Sensibilité
En ce moment, je suis dans un état d'esprit assez particulier. Beaucoup de choses ont changées autour de moi et je suis prise dans le tourbillon infernal sans trop savoir comment gérer tout ça.
Mon meilleur ami a trouvé quelqu'un et j'en suis très heureuse pour lui mais je m'inquiète également car c'est une personne à qui la vie n'a pas fait de cadeaux et qui se protège par l'éloignement. Bien que je ne juge pas les réactions de chacun par rapport à ce qu'il a pu vivre, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour mon ami qui lui, est plutôt démonstratif. Ce qui m'a ramené à ma propre condition.
Depuis peu, j'ai compris qu'il était important de dire aux gens ce qu'on pouvait ressentir. Communiquer pour éviter les incompréhensions et les disputes. Mais aussi communiquer sur soi, ses sentiments, pour ne rien regretter. Dire ce qui doit être dit au moment même et pas des heures ou des jours après. Et aujourd'hui, je ne sais pas si c'est l'expérience, l'âge ou autre chose mais je déteste ne pas savoir ce qu'on peut penser de moi. Je pars du principe que si tu es entré dans mon cercle, ce que tu peux ressentir ou penser en ce qui me concerne, je suis en droit de le savoir - l'honnêteté. Alors peut-être que si les gens ne se dévoilent pas c'est par peur ou encore incertitude. Je suis certainement encore naïve de penser que si je suis transparente avec les autres, j'aurais un retour équivalent. Mais non. Chacun est libre de choisir d'exprimer ou non ses sentiments et émotions mais je ne peux m'empêcher de penser qu'avec cette attitude, on a plus de chances de se fermer des portes et de louper des occasions.
Je parle avec quelqu'un et j'avoue avoir une attirance et attachement. Je lui ai fait comprendre mais je vois que ça l'éloigne. Alors même si ça me fait un peu mal j'ai décidé de m'éloigner doucement. Et même pour moi, me protéger est essentiel. Après tout, j'ai l'amour le plus pur et le plus sincère à mes côtés et c'est suffisant.
La fin des études approche, les examens. Je suis contente que ça se termine mais en même temps je ressens une certaine nostalgie. Les fous rires, les clashs, les camarades, les formateurs. J'ai vraiment bien fait de changer d'école car l'ambiance est tellement plus chaleureuse et propice au développement et à l'échange. De même, cette année marque la fin de mon objectif principal. L'obtention de mon diplôme et le passage dans le Grand Monde du Travail. J'ai changé d'avis et au final je serais vraiment contente de rester dans mon entreprise. De continuer à passer de très bons moments avec tous mes collègues que j'adore. Mon travail me plait là-bas. Je pense que si je dois partir, il y a de grandes chances que je verse ma larme au dernier jour.
La vie continue, je vis, subis, suis heureuse et je pleure aussi. L'ambivalence de cette période est stressante, je me sens un peu perdue. Je me force à vivre le moment présent et à apprécier ce que j'ai. Je ressens mes émotions puissance mille mais même si je m'attache trop vite, rigole et crie fort, pleure abondamment, suis blessée pour un rien, je m'en fiche car je vis. Je prends tout et je ne lâche rien car c'est ce que je suis. Je n'ai jamais su mettre de curseur au milieu, c'est soit tout ou rien. J'ai assez souffert, je me suis assez mise de côté. Aujourd'hui j'ai gagné ma liberté sur tous les plans. Je m'autorise à exprimer ce que je pense, ressent et ça fait du bien même si parfois ça fait du mal. Je suis entière, je suis passionnée, je suis qui je suis et je m'assume. Alors même si ma confiance en moi n'est pas encore à son paroxisme, ça va de mieux en mieux et j'en suis fière.
Annotations
Versions