Chapitre 50 - Attention mûr

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Peut-être que Kai avait la réponse. Je quittais mon lit et alla à sa rencontre. J'avais le chic pour toujours interrompre des conversations. Il discutait avec quelqu'un que je ne voyais pas.

  • Et c'est tout ? Je dois te rappeler ce qu'elle t'a fait ou ça va aller ?,
  • C'est pas pareil, Kai.,

Cette voix ...

  • En quoi c'est différent ? Bien sur que t'es dangereux : t'es yakuza !,

Je n'osais m'approcher d'avantage.

  • Kai, je ...,
  • Tais-toi. Ecoute-moi jusqu'au bout. Je suis le mieux placé pour te le dire : quand t'es violent c'est quand tu fais ton travail. Et je te rappelle que ton travail tu le tiens de ta copine.,

Il y eut un silence glacial, aucun de nous trois n'osait bouger.

  • Emmenes-moi voir ma femme maintenant.,

Un bruit de chaise roulante m'indiquait qu'ils partaient.

Entendre sa voix m'avait envahit d'un énorme soulagement, si j'avais pu, je me serais précipitée pour le voir mais mon corps était resté figé sur place, je n'avais pas réussi a digérer ce qui c'était passé. Grâce à Kai qui lui avait réussi là où j'avais échoué, le résonné, je venais de comprendre qu'il gardait une vision complètement différente de ce que je lui avais fait, il minimisait mon comportement. Je ne sais quand mon corps pu à nouveau se mouvoir.

J'avais attendu qu'il s'éloigne le plus possible alors j'étais restée collé un bon moment contre le mur et quand je pus enfin m'en décoller, je sentit mon corps engourdis, quand je voulus avancer. J'étais là à errer dans les couloirs totalement déboussolé sur ce que je devais faire. Plusieurs choses se bousculaient dans ma tête, d'abord le comportement de Kazuma que j'avais du mal à saisir, sa vision qu'il avait de mon comportement, qu'il venait de minimiser alors que pour moi c'était tout l'inverse, mais surtout la frustration que j'avais ressentie en voyant Kai le raisonner en une seule phrase alors que moi j'avais passé plus d'une soirée entière à tenter de le faire sans succès.

Peut-être que mon image de Kazuma était faussée par mes sentiments et que nous ne nous connaissions pas assez. J'avais grandis, je n'étais pourtant plus cette fillette naïve qui voyait les gens qu'à travers ses interprétations. Kai l'avait dit lui-même, c'est quand il travaillait qu'il était violent, comment pouvait-il imaginer une seule seconde un scénario pareil ? Comment pouvait-il dire comme ça d'un coup qu'il allait forcément me faire du mal ? Il l'avait bien cerné, avait appuyé sur tous les points dont j'avais essayé de parler avec lui sans succès et c'est ce comportement que je ne comprenais pas, que je ne voulais pas comprendre, que je trouvais immature et je n'aimais pas. Je sortie prendre l'air un moment dans le jardin, j'avais besoin de m'aérer l'esprit. Je n'avais pas vraiment la tête à faire semblant de sourire ou discuter comme si de rien n'était. Kai avait, en quelques mots, dit ce que je ne parvenais pas à faire comprendre à Kazuma. L'ecoutait-il plus que moi ? Oubliait-il qui j'étais ? Bien plus que sa petite amie : sa supérieure au sien de cette famille.

J'avais tendance à oublier ce détail. Cette relation hiérarchique j'avais toujours eu du mal a la voir entre nous. Je visualisais maintenant la relation qu'avais papa et maman. Le prioriser était une erreur de ma part, peu importe qu'il était à mes yeux, j'étais avant tout sa supérieure hiérarchique avant d'être sa petite amie. De quelle manière me voyait-il ? Je tentais de me convaincre que ça n'avait aucune importance. J'avais autre chose a pensé que d'avoir une réponse que je n'obtiendrais certainement jamais. Je tournais les talons me dirigeant rapidement dans ma chambre afin me raffraichir pour ensuite me rendre dans la grande salle. Préoccupée par ces pensées je n'avais pas fait attention à ce que Kai avait dit au sujet de Saki. Je m'étais installé a table sans forcément regarder autour de moi de qui était présent ou non.

J'avais tentée de rester concentrer sur les quelques discussions qui avait pris place a ce dîner mais peinais a y répondre correctement. Moi qui appréciais toujours l'ambiance qu'il y avais durant ces moments là, cette fois-ci j'avais l'impression qu'il ne se terminais pas. Toutes discussions semblaient futiles, je semblais futile. N'avais-je pas mieux à faire que de ruminer pour protéger cette famille ? Je pensais avoir grandi, mais j'étais encore cette jeune naïve qui ne se perçoit qu'au travers d'un seul homme : Kazuma. Frappant sur la table avec mes poings, je me levais et quittais la résidence. J'avais bien mieux à faire que de me promener, mais je savais qu'un peu d'air frais me ferait du bien. En ce mois de septembre bien que la température restait encore clémente je ressentais tout de même une légère brise qui me caresserais les épaules et évidement vu que j'était sortie sans rien prendre avec moi, ni sac , ni papier d'identité, ni portable, ni vêtement, rien, je me mis a allonger le pas. J'étais agacer envers moi-même. Je savais que je ne pouvais rien faire a part d'attendre tout simplement, sans me poser de question.


J'étais sortie pour vider mon esprit, j'avais bien l'attention de tout mettre en œuvre pour y arriver. Ce soir-là, je fit le tour de la ville pour réussir a me calmer et ce n'est qu'à 3 heures du matin que je rentrais enfin a la résidence totalement vider, avec un mal de pieds atroce, des ampoule au talons et mon visage était ravagé par la fatigue. Je n'avais plus rien à donner. Je partit directement dans ma chambre et à peine changer, je m'endormis directement une fois allongé dans mon lit. Ma longue promenade m'avait fait du bien. Je me souvenais d'en avoir fait plusieurs fois avec mon oncle et ma tante. J'avais oublié ce sentiment calme qui m'enveloppait étant petite. Le lendemain, je m'éveillais reposée et en forme. Une fois habiller, je filais a la salle a manger pour prendre un petit déjeuner avant d'entamer ma journée. Je savais que l'on avait pas mal de réparation à faire dans l'hôtel , il fallait que je m'y attelle le plus tôt possible mais cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas poser tranquillement pour prendre un bon petit déjeuner et pour une fois même en sachant que je n'allais pas chaumé, je pris mon temps. Je relevais la tête pour discuter avec les quelques personnes qui se succédaient à côté de moi. Mon regard aperçu au loin de la pièce, Kazuma qui s'était installé seul, après ce qui s'était passé je préférais lui laissé le temps et prendre aussi le mien mais c'est toute heureuse de pouvoir le revoir, que c'est avec un grand sourire et un signe de main que je lui dit bonjour.


M'attendant à ce qu'il détourne le regard, je fus surprise d'apercevoir sa main répondre à la mienne. Mon sourire ne me quittais pas a sa réponse et me contentais de celle-ci, déjà très contente de cette avancée. Je détournait mon regard et en voyant l'heure sur l'horloge qui se trouvais derrière moi et je voyais que j'avais bien pris mon temps, je rapidement terminais ma goûte de thé pour ensuite sortir de la pièce. Je me dirigeais vers mon bureau pour prendre les documents dont j'avais besoins pour les fameux travaux, et je voulais mettre la main à la pâte pour une fois je m'étais donc habillé en conséquence, j'avais trouver de vieux habits type streetwear et m'étais attaché les cheveux pour me diriger vers l'hôtel. J'avais réussi à contacter des connaissances de papa, qui travailler dans la construction et qui était déjà intervenu auparavant quand nous avions eu notre incendie.

J'étais descendue un étage plus bas. Pourquoi déjà avais-je donné rendez-vous dans l'hôtel ? J'avais calés les plans que j'avais emporter sous mon bras, pendant que je descendais les escaliers afin d'arriver jusqu'au petit vestibule légèrement dissimulé avant arriver a l'accueil de l'hôtel. Je n'avais pas pris le temps de regarder les plans de l'hôtel en détails et n'y connaissant pas grand chose, j'avais préféré prendre contact avec un société de construction dont mon grand-père et mon père avait fait appel par le passée. J'avais pris en note les différentes anomalies ou probtlème de l'hôtel dont on m'avait fait part suite aux récentes attaques que nous avions subies afin de visualiser clairement ce qui n'allait pas. J'avais voulu demander à papa d être avec moi pour ce rendez-vous. Il s'y connaissait mieux mais J'avais encore en travers de la gorge ce que j'avais entendu.

Je savais que je n'aurais pas pu lui faire face et rester impassible en sachant ce qu'il avais a maman ce jours là. Je n'aurais été pas à l'aise du tout. J'avais préféré m'y rendre seule. Je me frottais quelques secondes les yeux pour me reconcentrer avant de rejoindre mes mes hôtes. Il y en avait 4 en tout. Il devais avoir entre la quarantaine et la cinquantaine. Il arborait fièrement l'uniforme de leur société et au vu de leur barbe, ont aurais dit de primes abord des bûcherons des Alpes Françaises. C'est avec un sourire que je les saluais. Avant de les inviter à me suivre pour leur faire le tour du propriétaire. J’expliquai alors que l’établissement avait subi divers dommages : intempéries, usure et, surtout, un incendie. Bien que des rénovations aient été entreprises quelques années auparavant, la bâtisse restait ancienne et, faute de temps, nous n’avions pas pu réaliser l’ensemble des travaux nécessaires. J’avais donc dressé une liste des espaces où les interventions ne pouvaient plus être repoussées : les combles, fragilisés, que nous souhaitions aménager ; certains escaliers menant au sous-sol et au cellier, abîmés par le temps et devenus glissants au point d’avoir déjà causé des chutes ; enfin, les charpentes secondaires des annexes, elles aussi endommagées et nécessitant une remise en état.

Le chef de travaux acquiesça à chacune de mes remarques. Il établit ensuite une liste, en fonction de la mienne et assura de m'envoyer un devis dans les plus brefs délais. Je le remerciais en lui indiquant que j'allais lui transférer les plans de construction de la maison par mail et lui suggérais de continuer cet échange par mail, si cela lui convenait pour éviter qu'il se déplace inutilement. Amusé, il essayait de cacher son sourire. Sa réponse poli, me fit tout de même comprendre son amusement.

  • Oui Mlle. Je doute que nous nous revoyons puisque je ne serai pas sur les chantiers.

Je souris à mon tour et les raccompagnaient jusqu'à la sortie avant de faire demi-tour et retournais a mon bureau. Une fois assise, je me remémorais le conseil de Kazuma. Celui de me rendre plus souvent sur le terrain. Je m'étais enfermée dans un bureau en voyant mon père faire de même. Mais mon arrivée tardive au sein de la famille avait biaisé ma vision. J'avais donc organisé tout mon planning de la semaine de façon à assuré des transactions et récupérer certaines sommes auprès de nos emprunteurs . A cela s'ajoutait un accord territorial avec une autre famille. Durant la semaine qui suivit, je me rendit donc accompagné de Renjiro, récupéré auprès des membres endettés afin de récupérer les sommes qu'ils nous devaient. Il y eu quelque résistance mais sans trop dégât par la suite. Je rendue ensuite visite à la famille Umemiya pour parler partage de terre. Nous avions convenu chacun d'avoir une parcelle de vigne se trouvant à Osaka. J'avais voulu diversifier nos transactions et nos commerce et commencer une production de vin. Une fois toute la paperasse signée, je pus enfin rentrer.

Le vin me plaisait bien. Le vignoble que nous allions exploités était régis par un vignerons passionnés. Il me donna envie de voyager en France. J'avais très peu voyagé en dehors du Japon et cette idée me trottait dans la tête depuis quelque temps. J'espérais pouvoir y aller avec Kazuma. C'est toute contente de cette idée que nous arrivions enfin à la résidence. Une fois ma douche prise et mes vêtements changer, je pus profiter d'un petit moment de répis avant le repas de ce soir. J'en avais profité pour faire une petite sieste pour me ressourcer et sortir de ma chambre quand j'entendis le gong de l'horloge. Je repensais à une discussion que j'avais eu avec Kazuma. Le terrain me manquait. Je ne l'avais que peu côtoyé mais il avait raison...si papa était si doué dans son rôle, c'est parce qu'il connaissait le métier. Moi, je ne l'imitation que en ce qui concernait l'administration. Mais les vrais rencontres dans cette histoire ? Un métier comme le miens se vit constamment.

Les viticoles que j'avais rencontré aujourd'hui, m'avais fait me rendre compte que pour pouvoir mieux gérer l'intérieur de mon travail, il fallait que je parcours le plus possible l'extérieur. Il fallait que je puisse profiter de voir et découvrir toute sorte d'opportunités qui pourrais nous profiter, ce qui nous permettrais de nous développer encore plus. Ce genre d'accord n'était pas bien sorcier. Je me demandais juste s'il fallait un corps de notre famille sur place, peut-être serait-ce plus prudent. J'allais consulter papa à ce sujet. Mais mon ego blessé se montra réticent. Je décidais de me tourner vers maman.

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