Collision au parc
Le soleil déclinait lentement, teintant le ciel de nuances orangées. Côme marchait d’un pas rapide et lourd dans le parc, ses poings serrés au point de blanchir ses jointures. Une colère brûlante brûlait en lui, mêlée à une jalousie qu’il avait du mal à contenir.
Il repéra Marin, seul sur un banc, regardant distraitement son téléphone. Sans hésiter, Côme s’approcha d’un pas ferme, le visage dur, le ton déjà élevé.
— Hé, Marin ! On peut parler ?
Marin leva les yeux, surpris, mais son sourire resta calme.
— Côme, quel plaisir inattendu. Que me vaut cette visite ?
— Ne joue pas à ça avec moi. Tu sais très bien pourquoi je suis là. Pourquoi tu t’obstines à tourner autour de Marie-Louise ?!
Marin haussa un sourcil, presque amusé.
— Je ne fais que lui parler, rien de plus. Elle est une fille comme les autres, non ?
Le ton de Côme monta, sa voix vibrait d’une colère contenue qui pouvait exploser à tout moment.
— Arrête de faire l’innocent ! Je sais pour tes messages, tes lettres… Ça suffit, tu la déranges.
Soudain, au moment où il s’apprêtait à enchaîner, une voix tremblante s’éleva derrière lui.
— Côme, arrête !
Marie-Louise venait d’arriver, ses yeux larges d’inquiétude. Elle posa une main hésitante sur le bras de Côme.
— Ne crie pas… Pas ici.
Côme se retourna brusquement, surpris, le souffle court.
— Marie-Louise… Je…
Elle le regarda, le cœur serré, cherchant à apaiser cette tempête.
Marin, debout à côté, observait la scène avec un sourire énigmatique.
Le silence s’installa, lourd, chargé d’émotions non dites, de mots suspendus.
La tension était palpable, comme un fil prêt à se rompre.
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