Histoire de vivre
Cela faisait longtemps que je n'avais pas écrit. J'ai laissé du temps passer afin de me recentrer et de pouvoir être plus optimiste dans mes écrits. Ecrire mes peines et mes doutes m'a beaucoup aidée c'est vrai. Mais c'était aussi une façon de ressasser les éléments du passé.
J'ai eu beaucoup de nuits à déterminer qui j'étais et ce qui m'étais arrivé. J'ai pris conscience de certaines choses et je les ai assimilées. C'est ok. J'ai aussi changé. Changé de comportement, de façon de penser, de façon d'être. Je suis parfois à des kilomètres de ce que j'étais. Je ne suis plus autant renfermée et je tente de nouvelles choses. Cela m'a fait peur au départ mais c'est aussi une façon de m'assumer en tant que femme, d'apprendre à vivre des expériences différentes. Cela n'entache pas mes valeurs pour autant.
J'essaie d'améliorer mon parlé également, je prends le temps de bien prononcer les phrases afin de ne plus emmêler les mots à force de parler vite. Je me pose. De ce fait, j'ai aussi appris à être patiente et à ne pas attendre certaines choses futiles : des messages, des réponses. Ainsi, je ne m'énerve plus et ne suis plus frustrée. J'ai vu une vidéo récemment qui parlais de ça et je me suis vue dedans. L'homme disait "si je n'attends rien de toi, comment puis-je être déçu de quelque chose que je n'attend pas ?". Ne rien attendre de personne est la meilleure façon de se préserver.
La santé mentale est certainement la plus importante qu'il soit. Et je m'attache à préserver la mienne en contrôlant mes émotions et mes sentiments.
A ce jour, je discute avec un homme. De base pour lier une amitié. Mais l'attachement a commencé à pointer le bout de son nez. Habitants loin l'un de l'autre, j'ai stoppé un peu la cadence des messages et à prendre du recul. Je contrôle désormais mon attachement et cela me fait du bien car je sais dorénavant que je ne foncerais plus tête baissée comme j'ai pu le faire auparavant.
Effectivement, mon attachement et mon lien profond avec ma fille ont accru mes attentes. Je veux prendre le temps de connaitre une personne et de voir comment elle vit avant de potentiellement aller plus loin. Et si cela ne me convient pas ou ne convient pas à ma fille, pouvoir faire le détachement sans que mon coeur en souffre.
Je suis de plus en plus heureuse et en harmonie avec ce que je suis. Je n'ai plus de "tabous". Ma liberté est sans doute ma plus belle réussite, après ma fille.
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