Chapitre 7 : promenade entre dames - partie deux

13 minutes de lecture
  • Un verre de vin rouge et une limonade bien frais pour mesdames ! annonce le serveur en haussant la voix pour couvrir le brouhaha incessant régnant dans ce bar chic, au mobilier et à la décoration luxueux.
  • Merci, lui dis-je, tandis que la baronne de Véresbaba se contente d’un signe de tête.

Je reporte ensuite mon attention sur les deux domestiques et les quatre gardes du corps, qui nous entourent toujours.

  • Qu’en est-il d’eux ? demandé-je. Ils doivent aussi avoir soif. . .
  • Cet établissement est réservé aux nosferatus. Ils n’ont pu entrer que parce qu’ils nous accompagnent, mais ils ne peuvent pas boire à nos côtés, m’explique-t-elle sur un ton posé, dans lequel je crois déceler une certaine désolation pour ces pauvres esclaves.
  • Je ne peux me résoudre à boire alors qu’ils n’ont même pas de quoi étancher leur soif, lui avoué-je. Ne pouvons-nous pas les autoriser à aller s’abreuver dans l’établissement le plus proche qui leur est ouvert, le temps que nous finissions nos verres ?
  • Nous ne pouvons pas rester sans escorte, ma fille ! s’indigne la baronne.
  • Nous ne pouvons pas non plus les laisser mourir de soif !

Élisabelle pousse un long soupir, puis, au bout de quelques secondes de réflexion, trouve un compromis :

  • Bien, voilà ce que nous pouvons faire : ils n’ont qu’à aller boire un verre à tour de rôle : deux gardes du corps accompagnent une domestique à chaque fois et qu’ils ne tardent pas. Tout le monde doit être de retour quand nous aurons fini. Est-ce bien clair ? ajoute-t-elle en se tournant vers eux.
  • Oui, madame ! s’exclament-il en s’inclinant respectueusement.

La noble rousse fouille dans sa bourse pour verser quelques inferis dans la main de Judith, qui nous remercie, puis sort avec deux des gardes du corps en m’adressant un sourire de gratitude. Ce n’est qu’alors que j’accepte de boire le contenu de mon verre. J’ai à peine le temps d’en savourer quelques gorgées qu’une voix aigue nous interrompt :

  • Élisabelle de Véresbaba !
  • Oh ! s’écrie celle-ci en posant son verre. Quelle bonne surprise, mes amies !

Elle quitte son fauteuil pour saluer deux dames, qui viennent vers nous en souriant, entourées de leurs serviteurs. Je les observe échanger de leurs nouvelles en gloussant, lorsque le regard d’une d’entre elles tombe sur moi.

  • Tiens. Ne serait-ce pas la nouvelle épouse du comte d’Abyssombre ?
  • Si ! confirme l’autre. Je la reconnais.
  • Pauvre fille ! Se retrouver contre son gré dans les bras du Comte Sanglant en personne. . .
  • Allons, relativise l’autre. Il est plutôt bel homme et ne manque pas de charme, quand il le veut. . .
  • . . . Soit uniquement devant Sa Majesté. . .

Les deux éclatent de rire. Le toussotement sec de la baronne les fait taire. Celle-ci reprend avec un sourire :

  • Aïna a l’honneur d’être l’épouse du serviteur préféré de Némésis : son nosferatu le plus puissant et le plus dévoué. On ne pourrait rêver meilleur parti, en dehors de la famille Nocturii. Quoiqu’il en soit, je profite de cette magnifique journée pour lui faire visiter la ville. Nous avons déjà fait le tour des meilleures boutiques d’Adamas.
  • Vraiment ? Que pensez-vous de notre belle capitale, dans ce cas ? me demande l’une d’entre elles.
  • Eh bien. . . Elle est plutôt impressionnante, mais différente de tout ce que j’ai vu jusque là. . .
  • N’est-ce pas ? Il n’existe aucune ville plus majestueuse que celle-ci.

Pendant qu’elles parlent, je remarque du coin de l’oeil que Judith et ses deux compagnons sont de retour. L’autre groupe quitte donc le bar pour aller boire à son tour.

  • Où comptez-vous aller, une fois que vous aurez fini de boire ? Nous pourrions peut-être vous accompagner.
  • Je pensais amener Aïna au zoo. Elle qui semble tant affectionner tous les êtres vivants, cela devrait lui plaire. . .
  • “zoo” ? répété-je avec curiosité. Qu’est-ce donc ?
  • Enfin, même les êtres humains ont des zoos ! s’exclame l’une des amies de la baronne.
  • Le peuple des fées semble bien différent de tous les autres, lui explique patiemment ma professeure. Il est normal qu’elle soit un peu dépaysée, ici, mais buvons donc, conclut-elle en se rasseyant.

Les deux vampires commandent des boissons et se joignent à nous, ce qui laisse largement le temps au second groupe de revenir. Pendant ce temps, Élisabelle mène la conversation, qu’elle clôt quelques minutes plus tard en déclarant :

  • Il est grand temps de faire découvrir à Aïna ce fameux zoo. . .

*

C’est avec des yeux écarquillés d’horreur et d’incrédulité que je découvre, dans de vastes cages, des centaines d’humains et semi-humains différents, de tous genres et âges confondus. Ils sont séparés en fonction de leur appartenance raciale, indiquée sur un panneau. Assis dans leurs cellules, ils supportent les rires et remarques des visiteurs avec résignation, mais je lis dans leur regard la honte, la tristesse et le désespoir.

  • Ils ont tous été capturés par des vampires, m’explique l’une des amies de la baronne.

Mes poings se serrent. Comment peut-elle affirmer une telle chose avec autant de fierté ? !

  • Allons au centre du zoo, propose l’autre. C’est là que se trouve la pièce maîtresse, l’une des plus grandes fiertés de notre reine, puisqu’il s’agit de l’une des preuves vivantes de sa gloire.

Je ne veux pas la voir. Je préférerais ne jamais savoir, mais la rousse me tenant toujours par le bras, je suis entraînée malgré moi vers une immense boîte rectangulaire en verre emplie d’eau, dans laquelle nagent des hommes et des femmes munis de queues de différentes sortes de poissons, requins et dauphins. Leurs oreilles et leurs mains sont palmées. Ils respirent à travers des branchies. Ce sont des tritons et des sirènes !

  • Malgré mes nombreuses visites ici, je ne parviens toujours pas à comprendre comment ils peuvent se pavaner dans des tenues aussi indécentes. . . lâche l'une des vampires nous accompagnant avec une grimace de mépris.

Je reporte mon attention sur les pauvres prisonniers. Certains portent des robes ou de longues tuniques, s'ouvrant toutes soit à l'avant, soit sur les côtés, afin de permettre à leur queue une meilleure mobilité. L'ouverture remonte parfois suffisamment haut pour révéler leur nombril. D'autres se contentent d'un haut simple, parfois avec, parfois sans manches. Certaines sirènes ont les épaules dénudées et le vêtement d'autres s'arrête juste au-dessus du nombril. Bien que je sois personnellement trop timide et pudique pour révéler mon ventre, ces tenues ne me choquent pas le moins du monde, car des vêtements similaires sont portés par certaines fées. J'ai cependant appris à mes dépends que les vampires ont des exigences extrêmement strictes, en matière vestimentaire et ces pauvres créatures semblent en faire les frais tous les jours : ils sont critiqués, moqués et pointés du doigt par les visiteurs s'agglutinant autour d'eux pour mieux les observer et les railler, comme tous les autres captifs de cet endroit, au final. Ce constat suffit à me donner la nausée. Je plaque ma main contre ma bouche et me plie en deux, sous les regards choqués de toutes les personnes m'accompagnant et des passants les plus proches.

  • Madame ! s'exclame Judith d'une voix terrifiée, tandis que sa collègue lâche un cri étouffé.
  • Aïna ! Par Némésis ! Que t'arrive-t-il, ma fille ? s'enquiert Élisabelle avec inquiétude en m'entourant de ses bras.
  • Elle a peut-être mal digéré quelque chose, suppose l'une de ses amies, tentant sans doute de la rassurer.

Les larmes montent et coulent aussitôt sur mes joues, sans que je ne puisse rien faire pour les retenir.

  • Je ne pense pas que ça ait un quelconque rapport avec la nourriture. . . murmure alors la baronne de Véresbaba. Partons d'ici, ajoute-t-elle à l'intention des serviteurs nous accompagnant. Je vous de prie de nous excuser, mes amies, mais la comtesse d'Abyssombre est souffrante. Nous ferions mieux de rentrer.
  • Quelle dommage ! Nous nous amusions si bien. . .
  • Ce sera pour une prochaine fois, la raisonne l'autre. Prends bien soin d'elle, Élisabelle, et donne-nous vite de ses nouvelles.
  • Bien sûr ! Au revoir.

Les deux femmes lui rendent son salut et retournent à la contemplation des pauvres créatures marines, tandis que la baronne me conduit doucement vers la sortie du zoo. Une fois arrivées dans la rue, elle m'assied sur le banc le plus proche et demande, en s'installant à mes côtés :

  • Qu'est-ce qui ne va pas, ma fille ? Moi qui pensais que voir toutes ces créatures te fascinerait. . .

Je prends une profonde inspiration pour éloigner mon sentiment de nausée et ôté ma main de sur ma bouche pour répondre d'une voix tremblante :

  • Comment voir ces pauvres êtres privés de leur liberté et de leur dignité pourrait-il me fasciner ? C'est. . . monstrueux !
  • Allons. . . C'est un lieu de culture et de savoir qui permet de découvrir différentes races du monde entier et d'en apprendre plus sur eux. Ces créatures sont nourries et soignées. Personne ne les maltraite.
  • Leur simple présence ici est une souffrance, tout comme la mienne ! m'écrié-je en cachant mon visage dans mes mains pour éclater en sanglots.

Je sens un tissu contre ma peau. En relevant la tête, je constate que Judith me tend un mouchoir. Son regard brille, comme si elle était au bord des larmes. Je la remercie d'un faible sourire et essuie mes larmes en sanglottant, lorsque la main d'Élisabelle se pose sur la mienne.

  • Regarde-moi, Aïna, m'ordonne-t-elle d'une voix si fermé et sérieuse que j'en sursaute presque, mais je m'exécute.

Son visage est à l'image du ton employé. Elle plonge son regard écarlate dans le mien et poursuit :

  • Je te promets de tout faire pour que tu trouves le bonheur, parmi nous.

Mon regard s’écarquille d’émotion et de gratitude, tandis qu’elle poursuit d’une voix douce :

  • Te voir dans cet état m’est insupportable. Je ne t’appelle pas “ma fille” pour rien. Je sais que ta nouvelle situation est un choc duquel tu as du mal à te remettre. Je comprends que tu te sentes totalement perdue, mais je suis aussi persuadée que l’on peut trouver le bonheur où que l’on soit, pour peu qu’on sache voir le bon côté des choses et apprécier chaque moment qui s’offre à nous, surtout quand on a les bonnes personnes à nos côtés, finit-elle avec un clin d’oeil complice.

La chevelure rousse de la baronne se superpose dans mon esprit à celle de ma mère. Je revois son regard fier et déterminé, parfois emprunt de tendresse, sa posture droite et assurée, reflétant toute sa puissance et son courage. Je me dois d’être aussi forte et brave qu’elle, non seulement pour lui faire honneur, mais aussi parce que c’est essentiel que je tienne bon si je veux retrouver les miens un jour et je sais que je peux compter sur le soutien et l’aide d’Elisabelle, mais aussi de Judith et Jorenn, pour cela. C’est donc avec un sourire apaisé et reconnaissant que lui dis :

  • Merci, Élisabelle. Merci du fond du coeur. Tu as raison. Je ne suis pas seule et je me dois de rester forte. Pardon de m’être laissée aller, ajouté-je en essuyant mes larmes avec le mouchoir de la jolie blonde.

Elle sourit et ouvre la bouche, mais n’a pas le temps d’en sortir le moindre son : un bruit cinglant nous parvient, suivi du cri de douleur d’un homme. En tournant la tête, nous découvrons un vampire, agenouillé au sol. Il se tient le bras en tremblant. Un autre, richement vêtu, le surplombe en lui lançant un regard meurtrier.

  • Tu n’es véritablement qu’un incapable ! lâche-t-il d’une voix courroucée.

Les passants, qui s’étaient arrêtés le temps de comprendre ce qui se passait, reprennent leurs activités, tandis que l’esclave se confond en excuses d’une voix terrifiée. C’en est trop pour moi, je n’ai pas l’intention d’ignorer une telle injustice. Je quitte le banc en me relevant brusquement, mais n’ai pas le temps de faire le moindre pas dans leur direction : un vampire blond, à la barbichette soigneusement taillée, arrive à leur hauteur d’un pas calme, mais déterminé.

  • Si cet esclave ne vous convient pas, je le rachèterais volontiers, déclare-t-il en lui tendant déjà une bourse pleine.

Le nosferatu ne tente même pas de négocier le prix, sans doute parce qu’il a reconnu, comme moi, le favori de la Reine de la Nuit. Il prend l’argent et s’en va, abandonnant son domestique sans même se retourner. Jorenn se penche aussitôt sur le malheureux pour examiner sa blessure, tandis que je m’avance dans sa direction pour le saluer :

  • Bonjour.
  • Bonjour, princesse Aïna. C’est un plaisir de vous revoir. . .

Il s’interrompt en remarquant le gonflement et la rougeur de mes yeux, puis me demande :

  • Que s’est-il passé ?
  • Oh. . . J’ai juste perdu contenance pendant un petit moment, mais il ne faut pas vous soucier de moi, pour l’instant, ajouté-je en m’accroupissant aux côtés du serviteur.
  • Le fouet a déchiré son vêtement et lacéré son bras, mais il devrait rapidement se régénérer, grâce à sa condition de vampire.

Je pose délicatement ma main sur sa blessure et ferme les yeux. La marque sur ma hanche s’illumine et répand son agréable chaleur dans mon corps. Je glisse alors lentement mes doigts le long de sa plaie. Quand je rouvre les yeux, je constate qu’il fixe son bras guéri avec des yeux ébahis, la bouche grande ouverte. Je lui souris et prends sa main dans la mienne pour l’aider à se relever.

  • Euh. . . Merci infiniment, madame, dit-il en s’inclinant.
  • Je vous en prie. Vous êtes entre de bonnes mains, maintenant que vous êtes au service de monsieur Aleyran.
  • Oui, souffle-t-il.
  • C’était tout à fait impressionnant, ma fille ! s’exclame la baronne de Véresbaba en me rejoignant. Tu n’aurais cependant peut-être pas dû te fatiguer, tu me sembles déjà épuisée par tes émotions d’aujourd’hui.
  • Ne t’en fais pas, la rassuré-je. Cette capacité ne me demande qu’une infime quantité d’énergie et, puis je ne pouvais tout de même pas laisser ce pauvre homme souffrir de sa blessure plus longtemps.
  • C’est tout à votre honneur, me complimente Jorenn avec un sourire dans lequel transparaissent admiration et fierté.
  • Comte de Solaguna ! s’exclame la vampire alors que je lui rends son sourire. Quelle surprise de vous trouver ici ! Vos sorties en ville se font si rares. . .

Je constate que le visage du blond se referme en croisant le regard de la baronne. Peut-être ne l’appréciet-il pas parce qu’elle est la meilleure amie du Comte Sanglant, qu’il semble aussi mépriser, mais, gagnée par la curiosité de ma professeure, je lui demande :

  • Qu’êtes-vous venu faire ici ?
  • Je suis venu rendre visite à quelques vieilles connaissances, répond-il en tournant la tête vers un immense bâtiment circulaire en marbre, aux façades sculptées.

Je fixe celui-ci avec curiosité. En le remarquant, Élisabelle m’explique :

  • Monsieur de Solaguna était gladiateur dans cette arène, avant que Sa Majesté ne l’anoblisse.
  • Vraiment ? Mais qu’est-ce qu’un gladiateur ?

Les deux esquissent des grimaces en détournant le regard, gênés. Je les regarde à tour de rôle, confuse. La baronne finit par s’éclaircir la voix pour m’expliquer, avec une hésitation qu’elle tente de dissimuler de son mieux :

  • C’est un homme qui se sert de ses compétences au combat pour distraire un public composé de nosferatus et de Nocturii.
  • J’affrontais toutes sortes d’adversaires : d’autres servilis, quelques semi-humains réputés pour leur puissance ou leur férocité et même des créatures sauvages.
  • N’était-ce pas dangereux ? m’inquiété-je.
  • Si, confirme-t-il, pendant que son regard se perd dans le lointain. Certains gladiateurs peuvent perdre la vie, au cours de ces affrontements. Parfois, c’est la foule elle-même qui réclame la mort du perdant. . .

Je lâche un hoquet d’horreur étranglé, tandis que ma professeure le gronde :

  • Comte de Solaguna !

Cela semble le ramener à la réalité : il a un léger sursaut et, en constatant mon expression choquée, s’excuse :

  • Je suis désolé. . .
  • Oh. . . Non, non, ce n’est pas de votre faute ! Au contraire : merci d’être aussi honnête et. . . C’est moi qui suis désolée pour votre difficile passé. . .
  • Vous n’êtes en rien responsable de ce que j’ai vécu, rétorque-t-il en secouant la tête. Je m’en suis sorti indemne et je ne regrette pas ces années, de toute façon.

Je lui lance un regard surpris, mais n’ai pas le temps de l’interroger plus longuement : la baronne de Véresbaba m’attrape par le bras en disant :

  • J’ai une fabuleuse idée pour t’aider à te détendre, Aïna ! Je vous prie de nous excuser, monsieur.
  • Au revoir, me dit-il en inclinant la tête.
  • Au revoir, ai-je juste le temps de lui répondre.
  • Surveille tes fréquentations, ma fille, me recommande la vampire une fois que nous sommes hors de portée de son oreille. Jorenn Aleyran est le plus grand rival de ton époux, tu ne peux pas te permettre de te lier d’amitié avec lui.
  • Je me fiche totalement de la jalousie du comte d’Abyssombre, répliqué-je. Jorenn a au moins le mérite d’avoir bon coeur, contrairement à lui. Il est une meilleure fréquentation pour moi.
  • S’il t’entendait. . . Enfin, oublions ce parvenu. Je te propose d’aller te détendre dans les thermes pour dames d’Adamas. Les bains et les soins offerts là-bas nous feront à toutes deux le plus grand bien !
  • Qu’est-ce donc, exactement ?
  • Ce sont des sortes de bains publics réservés aux nosferatus. Il en existe deux : un pour les gentilshommes et un autre pour les dames. Les servilis n’en ont pas, ajoute-t-elle en haussant les épaules, mais les Nocturii ont évidemment chacun leurs thermes privés.
  • Hein ? Des bains publics ? fais-je d’une voix timide en baissant la tête pour masquer le rouge de mes joues. Je. . . Je ne pense pas qu’ils m’aideront à me détendre. Ce serait même tout le contraire. . .
  • Tu ne t’es jamais baignée en compagnie d’autres fées ?
  • Nous gardions nos vêtements, lorsque nous allions jouer dans l’eau du fleuve ou des lacs de Gaïa.
  • Je vois. Nous ferions mieux d’annuler, alors. Je ne veux pas te mettre encore plus mal à l’aise que tu ne l’es déjà, mais si jamais tu changes d’avis, n’hésite pas à m’en parler, d’accord ?
  • Je te le promets.
  • Tu me tutoies, maintenant, remarque-t-elle avec un sourire amusé.
  • Oh ! Pardon. . .
  • Non, ne t’excuse pas, ma fille. Au contraire : ça me fait plaisir. Je me sens plus proche de toi, ainsi.
  • Moi aussi, murmuré-je en me blottissant contre elle, alors que nous reprenons le chemin de la tour.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Ystorienne Histoire ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0