Chapitre 1 - Une décision

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 D'aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours aimé les animaux. Aimer est un mot faible pour dire à quel point je me sens liée aux animaux. C'est véritablement une passion. Nous avons toujours eu des chats chez mes parents, dont Plume, chaton abandonné que j'ai recueillie. Elle aura eu à peu près 8 portées de chatons, que j'aurai soignés, élevés et éduqués, puis confiés à une famille aimante. Enfant, j'ai fais quelques années d'équitation, qui se seront terminées avec une jambe cassée, puis une deuxième, et la découverte d'une ostéogénèse imparfaite...fin du rêve équestre.

 Dans la logique d'une petite fille de la campagne qui aime les animaux, j'ai voulu devenir vétérinaire, cavalière professionnelle, puis agricultrice. Je n'ai jamais eu le courage, ni l'intelligence nécéssaire, pour devenir vétérinaire. Pour ce qui est de l'équitation, je n'avais pas le droit de poser mon derrière sur un cheval. C'est donc naturellement que je me suis tournée vers l'agriculture, et c'est là qu'a commencé mon rêve d'avoir une ferme.

 Arrivée au lycée, après un parcours scolaire relativement compliqué, je voulais aller en lycée professionnel, mais mes parents me disaient que c'eût été une "solution de facilité". Ne connaissant personne qui avait fait ce parcours, je fis le choix de les croire et partis donc en lycée général.

Cette année de seconde à été relativement fade; peu d'amis, un cdi calme, des notes moyennes...jusqu'au moment où nous a été annoncé que nous allions faire un stage de découverte d'entreprise. J'ai sauté sur l'occasion, et demandais à mes parents si je pouvais le faire dans une ferme ! Ils ont acceptés sant trop hésiter, et on commencé à demander autour d'eux qui avait une ferme et voudrait bien de moi pour une semaine. Puis un jour on a reçu ce coup de fil de ma grand-mère nous disant qu'une amie à elle avait une ferme et que son associé était d'accord pour me prendre. J'ai impatiemment attendu le jour du commencement de ce stage, croyez moi !

 Je suis donc arrivée dans cette ferme d'élevage laitier. C'est avec des étoiles dans les yeux que j'ai commencé à découvrir ce métier d'agriculteur, que j'ai approché un veau pour la fois, que j'ai appris à traire les vaches. C'était le paradis à mes yeux. Pour ce qui est de la traite, j'ai très vite pris le coup de main, mon maître de stage m'a même demandé si j'étais sûre de n'avoir jamais appris avant ! Pour la première fois, j'avais envie de me lever le matin, car je savais que ce que j'allais faire de ma journée, et ça me plaisait ! Mes maîtres de stage étaient hollandais, et ils m'ont raconté comment ils sont arrivé dans ce petit coin de France, comment ils ont fait venir des bêtes de là-bas. Je ne sais plus quelle était la raison qui les a fait venir ici, il faudrait que je retourne les voir un jour. Je lui posais beaucoup de questions, j'avais la rage d'apprendre pour la première fois. Malheureusement, ce stage ne durait qu'une semaine...Mon maître de stage, voyant à quel point j'aimais ce métier, m'a parlé de sa stagiaire qui vient en alternance, il me dit qu'elle était au lycée dans une Maison Familiale Rurale, et qu'elle allait passer un bac professionnel. Il venait de me donner une raison d'aimer l'école ! Sans le savoir, cette simple information allait tout simplement changer ma vie à jamais !

Le soucis, c'est que mes parents n'allaient pas vouloir me laisser aller en lycée professionnel...je devais les convaincre. Dès le retour de mon stage, je demandais à ma mère à changer d'école, la réponse fut celle que je m'attendais à entendre : non. Coup de chance pour moi, nous habitions à 1 km d'une MFR, et au mois de mars, il y a les portes ouvertes ! En passant devant un matin avec mon bus, je vis une affiche concernant les portes ouvertes avec toutes les infos qui m'intéressaient ! Le soir, je pris mon courage à deux mains et allais voir mes parents en leur donnant toutes les informations dont je disposais, et leur exposais mes motivations pour faire ce cursus, en sommes, je leur fit un exposé pour les convaincre. Et au pire, ce n'était que des portes ouvertes, et quand bien même, il faudrait encore que je sois prise, vu mon bulletin catastrophique ! A ma grande surprise, ils ont dit oui.

Le dimanche suivant, c'était le grand jour ! J'étais très stressée, j'avais peur que mes parents fassent demi-tour à peine la porte franchie. Ce ne fut pas le cas, au contraire. Mais cette MFR nous a redirigés vers une autre, car celle-ci ne faisait pas les premières années de lycée. L'après-midi, nous avons été aux autres portes ouvertes, et ce coup-ci, c'était la bonne école !

Tout était nouveau, j'avais un peu peur, surtout parce que ça voulait dire changer d'écolen encore. Mais visiblement, les formateurs étaient optimistes ! Ils m'ont fixé un rendez-vous, pour avoir un entretien avec moi, et m'ont remis un dossier d'inscription. Je suis repartie avec le sourire jusqu'au oreilles. Dans la voiture, m'a mère m'a dit que j'avais l'air très heureuse, mais qu'il fallait voir ce que ça allait donner.

Les parents étaient d'accord pour que je change d'orientation, j'avais gagné !

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