Le départ
Le matin s’étirait paresseusement sur la petite maison au bord du lac. Marie-Louise referma doucement la porte derrière elle, laissant le silence s’installer comme un compagnon familier.
Elle avait pris ses affaires en silence, ne gardant que l’essentiel : un vieux sac, son carnet de notes, et quelques vêtements. Pas de téléphone, pas de messages. Juste elle, et le souffle léger du vent.
Le chemin de terre la mena jusqu’à une clairière baignée de lumière. Là, elle s’assit sur une souche, ouvrit son carnet. Les pages blanches l’accueillirent, prêtes à entendre ses doutes, ses peurs, ses éclats d’espoir.
« Je ne sais pas où je vais, ni combien de temps je resterai. Mais c’est la première fois depuis longtemps que je sens l’air m’emplir, sans que mon cœur se serre. »
Elle posa la plume, regarda le lac scintiller. Ici, personne ne lui demanderait de choisir, ni d’expliquer ses silences. Ici, elle pouvait juste être.
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