Oui c'est la galère. Je me sens dépassée mais aussi étrangement calme. Cela fait quelques jours que ma fille ne veut pas manger le soir hormis un biberon de lait avant d'aller se coucher. Ça m'inquiète mais en même temps ça m'arrange car en ce moment je ne veux plus rien faire. Je suis juste fatiguée. Fatiguée d'être stressée, tout le temps dans le rush, fatiguée d'être émotionnellement instable. Bref vous l'avez compris.

Pourtant, de l'autre côté, je suis calme et sereine. J'ai eu un moment de remous avec le garçon à qui je parle et après avoir discuté longuement et mis les choses à plat, ça va mieux et je sais où je vais. Au niveau du travail, ça se passe très bien, j'ai été félicitée pour mon travail et mon implication. La réponse concernant une future embauche arrivera bientôt. Pour les examens, je me suis dit que j'allais commencer à réviser dès la semaine prochaine mais je ne suis pas encore assez dans l'urgence pour me motiver je crois.

Je suis quelqu'un qui travaille et apprends mieux dans l'urgence alors ça me stresse bien fort mais c'est ok. De plus, comme j'ai la flemme de tout ça me convient. Je ne panique pas plus que ça concernant le BTS.

Par contre, la solitude commence sérieusement à se faire ressentir. Le soir je m'ennuie alors je regarde des séries, je joues, je danse mais ça n'enlève pas la solitude. J'avais vraiment conscience de l'aide quotidienne apportée par mes parents : s'occuper de ma fille le matin pendant que je me préparais, préparer le repas du soir, nourrir les chats, ouvrir les volets, faire un brin de ménage, le linge. Même si j'aidais, j'avais pas toute la maison à gérer. Je sais que ça gère, un peu maladroitement mais ça roule. J'ai eu l'habitude avant puisque mon ex conjoint m'aidait à certaines tâches mais après tant de mois avec de l'aide, j'ai l'impression de toujours être dans le rush. Bon en fait je suis tout le temps dans le rush.

J'ai réussis à négocier un bon week-end de repos avec le père de ma fille où il va chez sa mère pour la garder en continu. Même si je vais avoir encore ce sentiment de culpabilité de l'avoir abandonnée à son père, je sais que ça va me faire du bien et me permettre de me reposer et de faire toutes les choses que j'ai à faire.

Donc pour l'instant le rythme est pas encore vraiment acquis mais on s'acroche et même si c'est la course, ça fonctionne. Je suis quand même contente de moi.