Chapitre 8 : Le travail d'un Yakuza

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- Je viens d'avoir ton grand-père au téléphone, il était furieux ! s'écria Mr Suzuki avant même que Nobuyuki soit rentré dans son bureau.

Le Yakuza avait les sourcils froncés et son regard froid fit frissonner son fils.

- As-tu la moindre idée de l'impact de tes actes ? continua-t-il. Je ne te pensais pas capable de gérer les choses... Aussi bien... souffla-t-il le sourire aux lèvres.

- P-pardon ? bégaya Nobuyuki surpris. Vous n'êtes pas furieux vous aussi ?

- Pas du tout, tu es le digne fils de tes parents ! Je voulais te faire une blague ! Ton grand-père a en effet téléphoné et il était furieux que tu aies aidé la police à démanteler le trafic de drogue de Yamamoto qui rapportait beaucoup à la famille, sauf qu'il ignorait pour le trafic d'enfants et la prostitution des adolescents. Je lui en ai donc fait part, et j'ai aussi insinué que c'était une bonne chose pour toi que tu aies un peu la police dans ta poche pour certaines affaires... Quoiqu'il en soit, je suis fier de toi, et tu peux l'être tout autant ! sourit-il.

- Merci Père, je suis touché... Mais ne craignez-vous pas que je fasse un changement des règles sur notre territoire ? Ma soif de justice peut prendre le dessus sur ce que vous avez pu instaurer Grand-père et vous...

- Tout dépend de ce que tu appelles changer les règles... Il faut que tu saches que nous avons plutôt instauré la peur autour de nous. Les gens ne nous font pas confiance, ils restent fidèles car ils sont terrifiés à l'idée de finir dans le lagon, une balle dans la tête. Je pense que ta tactique est meilleure que celle de la plupart des Yakuza qui peuplent notre pays. Instaurer de la confiance entre le peuple et nous est une bonne idée. Cela permettra aux gens de s'allier à notre famille de leur plein gré et non par la force. Je suis fier de ce que tu es devenu mon fils, tu vas pouvoir réaliser tout ce que j'ai refréné toute ma vie... Oh, d'ailleurs, pour célébrer ta victoire, j'ai pris rendez-vous avec le tatoueur pour qu'il finisse ta manchette. Kazuma pourra en profiter pour faire son premier tatouage d'intégration. 

Le sourire qu'arborait Nobuyuki fit plaisir à son père. Il le remercia et le Yakuza lui demanda de lui envoyer le jeune danseur pour s'entretenir avec lui. Le jeune Yakuza le remercia de nouveau et quitta le bureau. Il prévint Kazuma de s'y rendre à son tour. Le visage inquiet du plus jeune l'attendrit et il le rassura en lui racontant brièvement son entretien avec son père. Il lui pria de le rejoindre à la bibliothèque par la suite.

Le danseur frappa timidement à la porte, Eikichi sourit derrière ses dossiers et lui demanda d'entrer.

Il l'invita à s'asseoir et lui posa des questions sur le règlement intérieur, comment gérer une affaire en cours, comment monter des dossiers et comment recruter des volontaires et des hommes de main. Comme il s'y attendait, Kazuma répondit brillamment, sans aucun problème. En seulement deux jours il avait tout lu et enregistré, confirmant sa grande capacité intellectuelle. Monsieur Suzuki le félicita, lui annonça le rendez-vous avec le tatoueur le surlendemain mais vint le moment que Kazuma craignait le plus, la discussion sur son attirance pour le fils Suzuki.

- Je vais te confier un petit secret Kazuma. L'amour que vous vous portez mon fils et toi ne me laisse pas indifférent. Je ne l'admettrai jamais devant lui mais je suis satisfait qu'il soit tombé amoureux de toi. Je t'apprécie et je veux que tu sois celui qui le rende heureux mais dehors, le monde est dangereux pour vous. Alors je vous accorde de vous mettre ensemble à une seule condition... restez cachés, vous pouvez être vous-même ici mais à l'extérieur soyez professionnels. Je me fâcherai si votre amour venait à se savoir. Le personnel de maison et mes plus proches hommes de main sont au courant et de toute façon, ils savent très bien que si nos secrets de familles sortent de ces murs, ils finiront enterrés à Aokigahara avec les auriculaires en moins... 

Eikichi fit exprès de laisser un pesant silence après cette annonce, démontrant bien au jeune l'importance de son discours. Il ne laissa pas Kazuma de marbre ce qui le fit sourire. Ce nom et la méthode l'avaient fait légèrement trembler. Mais le danseur se reprit vite, sourit et prit la parole.

- Je pensais que vous préfériez jeter les corps dans la mer ? ironisa-t-il.

- Non, les anciens faisaient cela car les corps revenaient sur les plages et ça impressionnait du monde. Maintenant avec tout ce que la police a développé pour rechercher des criminels, mieux vaut être discret... Je préfère cette forêt car à part les âmes désespérées, personne ne s'y aventure ce qui me va très bien... répondit le Yakuza le regard sérieux et le sourire aux lèvres pour rassurer le jeune homme.

- Vous, vous avez vraiment enterré des gens dans cette forêt ou c'est une blague ? bégaya le jeune. Parfois je n'arrive pas vraiment à déceler si vous faites de l'humour ou non...

- Seule ma femme le peut... Je te rassure même Nobuyuki ne sait pas quand je blague. Pour répondre à ta question oui j'ai dû le faire. Et parfois à contre cœur sous le courroux de mon tendre père... Ah... soupira-t-il. Heureusement, cela fait plusieurs années que nous n'avons pas eu à commettre de meurtre. Nous avons tellement été préoccupés par Fukushima, les forts tremblements de terre et les typhons que les problèmes de territoire ont été calmés pendant un moment, mais tu tombes à pic, ils reprennent petit à petit donc tu vas avoir du travail.

- Je le ferais avec assiduité pour votre famille et pour Nobuyuki... fit Kazuma en s'inclinant sur sa chaise.

Monsieur Suzuki parla encore un moment et libéra le jeune qui rejoint prestement la bibliothèque pour annoncer les bonnes nouvelles à son amour.

Ils parlèrent travail jusqu'au soir avant de se faire interrompre pour le dîner. Ils y retournèrent après manger et planifièrent les jours à venir. Ils avaient des affaires à régler avec des problèmes de trafics d'armes à la frontière nord de leur territoire. Ils prévirent aussi de faire un tour du côté du futur orphelinat pour constater l'avancement des travaux. Suite à quoi ils réfléchirent ensemble à ce qu'ils voulaient faire comme Irezumi. Kazuma opta pour se laisser tatouer l'intégralité de son dos, la déesse Amaterasu tenant une carpe Koï noire dans le creux de ses mains replies d'eau. Nobuyuki choisit donc de reproduire la carpe Koï de son amant nageant sous une branche de cerisier en fleurs, pour finir sa manchette.

Il commençait à se faire tard et ils décidèrent d'aller dormir. Comme ils se donnaient du temps, ils firent chambre à part pour un moment encore. Ils passaient le plus clair de leur temps ensemble, se retenant constamment pour ne pas se sauter dessus. Ils souhaitaient l'un comme l'autre se laisser désirer, le temps de finir plusieurs affaires en cours afin de se consacrer l'un à l'autre le moment venu.

Le lendemain, Kazuma descendit prendre son déjeuner de très bonne humeur. Ils avaient un programme chargé et s'était levé très tôt pour pouvoir tout boucler dans la journée. Il tomba sur le Yakuza lisant le journal en prenant son café. Il le salua et s'attabla. Il demanda un thé vert, une soupe miso, du riz et du poisson mariné. Monsieur Suzuki lui sourit en lui tendant son journal. Le trafic d'arme n'était apparemment pas passé inaperçu. Le chef de famille ordonna alors que cette affaire soit conclue le jour même avant qu'il n'y ait trop de forces de l'ordre et d'autres chefs Yakuza qui s'en mêlent. A ce moment-là, Nobuyuki et sa mère entrèrent dans la pièce en même temps. Madame Suzuki félicita Kazuma pour son repas équilibré et consistant, faisant vœu qu'il reprenne du poids et la santé rapidement. Cela fit rire les trois hommes avant que ceux-ci ne reprennent la conversation sur le trafic.

Nobuyuki et Kazuma quittèrent leur demeure en voiture afin de se diriger vers les quartiers nord. Akito se gara quelques rues plus loin afin qu'ils puissent être un minimum discrets face aux policiers, et surtout, qu'ils puissent s'échapper rapidement en cas de problème. Nobuyuki fut très professionnel avec les trafiquants, il inspirait un respect et une confiance à ces hommes qui ne surprit guère son compagnon. Après avoir compris que les informations avaient fuité à cause d'une taupe d'un gang ennemi, Nobuyuki demanda aux hommes ce qu'ils avaient fait de la personne infiltrée et des armes qui n'étaient apparemment plus dans le sous-sol de l'immeuble. Ce à quoi le chef des trafiquants répondit que l'homme s'était suicidé par pendaison dans son appartement, Kazuma comprit rapidement qu'il s'agit plutôt d'un meurtre maquillé. Les armes quant à elles, étaient en direction des Etats-Unis sur un paquebot transportant des voitures. Nobuyuki demanda alors au chef de revendre son trafic d'arme au plus offrant de leur ennemi et d'entreprendre le démantèlement de tous les trafics de drogue, d'organes, d'enfant et de prostitution de mineurs sur le territoire de la famille Suzuki. Lui promettant que ses hommes et lui seraient payés le double de ce qu'ils gagnaient avec la vente d'arme. Le chef lui demanda d'attendre une semaine pour avoir la réponse, auquel cas, son gang quitterait la famille Suzuki pour rejoindre un clan adverse.

Les deux jeunes hommes remontèrent dans la voiture suivit de Akito qui démarra sur le champ. Inquiet, Kazuma demanda à son compagnon s'il ne craignait pas de perdre tous ces hommes.

- Ne t'en fais pas, je n'aurais pas proposé ça sans savoir à qui je m'adressais, le rassura le plus vieux. Tomohisa est un enfant des rues qui a galéré toute sa vie pour en arriver-là. Il a dû se prostituer alors qu'il n'avait que douze ans pour pouvoir aider sa mère malade et sa petite sœur. Ne pouvant pas aller à l'école, il a apprit à compter en dealant et de fil en aiguille a fini par être dans le trafic d'arme alors qu'il avait tout juste dix-huit ans. Le souci, c'est que sa mère est décédée et alors qu'il gagnait tout juste de quoi se nourrir sa sœur et lui. Celle-ci a été enlevée par un pédophile. Il a rejoint le clan de mon père pour pouvoir accélérer ses recherches et au bout de six mois, il l'a retrouvée. Autant te dire que le monstre a passé le pire moment de sa vie quand le clan Suzuki lui a mis la main dessus, et à l'heure actuelle, il doit être rongé par les vers à Aokigahara.

- Que lui ont-ils fait ? demanda le plus jeune à la fois curieux et dégoûté à l'image d'un corps mangé par les vers.

- Après une semaine de torture intense, pratiquée chaque jour par Tomohisa en personne, alors qu'il était conscient, il lui a coupé les bijoux de famille, a recousu le trou pour éviter qu'il ne se vide trop vite de son sang, il les lui a mis dans la bouche et a cousu celle-ci, puis lui a amputé les jambes et les bras. Ses hommes et lui l'ont mis dans un sac et l'ont enterré vivant dans la forêt... finit Nobuyuki laissant planer le silence dans l'automobile.

- Mais c'est affreux... murmura Kazuma une main devant la bouche. En même temps j'imagine qu'un monstre pareil mérite une sanction aussi atroce, admit-il. Et sa sœur comment s'en est-elle sortie ? s'enquit le danseur.

- Très bien ! Tu la croises tous les jours, lui sourit-il. C'est une des cuisinières qui fait aussi office de femme de chambre. C'est pour cela que j'ai confiance, il nous suivra parce qu'il nous doit beaucoup pour la vie de sa sœur. Sans mon père, il n'aurait jamais retrouvé l'autre malade et sa sœur ne serait sûrement plus de ce monde. Et en plus, ajouta-t-il en murmurant, c'est la petite amie de Akito !

Il fit un clin d'oeil à son compagnon, faisant dire un petit « Oh ! » de surprise à celui-ci.

- J'ai entendu Aniki ! s'exclama ce dernier les regardant dans le rétroviseur.

- Oh ça va Akito ! Ce n'est un secret pour personne et je suis heureux que tu sois là pour la cajoler ! s'exclama-t-il le regard pétillant puis reprenant son sérieux, bref, direction l'orphelinat et après j'ai une surprise pour toi Amour...  murmura-t-il dans l'oreille de son partenaire.

Ce surnom fit violemment rougir ce dernier, faisant sourire le plus vieux qui se pencha de plus en plus vers le visage de son ami. Les yeux dans les yeux, leurs bouches à quelques centimètres l'une de l'autre, un raclement de gorge les ramena à la réalité.

- Je vous pris de m'excuser Messieurs, malgré les vitres teintées je crains que l'on vous voit et si votre père l'apprend il risque de se fâcher, mieux vaut attendre la sécurité de votre foyer, intervint Akito d'une voix ferme.

- Tu as raison, mais c'est tellement tentant... soupira Nobuyuki se remettant à sa place, le coude sur le rebord de la fenêtre.

L'après-midi s'écoula à vive allure, les travaux avançaient très bien. Ils rentrèrent chez eux et furent accueillis par le majordome et Madame Suzuki qui les prit chacun à leur tour dans ses bras pour s'assurer qu'ils soient sains et saufs. Nobuyuki prévint le majordome qu'ils mangeraient tous deux dans sa chambre et qu'il ne souhaite en aucun cas être dérangé. Il concéda à sa mère d'être présent au moins à l'apéritif pour fêter la réussite de leur mission. Puis ils rejoignirent le bureau de Eikichi, lui racontant tout dans les moindres détails, pendant ce temps, Kazuma rédigeait le rapport de cette mission afin de clore le dossier.

A peine eurent-ils terminés que le téléphone de Nobuyuki sonna, révélant qu'il s'agissait de Tomohisa acceptant le nouveau travail pour son gang. Le jeune Yakuza le remercia chaleureusement et lui promit un virement bancaire dans les plus brefs délais. Il raccrocha et fit un clin d'oeil à Kazuma pour confirmer ses dires. Celui-ci applaudit ce qui fit rire Monsieur Suzuki. Ils célébrèrent ces bonnes nouvelles autour d'une bouteille de saké.

Le repas arriva et les deux amoureux montèrent dans la chambre du plus vieux. Une table était dressée au milieu d'un salon agencé aux goûts de Nobuyuki. Le repas était divin d'après le jeune secrétaire légèrement grisé par le saké et maintenant le bon vin tout droit importé de France. N'ayant pas pour habitude de boire, la tête lui tourna rapidement. Aussi, Nobuyuki s'empressa de lui servir de l'eau.

Ils parlèrent un bon moment, maintenant que certaines grosses affaires étaient classées ils pouvaient s'accorder du temps et Kazuma sentit une tension sexuelle très forte entre eux. Nobuyuki le dévorait du regard, le flattant et l'intimidant en même temps.

Le repas se termina et le jeune Yakuza se leva, tendit la main à son partenaire pour le conduire à la chambre. Là, juste devant le lit, Nobuyuki avait fait fixer une barre de pole dance semblable à celle de Kazuma. Le plus jeune fut surpris et conquit. Nobuyuki s'assit au bord du lit et lui demanda de lui interpréter quelque chose. C'est alors que le plus jeune s'approcha de la chaîne hifi afin de choisir une musique sur laquelle il pourrait improviser. Il hésita entre deux et se dit qu'il aurait l'occasion de danser sur les deux pour son amant.

Il enleva sa veste de costume, ses chaussettes et son pantalon. Il lança le disque et s'avança dans une démarche féline vers la barre. La musique commença doucement et le plus vieux reconnu Maggot Brain de Funkadelic. Kazuma s'accrocha avec grâce à la barre, avec une lenteur extrêmement sensuelle. Il fit plusieurs figures, toujours aussi lentement et descendit de la barre lorsque la guitare électrique sonna plus fort. Il défit sa cravate, avec tendresse, il l'entoura au cou de son amant, le tirant vers lui avec, prenant son temps, il effleura sa bouche du bout des lèvres faisant haleter le plus vieux qui le regardait avec des yeux brûlants de désir. Le danseur entreprit d'enlever sa chemise doucement, dos à son partenaire, en se déhanchant sur le rythme de la guitare. Il ressortit une épaule, regardant derrière lui, apercevant Nobuyuki qui serrait très fortement le dessus de lit entre ses doigts. Le danseur en conclut qu'il se retenait et ça lui procura une grande excitation. Il remonta prestement sur la barre, la chemise retombant sur ses avants bras, il se suspendit la tête en bas, se défit du tissu blanc et se lâcha avant de se rattraper juste à temps pour ne pas s'écraser au sol. Nobuyuki eut un soubresaut au même moment et confirma à son amant que ça lui faisait toujours aussi peur. Kazuma laissa échapper un petit rire moqueur, séduisant son vis-à-vis, qu'il rejoignit à pas lents avant de se mettre à califourchon sur lui. Il donna de légers coups de hanches, effleura son visage avec ses lèvres, le jeune Yakuza se laissait faire. La respiration saccadée et fou de désir, il lança sa tête en arrière, se maintenant sur les coudes. Il ferma les yeux et sentit que son amour défaisait ses vêtements. Il l'aida un peu et le plus jeune pu constater l'effet escompté puisque le membre du plus vieux pulsait dans son caleçon. Il entreprit d'enlever le dernier vêtement en descendant du lit et se tint entre les cuisses de l'homme de ses jours. Il suçota et lécha le bijou précieux et le mit entièrement dans sa bouche, faisant gémir Nobuyuki qui serra les draps encore plus fort.

Alors qu'il allait continuer, le plus vieux le retint, le souleva et le posa sur le lit avec fougue et douceur. Il refit exactement les mêmes gestes que son amant le rendant fou à son tour. La musique s'était arrêtée depuis un moment, laissant place à bons nombres de gémissements, grognements et respirations saccadées. Nobuyuki prépara avec un plaisir immense le jardin secret du danseur qui se détendit immédiatement sous le touché. Il prit un préservatif dans sa table de nuit et un tube de lubrifiant. Le corps de son amour l'appelait aux plaisirs charnels et ils sentaient tous deux que le lendemain allait certainement être difficile. Avec toute la douceur qu'il lui était possible il pénétra dans l'antre petit à petit afin de ne pas le blesser. Kazuma émit des petits couinements, de suite calmés par la main experte de son amour qui effectuait des va-et-vient sur son membre. Nobuyuki l'embrassa intensément, son membre prit au piège dans cette caverne aux milles délices. Il sentit qu'il n'allait pas résister longtemps, il en était de même pour son amant dont le membre pulsait de plus en plus, gémissant de plus en plus fort et de façon incontrôlable. Ils vinrent presque au même instant, s'embrassant toujours sauvagement. Le jeune Yakuza se releva et s'enleva délicatement en donnant un baiser sur le nez de son ange. Il le nettoya, jeta le tout dans la corbeille et vint vite se lover contre lui, avant de rejoindre les bras de Morphée.

Le lendemain matin, ils se réveillèrent mutuellement avec des câlins et des baisers. Ils prirent une douche et en regagnant le petit salon, ils constatèrent avec joie qu'on leur avait fait monter le petit-déjeuner. Ils mangèrent avec appétit et se préparèrent pour la séance avec le tatoueur.

Kazuma fut surpris de voir qu'il s'agissait d'un homme d'un certain âge. Ils lui exposèrent chacun leur souhait, et après avoir corrigé le travail sur papier il entreprit d'apposer le carbone. Il commença par Kazuma, à l'ancienne avec le bambou. Faisant tous les contours et les couleurs claires. Le temps d'une petite pause pour le secrétaire, il s'occupa de Nobuyuki, son tatouage étant plus rapide que celui de son partenaire, il lui fit en quatre heures.

Ils mangèrent les sushi proposés par le majordome. Puis le vieux tatoueur continua le dos de Kazuma en six heures, il réussit à lui faire une bonne partie et repris rendez-vous pour le mois suivant. Il reçut sa paye et en guise de remerciement, il repartie avec des estampes datant de l'ère Meiji, destinées à un musée, que le Grand-père Suzuki avait détourné il y a plusieurs années. Les parents Suzuki demandèrent à voir les tatouages des deux jeunes et ils constatèrent le travail remarquable que le vieux tatoueur effectuait depuis toujours. Comme il faisait beau temps, les deux amants allèrent se promener dans le jardin et se cajolèrent jusqu'au soir. Ils dînèrent et partirent se coucher, dans la même chambre cette fois...

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