Chapitre 7 : Le Mantiscobra

2 minutes de lecture

Au risque de te décevoir, le prochain grand voyage en compagnie de Luna fut terriblement ennuyeux, du moins pendant les neufs premières heures, jusqu’aux frémissements de l’aurore. Pendant la marche, le Nohope ne gardait que son katana, dormant dans son fourreau, et une petite sacoche marron qui dépareillait sur son armure des ténèbres. Il n’y eut aucune conversation digne de ce nom ; les tentatives de Dinael et les complaintes de Rondo restèrent pour ainsi dire sans réponses. Seuls quelques avertissements venaient ponctuer le périple dans les hauteurs de Septserpents.

Par souci d’efficacité, Luna avait attaché les chaînes d’argent de Rondo et Dinael autour de sa taille. Le rythme était monotone mais impossible de s’endormir. Il fallait absolument suivre Luna, rester attentif, précis dans les mouvements, sans espérer égaler la grâce de l’agile Nohope qui menait la danse. Quand Luna bondissait par-dessus un précipice sans fond, il avait tout de même la sagesse d’attendre ses pauvres proies pour s’assurer qu’aucun des deux n’allait trébucher bêtement. Ce que fit pourtant l’ami Rondo, naturellement. C’est un fait, les Brenish ne sont pas fait pour sauter comme des félins. Ils courent, c’est déjà pas mal, roulent à la limite… Luna dut souvent s’employer pour que le vieux borgne traverse ce paysage escarpé où nul Brenish n’avait jamais mis les pieds. Souvent, en tirant d’une certaine façon sur la chaîne, la force du Nohope suffisait à propulser Rondo par-dessus un gouffre dangereux. Malheureusement, Dinael n’avait même plus le temps de chambrer son ami car il avait décidé de se passer de l’aide expéditive de Luna. D’ailleurs, son agilité remarquable lui plaisait. Son endurance, également. Pourtant, Dinael souffrait bien plus que Rondo dont les pieds cornés ne s’abîmaient jamais. Luna s’en aperçut et concéda une halte exceptionnelle, au sommet d’un col venteux qui annonçait un radical changement climatique. Ils se trouvaient au beau milieu d’un hostile relief, perdus dans des paysages monochromes, ternes et fatigants. Seuls les brusques changements d’altitude donnaient des couleurs aux muscles douloureux du jeune rôdeur.

Si vous désirez lire la suite :

https://crowdedcave.wixsite.com/tidensblack

https://www.patreon.com/tidensblack

Annotations

Vous aimez lire Olivia Veldareno ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0