Chapitre 13 : le mystère du défunt intendant

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  • C’était. . . c’était bien mieux, déclare Élisabelle, oscillant entre incrédulité et ravissement. Aïna ma chère, tu n’as pratiquement pas marché sur les pieds de ton cavalier. . . et toi, Forlwey, tu as fait preuve d’une remarquable retenue dans ta façon de diriger ta cavalière. Je suis. . . vraiment fière de vous, mes enfants !

Je souris, touchée par le doux regard maternel dont elle nous couve. Il me rappelle celui que me réservait mon père. Je regrette que ma mère ne m'ait pas plus souvent observée ainsi.

La voix exaspérée du comte me tire de mes pensées :

  • Ce n’est pas non plus un exploit, rétorque-t-il.

Je ne suis pas de cet avis : Forlwey a, pour me guider, fait preuve d'une douceur et d'une précaution que je ne lui imaginais pas. Je commence sérieusement à penser qu'il aurait été une personne tout à fait différente s'il avait reçu une éducation différente, dans sa jeunesse. Une personne bien meilleure.

  • Comparé à votre niveau de ce matin. . . je dirais au contraire que c’en est un, objecte Élisabelle. Pour être honnête, je craignais que nous n’arrivions pas à faire de vous un couple correct. . .
  • Un couple de danseurs corrects, tu veux dire, m’empressé-je de rectifier en rougissant d’embarras.
  • . . . Mais il semblerait qu’il y ait de l’espoir pour ce bal, finalement ! continue la baronne avec ravissement. Je suis certaine que dans trois mois, vous serez le couple le plus resplendissant de la réception donnée par Némésis !

J’ose un timide regard en direction de Forlwey, qui l’évite soigneusement. Nous ? Un couple resplendissant ? Alors que notre relation est basée sur un marché, une bonne entente hypocrite ? Allons. . . Il suffit qu’un seul des couples présents à cette réception soit uni par un amour sincère pour que tous nos efforts tombent à l'eau.

  • Comment, par Némésis, avez-vous réussi à harmoniser vos mouvements aussi vite ?

Émergeant de mes pensées, je regarde tour à tour les deux vampires, puis avoue avec un petit sourire :

  • Eh bien, en vérité. . . Ce sont des raies qui nous ont montré comment faire.
  • Des raies ? s'étonne Élisabelle en lançant un regard incrédule à son ami.
  • Oui. En fait, alors que nous rentrions de promenade, nous avons aperçu des raies qui nageaient en harmonie. . . et nous avons pensé que nous pourrions en faire autant pour la valse, si nous apprenions aussi à nous regarder dans les yeux plutôt que de surveiller nos mouvements.
  • Merveilleux ! s’exclame la jolie rousse en tapant des mains avec enthousiasme. Et. . . y avait-il quelques bébés raies qui les suivaient ? demande-t-elle d'un ton intéressé.
  • Non, elles étaient seules. Pourquoi ?
  • Parce qu’Élisabelle adore les bébés raies, répond vivement Forlwey à sa place.
  • J'adore les bébés tout court, réplique la baronne de Véresbaba avec un sourire malicieux.

Elle frappe dans ses mains. Les musiciens se remettent en position.

  • Bien ! Puisque vous me semblez enthousiastes à l’idée de poursuivre, je vous propose de refaire quelques essais, histoire de perfectionner votre nouvelle harmonie.

Elle rouvre la bouche, comme pour ajouter quelque chose, mais son ami la devance : il me présente sa main, que je n'hésite cette fois pas à prendre, et nous nous lançons sur la piste au rythme de la musique, sans nous quitter du regard. Je crois. . . que je commence à prendre un certain plaisir à ces entraînements.

Cette bonne humeur persiste jusqu’au moment où, alors que nous discutons autour du dîner, le comte parle à son amie de Bruce :

  • Je n'ai jamais vu une créature pareille. Je suis sûr que c'est lui qui a dévoré mon ancien intendant.
  • Bruce ne ferait pas ça sans raison ! le défendé-je.
  • Qui est ce Bruce ? demande Élisabelle.
  • Le mégalodon, répond Forlwey.

Face au haussement de sourcils sceptique qu'elle lui lance, il poursuit :

  • Ma chère épouse parle couramment le poisson. . . et oui, apparemment, même les requins ont des noms.
  • Bien sûr qu'ils en ont ! m’indigné-je. Tout comme les esclaves qui vous servent !
  • J'ai déjà saisi le concept, marmonne-t-il en m'arrêtant d'un geste de la main. Mais d’après mes esclaves, mon intendant a été dévoré par un mégalodon. Et je persiste à penser que c’est bel et bien ce. . . Bruce, qui l’a mangé.
  • Comment pouvez-vous en être sûr ?
  • Mon instinct. D'ordinaire, les mégalodons évitent les habitants de mon domaine et les vaisseaux autour. Ils savent que nous sommes dangereux, et il y a suffisamment de proies dans l’océan pour qu’ils n’aient pas besoin de se risquer à nous attaquer pour se nourrir. Mais ce mégalodon-là est. . . différent. Il se balade sur mon domaine comme s’il lui appartenait. Je suis sûr que mon ancien intendant a simplement eu le malheur de croiser sa route alors qu’il avait faim. . . et Bruce a décidé de voir si la chair de vampire était à son goût.
  • Mais que diable faisait ton intendant en dehors de la bulle du domaine ? s'étonne Élisabelle.
  • Je n'en sais rien. . . et je m’en moque, déclare-t-il en haussant les épaules. C’était un incapable. Laïus fait déjà un bien meilleur travail en tant que remplaçant. Au final, Bruce m’a probablement rendu service. . . donc je n’ai pas vraiment de raison de lui en vouloir. Mais s’il continue à s’en prendre à mes serviteurs, je risque de devoir le traquer moi-même. . .
  • Bruce s'est sans doute senti. . . menacé, m’empressé-je de dire. Il a déjà eu affaire aux vampires.
  • Oh, vraiment ? lâche le comte avec un sourire amusé en levant un sourcil intrigué.
  • Oui. Je l’ai rencontré lorsque je voulais descendre jusqu’aux mines pour aider les esclaves. Il était blessé. Je lui ai offert de le soigner et en échange, il m’a promis de m’emmener au fond de la faille. En le soignant, j’ai vu les souvenirs de l’attaque qu’il a subi. . . et j’ai reconnu le visage du vicomte de Clairecorail.
  • Rodrygal ? ! siffle-t-il entre ses canines en se redressant si vivement que je sursaute. C'est lui qui a attaqué le mégalodon ? Sur MES terres ? !
  • Je. . . je ne sais pas si l'attaque a eu lieu sur vos terres, mais Rodrygal a effectivement tenté d'ajouter Bruce à sa collection de trophées.
  • Oh, je l'ai déjà vue, déclare Élisabelle avec un air dégoûté. Il affiche ses trophées de chasse dans son salon. C'est absolument ignoble comme pratique.

J’acquiesce d’un hochement de tête, me rappelant de l'horreur et du dégoût que j'ai éprouvés en découvrant cette macabre décoration.

  • Si vous croisez une nouvelle fois votre ami, Bruce. . . dites-lui qu’il est libre de rester sur mes terres du moment qu’il n’attaque plus mes serviteurs, m'adresse Forlwey. Je m’assurerai également qu’il ne soit pas pris pour cible par mes gens. Rodrygal n’osera pas le pourchasser si près de mon domaine.

Je l’observe avec un mélange d'étonnement et de gratitude, puis déclare :

  • Je. . . je penserai le lui dire. Merci pour Bruce. . .
  • S'il s'agit d'énerver Rodrygal, je suis toujours ravi d'aider, lâche-t-il d'un ton pince-sans-rire.

Évidemment. . . Comment ai-je pu croire qu’il allait aider Bruce sans arrière-pensée ? Le souvenir du jour où il nous a sauvés dans les mines me revient aussitôt en tête et je me reproche mon jugement injuste. Forlwey a prouvé qu'il était capable de faire le bien gratuitement, mais pourquoi seulement à ce moment-là ?

Élisabelle ne me laisse pas le temps de réfléchir :

  • Oh, s'il vous voyait danser ensemble, je suis certaine que Rodrygal n'en dormirait plus de la nuit, affirme-t-elle avec un sourire malicieux.

Aussi rouge que les tomates trônant dans mon assiette, je m'assure de ne pas croiser le regard de Forlwey pendant tout le reste du repas.

*


Plongée dans l’obscurité, je sens la peur et l’angoisse m'envahir. C’est alors que dans la pénombre commencent à se dessiner lentement des silhouettes aussi noires que la nuit. Seules les deux braises ardentes sur leurs visages permettent de les éclairer. Malgré la crainte, je ne cherche pas à fuir. Quelque chose au fond de moi me pousse à leur faire face. Les ombres avancent lentement. Leurs yeux écarlates brillent de plus en plus.

Les miens s’ouvrent brusquement. Je m’assieds dans mon lit et tente de reprendre le contrôle de ma respiration agitée. Ce n'était qu’un cauchemar.

*

Forlwey et moi échangeons une révérence. La valse est finie. Élisabelle s’exclame, ravie :

  • Je pense que nous pourrons bientôt commencer une danse plus complexe !

Je me dirige vers la petite table installée au bord de la piste pour boire, tandis que le comte remarque avec une pointe d’ironie :

  • Cette fois-ci, vous avez presque réussi à éviter mes pieds.
  • Qui vous dit que je n’ai pas décidé d’être clémente avec vos bottes ? répliqué-je sur le même ton en reposant ma tasse.

Il lâche un petit rire amusé, auquel je réponds par un sourire en coin.

  • Nous reprendrons cet après-midi ! nous interrompt la baronne.
  • Oh ! Je crains que ça ne soit pas possible, décliné-je avec une grimace gênée. Pardonne-moi, Élisabelle. . . mais j'ai une réunion importante avec Laïus et les autres responsables du domaine cet après-midi. Je dois leur présenter ma nouvelle réforme, alors je peux difficilement manquer ce rendez-vous. . .
  • Absurde, rétorque Forlwey. Vous êtes la comtesse. Il vous suffit de les convoquer un autre jour et ils n'auront pas d'autre choix que de s'incliner.
  • Je veux que cette réforme soit implantée le plus tôt possible, dis-je en fronçant les sourcils. C'est un sujet que je ne prends pas à la légère.
  • Vous ne devriez pas prendre non plus votre statut à la légère, réplique-t-il en haussant ses sourcils blancs. Ce sont des esclaves ; ils doivent apprendre à réagir à votre humeur et non l'inverse.
  • Quelle merveilleuse idée, déclaré-je avec un sourire malicieux. Dans ce cas, j'imagine que nous pourrions convenir ensemble d’une nouvelle date, histoire que vous puissiez assister à cette réunion avec moi. . .

Le comte d’Abyssombre s’empresse aussitôt de retourner sa veste en hochant vivement la tête :

  • Néanmoins, il est vrai qu’en tant que membre de la noblesse, vous devez veiller à respecter vos engagements.
  • Je savais que vous comprendriez, acquiescé-je avec un air satisfait. Dans ce cas, si vous voulez bien m’excuser, je vais devoir vous laisser afin de revoir ma présentation avec Laïus.
  • Mais. . . et le déjeuner ? s’enquit Élisabelle, surprise.
  • Je n'aurais pas le temps de manger si je veux répéter correctement ma présentation ! répondé-je en quittant la salle d'un pas rapide. Je vous verrai tous les deux au dîner ! leur lancé-je avant de m’engager dans le couloir.

*


  • Tous les documents sont là, me confirme l’intendant. Les responsables doivent déjà être arrivés, ajoute-t-il en jetant un coup d'œil à la pendule. Nous pouvons les recevoir.
  • Bien, dis-je en refermant le parchemin que j’examinais.

Laïus quitte mon bureau et revient quelques minutes plus tard avec quatre vampires, qui m’adressent tous une profonde révérence.

  • Je vous présente les responsables de votre domaine : le contremaitre, qu’il vous a déjà été donné de rencontrer, le directeur des usines de production, le chef de la garnison, chargé de la sécurité des lieux, et enfin votre responsable en relations commerciales.
  • Enchantée, messieurs, leurs dis-je avec un grand sourire. Installez-vous, je vous en prie, ajouté-je en désignant les chaises prévues à cet effet. Je vais vous présenter la nouvelle réforme que j'ai conçue. J'ai en effet pu constater avec l'aide de Laïus que la gestion actuelle du domaine risque d'entraîner d'importantes pertes sur le long terme. Aussi, j'ai préparé tout un programme visant à faire prospérer ces terres.

Je leur expose mon projet avec l'aide de l'intendant, qui leur présente les différents documents sur lesquels sont inscrits mes calculs et mes graphiques pour illustrer mes propos.

  • Je compte sur vous pour faire prospérer Abyssombre en appliquant ces consignes, conclué-je. Y a-t-il-il des questions ?

Les quatre vampires échangent des regards entendus, puis le contremaitre se racle la gorge :

  • Ce programme est fort intéressant, Madame, mais. . . je crains qu’il n’ait pas l’effet escompté.
  • C'est-à-dire ?
  • Croire que bien traiter les esclaves fera d’eux de meilleurs travailleurs est malheureusement faux. En les nourrissant bien, en leur accordant des heures de pause et en leur épargnant les coups de fouet, nous leur donnerons la force, le temps et l’audace nécessaires pour se révolter. Qui est-ce qui a mené la seule révolte d'esclaves de l’histoire du Royaume Submergé ? Jorenn Aleyran, qui, en tant que gladiateur, faisait partie de la classe de servilis la mieux lotie.

Mes yeux s’écarquillent. Jorenn était un esclave et a poussé les siens à se révolter face à la cruauté de leurs maîtres, mais dans ce cas. . . Comment a-t-il fait pour se hisser au rang de comte ? Pourquoi n'a-t-il pas été puni pour son acte de rébellion ? Et si c'était une façon pour la reine de le punir ? En le forçant à être ce qu'il méprise. . . car il est évident que Jorenn n'est pas content de sa situation actuelle. Il me l'a même dit.

La voix du responsable en relations commerciales me tire de mes pensées :

  • Je suis de l'avis du contremaître. Vos intentions sont tout à fait louables, Madame, mais toutes ces dispositions ne feront qu'ajouter à nos problèmes.
  • Quels problèmes, enfin ? l’interrompt le directeur des usines. La gestion actuelle du domaine n'est peut-être pas parfaite, mais elle fonctionne à merveille. Grâce à elle, les comtes d’Abyssombre sont les nosferatus les plus riches et les plus influents du Royaume Submergé depuis la Conquête. Pourquoi tout changer maintenant et prendre le risque d'apporter des problèmes que nous n'avons pas ?
  • Laissez-nous faire, Madame, conclue le chef de la garnison. Nous nous occupons du bien-être du domaine depuis des siècles et nous n'avons jamais failli dans notre mission. Vous pouvez nous faire confiance.

Je reste sans voix. J’étais persuadée qu’ils approuveraient ma réforme, ne serait-ce que pour les droits qu’elle confère aux esclaves, mais j’ai l'impression d’entendre Forlwey. Je prends une grande inspiration et leur réponds calmement :

  • Si les travailleurs sont respectés et bien traités, ils n'auront aucune raison de se rebeller. On se révolte face aux mauvais traitements, à l'injustice, pas face à de bonnes conditions de vie.
  • Sauf votre respect, Madame, quand bien même les esclaves se montrent reconnaissants en restant obéissants, les pauses au cours de la journée nous feraient perdre énormément de temps et le temps, c'est de l'argent, rétorque poliment le responsable en relations commerciales.
  • Au contraire, ils seront bien plus efficaces s'ils sont en forme. Une personne fatiguée est lente, elle produit moins. Leur permettre de se reposer ne fera qu’augmenter les rendements.
  • Cette réforme demande la mise en place de nombreuses dispositions, qui demanderaient un temps et un coût considérables, renchérit le directeur des usines.
  • Comme le prouvent mes calculs, les bénéfices s’en retrouveraient grandement multipliés. C'est donc un projet dans lequel nous n'avons absolument rien à perdre.
  • Si je puis me permettre, Madame, intervient Laïus, les seules personnes qui se retrouveraient perdantes avec cette nouvelle réforme sont les responsables du domaine ici présents, qui souhaitent conserver tout le pouvoir qui leur a été délégué par mon prédécesseur.

Mon regard surpris passe de l’intendant aux quatres vampires assis en face de nous.

  • Que dîtes-vous à la comtesse, Laïus ? ! s’emporte le chef de la garnison.

Il se remet brusquement sur ses pieds.

  • Madame ne vous a pas autorisé à vous relever, dit simplement l’intendant.

Les yeux écarlates du vampire s'écarquillent de peur. Il me lance un regard inquiet, tout en regagnant rapidement sa place. La sueur perle sur son front.

  • Que Madame veuille bien, dans sa grande clémence, pardonner la réaction de notre collègue, l’excuse le responsable en relations commerciales. Les accusations de votre intendant sont cependant intolérables, si je puis me permettre. Il nous discrédite sans preuves.
  • Dans ce cas, je suis certain que vous accepterez d'appliquer à la lettre la réforme de la comtesse, afin de lui montrer qu'elle peut effectivement compter sur vous. Monseigneur, qui a validé ce projet, en serait également ravi, déclare Laïus avec un sourire cordial.

Le regard qu'il leur adresse est cependant chargé d'avertissements. En entendant l'évocation du comte d’Abyssombre, les responsables du domaine déglutissent et le contremaître s'empresse d'assurer :

  • Nous ne nous opposions pas à la réforme de Madame. Nous voulions seulement vérifier qu’elle ne présentait pas d'aspects contreproductifs, voire même dangereux, pour la prospérité du domaine et de ses propriétaires, voilà tout.
  • Êtes-vous convaincus, à présent ? leur demandé-je.
  • C. . . certainement, Madame.

Les trois autres confirment en hochant vivement la tête.

  • Bien, leur dis-je avec un petit sourire. Si personne n’a de questions ou de remarques supplémentaires, nous pouvons mettre fin à cette réunion, mais d'abord. . . J’aimerais comprendre comment l'ancien intendant a trouvé la mort. Plus exactement, j'aimerais savoir ce qu'il faisait en dehors de la bulle du domaine. L'un de vous le sait-il ?

Si Forlwey se moque de savoir ce que faisait son défunt intendant dans un tel endroit, pas moi. Quelque chose dans cette histoire me dérange.

Les quatre vampires échangent des regards exprimant surprise et inquiétude, puis le chef de la garnison répond en haussant les épaules :

  • Il faisait probablement juste son boulot. Nous n’étions pas avec lui quand c'est arrivé, nous ne pouvons pas savoir.
  • Il n'a rien dit à personne avant de partir ?
  • C'est notre supérieur hiérarchique. Il n'a pas de comptes à nous rendre.
  • Bien. Je vous remercie. À bientôt.

Ils quittent leurs chaises, s'inclinent et sortent. Aussitôt la porte refermée, je demande :

  • Laïus. Me confirmes-tu qu’un intendant n'a absolument pas besoin de quitter la bulle du domaine pour remplir ses fonctions ?
  • Oui, à moins qu'il n'ait reçu un ordre spécial.
  • Si c'était le cas, le comte ne se serait pas demandé ce que faisait son ancien intendant en plein océan.

Il acquiesce. Je prends une profonde inspiration et ajoute avec un sourire reconnaissant :

  • Merci de m'avoir aidée. Je ne pensais pas qu'ils s'opposeraient à ma réforme par pur égoïsme.
  • Je vous en prie, dit-il en répondant à mon sourire. Vous soutenir est mon devoir.
  • Puis-je donc compter sur toi pour autre chose ?
  • Bien entendu, Madame. Que dois-je faire ?
  • M'aider à comprendre ce qui a mis l'ancien intendant sur la route de Bruce.

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