes.

- A chaque fois c'était des accidents! Elle n'a jamais voulu la mort de ses pauvres personnes! Sylvie n'est pas comme ça! Arrêtez de mentir sur elle, de la calomnier espèce de monstre, lui hurlai-je, furieuse contre cette bonne femme qui osait dire d'horribles mensonges sur mon amie."

Je bus un coup, et soudain je me ne me sentis pas très bien. La tête me tournait et je m'évanouis en quelques secondes.

Je me réveillai dans une pièce sombre. Je n'y voyais rien. Un rai de lumière passait sous une sorte de porte. Tout à coup elle s'ouvrit et Rodrigue ( même si je découvris son identité bien plus tard) arriva dans la pièce. Son regard me disait qu'il me voulait du mal. Son sourire carnassier me donna la chair de poule. Il tenait un couteau dans la main. S'en suivit des jours de torture insoutenable. Il voulait que je dise du mal de ma meilleure amie. Rodrigue et Rita étaient totalement dérangés mentalement. Il ne me nourrissait pas, me donnait juste un peu à boire, que le nécessaire vital. Je pouvais heureusement faire mes besoins dans des toilettes. Rodrigue me tabassait tous les jours tandis que Rita, armée de son fidèle carnet et de son stylo plume me questionnai énormément sur Sylvie, et m'insultait à chaque fois que la réponse ne lui plaisait pas. Je pleurai énormément durant ces quelques jours. De douleur, de peur et de colère contre ces abominables personnes qui me faisaient du mal pour arriver à leur fin totalement débile. Personne ne viendrait me chercher. Personne ne me sauverait. C'était ce que je croyais jusqu'à que Sylvie vienne me secourir. Mais on s'était faite prisonnière encore une fois par Rodrigue et Rita. Mais Fatima, avec ses compagnons, ont tenté de nous secourir. Mais ils m'ont laissé abandonné au bord de la route dans le désert seule au monde.

J'attendais alors. Je ne pouvais faire que ça: attendre. Je pensai alors comme je le disais à ma vie, à mon copain Jason, à mon travail. Et je pleurai amèrement. Ma vie n'avait pas tourné comme je le souhaitais. J'étais devenue juste une actrice de série dont seulement quelques personnes connaissaient le nom. La série avait beau être connue dans le monde entier.Ce n'était pas non plus une série netflix ou de la chaîne câblée HBO. Je marchai alors dans le sable chaud. J'étais pieds nus. Certaines cicatrices se rouvraient, je saignai. Je regardai le ciel bleu. Et je me souvint de mon enfance, plutôt banale. Ma vie était banale jusqu'au remariage de ma mère. Je m'assis par terre et je réfléchissais au sens de ma vie. Tout à coup, je perçus un vrombissement lointain. La chose qui émettait le bruit se rapprochai, je le savais car le son augmentait et je pus donc comprendre que c'était une voiture qui arrivait à toute vitesse. Je me levai aussitôt, comme électrisée, et levai haut les bras en l'air. Je faisais tout pour qu'on m'aperçoive. Je vis la voiture au loin. Elle s'approchait. Je bougeai mes bras à toute vitesse tout en hurlant. La voiture alors ralentit et s'arrêta juste devant moi. Je me demandai ce que devait ce dire le conducteur en me voyant. Avec mes cheveux sales ébouriffés. Mes vêtements noirs de crasse déchirées. Mes plaies qui commençaient à saigner abondamment. Je ressemblai à une actrice de films d'horreur cliché, où le personnage principal se fait poursuivre sans relâche par un tueur masqué, armé d'une tronçonneuse. Le conducteur de la belle voiture rouge se mit sur le siège passager et ouvrit la vitre. Il enleva ses lunettes de soleil et me regarda attentivement. Enfin il me parla:

" Est-ce que vous allez bien?

- Bah non...

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