6 - Hiver et Noël

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Malgré le fait que j’ai dû batailler avec mon père pour qu’il me laisse partir à la montagne avec Emma, je suis finalement assise dans le train en direction du village où se trouve son chalet. La neige recouvre absolument tout, heureusement pour nous. Le trajet en train passe vite grâce à une petite sieste et à un livre, un vent glacial fait voler mes cheveux quand je sors du train et fait rougir mes joues et le bout de mon nez. De l’autre côté de la rue en face de la gare se trouve Emma qui est venus me chercher dans sa toute nouvelle voiture, cadeau en avance de ces chers parents. Le trajet fut enjoué, pleins de rire et rapide jusqu’à ce fameux petit chalet, il est niché entre d’immense sapin à l’abri des regards sur une petit dune blanche et suffisamment reculer de la route pour qu’on ne l’aperçoive pas de cette dernière. Ce décor m’inspire beaucoup et j’eu envie de peindre de grande toile blanche, de croqué ces immenses sapins et tout ce qu’il y a autour de nous. Sur le pas de la porte je me tourne vers Emma, elle lit dans mon regard de la reconnaissance pour cette parenthèse de bonheur qu’elle m’offre. Un super cadeau de Noël en soit !

L’intérieur est superbe, tout en bois sculpté et vernis, des coussins et des plaides recouvrent absolument tous les canapés, fauteuils et chaises, quelques tapis colorés de ci de là, agrémente encore davantage le décor. Je suis la première arriver, comme toujours, j’aime être là en avance pour profiter des lieux et m’installer calmement. Emma me montre ma chambre et quel luxe d’avoir une chambre à moi toute seul ! Elle est petite mais aussi chaleureuse que le reste de la maison, la fenêtre qui déverser sa lumière donne sur l’arrière de la maison et m’offre une vue incroyable sur une immense plaine blanche.

- Bon je te laisse t’installé je vais aller nous faire du vin chaud pour nous réchauffer en attendant les autres.

- Okay super ! D’ailleurs qui a pu venir au final ?

- En fait on va être vraiment en petit comité, il y aura Maxime, Alex, Antoine et Vivianne, Marie a pas pu faire changer d’avis ces parents. Si tu l’avais vue !!! Elle était à deux doigts de faire une fugue pour nous accompagner !

- La pauvre, elle passe ces vacances chez sa grand-mère c’est ça ? répliquais-je en commencer à ranger mes affaires dans l’immense armoire en bois sombre.

- Oui et à parement c’est une vraie peau de vache, je la plains !

- On va prendre pleins de photo, comme ça on pourra tout lui montré !

- Bonne idée.

- Et puis il y a l’année prochaine !

- J’espère.

Elle me lance un clin d’œil et disparait dans le couloir. Je m’installe confortablement sur mon lit et respire un bon coup. Ces vacances vont vraiment être super, pas d’adulte, pas de contrainte, juste la bande presque au complet et 5 jours à vivre selon nos désirs !

Après avoir ranger toute mes affaires et glissaient dans la poche de ma veste un carnet et un crayon je rejoignis Emma dans la cuisine, la bonne odeur de vin chaud a envahi tout le chalet, le rendant plus accueillant encore.

Nous discutâmes une bonne partie de l’après-midi, commençant doucement à organiser journée et soirée, quand enfin nous entendîmes du bruit provenir de dehors. C’est Alex et Antoine qui essayaient tant bien que mal de monté la petite pente avec toute leur affaire, ils sont pires que des filles pour seulement 5 jours ils avaient réussis à venir avec pas moins de 5 valises.

- Venez surtout pas nous aider ! beugla Alex manquant presque de glisser sur la neige et de manger la poudreuse.

Nous rîmes en nous précipitant pour les aider veillant à ne pas nous vautrer. Et c’est dans la bonne humeur que la soirée continue, les garçons prirent leur temps pour s’installer tandis que Emma et moi refaisions du vin chaud, il en faudrait beaucoup, vraiment beaucoup ! Ils débarquèrent en rigolant du couloir, Alex se tourne soudain vers nous et lance.

- Et pourquoi on doit partager une chambre aux faites ? Sophie à bien une chambre pour elle seul !

- C’est parce que moi je suis la préférée de la maitresse de maison, répliquais-je en lui lançant un regard rieur.

- Tain’ en fait il aurait fallu faire plus de lèche à Emma !

- Pourquoi tu te plains ? Tu n’aimes pas être avec moi ? répliqua alors Antoine.

Il y eu un silence étrange jusqu’à ce qu’Antoine ricane en poussant le bras d’Alex qui soupire en se prenant le visage dans les mains.

- Nan mais sérieux mec je me suis vraiment demander si c’était une blague !

- C’était si dure à comprendre ?

- Bah t’en fais jamais donc ouais c’était un peu chaud là !

Emma et moi nous regardâmes tandis que les deux garçons continuèrent leur joute verbale, ça m’avait manqué pendant ces semaines où Alex et moi ne nous parlions plus. La luminosité commence doucement à baisser mais nous n’avons toujours pas de nouvelle de Vivianne ni de Maxime ce qui inquiète beaucoup mon amie qui ne cesse de regarder son téléphone. Au bout d’une heure je finis par la pousser dehors pour qu’elle l’appelle et arrête de ce faire un sang d’encre. Pour passer le temps je me mets devant la cheminé pour nous faire un bon feu. J’ai toujours aimé le feu mais n’ayant jamais eu de maison avec une cheminée je n’ai pu que très rarement profité des bien fait de cette dernière. Antoine vint m’aidé et c’est dans une atmosphère légère que le feu pris vie. Soudain on entendit des cris provenir de l’extérieur, nous nous regardâmes un instant avant que je ne reconnaisse la voix d’Emma et que je ne me jette dehors. Assise dans la neige Emma s’est recroquevillé comme un petit animal apeuré ou blessé. Je m’approche rapidement d’elle en entourant ses épaules de mes bras, elle lève sur moi un air boudeur et fatigué.

- Maxime ne viendra pas, lança-t-elle dans un reniflement plaintif.

- Mais… Pourquoi ? Vous vous êtes disputé ?

- Non il a un empêchement mais je suis tellement déçu Sophie, ces vacances elle devait être parfaite mais sans lui ce n’est pas pareil…

- Je comprends, aller vient à l’intérieur, tu es gelé !

Elle hoche la tête et me suit docilement jusqu’à l’intérieur de la maison, les garçons virent tout de suite que quelque chose cloché alors ils prirent guitare et partition, rapprochèrent les fauteuils en cercle, posèrent chips et autre friandise sur la table ainsi que l’énorme saladier de vin chaud qu’Emma avait fait plus tôt et s’installèrent confortablement pour passer une bonne soirée. J’assis Emma sur un fauteuil et lui servit aussitôt un verre et un bol de bonbon. Quant à moi je m’installe à côté d’Alex sur le canapé, nos pieds se touchent et il lève sur moi un regard rieur. Quand ils commencent à chanter l’ambiance change aussitôt, Emma retrouve un peu le sourire et se mets même quelques heures plus tard à chanter en même temps que nos musiciens. Je reçus quelque temps plus tard un message de Vivianne qui m’informe qu’elle ne pouvait pas venir, elle avait oublié un voyage aux tropiques avec ces parents. Quand je le dis au reste du groupe nous hument tous une minute de silence.

- Putain un Noël au tropique ça doit être trop bien ! lança Alex.

Nous nous regardâmes tous et levâmes nos verres comme lors d’une veillé !

- Ouais mais nous au moins on a pas d’adulte sur notre dos ! Criais-je alors en renversant un peu de mon verre sur mon haut. Et merde ça commence.

Tous rigolèrent devant mon aire blaser, Emma me conseille de vite aller nettoyer car le vin à tendance à ne pas partir au lavage. Une fois dans la salle de bain je retire mon haut et le passe sous l’eau chaude pour tenter de rattraper ma bêtise, je me mets à frotter comme une folle. J’y suis allé tellement fort que de l’eau m’éclabousse le ventre j’allais retourner dans ma chambre pour prendre une serviette et un autre haut quand la porte s’ouvre. De l’autre côté se trouve Alex qui devait chercher les toilettes, quand il me vit il détourne vite les yeux.

- Oh heu… S’cuse je cherchais la salle de bain, Emma m’a dit qu’il y en avait une seconde je…

- T’inquiète c’est pas grave, répliquais-je en me couvrant le torse de mes bras.

Il tourne de nouveau le visage vers moi et je remarque alors que ces joues avaient un peu rosi, il semble alors hésité puis finis par entrer en refermant la porte derrière lui. J’ouvre la bouche pour lui demander ce qu’il faisait mais il me devance.

- Tu sais, je… Par rapport à ce qu’il s’est passé avec Sarah, je grinçais malgré moi des dents en entendant ce nom. Je voulais m’excusé. Quand quelque chose devient un peu trop compliqué pour moi j’ai tendance à faire du grand n’importe quoi. Et je voulais vraiment pas te blesser.

J’en reste bouche baie, je ne pensais pas que je l’entendrais un jour s’excuser, et surtout s’excusait comme il faut pour une chose qu’il a vraiment fait de mal. Quand il vit mon regard perplexe il tendit le bras pour prendre une de mes mains. Je décroise les bras et le laisse me tirer à lui. Son regard c’est ancré dans le mien et je me sens comme hypnotiser. Nous nous retrouvâmes si proche que son souffle fit voler quelque mèche de cheveux sur mon front, sa main caresse le dessus de la mienne. Il se penche alors vers moi et mon ventre anticipe la brûlure du baiser. Quand ces lèvres se posent enfin sur les miennes le baisé est presque douloureux, j’en fronce les sourcilles et me plaque contre lui, il emprisonne mon dos dans ces bras et la sensation de ces mains sur ma peau nue me fait gémir malgré moi. Ça fait tellement mal, tellement mal de le désiré comme ça, tellement mal de l’aimer, mais ça fait aussi tellement du bien. Le baisé devint plus puissant plus rapide, nos dents s’entrechoquent comme en éternel combat. L’une de ces mains passe sur mon ventre puis remonte sur un de mes seins, j’en sursaute de surprise. Il la recule alors aussitôt craignant sans doute de m’avoir fait peur.

- Excuse-moi, susurre-t-il entre nos lèvres. Mais j’ai du mal à me contrôler…

- Qui te demande de te contrôler ?

J’avais répliqué ça si vite qu’il cessa de m’embrasser quelques seconde, son regard s’assombris avant qu’il ne replonge dans ma bouche, il me soulève et m’assois sur levier, il fait descendre ses lèvres sur mon cou puis à la naissance de mes seins, je ne peux m’empêcher de gémir de nouveau. Il me touche pourtant à peine mais c’est déjà si bon, un flacon de parfum tombe subitement sur le sol et se brise mais cela ne nous arrête pas, comme si ce que nous vivions était plus fort que tout ce qui nous entourer. Soudain on toque à la porte et une voix inquiète s’élève de derrière la cloison fermer.

- Sophie ? Tout va bien ?

- Oui oui ça va.

Ma voix je ne la reconnais pas, si roque, si cassé. Je repousse Alex pour me remettre debout et le pousse derrière la porte en lui faisant signe de se taire. J’ouvre la porte et découvre une Emma inquiète.

- Désolé qu’est-ce que tu voulais Emmi ?

- Bah rien mais j’ai entendu un truc se cassé et j’ai eu peur que tu te sois fait mal.

- Ah non désolé en nettoyant mon haut j’ai fait tomber un flacon.

- Oh t’inquiète c’est pas grave, elle me regarde de haut en bas. Et sinon… Tu sais ou est Alex ?

Je me suis senti si bête devant ça question et le silence qui suivit ne m’aide pas à trouver un mensonge digne de ce nom.

- Je… Je sais pas… Dehors ? hasardais-je alors la voix à moitié éteinte.

- Mmmm peut-être, elle me regarda de haut en bas avant de poursuivre, bon je retourne en bas tu me suis ?

- J’arrive !

Je pris en vitesse mon t-shirt et le lance dans la baignoire, ramasse en quatrième vitesse le flacon brisé sur le sol et sort de la salle de bain. Je prends au passage un autre haut dans ma chambre tout en jetant les morceaux de verre dans la poubelle de ma chambre, le parfum avait coulé sur mes doigts et l’odeur était devenus très forte. Dans le salon Antoine se tourne vers nous en souriant ces partitions dans les mains.

- Je vais vite fait me laver les mains, ce parfum sent vraiment trop fort pour moi.

Devant l’évier de la cuisine je tente vainement de faire partir l’odeur ainsi que le feu qui consume mon ventre et mon cœur. Un bruit provenant du couloir nous fait de nouveau tourner la tête, Alex débarque la mine ravis tout en prétendant qu’il avait eu besoin d’intimité pour passer un coup de file. Tandis qu’il s’assoit de nouveau dans le canapé, il me lance un coup d’œil avant de replonger dans sa discussion avec Antoine. Comme si rien ne c’était passé dans cette salle de bain. Ni ces excuses, ni cet échange qui me bouleverse et dont j’eu du mal à redescendre pendant le reste de la soirée, vraiment incroyable ce garçon.

Nous passâmes le reste du temps à discuter, boire et écouté de la musique. Mais quand nos ventres se mirent à crier famine il fut capitale de vite nous trouvé quelque chose à nous mettre sous la dent. Emma propose tout naturellement de sortir manger une montagne de fromage, la région étant peuplé de bon restaurant pas chère et qui reste ouvert tard le soir tout le monde accepta. Alors que j’enfile mes chaussures en attendant que les autres soit prêt pour notre petite sortis, Emma se mets à ma hauteur la mine inquiète.

- Ça va Emma ? Tu fais une drôle de tête ?

- Je voudrais pas m’affoler ou quoi mais…

- Mais ?

- Maxime ne répond plus à mes messages depuis notre coup de file de tout à l’heure…

Je me redresse en enfilant ma veste, elle pose sur sa tête un bonnet et entoure son cou d’une large écharpe rouge.

- Vous vous êtes disputer ?

- Je sais pas trop… ça m’a vraiment porté un coup d’apprendre qu’il ne venait pas.

- Je comprends mais si ça se trouve il est occupé non ?

- Je… Je sais pas.

Nous sortîmes attendre les garçons dehors, l’air était froid et la neige crissa sous nos pieds tandis que nous nous dirigions vers la voiture de mon amie.

- Ecoute si ça se trouve c’est rien, il a oublié de te prévenir ou il a plus de batterie, ne t’inquiète pas comme ça, il t’aime alors je vois pas ce qu’il pourrait se passer de mal.

- Oui tu as sans doute raison.

Derrière nous la porte claque et les garçons trottinent jusqu’à nous tout en rigolant d’une blague qu’un des deux à du dire. Une fois à notre hauteur nous nous mimes en route dans la joie et la bonne humeur. Alex glisse de temps en temps des regards pétillants vers moi, mais mes yeux ne quittent pas Emma qui se mure dans un silence que je ne lui connais pas.

Bientôt Noël, et surtout la course aux cadeaux. Cela fait depuis 3h que Emma et moi tentons de trouver quelques choses à offrir aux garçons, sans succès malheureusement. Assise à la table d’un café en train de siroté nos verres de chocolat chaud le moral n’est pas au beau fixe. Ça fait 2 jours déjà que nous sommes arrivés et les vacances reposantes que je désirais tans son compromise. Tout d’abord ma relation avec Alex est de plus en plus étrange. Il nous arrive d’échanger de brulant baiser cacher de nos amis et à d’autre moment il ne m’adresse plus la parole m’ignorant presque. De quoi devenir folle ! Si encore ce n’est que ça je pense que ces vacances n’auraient pas été si catastrophique mais c’était sans compter Emma. Depuis notre arriver elle n’a pas de nouvelle de Maxime et il est vrai que je commence moi-même à me poser des questions. Que le premier jour il n’est pas donné signe de vie passe encore, il y a une foule d’excuse qui sont valable dans ce genre de situation. Mais voilà, ça fait deux jours et mon amie commence doucement à sombrer dans la mélancolie et la peur, car pour elle la seule raison pour qu’il ne lui envoyé pas de message c’est que quelque chose de grave est arriver. Nous nous sommes évidemment tournés vers Antoine son frère mais lui-même nous à avouer ne pas avoir eu de nouvelle de lui, enfonçant plus encore mon amie dans la noirceur de la peine et de sa peur.

- Oh !!! criais-je soudain en la faisant sursauté. Des trucs en rapport avec la musique !

- De quoi ?

- Pour les cadeaux des garçons, non mais sérieux on est trop bête c’était évident !

- C’est vrai que ce serait une bonne idée, elle se redresse et bus une gorgé de sa boisson. Mais quoi dans ce cas ?

- Mmmm vue que Alex joue de la guitare peut être des accessoires ?

- Et pour Antoine des cahiers d’écriture et pourquoi pas des livres sur des compositeurs célèbres ?

- On pourrait même leur offrir des T-shirts personnalisé ! J’ai vu une boutique pas loin.

- Oh oui !!! Avec le nom de leur groupe dessus et deux trois autres machins à côté !

- Super ! Bon attend on a presque plus de temps, Noël c’est ce soir on va diviser pour mieux régner…

- Ok je m’occupe des accessoires et des livres, toi des T-shirts si jamais il faut dessiner un truc mieux vaut que tu le fasses.

- C’est sûr !

- Bon aller go, on se retrouve ici dans 2h ça marche ?

- Ça marche !

Nous nous précipitâmes chacune dans une direction. Heureusement pour moi la boutique de t-shirt était encore ouverte et il n’y avait personne. On me donne un formulaire à remplir avec ce que je veux marquer dessus et s’il y a un dessin, je décide de partir sur une guitare stylisée et un micro croisé. Une fois tout remplis on me précise qu’il faudrait que j’attende 30minutes au moins, j’en profite pour faire un autre tour du centre commercial.

Ce centre est vraiment grand, beaucoup de monde y circule mais les avenus sont suffisamment large pour permettre une bonne circulation. Je me mets à flâner entre les magasins, m’arrêtant de ci de là devant une boutique. Soudain une vielle vitrine de musique attire mon œil, l’intérieur est poussiéreux mais sent bon le bois et le plastique des disques. Je rentre à l’intérieur et suis rapidement émerveiller, il a vraiment beaucoup de choix, du rock jusqu’au classique en passant par des genres musicaux que je n’avais jamais entendus parler. Sur une vielle étagère pleine de CD je vois soudain un vieux groupe de rock dont le nom me dit vaguement quelque chose. Je m’en saisis et retourne la jaquette pour lire le dos.

- Je peux vous aider ?

Je sursaute malgré moi à l’approche du vendeur.

- Oh désolé, je ne voulais pas vous effrayait.

- Y a pas de mal j’étais plonger dans mes pensées, il jette un coup d’œil au CD dans ma main et me sourit fortement.

- Je vois que Mademoiselle est connaisseuse, ce groupe avait fait fureur dans les années 60, c’est encore un grand classique même si peu de gens se souvienne encore de ce groupe.

- Oh, c’est alors que j’eu l’illumination.

Ce groupe c’était celui dont m’avait parlé Alex, il adore leur morceau et leurs manières de jouer de la musique mais le groupe était tombé dans l’oublier et les CD ne se trouvaient plus ou alors à des prix bien trop important pour lui. Je me mets alors à chercher frénétiquement le prix sur la jaquette mais rien n’était inscrit.

- A combien est-il ?

- Ah vous avez de la chance c’est le dernier que j’ai en magasin et comme ce groupe ne marche plus de nos jours je veux bien vous faire un prix.

Il me sourit de nouveau en m’approchant de la caisse, je suis aux anges ! Je m’en sors pour à peine 20€. Je suis sûr que ça lui fera plaisir, pendant cette soirée il n’avait cessé de me parler de ce groupe qu’il avait entend lors d’un concert, le groupe qu’il écoutait faisait une reprise et Alex c’était enflamment, c’était resté pour lui un des meilleurs souvenir de son passé. J’espère avec ce cadeau lui faire passer un message, lui faire comprendre que je tiens à lui et que je veux plus de notre relation. En supposant qu’il ne se braque pas comme toujours.

Mon achat payer je récupère les T-shirt et rejoins Emma, dans la voiture je glisse discrètement le CD dans mon sac tout en acquiesçant à ses lamentations elle avait enfin eu des nouvel de Maxime pendant qu’elle faisait les courses de son côté mais il était resté buter et ne lui avait pas dit pourquoi il n’avait pas donner de nouvelle depuis notre arriver. Quand enfin nous furent arriver au chalet nous cachâmes rapidement les cadeaux dans nos chambres respective, Noël est pour ce soir et nous devons préparer la maison ainsi que la nourriture, sans oublier l’habillage qui s’annonce être plus un moment de torture si j’en juge par les petits sourire machiavélique que Emma me lance à chaque fois qu’il en est question.

Le chalet se mets doucement en route, bercer par les odeurs de nourriture et des chansons que les garçons chantent à tus tête. Nous nous étions mis d’accord pour faire un repas entre nous plutôt que dans le bruit et la foule des fêtes, et je ne m’en porte pas plus mal. A mon plus grand bonheur la montagne me faisait du bien, je dors mieux, même si mes nuits sont toujours emplies de cauchemars je me réveille le matin moins fatigué et plus apaisé. J’ai encore du chemin à faire mais ici, c’est comme si je pouvais enfin penser à autre chose, penser enfin à moi. Pendant que Emma décore un peu l’intérieur, je suis au fourneau et je mélange, coupe, épluche, pour nous concocter un repas pour ce soir. Le tout sous les directives d’Emma, histoire d’évité que je brûle la nourriture. Les garçons eux sont partis chercher les alcools pour arroser notre soirée, j’espère juste que personne ne sera malade.

Très vite, bien trop vite à mon goût, Emma me réquisitionne pour aller nous préparer, les garçons sont rentrés et organisent un vrai bar à cocktail sur le buffet du salon.

- Bon tu as fini ? répliquais-je à Emma qui était sur mon visage depuis au moins 10minutes.

- Du calme j’ai presque fini.

Elle tient à ce que je sois belle, pas juste jolie non, belle. J’ai pour mon plus grand bonheur une belle peau, avec un peu de tache de rousseur et un teins uniforme. Quand enfin elle eut fini j’enfile la robe en soit bleu qui coule sur mes minces formes, je serre plus fort la ceinture autour de ma taille étroite en constatant que j’ai perdu du poids. Il faudra que je surveille ça. Quand nous nous regardâmes toute les deux dans le grand miroir de ma chambre j’en fus presque bouleverser. Elle, envelopper dans sa robe rouge ressemblait à ces femmes fatales dans les films d’espionnage, moi, plus discrète, je me plus. Un sourire étire mes lèvres coloraient et je pose un regard brillant sur mon amie. Nous nous perchâmes enfin sur de haut talon qui me firent grincer des dents mais avant que je dise quoi que ce soit Emma nous avait trainer dans le salon où les garçons avaient eu aussi enfiler leur plus beau costume. Ils se tournent tous les deux vers nous et Antoine ne pus s’empêcher de siffler d’admiration.

- Vous êtes superbe les filles ! Je me sens limite pas assez habiller avec vous à côté !

- Mais non ne t’en fais pas, tu es très beau toi aussi, réplique Emma en remettant son col en place.

Il a enfilé un costume dans des tons de gris surmonter de violet, cela fait ressortir les couleurs de ces yeux.

Je glisse un œil sur Alex et dieu qu’il est beau. Tout de noir habiller, une chemine déboutonner, une veste ouverte et un pantalon de smoking bien ajuster sur ses anches, il a remonté les manches de la veste, comme à son habitude. Il claque des mains se qui fit tinter ces bagues.

- Bon et si on ouvrait le champagne pour commencer ?

Sa proposition fut vivement acceptée. Le bouchon partis comme une fusé et les verres furent vite remplis et tout aussi vite bus, il fait particulièrement chaud ici, heureusement que nous n’avons pas allumer la cheminer je me serais retrouvé en nage. Les garçons durent sans doute aussi avoir chaud car bien vite leur belle veste fut abandonnée sur le canapé. Nous étions tous assis autour de la table, mangeant et échangeant des anecdotes sur nous plus ou moins croustillante.

- Au début ma mère était tellement angoissée, poursuis Antoine. Mais quand enfin je me suis remis à lui parlait c’est comme si ça n’avait jamais eu lieu !

- Et pourquoi d’un coup tu ne voulais plus parler ? demande Emma tout en trempant ces lèvres rouges dans son verre.

- Je ne sais pas. Je crois que à un moment j’étais fatiguer de parler aux autres, que ce soit les gens en cours ou à mes parents.

- Ton père n’a jamais rien dis-lui ? répliquais-je curieusement.

- Non. Mon père est plus comme moi, ce qui désespère ma mère !

- Tu m’étonne ! hurla presque Alex. La première fois que je suis venu chez lui, je vous dis pas l’ambiance ! Sa mère me bassiné sur des histoires de vaisselles et son père et lui disait pas un mot, j’ai cru que j’allais mourir…

Nous rigolâmes en cœur, j’ai une image très nette d’Alex se retenant de s’enfuir en courant.

- Et je vous dis pas quand y a Max, j’ai l’impression d’être avec des foutus poupée de cire ! s’exclame-t-il de nouveau sous nos rire.

- Oh ça me rappelle quand on était au collège Sophie !!!

- Mmmm c’est-à-dire ? répliquais-je après avoir sifflet mon verre.

- Mais si… Les poupées !

- Non ! On a dit qu’on en parlerait pas !!!

Evidement qu’elle en parla et on se moqua de moi. Quand on était au collège j’avais eu une crise de panique à cause d’une poupée glisser dans mon sac en cours, je l’avais ouvert et elle était là, je me souviens encore du hurlement que j’avais poussé.

- T’es pas possible ! je lui lance.

- Ouaip mais tu m’aime !

Elle sourit de toute ces dents tandis que j’ouvre une autre bouteille de champagne, la première n’ayant pas fait long feu. Je me ressers un verre et au moment où j’allais retourner à table Alex se leva et vient à côté de moi il presse sa hanche contre la mienne, le sourire aux lèvres. Il prend la bouteille de whisky et se sert un verre bien tasser, Emma et Antoine se sont lancé dans une discussion endiablée sur les auteurs du 18eme siècle. J’avoue ne pas avoir compris comment il en était arrivé là.

- Alors… on a peur des poupées, je lui fais les gros yeux. Pardon, pardon, glousse-t-il.

- Parce que toi tu as jamais eu peur d’un truc peut-être ?

- Mmmm et bien en faites, il se tourne vers moi en avalant d’un trait son verre. J’ai peur du vide.

- A bon ? je sirote mon verre en réfléchissant à cet aveu, un pas vers moi en soi. Comment ça se fait ?

- Je sais pas, ça a toujours été comme ça.

- T’en fais pas, je suis pas trop fan de l’altitude.

Il me lance un sourire carnassier en se resservant un verre puis nous allâmes nous rassoir avec les deux autres le sourire aux lèvres.

Une fois le repas engloutis, les garçons débarrassèrent la table tandis que nous nous posâmes dans le salon nos verre de nouveau remplis à la main, l’ambiance est festive et la musique entrainant, Antoine était en train de nous raconter les premières bagarres d’Alex quand Emma claque dans ces mains.

- Et si on s’échanger les cadeaux !

- Déjà ? souffle Antoine.

- Rooooh aller j’ai grave envie e vous offrir les vôtres.

Sans attendre d’approbation, elle siffle son verre de champagne et file comme une tornade dans sa chambre, je pousse un soupire et la suit, suivis évidemment par les garçons qui vont chercher les leurs. Quelques minutes plus tard nous sommes de nouveau dans le salon, chacun des paquets pleins les mains. Emma décide évidemment que ces d’abords à nous de faire les cadeaux. Antoine et Alex déchirent leurs paquets et d’immense sourire naquirent sur leurs lèvres.

- Des T-shirt de notre groupe… souffle Antoine émus.

- C’est… c’est toi qui as fait le dessin Sophie ?

- C’est juste un premier jet, si vous avez envie d’en chang…

- Il est parfait, répliquèrent-ils en cœurs.

- Et… C’est pas le mieux !!! réplique Emma.

Nous nous levâmes et allâmes-nous caché dans la cuisine pour enfiler rapidement nos propres T-shirt, quand nous arrivâmes de nouveau devant eux ils applaudirent.

- Mais vous êtes des folles ! nous hurla Alex en se jetant sur nous pour nous regarder nous toute les coutures.

En plus des leurs Emma et moi avons acheter des T-shirt avec l’inscription fan Numéro 1 ex-aequo. Antoine lâche un sifflement admiratif.

- C’est vraiment cool !

- Ahahah, bon aller on retourne s’assoir, j’entraine Alex jusqu’au canapé suivit de nos amis.

- Ça c’est votre cadeau à deux, toi ça c’est pour toi Antoine, enchaine Emma.

- Et ça pour toi Alex.

Antoine n’attend pas plus, je ne l’aurais pas cru impatient, et de nouveau il pousse un souffle de joie, Emma lui avait choisis un superbe carnet en cuire style grimoire avec une plume intègres, un très beau cadeau pour un écrivain comme lui. Quand je me tourne vers Alex il est resté figer, comme s’il ne s’attendait pas à ça.

- Tu…

Il plaque sa main sur sa bouche dans un souffle émus et nous furent tous surpris, Antoine jette un coup d’œil au cadeau et sourit en pressant sa main sur l’épaule de son ami.

- Merci Sophie, je pensais pas que tu te souviendrais de ça…

Il se lève et m’enlace, je me mets à rire doucement en lui tapotant le dos.

- Bon à nous maintenant !

Emma non plus n’est pas très patiente ce soir, Alex se reprends et s’assit de nouveau en face de moi, il nous tend mutuellement 2 paquets qu’Emma déchiquète. Elle a eu droit à un sublime cadre avec la première photo d’elle et Maxime, ainsi que d’un très beau collier en argent, elle pleurs très fort tout en les remerciant. Moi j’eu droit à un laisser passer pour une exposition expérimentale dans le quartier des arts de notre ville, j’en lâche un souffle ému. Le second, un petit MP3 vintage me fait faire la grimace. Jusqu’à ce qu’Alex me donne ses écouteurs et me montre le petit écran lumineux. « Le chasseur de cauchemars ». Je redresse vivement la tête vers lui, ébahit. A côté de nous Emma avait enlacer Antoine et ils se chuchotaient des choses, Alex en profite pour se pencher vers moi, effleurant mes mains des siennes.

- Pour que même quand je ne suis là, je puisse chasser tes cauchemars.

Puis il enclenche la musique. C’est la plus belle déclaration d’amour qu’on pouvait me faire, car c’est bel est bien ça, et si j’avais encore des doutes, le sourire qu’il m’offre ne pouvez pas mentir.

Le reste de la soirée est flou dans mon esprit, beaucoup de rire, de musique, et évidement d’alcool. Je me souviens vaguement aussi d’avoir dansé sur une table et d’avoir aperçus un Antoine penchait sur les toilettes, ainsi que beaucoup d’autres blagues, anecdotes et embrassade alcoolisé.

A notre réveille le lendemain, Emma péter étrangement le feu, et elle réussit à nous convaincre d’aller skier, heureusement pour moi je suis une pro, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Jetant un coup d’œil à Alex je le vis tenté en vain de rester droit sur ces skis. Emma descend à toute blinde la piste suivit de près par Antoine tout deux enchaînent les montés et les descentes dans une valse rapide et élégante. Moi, bonne âme, je reste en retrait à attendre Alex tremblant et maladroit dans son blouson noir. L’air froid de la montagne me fait du bien, je crache un nuage blanc tout en frottant mes mains gantées pour tenter de les réchauffer. Cette montagne est vraiment belle, avec ces grand sapins bien garnis et cette neige épaisse, immaculer, sans aucune imperfection. Il finit par arriver à ma hauteur tant bien que mal puis me jette un coup d’œil sombre, mon immense sourire ne doit sans doute pas lui plaire.

- Arrête de te foutre dans ma gueule ou je te fais bouffer la poudreuse !

- Ahahah, entre nous c’est plus toi qui risques de la bouffé mais bon.

Il bat l’air avec son bâton dans ma direction mais évidemment il perd l’équilibre et se vautre dans la neige à mes pieds soulevant de lourd nuage de neige.

- Oh putain le karma de malade !

Je me mets à rire de plus belle, plier en deux, tendant la main dans vers lui pour l’aider à se relever. Il me saisit brusquement le bras et je m’écroule sur lui dans mes rires emmêlant sky et bâton, rapidement son rire s’ajoute au mien et nous nous tortillons pour essayer de nous remettre debout, remuant dans la neige. Je finis par m’assoir à côté de lui essayant d’arrêter de rire et de reprendre mon souffle.

- Décidément t’es pas possible.

- Tu peux parler, il s’assoit également tout en défaisant ses skys.

- Oh tu veux plus sky ?

- Franchement ? il me lance un regard blasé, le sourire aux lèvres. Je pense que mon cul à suffisamment souffert comme ça, je préfèrerais ne pas me transformer en schtroumpfe !

J’éclate de nouveau de rire en l’imaginant le pantalon baissaient et les fesses bleues, j’enlève mes propres sky tout en me relevant, époussetant la neige qui me colle au pantalon. J’essuis une larme sur ma joue en reprenant mon souffle, je calle mes skys et mes bâtons sous mon bras et repositionne mon bonnet avant de lui lancer.

- Aller, je t’offre un vin chaud pour faire passer ton mal de fesse.

Il se lève à côté de moi, tout sourire, presse mon épaule puis commence à descendre le reste de la piste. Mon sourire grandit encore et je me lance à sa suite bien décidé à profiter de ces derniers moments à la montagne avec lui.

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