2 : Choisir le bon instant.

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 Cette nuit, je ne suis pas parvenu à fermer l'oeil, non, je ne faisais que penser à ce collier, à ce qu'il pouvait faire. Mais vu que je ne peux l'utiliser qu'une seule fois, je devais repasser en revue tous les moments de ma vie, les bons, les mauvais ainsi que tous les choix que j'ai faits, ceux qui m'ont fait grandir, ceux qui m'ont rendu triste, celles qui m'ont freiné dans ma vie. Mais au fond, même si j'avais passé toute ma nuit à repenser à cela, à ma vie, je savais depuis le dépars quel moment j'aurais changé. Je sais que je ne serais pas retourné à ce moment le plus horrible de ma vie, mais quelques années avant pour que ce passé soit réellement changé.

 Je me suis tout d'abord fait une liste des moments que je ne voulais pas avoir vécu. Je voulais pouvoir me donner une chance. Je place le collier dans la boîte et découvre qu'il se constitue de trois cercles. L'un pour l"année, l'un pour le mois, et le dernier pour le jour. Je n'ai pas besoin des deux derniers cercles, seulement celui de l'année. Je pense que je vais retourner au premier janvier d'une année bien précise. Je sais que ma vie va en être bouleversée à jamais, que je vais perdre certaines choses, mais au change, j'en gagne une en particulier si je réussis à changer ce détail qui a son importance.

 Je me suis tout d'abord fait une liste des moments que je ne voulais pas avoir vécu. Je voulais pouvoir me donner une chance. Je place le collier dans la boîte et découvre qu'il se constitue de trois cercles. L'un pour l"année, l'un pour le mois, et le dernier pour le jour. Je n'ai pas besoin des deux derniers cercles, seulement celui de l'année. Je pense que je vais retourner au premier janvier d'une année bien précise. Je sais que ma vie va en être bouleversée à jamais, que je vais perdre certaines choses, mais au change, j'en gagne une en particulier si je réussis à changer ce détail qui a son importance.

 J'entends sonner à l'interphone,je vais répondre et découvre que c'est mon frère. Je ne sais pas ce qu'il fait là, il ne vient jamais, trop occupés à sortir à droite à gauche et les repas de famille lui suffisent en général. Comme si voire la famille était de trop où une option qu'il ne tient jamais à prendre

 - Salut soeurette, me dit mon frère.

 - Salut, lui répondis-je. Quel vent t'amène ?

 - Quel vent, s'indigne Vadek, parce que j'ai besoin d'une raison pour venir voir ma soeur ?

  Je sais que mon frère ne fait rien sans arrière-pensée, s'il est là c'est parce qu'il a sans doute des problèmes. Cela aussi serait peut-être à changer, remonter le temps pour faire en sorte qu'il n'ait jamais besoin d'aide car trop de soucis ne seraient pas mal. Mais non, je ne ferais pas cela, je vais remonter sans doute bien plus loin, je tiens à changer le moment le plus horrible de ma vie, même si je sais que je vais aller un peu avant pour pouvoir faire en sorte que cela fonctionne.

 - Arrête Vadek,lui dis-je en le regardant, je sais que tu as besoin de quelque chose, mais tu vas me dire de quoi dans quelques instants.

 Je vois mon frère se tortiller dans tous les sens,j'ai l'habitude de le voir ainsi, mais la plupart du temps il ne vient que pour discuter. Il a souvent besoin de conseils, surtout en ce qui concerne les filles. Je ne pense pas que cette fois-ci, il soit là pour cette raison, mais je vais quand même savoir.

 - Décide-toi, frangin, annonçais-je, je ne vais quand même pas devoir te tirer les vers du nez ? 

 Il tourne quelques instants en rond, cela me rappelle que tout cela rendait ma mère folle lorsque nous étions enfant. Je le regarde passer devant moi plusieurs fois, il me semble soucieux, je ne sais pas encore pourquoi. Je sais aussi que depuis quelque temps, il sort beaucoup, il ne parle plus aux autres membres de la famille, il est très secret en ce moment. 

 - Ok, j'ai besoin d'un conseil, lance-t-il. 

 Cela, je m'en doutais déjà, en même temps il est prévisible à souhait, son langage corporel que je connais bien ne me laissait pas vraiment place au mystère. Je me demande seulement de quoi il veut parler, je ne sais rien pour le moment, et j'espère que cela ne va pas prendre toute la journée. Il est presque dix heures et il n'a rien lâché de plus pour le moment. En même temps, j'ai toute ma journée même si je dois tout de même m'occuper de la maison, de mes animaux et de mon fils qui joue pour le moment dans sa chambre. D'ailleurs Aston ne sait pas encore que mon frère est là. 

 - De quel conseil as-tu besoin, me décidais-je à lui demander.

 Pas sur une fille j'espère, je ne suis pas de bon conseil là-dessus, je suis amère, j'en veux au monde entier et le seul homme que je considère et en qui j'ai confiance est mon fils. Tous les autres ne sont pas dans la liste pour ces mots-là. Non, j'en ai trop bavé, même venant de ma famille, voilà pourquoi, je n'aime pas les réunions de famille. Voilà pourquoi je suis une presque solitaire.

  Je ne comprends pas les familles souder, qui pardonnent tout et tout le temps, je ne le peux tout simplement pas. Cela aussi sera changé une fois que j'aurais fixé ma date et remonté le temps. J'espère seulement que je ne me tromperais pas par la suite ou par le passé qui sera la suite. 

 - J'ai rencontré une fille, dit-il. Mais je ne sais pas comment lui parler.

 - En ouvrant tout simplement la bouche, dis-je.

 - Oui, très drôle, dit-il, comme toujours, tu ne me prends pas au sérieux.

 Non, vraiment, ce n'est pas que je ne le prenne pas au sérieux, mais il tombe amoureux je ne sais combien de fois dans l'année et ne sait jamais comment les abordés. Et chaque fois, c'est la même chose, il vient me demander conseil. Que je sache, je ne suis pas une employée d'une agence matrimoniale ou de rencontre, je ne connais rien là-dessus. Les sentiments, non, ce n'est vraiment pas pour moi. Je suis trop je ne sais quoi, pas assez ceci et cela. C'est bien simple, toutes mes relations se sont mal terminées, elles ont toujours été vouer à l'échec. En clair, je ne suis pas faite pour la vie de couple. La vie à deux avec mon fils oui, mais avec un homme, non !

 En même temps, j'ai envie de lui parler de l'objet insolite que j'ai trouvé, j'ai envie de lui dire que je vais partir, que ma vie va changer même si tout cela n'est pas croyable, ou alors, il va me dire que je suis folle. En même temps, cette petite phrase, je l'ai déjà entendu, alors, une de plus une de moins, je me dis que je ne suis plus à cela près. Alors, puisque je sais que je vais partir dans quelque temps, rien ne m'empêche d'encaisser encore cela, une dernière fois, en espérant que dans mon passé-futur ou futur-passé - je ne sais comment le nommé - je n'aurais pas encore trop souvent cette réplique qui m'a toujours blessée. Pourtant, à cela, je n'ai jamais répondu, je n'ai jamais avoué que cela me faisait souffrir, à quoi cela aurait-il servi après tout ?

 - Au fait, ta dernière relation, me demande-t-il, pourquoi s'est-elle terminée ?

 - Trop de divergence sur trop de sujets, principe et valeur. Sur la définition de certaines choses et engagement dans d'autres, lui dis-je.

 - Tu restes évasive, dit-il, comme toujours.

 - Je ne suis pas vague, commençais-je à m'emporter. Juste que je n'aime pas parler de cela, tu connais mon passé, les moments les plus durs et ma vision de la vie de couple ne collaient pas avec la sienne, c'est tout. Tu comprends ?

 - Oui, je comprends. Mais tu ne m'as pas dit ce qui a fait que tu l'as quitté, pas exactement.

 - Bon, tu es là pourquoi, m'emportais-je, pour me questionner sur ma vie privée ou pour avoir de l'aide, parce que dans les deux cas, je ne suis pas de bon conseil.

 En même temps, cette fois-ci, j'ai envie de lui parler de ma découverte, ce collier qui pourrait se révéler réellement fabuleux. Si seulement je n'avais pas peur de cette réponse où l'on me dit que je suis folle.

 - Au fait, si tu ne devais plus avoir cette vie, qu'est-ce que tu voudrais le plus, lui demandais-je ?

 Je le vois arquer les sourcils, se demander si ma question est une question sérieuse ou s'il doit appeler les pompiers pour faire interner.Je le laisse faire son choix,il prend une inspiration pour répondre et, à le voir, cette réponse qu'il va me donner lui est douloureuse.

 - J'aimerais qu'elle soit encore là, dit-il les larmes aux yeux, qu'elle n'ait jamais été malade.

 Je n'ai pas besoin de lui demander de qui il parle, je le sais déjà. Cela était mon choix, changer ce qui m'a fait basculer, ce qui m'a détruit. Tenté de tout faire pour la sauver de cette maladie qui l'a tuée.

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