Ch. 30

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Non sans risque, Augustin et Jules se retrouvent dans l’espace sport, jeux et sauna, situé dans le prolongement du couloir qui donne sur les chambres de Jules et des parents. Généralement, dès que Didier et Justine Montvernier quittent l’étage, il n’y retournent pas avant la nuit.

Dans cet espace, outre les équipements réservés au sport en salle et le coin sauna, ont été installés deux flippers, un baby-foot, une machine de jeu de poker, un simulateur de conduite de voiture de sport et un simulateur de ski alpin. Si Jules a un libre accès à cet espace, ce n’est pas le cas d’Augustin, mais ce dernier est néanmoins parvenu, ce jour-ci, à pénétrer discrètement dans la maison et à rejoindre son frère.

Alors qu’ils sont assis côte à côte devant le simulateur de conduite, Jules a une question à poser à son grand frère.

– Quand tu iras travailler avec notre père, tu pourras faire ce que tu veux ?

– Ben non… Tu dois tenir compte des marchés, ne pas te laisser dévorer par les autres. Attention ! Regarde ton circuit…

– C’est dur de conduire ! Mais c’est aussi pour aider le pays contre le chômage, que tu vas travailler ?

– Le pays ? répète Augustin, le regard rivé sur l’écran. Quel pays ? Je te signale qu’on travaille dans plein de pays à la fois ! Et puis, je sais pas lequel on aide vraiment. Notre père, si ça se trouve, il ne sait même plus ce que c’est qu’un pays, tellement il se déplace. C’est dire qu’il s’en fiche. Bon… Et si je te faisais visiter le solarium ?

Jules suit son grand frère dans l’escalier qui mène sur le toit-terrasse. D’abord happé par la vue, il se laisse ensuite séduire par les installations. Derrière des parois vitrées, les eaux bleues d’une piscine contrastent joliment avec le bois exotique de la terrasse. À côté de la piscine, une douche en plein air et un bar, dans un style hawaïen. La terrasse, qui est vaste, est équipée de chaises longues, de canapés de jardin et de parasols. Augustin, le sourire aux lèvres, presse un bouton. Jules remarque qu’il lui montre le mécanisme d’un toit amovible, qui permet à la piscine, d’être couverte par mauvais temps.

Le lendemain, un capitaine de navigation est venu chercher le Zephira à Monaco, pour le ramener sur le littoral de Roquebrune-Cap-Martin.

Jules remonte sur le yacht en compagnie de ses parents, du capitaine, ainsi que de Francine, chargée de veiller sur lui et de lui porter l’attirail complet des jouets de plage. Il découvre une nouvelle crique, déserte celle-ci, et peut, cette fois, s’imprégner du lieu, traîner, languir, malaxer le sable humide, sauter dans les vagues, goûter à sa première vraie baignade et se laisser bercer par les flots. Mais Francine n’arrête pas de le suivre, comme sa seconde ombre. Elle le harcèle, régulièrement, avec le tube de crème solaire et le parasol, tout comme Odette, à Courcy, avec l’imper et le parapluie. Nul doute qu’il aurait bien troqué le packaging complet des parents, de Francine et des jeux de plage contre la seule présence d’Augustin. Il a néanmoins l’impression d’avoir son frère près de lui. Augustin a laissé des empreintes partout. Un rien, dans le paysage, suffit à raviver le feu de leurs souvenirs partagés et, ainsi, à égayer son humeur.

– Je t’avais promis un restaurant, lui rappelle, le soir, son père. Tu sais ce que tu as envie de manger ?

– Heu… des spaghettis bolognaises, des gambas et un gâteau glacé aux framboises avec de la crème de marron et de la chantilly.

Didier Montvernier contacte Sonia afin qu’elle repère une adresse de restaurant, qui propose les plats souhaités par Jules.

– Nous l’avons, annonce-t-il un peu plus tard. Il s’agit d’un restaurant de palace, à Rome.

– À Rome ? répète Jules, soudain un peu perdu dans sa géographie. Mais ça n’est pas en France ?

– Non, bien sûr, c’est en Italie. Avec l’avion, ce n’est pas trop loin.

Aux lueurs du couchant, la Corvette prend son envol.

Un véhicule avec chauffeur les attend à l’aéroport. Jules n’est pas peu fier de se retrouver à Rome, la patrie de Jules César. Sidéré par le gigantisme de la ville qui scintille de mille éclats, il tente, par le regard, de fixer des éléments du paysage qui, à son grand désespoir, s’échappent trop vite à travers la vitre. Les panneaux et les enseignes qui parlent la langue vernaculaire ; les colonnes antiques, ainsi que le Colisée, entraperçu, qui donnent le vertige du temps ; l’agitation grouillante des terrasses de café et des rues ; le capharnaüm de la circulation routière… Pour lui, tout est source de fascination.

Quand il quitte le véhicule, il se laisse encore surprendre par la touffeur du soir, ainsi que par le réflexe de ses parents de chausser leurs lunettes de soleil – bien que la nuit soit tombée – au moment de gravir les marches du palace.

Sitôt le seuil franchi, une fraîcheur agréable le saisit. Il découvre les tables décorées et garnies, entend le bruissement feutré des conversations en langues étrangères, le froufrou des ventilateurs, le discret cliquetis des couverts. Plusieurs serveurs se pressent autour d’eux. On les dirige vers un espace privé. Des tapis de velours amortissent leurs pas. Cependant, au bout de quelque temps, il finit par s’apercevoir que les trépidations extérieures de la ville l’attirent davantage. Sa mère le somme de ne plus quitter sa place.

– Jules, une fois qu’on est dans un restaurant, on n’est plus autorisé à sortir.

– On ne peut plus du tout ?

– Non. Jusqu’à la fin du repas. Et tu dois parler à voix basse.

Le garçon déchante. Il se rend compte que le restaurant est une nouvelle boîte qui l’enferme et l’isole du monde extérieur. Il apprend, en même temps, que le gâteau glacé à la framboise, avec crème de marron et chantilly, qu’il a commandé, ne se trouve pas dans la liste des plats proposés, mais qu’on est spécialement en train d’en élaborer un, rien que pour lui.

En quittant le palace, Jules est si épuisé que sitôt installé dans la Corvette, il s’endort. Un message, pendant le vol, va le réveiller. Il vient du pilote qui lui recommande de regarder, par le hublot, les lumières scintillantes de l’Île de Beauté.

Les jours suivants, le plus compliqué, pour Jules, est de rejoindre la garçonnière d’Augustin, étant donné la présence des parents – sans cesse sur le qui-vive – ainsi que les yeux infatigables des caméras.

Mais un matin, les deux garçons apprennent de Francine, que Didier et Justine Montvernier se sont absentés, l’un et l’autre, sans prévenir. Jules pénètre chez Augustin, comme un voleur, en passant par la fenêtre de sa kitchenette, afin de ne pas être repéré par les caméras.

Jules découvre, derrière la chambre, l’escalier qui mène à l’étage. Augustin l’invite à monter. Le garçon écarquille les yeux à la vue du studio d’enregistrement. Il est occupé, en partie, par une estrade traversée par des câbles et éclairée par une rampe de projecteurs. Au repos, sur la scène, des micros sur pieds, une batterie et un orgue électronique. À côté, fixée contre un mur, une guitare basse électrique. Dans l’angle de la partie sans estrade, se dresse un espace vitré comprenant un alignement de consoles, constellées de boutons et de manettes.

Intrigué, Jules se dirige vers l’orgue, quelque peu différent du sien. À l’allumage, il retrouve une certaine familiarité avec l’instrument. Sans se donner la peine de s’asseoir, il tente, par tâtonnements, quelques réglages, puis pose ses mains sur le clavier et joue le dernier morceau appris : Il Ritorno.

– La classe !

Augustin applaudit. Puis, s’emparant de la guitare basse, il la branche et joue à son tour.

– On pourrait monter un groupe, à nous deux. Qu’est-ce que t’en dis, petit frère ? Ah… Imagine la tête des parents qui découvrent ça, dans les médias !

Augustin lâche un éclat de rire, après quoi il repose la guitare.

– Bon… allez, faut atterrir. D’ailleurs, mieux vaut ne pas traîner ici. Le Pater a la clef. Il pourrait nous surprendre…

Les deux garçons redescendent, ce qui leur permet, au moins, de contrôler les déplacements extérieurs. Alors que Jules surfe sur internet, Augustin reçoit un appel téléphonique. C’est Mathilde. Elle appelle de la part de ses parents, pour proposer aux deux frères de se retrouver chez eux. De cette façon, Jules pourra vraiment voir le delphinarium.

Jules trépigne de joie, à l’annonce de la nouvelle. Il est, malgré tout, étonné.

– Mais pourquoi ils nous aident comme ça ?

Augustin, les mains enfoncées dans les poches, se dirige vers la fenêtre.

– En fait, je les ai contactés, un jour où j’ai eu un coup de mou. C’est à cause de notre mère. Je ne la vois pratiquement jamais, mais quand elle est là, c’est pire ! Comment peut-elle être, à ce point, aussi indifférente vis à vis de moi ? Qu’est-ce que je lui ai fait ? On pourrait être une super famille, mais en fait, nos parents, ce n’est pas ce qui les intéresse.

– On pourra les obliger !

– Non, Jules, on peut pas les obliger. Une famille, pour eux, ce n’est pas un rêve de réussite. C’est trop banal. Même les pauvres réussissent à en avoir, une famille. Eux, veulent des rêves qui les démarquent du reste du monde. Tu pourras pas les changer.

Selon l’organisation établie par les Blay, Jules sera déposé chez eux, par Justine Montvernier qui, ce jour-là, se rend à Nice. Augustin doit, quant à lui, quitter discrètement la propriété du Bel Air et rejoindre la voiture envoyée par les Blay.

Quand Augustin retrouve Jules au delphinarium, il remarque qu’il ne doit pas déranger le petit frère, en pleine concentration, avec un poisson dans une main tendue au-dessus du bassin. Clément et Mathilde, quant à eux, supervisent l’exercice. Clément décide, d’ailleurs, de corriger la position du bras. Soudain, sans prévenir, une masse sombre se propulse, comme un missile, sur la main. Jules, dans un cri de frayeur, lâche le poisson. S’ensuivent des éclats de rires collectifs.

– Il ne va pas te manger la main ! réplique Mathilde en sautant dans le bassin, pour récompenser son dauphin. C’est bien, Solenzara…

– Je veux réessayer, insiste Jules.

À cet instant, retentit la sonnerie d’un portable. Clément décroche. Tous alors, remarquent la mine défaite de l’ado.

Clément se tourne vers Augustin.

– Mauvaise nouvelle. Ton père a remarqué que tu n’étais plus à la maison. Il te cherche. Il a appelé ma mère pour savoir si tu étais ici.

À cette annonce, Jules se pétrifie.

– Faut déjà que je rentre… annonce Augustin, dépité.

– Attends ! Il est mieux que j’aille d’abord faire une vérif sur l’ordi du bureau de mon père. Il y a un logiciel qui permet de géolocaliser les appels.

– Pourquoi veux-tu faire ça ? interroge Mathilde, tandis qu’elle voit son frère enfiler avec précipitation son short et son polo.

– Réfléchis un peu. S’il appelle notre mère, c’est pas pour avoir la réponse. Il l’a déjà, la réponse. Tu connais la technique de pêche de certains dauphins. Ils effraient les poissons, pour les pousser dans leur piège.

– Tu as raison, lance Augustin en appliquant une tape amicale dans le dos de Clément. C’est un fourbe. Va vérifier. C’est complètement son truc d’agir de cette façon.

L’instant d’après, Clément s’éloigne en direction de la maison.

– Trop fort, mon frère ! s’exclame Mathilde, en quittant le bassin. Maintenant, il vaut peut-être mieux sortir d’ici pour le rejoindre. Si on va dans notre cuisine d’été, on pourra se prendre un verre. Ça vous dit ?

Alors qu’ils sont installés à la table de la cuisine d’été, Augustin, Jules et Mathilde voient arriver Garance Blay, un broc de jus de fruit à la main.

– Il ne faut pas que tu bouges, signale-t-elle d’emblée en se tournant vers Augustin. Clément a vu, à l’appel de ton père, qu’il est sur le chemin d’accès du portail.

Augustin et Jules échangent un regard.

– La vache ! On est surveillés comme des prisonniers. Mais comment il a pu savoir ?

– Il n’a rien pu apprendre, assure Garance Blay. C’est son intuition. Il doit se rendre compte qu’il n’a pas le contrôle sur vous deux.

Augustin se tourne vers elle :

– J’ai une idée d’alibi. Je vais appeler Ambre, ma petite copine.

– Ah bon ? Tu as déjà une petite copine ? s’étonne Garance Blay, le sourire suspendu. En fait, on ne vous voit pas grandir.

Le soir, en rentrant, Augustin s’attend à quelques fumées de colère du côté de ses parents. Afin de ne pas attirer l’attention de Jules, Didier et Justine Montvernier ont donné rendez-vous à l’adolescent dans les restanques. Mais Augustin leur fait la surprise de venir accompagné d’Ambre. Les parents sont désarçonnés et pris au dépourvu. Devant Ambre, ils sont obligés de faire bonne figure, de jouer les parents parfaits ; en bref, d’être à nouveau les acteurs de la scène de leurs propres vies.

La venue d’Ambre a définitivement convaincu le père d'abaisser sa garde envers les deux garçons. Il n’a d’ailleurs, plus vraiment de raison de s’inquiéter, puisque la période de vacances touche à sa fin.

Jules réalise que le moment de la séparation est imminent. Escaladant une nouvelle fois la fenêtre de la cuisine, le visage ruisselant de larmes, il va vers Augustin avec une requête bien précise.

– C’est possible, demande-t-il en hoquetant, que tu fasses pour moi, comme pour toi, une analyse génétique ?

Augustin s’assoit sur le rebord du lit. Il accuse le coup.

– Pour vérifier qu’on a les mêmes parents ? Qu’on est vraiment frères, c’est ça ? Tu n’as pas peur du résultat ?

Jules s’assoit, à son tour.

– Non.

Augustin fixe le regard mouillé du garçon. Il glisse un doigt sur ses joues.

– T’as raison, finit-il par admettre, en ravalant un trop-plein d’émotion. Il faut se donner la force de regarder la vérité en face.

– Alors, tu peux le faire ?

– C’est facile. Il me suffit d’avoir ta salive. Normalement, on se sert d’un kit, avec du matériel stérilisé, mais là, on va faire avec les moyens du bord.

Augustin repère une mini-bouteille d’eau vide.

– Tu vas cracher dedans et refermer.

Jules agit selon la consigne de son frère.

Une fois la bouteille refermée, il l’interroge :

– Comment tu vas faire, pour me donner la réponse ?

Il voit alors son frère fouiller un tiroir et en extraire un smartphone et son chargeur.

– Avec ça. Il est à toi, je te le donne. Il faudra bien le cacher dans ton sac à dos. Dans la doublure, si tu peux…

– Génial ! s’exclame le garçon en fixant l’appareil d’un regard luisant. On va pouvoir continuer à se parler.

– Oui. Comme ça, on restera en contact. Fais voir ta montre. (Il prend son poignet.) Elle fait bébé. Je vais t’en filer une autre, plus classe.

Augustin saisit une montre de luxe, dans un tiroir et se penche au-dessus du bras de Jules, pour procéder à l’échange.

– Il faudra que tu fasses attention, elle coûte très cher.

– Mais notre père, qu’est-ce que je lui dis, s’il remarque la nouvelle montre ?

– Ce que tu veux. Qu’est-ce qu’on en a à faire, maintenant ? S’il te demande, tu diras simplement, qu’on a procédé à un troc. S’il se pose des questions, tant pis…

Augustin s’attendrit de voir son petit frère fixer avec autant d’attention la nouvelle montre.

– Jules, finit-il par ajouter, je pense quand même qu’il est mieux que tu partes tout de suite, pour pas qu’on se fasse gronder.

Le visage de Jules se redresse, les yeux noyés dans un bain de larmes.

– Qu’est-ce qui va se passer, quand tu auras les résultats du labo ?

– Quels que soient les résultats, tu resteras de toute façon mon petit frère.

Augustin l’approche contre lui afin de le serrer dans ses bras.

– Ici, avec toi, tout était si bien… ajoute Jules, qui ne trouve plus moyen d’énoncer d’autres paroles. Un nœud s’est formé dans sa gorge. Ses mots sont étouffés.

Enjambant la fenêtre de la cuisine, il ressent déjà l’éloignement comme une épreuve. Il se force à penser, malgré tout, qu’il a désormais un grand frère qui l’accompagne, qui sera toujours là pour le protéger et le consoler.

Un coup d’œil vers le ciel rend compte d’un obscurcissement. D’épais nuages tourmentés se déploient.

– Pas sûr que l’on puisse tout de suite décoller, avec cette météo, songe alors Didier Montvernier.

Quand le véhicule avec chauffeur lui fait quitter la villa Bel Air, Jules ne peut plus retenir le flot de larmes qui vient l’assaillir au visage. Il ne reverra plus Augustin, ni le lendemain, ni pour les jours et les mois à venir. Comment son frère adoré, ne peut-il être, désormais, plus qu’un souvenir ? Tout ce qu’il aime et tout ce qu’il a aimé, lui est brusquement arraché.

Le véhicule s’est arrêté sur le tarmac. Un grondement de tonnerre roule dans le ciel.

– Vous ne voyez donc pas qu’il y a déjà des gouttes de pluie ! se plaint Didier Montvernier, au chauffeur, qui, après lui avoir ouvert la porte, ne lui avance aucun parapluie.

Inconsolable, Jules se laisse porter par le pilote, qui le conduit jusque dans le cockpit de la Corvette.

– Si tu veux, je vais te montrer comment on fait marcher l’avion. Ça te dit ?

Sidéré de se retrouver dans le fauteuil d’une cabine de pilotage, Jules écarquille les yeux devant la myriade d’interrupteurs, de manettes et d’écrans du tableau de bord. On le laisse là, seul, le temps de vérifier les procédures d’embarquement. Après avoir tenté quelques manipulations, en vain, il voit revenir le pilote.

– Une petite démo ? Bon… d’abord mettre le jus. D’une pression du doigt, le pilote lève un bouton métallique au-dessus de la tête du garçon. Mais l’instant d’après, dans un « Ouh là ! » de panique, alors que des voyants s’allument et que commence à rugir un moteur, Jules voit le navigant tout interrompre et sauter à terre.

– Désolé, mon garçon, ça n’est pas une bonne idée. Tu as réussi à toucher aux réacteurs. Avec le chariot des bagages devant, c’est très risqué. On aurait pu bousiller le moteur.

 Oh ! s’étonne Jules en son for intérieur. J’ai presque réussi à ne pas partir

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