8 - Réveil mouvement

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J'ouvre difficilement les yeux et aussitôt la lumière m'éblouit, je ferme fort les yeux en posant ma main devant. J’ai mal au crâne, j’essaye de me relever mais mon corps est lourd comme une pierre, j'ouvre de nouveau les yeux et regarde autour de moi. Ce n'est pas ma chambre. C’est une petite chambre d’hôpital blanche et aseptisé, à côté de moi des moniteurs mesure rythme cardiaque et respiration, dans mon bras une perfusion à la couleur bizarre tire sur ma peau, j’ai la bouche pâteuse et aucun souvenir de comment je suis arrivé ici. La porte s’ouvre et une infirmière entre, son regard se pose sur moi et un grand sourire bienveillant et rassurant apparait.

- Bonjour, comment vous vous sentez mademoiselle ?

- Heu… Je… Qu... Qu'est-ce que je fais ici ?

- Vous avez fait un malaise pendant un cours de sport et on vous a emmener ici.

- Oh et... Je suis ici depuis combien de temps ?

- Juste une journée, vous avez dormis et sembler aller mieux. On vous a fait des analyses et on à trouver des incohérences, rien de grave ne vous inquiété pas mais dès que votre père sera là il faudra que nous lui parlions. Par ailleurs votre corps est extrêmement fatigué vous devriez dormir encore je vais prévenir votre père que vous êtes réveillé.

- Je… D’accords et mon père est venus me voir ?

- Oui, dès que nous l'avons appelé il est venu mais il est reparti chez vous prendre quelques affaires.

- Okay... Merci.

- Je vous en prie, si vous avez besoin de quelque chose appuyer sur la poire à votre droite.

Je tourne la tête et touche du doigt des doigts la dites poire avant de remercier en silence la dame qui sort aussitôt de la chambre. Je me rallonge dans le lit en fixant le plafond. J'ai atrocement mal à la tête et mes yeux se ferme tout seul, je plonge de nouveau dans les bras de Morphée.

« Je marche dans la neige, elle s'écrase sous mon pied qui s'enfonce de presque de moitié. Je regarde derrière moi les traces que je laisse. Je suis seul, le silence de la forêt me fait frissonner de plaisir, je respire de mieux en mieux à chaque pas. L'air glace mes poumons, j'ai le cœur lourd et un goût amer dans la bouche. J'avance entre les arbres, le temps semble être en suspens. La forêt dort, j'en profite pour la regarder dans son écrin blanc. Un bruit résonne, je me retourne mais il n'y a personne.

Je continus d'avancer guider par mon instinct. Je suis fatiguée alors je m'assois par terre, le froid de la neige traverse mon jean, je n'ai pas mon manteau mais je m'en fiche. Je m'allonge dans la neige, fixant le ciel emplis d'étoiles. Un nouveau bruit se fait entendre, mais je ne bouge pas, un mouvement à ma gauche, une vive chaleur me prend et je me redresse. Il porte un masque sur le visage, ses cheveux noirs dansent dans le vent il ne bouge pas, il se contente de me fixer à travers les deux fentes de son masque, son masque blanc qui se détache de sa silhouette noire.

Je me lève et m'approche de lui, il ne fait aucun mouvement, je ne le vois même pas respiré. Je pose ma main sur sa poitrine mais je ne sens rien, aucune chaleur, aucun battement de cœur, rien, je n’ai pas peur étrangement. Ses yeux brillent et bouge en regardant mon visage, il recule d'un pas et tape sa poitrine qui aussitôt se fissure, j'ouvre de grands yeux et me jette sur lui mais je me cogne à un mur invisible. Il tape une seconde fois et un morceau de son torse tombe au sol, j'hurle d'horreur. Il tape encore une fois et son buste vole en éclat laissant place à un trou béant. Il y plonge la main tandis que je fonds en larmes, il n’y a bien que dans mes rêves que j’y arrive, il en sort une masse informe rouge et noir et me la tend, mais le mur m'empêche de l'atteindre. La chose dans sa main commence doucement à se disloquer et des morceaux tombent au sol dans une cascade carmin.

Je n'y comprends rien et me met à taper de toute mes forces contre la vitre, mes mains se couvrent de blessure et du sang coule le long de la vitre. Il tombe à genou, la chose dans sa main est en morceaux éparpillaient par terre, il pose son autre main sur son masque et l'enlève. Mon cœur rate un battement tandis qu'il me sourit tristement, des larmes de sang coule de long de ses joues, j'hurle comme une dingue en tapant encore et encore contre se foutus mur, je ne sens pas la douleur et quand un craque violant retentis je ne m'arrête pas. Mes mains sont en sang quand une très légère fissure se fait voir sur le mur, je recule et me jette, épaule en avant, sur cette immense vitre.

Le mur explose en une multitude de morceaux de verre qui m'écorche l'épaule et le visage. Je tombe la tête la première dans la neige mais me redresse aussitôt, je regarde autour de moi et le vois allonger dans la neige, il ne bouge plus. Je le prends par les épaules et le tourne vers moi, mais aussitôt je pousse un cri d'horreur, une grande partie de son buste a éclaté en morceau et son visage commence à se fissurer. Je le prends dans mes bras et j’ai si peur à présent, tellement peur... »

Je me redresse sur mon lit en criant. Je suis couvert de sueur en me tenant la poitrine, je touche mes joues en me souvenant de la sensation des larmes qui coulent sur mes joues. Je respire avec difficulté tandis qu'une main se pose sur mon épaule. Je sursaute et tourne la tête vers mon père qui me regarde avec inquiétude, j'essaye de lui sourire mais je ne réussis à faire qu'une grimace qui le fit rire. Il prend mon visage entre ses mains et la fraîcheur de ses doigts me fait un bien fou. Il me fixe avec inquiétude sans oser dire quelque chose, comme d'habitude, il ne me demande rien il attend que je parle, je déglutis difficilement et lui lance :

- T’inquiète papa, j'ai juste fait un mauvais rêve, super bizarre d’ailleurs…

- Tu t'es évanouie...

Je le regarde gravement, saisis ses mains dans les miennes et les caresses, je frissonne un peu.

- Oui c’est vrai… Je… Je ne sais pas ce qu’il se passe…

- Tu es si pâle chérie…

- Je me doute, l’infirmière à dit qu’il fallait voir un médecin, je vais les appeler.

Je saisis la petite poire à côté de moi et la presse fort, quelques minutes plus tard une infirmière suivit d’un médecin entre dans ma chambre. Ils ont refait les analyses et le verdict tombe. Je suis attente hypothyroïdie, s’en suivis tout un charabia médical que ni moi ni mon père ne comprirent. Le médecin se racla la gorge et repris :

- Pour faire plus simple, votre corps pense que votre thyroïde est un corps étranger et l’attaque, ce qui fait que vous ne créez plus certain élément vital pour votre corps. Cela à pus se déclencher suite à du stress à répétions. N’avez-vous pas remarque des symptômes tel que la fatigue, les crampes, les pertes de mémoires, de la déprime, la sensibilité au froid, migraine, soif extrême ou autre ?

Je me tourne vers mon père le visage livide, tout s’expliquer. Ma fatigue, mes malaises, mon hypersensibilité, ma sorte de dépression… Tout. Le stress de ce qui s’est passé avec ma mère et mes mauvaises nuit mon rendu malade. Je plaque ma main sur ma bouche en acquiesçant, me sentant honteuse et coupable.

- Ça fait des années que je ne trouve plus le sommeil, que je suis stressé et déprimé, mais… Je pensais que…

Je me tourne vers mon père qui comprend, lui comme moi pensions que mon état été dû à la mort de ma mère. Et c’était le cas, mais m’a volonté de ne pas en parler et de vivre malgré tout n’a fait qu’empirer les choses.

- Mais… Ça se soigne docteur ? réplique soudain mon père, la voix inquiète.

- Tout à fait, ne vous en fait pas. Il existe un traitement hormonal à prendre tous les jours à vie. Pour commencer nous allons faire des analyses plus poussées pour écarter des risques de crise cardiaque, ce médicament est déconseillé dans ce cas. Après ça nous vous donnerons une dose de base que nous réexaminerons dans un rendez-vous dans à peu près huit semaines. Ne vous inquiétez pas tout vas bien se passer.

Il s’approche de mon lit et pose une main chaude et rassurante sur mon épaule, puis il nous décrivit le quotidien qui allait être à présent le miens.

Une heure plus tard, vidé de toute mes forces, mon père suivis l’infirmière pour remplir des papiers et récupérer mes médicaments. Allonger sur mon lit je fixe le plafond, la gorge nouer, un élan de soulagement de submerge soudain, je suis malade, mais ça se soigne. Un sanglot brise le silence de la chambre mais suivit rapidement de mon rire nerveux et soulager. Je presse mes mains sur mon visage en soupirant puissamment, grâce à ces médicaments je devrais retrouver un certain équilibre d’ici 3 semaines. Enfin. Enfin je vais aller mieux. Je me redresse et fouille frénétiquement les poches de mon pantalon et en sort mon portable, j’ouvre de grands yeux en découvrant la multitude de message et d’appelle en absence.

10h21 de Emmi à Sophie : Mais qu'est-ce qui s’est passé aujourd'hui ? Marie a dit que tu avais fait un malaise, ça va ?

11h56 de Vi à Sophie : À parement tu ne te sens pas bien, peut-on venir te voir à l’hôpital ?

12h38 de Emmi à Sophie : Mais enfin Sophie répond est-ce que tout va bien ???

13h42 de Emmi à Sophie : Chérie répond s’il te plait je m’inquiète…

15h10 de Marie à Sophie : Alors miss ça va mieux depuis ce matin ?

15h27 inconnus à Sophie : Bonjours Sophie, c'est Antoine tu ne dois avoir mon numéro alors voilà je te le donne en prenant de tes nouvelles, il semble que tu ailles mal ? Repose-toi bien et reviens nous vite. Bien à toi Antoine.

16h36 de Emmi à Sophie : Je vais te tuer si tu réponds pas !

17h02 de Emmi à Sophie : Je t'en supplie Sophie répond moi je suis morte d'inquiétude !

17h26 de Emmi à Sophie : Répond nom de nom !!!!!

17h54 de Emmi à Sophie : Sophie !!!!! Répond !!!!! Je vais mourir sinon !!!!

18h11 de Emmi à Sophie : Bon je fonce chez toi voir ce qui va pas je t'y attends, mais pitié dépêche !!!!

Décidément elle s’inquiète beaucoup trop ! Je relis rapidement les messages et suis attrister de ne pas y voir le nom d’Alex, il est forcément au courant alors pourquoi ne pas prendre des nouvelles ? Je soupire bruyamment puis j’appuis sur son nom et porte le téléphone à mon oreille. Elle répond presque instantanément.

- Sophie enfin ! J’étais si inquiète où tu es ?

Le hurlement d’Emma m’arrache un grognement et j’écarte aussitôt le téléphone, le temps qu’elle se calme un peu.

- Désolé Emmi, je suis encore à l’hôpital, mais je devrais sortir bientôt je pense.

- Mais enfin il t’est arrivé quoi ?

- Je… En fait je suis malade, c’est pas grave, je m’empresse de dire en l’entendant lâcher un sanglot. J’ai un problème à ma thyroïde et ça à foutus un peu le bordel dans mon corps, mais il y a un traitement, à parement on vie très bien avec, il faut juste faire attention.

- Tu… Tu es sur ? je l’entends renifler de l’autre côté du téléphone et l’entendre s’inquiété réchauffe mon cœur.

- Oui, ne t’inquiète pas. Je serais juste sous médicament à vie.

- Si ça te soigne tu feras avec !

- Oui, tant que c’est rien de plus ça me va, tu sais que je n’aime pas les médicaments.

- Oui je sais… J’ai eu si peur.

- Je suis désolé. J’ai dû faire flipper tout le monde…

- Oh oui ! Tu vas avoir des comptes à rendre.

Nous rigolons un bon coup, et elle semble se calmer. Mais avant que je n’enchaine sur un sujet moins angoissant je la sens hésité au téléphone.

- Tout va bien Emmi ?

- Je… Ecoute j’ai quelque chose à te dire mais… Mais j’ai tellement peur que tu m’en veuille…

- Pourquoi je t’en voudrais ? Dis-moi ça peut pas être si horrible que ça.

- Si Sophie... C'est grave, c'est tellement grave que si je te le dis j'ai peur de te perdre... Je me redresse sur mes coudes la peur au ventre.

- Là c’est toi qui me fais peur… Qu’est-ce qui se passe ? Dis-moi…

- Tu me promet de ne pas te m’être en colère ?

- Non, je peux pas...

- Ahahah je m'en doutais... Je... Tu te souviens de ce coup de file il y a quatre mois ? Cette soirée où on devait sortir mais finalement ça ne sait pas fait car j’ai eu une urgence ?

- Oui… Le truc que t’as pas voulus m’expliquer.

- Oui ben, en faites le cousin de Maxime et Antoine travail dans la police, je lui avais parlée de ta mère, et tout ce qui tourne autour de ce putain de meurtre qui te bouffe totalement, et ne nie pas je le vois bien... entre temps je m'étais rallonger dans mon lit, fixant le plafond. Je lui ai demandé de faire des recherche, vue que je suis la petite-amie de son cousin il a bien voulus. Et... Il n'a rien trouver dans les bases de recherche de la police d’ici, mais... En fouillant un peu plus loin il à trouver des similitudes avec d'autres meurtres, des meurtres qui se sont passé avant et... Après ta mère.

Il y eu un silence, elle devait sans doute attendre que je digère l’information. Alors en fait ma mère, son meurtre n’est pas le fruit du hasard… Il s’agit d’un tueur en série, ma gorge se serra et j’eu du mal à respirer.

- Ils... Ils ont déjà arrêté des suspects mais ils ont toujours été relâcher manque de preuve, sauf que sur le lieu du meurtre de ta mère, ils ont trouvé de... De l'ADN qui coïncide avec un suspect...

- Quoi ?! je me redresse du lit si vite que l’intraveineuse dans mon bras s’arrache, je n’y prête pas plus attention.

- Sophie calme toi !

- Mais comment tu veux que je me calme !!! Ils ont des preuves et ils nous en ont même pas parler j'arrive pas à le croire !

- So... Sophie...

- QUOI ?!

- Ils en ont parlés avec ton père... C'est lui qui a demandé le relâchement du suspect. J'ouvre grand la bouche, complètement abasourdis. Sophie t’est encore là ? Allo, allo !!!

Quand la porte de ma chambre s’ouvre sur mon père, mon sang ne fait qu’un tour et avant même que je ne le remarque j'empoigne la chemise de mon père avec tellement de violence qu'il recule contre la porte coulissante de la chambre.

- C'est quoi cette... Putain d'histoire de suspect et du meurtre de maman ?!

Sa bouche s’ouvre et se ferme comme un poisson, l’air hagard et dépasser, quand je vois son visage blêmir et ses lèvres se pincé ma gorge se serre et cette réaction en dis plus long que tous les mots du monde. Je le lâche et retourne m’assoir sur le lit, mon sang tape à mes tempes et j'ai l'impression de brûler de l'intérieur. J’entends au loin Emma m’appeler dans le téléphone que je reprends aussitôt.

- Rejoins moi chez moi maintenant s’il te plait.

- J’arrive.

Je pousse un long soupire tremblant en me prenant la tête dans les mains. Je finis par me relever et m’habiller.

- On rentre.

Il ne dit pas un mot, et se contente de me suivre à travers l’hôpital jusqu’à notre petite voiture, le trajet se fait dans un silence horrible mais heureusement nous arrivons vite chez nous. Une fois arriver Emma est déjà là, je la prends dans mes prends et lui murmure que tout va bien, que je ne lui en veux pas, puis je l’entraine avec moi jusqu’à ma chambre, derrière nous mon père entre telle un zombie et s’assoit à la table de la cuisine. Quand, une fois dans ma chambre, je sors un grand sac en tissus du fond de mon armoire et que je commence à le remplir d'affaire, j’entends dans mon dos Emma prendre mon sac de cours et aller dans ma salle de bain pour le remplir de mes affaires de toilette. Je fourre le plus de vêtement que je peux puis je récupère en grande partis mes affaires d’art, je vais en avoir besoin je pense.

Une fois mon sac près je descends les escaliers suivis par Emma, je me tourne vers mon père et prend un sac en papier qu’il a posé sur la table.

- Mes médicaments et les consignes ? je lui lance d’un ton cassant.

- Oui, me répond-t-il dans un souffle.

Je le range dans un énième sac puis, sans un regard en arrière, sors dehors. Dans les rues seul le bruit des talons d’Emma retentis et instinctivement je me dirige vers chez elle mais aussitôt un autre visage me vient à l'esprit. Alex. Je me stop au milieu de la rue, Emma se tourne pour me regarder et elle comprend, elle tend la main et prend mon sac puis me plaque un gros baiser sur la joue avant de reprendre son chemin difficilement. Je lui fais un triste sourire et je me dirige vers chez lui, ma tête s’emplit inévitablement de la musique qu’il m’a écrit et je sens mon cœur s’apaiser, je commence à la connaitre par cœur. Je marche les mains dans les poches en regardant droit devant moi, j'ai envie de le voir mais j'ai aussi si peur... Les paroles de Sarah me reviennent à l'esprit et ma mâchoire se crispe. J'arrive rapidement devant chez lui, je monte les escaliers et toque le plus vite possible pour ne pas me laisser le temps d'y réfléchir. J’entends du bruit à l'intérieur, un verrou qui s'ouvre et il apparaît en caleçon et la tête complètement de travers. Quand il se rend compte que c'est moi il ne dit pas un mot, et moi comme une conne je souris devant son air complètement paumé. J’entends encore du bruit comme s’il avait enfermé Démon dans la salle de bain, puis soudain je vois Sarah arriver dans un grand t-shirt, sans doute un des siens, et quand elle me voit elle étire un sourire satisfait qui me tord le ventre. Elle s'approche de nous et enserre la taille de Alex qui n'a pas bouger d'un centimètre.

- Je t'attend dans la chambre, lui susurre-t-elle à l'oreille avant de me lancer un clin d’œil et de disparaître dans l'obscurité de son appartement.

Je ne dis pas un mot et lui non plus, c’est pour ça que Démon n’est pas venus me dire bonjour, il l’a enfermé pour pas qu’il bouffe cette pute. Je me sens horriblement mal, mon cœur me fait tellement souffrir que je ne peux m'empêcher de porter ma main à ma poitrine. Les mots m’échappent dans un souffle douloureux :

- Je t'aime putain, je le fixe et ce que je vois dans son regard me fais tellement mal que je me détourne. Tu aurais pu me le dire... J'aurais compris tu sais... J'ai l’habitude qu'on me jette, je lui souris tant bien que mal en commençant à partir. Je... Excuse-moi...

Je dévale les marches à toute vitesse mais il me rattrape à mis chemin, pied nu et sa main retenant ma fuite sur mon poignet.

- Sophie laisse-moi t'expliquer.

Je retire violemment ma main et lui jette un regard noir, un vent glacial vient de tomber une nouvelle fois sur moi, après la trahison de mon père, voilà que c’était son tour.

- Me parle pas putain, je sais pas si tu t’en rends compte mais j’essaye de garder mon calme et c’est pas gagné...

- Sophie écoute moi, il tente de me prendre de nouveau la main.

- Non lâche moi.

Je me recule de plus belle en dévalant le reste des escaliers, j’entends imperceptiblement ses pas me suivre, je me retourne de nouveau pour lui faire face, mes barrières sont toute tomber et la colère me dévore l’estomac, ça y est, ils m’ont mis en colère, une colère que je n’ai ressentie qu’une fois, il y a très longtemps.

- Arrête de me suivre ! Tu comprends pas que si tu insistes je risque de te foutre mon poing dans la gueule ?!

- Et ben vas-y !

Il ne m'en fallut pas plus. J'enjambe les quelques mètres qui nous sépare et lui balance mon poing en pleine figure. Il titube en arrière en me lançant un regarde choquer. Il ne devait pas vraiment croire que j’allais le faire et pourtant. Je serre le poing à m'en faire mal, je ne bouge plus, me contentent de le fixé avec colère. Il se redresse la main presser sur son nez, il me lance un regard noir en se postant face à moi, dressant le buste.

- Putain mais t'es complètement conne !

Le deuxième coup part sans que je m’en rende compte, il titube en arrière en poussant un râle douloureux.

- Et toi t’es qu’un sale de baiser du dimanche ! Tu ne penses qu'à toi, espèce d’égoïste, tu ne te rends même pas compte de ce que tu fais subir aux autres !

Je serre les dents, j'ai tellement mal, tellement mal que j'ai l'impression que mon cœur va exploser... Je détourne le regarde et reprend ma route, le cœur au bord des lèvres, un goût de bile dans la bouche, j'ai envie de pleurer, de crier, de sortir tout ça de ma tête. Je l’entends me suivre derrière moi mais je n'en tiens pas compte je poursuis mon chemin, mais quand je sens ses bras m'emprisonner j'échappe un hoquet de surprise

- Lâche-moi ! Lâche-moi putain !

- Non! Laisse-moi t'expliquer merde !

- Expliquer quoi? Que tu me mens depuis le début? Mais merde y a rien à expliquer si tu voulais juste t'amuser avec moi t'avais pas besoin de me mentir en disant que je te plaisais!

- Mais tu me plais, je… Je t’aime aussi !

- Menteur!!! Menteur, menteur, menteur!!!!!! ma voix se brise sur ce dernier mot et je me mets à suffoquer entre ses bras.

J'ai juste envie de m'enfuir, de ne plus sentir la chaleur de son corps contre moi qui me brûle. Je me débats mais dans cette position je n'arrive à rien et cette journée ma épuiser. J'essaye de lui donner un coup de pied mais ça revient presque à battre du vent.

- Pourquoi... Pourquoi t'a fait ça ? ma voix et si faible que je ne sais pas s'il m'entend, pourtant je continus à déblatérer mes penser. Après ce qu'a fait Sarah, t'aurais au moins pu en choisir une autre... Putain pourquoi tu m'as dit ça si après t'avais l'intention d'aller voir ailleurs?!

- Sophie... Écoute s'il te plais.

- Non! Ta perdu le droit que je t'écoute à partir du moment que t’a baisé avec cette garce !

Je me redresse brutalement et lui envois l'arrière de ma tête dans le nez. Il pousse un souffle roque en me lâchant, je n’attends pas plus et prend mes jambes à mon coup, je cours à en perdre le souffle, je rentre chez Emma.

Le temps se couvre et le froid tombe si vite que j'en ai la chair de poule. Je presse le pas et finis par arriver chez elle au moment où la pluie commence à tomber. J'entre sans frapper et me rus dans sa chambre, elle n'est pas là, tant mieux. Je prends mon matériel d'art et me met à dessiner pour faire sortir tout ça de ma tête mais rien ne vient. Page blanche... J'ai tellement de chose à expulser que je ne vois pas comment le mettre sur une page. Je jette mes crayons à travers la pièce et me jette sur le lit d’Emma, inspirant à fond son odeur qui me donne envie de dormir. Je prends un de ses oreillers et le plaque sur mon visage. Je me mets alors à crier comme une dingue, crier si fort que plusieurs fois ma voix déraille, crier encore et encore, jusqu’à que la gorge me brûle. Mon portable vibre, je le prends et le laisse aussitôt tomber. C'est Alex. Il vibre encore une fois, puis une autre, une autre, je finis par le prendre et l'éteindre avant de le laisser tomber de nouveau sur le sol, le bruit emplis la pièce et je me sens seul. Je regarde au-dessus de l'oreiller l'ensemble de la chambre d’Emma et mon cœur s'accélère. Cette petite voix dans ma tête qui me hurle de ne pas rester là, de suivre mon instinct, de ne pas laisser la vie me mettre des bâtons dans les roues. Je reprends mon portable et appelle Antoine, il a toujours été une bonne oreille, et c’est l’ami d’Alex, il saura me conseiller. Il décrocha assez rapidement, et après un bref échange il m’invita à venir chez lui. J’arrive rapidement chez lui, une grande maison ancienne en pierre blanche, la porte d'entrée est immense dans un bois sombre et lisse. Je toque et il m’ouvre puis me fait entrer, il me fait signe de le suivre, nous traversons ce qui semble être l'entrée puis un immense salon au couler bordeaux et marron foncer. Enfin il tire un rideau pour faire voir une porte dérobée, je souris car j'ai l'impression d'être dans un film d'époque. Nous débouchons dans une sorte de boudoir et il me fait m’assoir sur un petit canapé très confortable.

- Tout d’abords comment te sens-tu ? Tu étais à l’hôpital, est-ce régler ?

- Oui, ne t’en fais pas, je triture nerveusement mes doigts le regard fixé sur le sol.

- Tu es sur ?

- Oui, oui, quelques problèmes de santés mais j’ai des médocs donc c’est bon, pas de soucis…

- Bien si tu le dis, maintenant dis-moi ce qu’il se passe avec Alex.

Je le regarde surprise, il est très perspicace comme garçon. Je souris tristement en m’enfonçant un peu plus dans le canapé, il pose devant moi une tasse fumante de café que je prends dans mes mains. Je le regarde un moment, son sourire est chaleureux et rassurant, le café est bon et réchauffe mes mains.

- Je... Je ne comprends pas Alex...

- Ne t'en fais pas, je suis pareil, mais dis-moi tout. Je pourrais peut-être te venir en aide.

- Merci...

Je déglutis et dans un souffle je me mis à lui parler.

La nuit est rapidement tomber, j'ai parlé un long moment de tout ce que je ressentais et un moment donner une question vient gratter ma cervelle.

- Pourquoi est-ce qu'il est comme ça ? Pourquoi il se comporte comme un crétin fini ?!

- ... Écoute Sophie, Alex est un dur il a vue des trucs pas vraiment géniaux. Je sais que c'est pas une excuse mais... Ahhh j'aimerais te le dire mais c’est compliquer et très personnelle je ne pense pas pouvoir te le dire...

- S'il te plais ! C'est devenu insupportable comme situation...

- Tu l'aime ? Je redresse la tête pour le regarder.

- Oui... il pose sa main sur la mienne et me sourit au-dessus de sa tasse de café.

- Écoute, je... Bon d'accord mais je ne connais pas tous les détails... Tu sais qu'il sait fait émanciper il y a 3ans?

- Oui...

- Ce n'est pas anodin tu sais... Son père battait sa mère, et un jours son père la poignarder, il était complètement ivre à parement et Alex à essayer de la protéger, il a frappé son père... À parement lui aussi il subissait les coups de son père depuis qu'il est petit. Mais...

- Mais… ?

- Sophie, il lève les yeux vers moi, sa mère est dans le coma et son père est en fuite…

Mon cœur se serre aussitôt, ça a dû être un moment horriblement douloureux, seul face à ce monstre, jusqu’à ce qu’il prenne la fuite en laissant un enfant traumatiser et une femme presque morte.

- Il... C'est pour ça qu'il est si froid, si brutale, si… Tout ?

- Oui, c'est un moyen de se protéger lui-même.

- Antoine je... La première nuit qu'on a passé ensemble il a fait une crise, il s’est réveillé en hurlant complètement paniquer.

- Il n'a jamais vraiment réussis à le surmonter, il a toujours voulu comprendre son père, c’était son modèle, son idéal et le voir devenir ainsi, et subir tout ça...

- Donc, il se protège, en blessant les autres et en faisant tout ce qu’il veut, sans aucune limite ni considération pour les autres…

- Oui, pendant longtemps il a aussi été comme ça avec moi, même si on se connaissait avant il n’avait confiance en personne, il était comme un animal blesser.

- Mais… Je… Je peux comprendre tout ça, je vois ce que tu veux dire mais… J’ai du mal à tout pardonner, certaine chose ne sont pas pardonnable…

- Il t’a blessé à ce point ?

- Tu vois Sarah ? il hoche la tête. Ce qui s’est passé à l’école, il a bien vue que je ne la supporter pas et qu’elle m’avait profondément blessé, et pourtant je suis allée le voir tout à l’heure, elle était là. En petite tenus.

Il se tait un instant, ouvrant et fermant la bouche, le regard perdu dans le vide.

- J’aimerais te dire que ça me choque, mais en fait, pas tant que ça. Il teste tes limites, il veut voir si tu vas l’abandonner et le blesser comme son père.

Je me lève du canapé en poussant une plainte à déchirer le cœur, je commence à faire les cents pas dans son salon sous son œil bienveillant. Il ne dit rien, comme à son habitude, et ce silence me fais du bien, me permettant de faire le tir dans mes pensées. Je finis par m'arrêter devant lui, le regard fixer sur la tasse de café poser sur la table en vernis bordeaux.

- Il faut que je rentre chez moi... Ah non c'est vrai je suis parti de là-bas !

- Tu as quoi ? je lève les yeux vers lui me rendant compte de ma gourde, j'esquisse un sourire désolé. Je rêve.

- Écoute, c'est trop tendu entre mon père et moi, alors je vais m'installer un moment chez Emma do...

À ce moment mon portable vibre dans ma poche, je le sors et soupire en me rendant compte que justement c'est mon père, je jette un regard à Antoine pour m’excuser puis m’éloigne un peu.

- Oui ?

- Chérie où es-tu ? sa voix brisée me serre le cœur, mais je chasse vite les sentiments de regrets qui grimpe dans ma gorge.

- Je vais vivre quelques temps chez Emma, je ne peux plus rester près de toi.

- Sophie s’il te plais rentre qu’on en discute…

- Pour que tu me mentes encore ?

- Non écoute…

- Je n’ai plus envie de d’écouter ! Tu m’étouffe à toujours être sur mon dos, tu ressasse encore et encore les mêmes trucs mais tu ne parles jamais des choses importantes, tu ne me dis jamais rien et je ne supporte plus d’être dans ce noir complet !

- Mais tu ne peux pas me laisser...

- Mais bordel tu ne peux pas arrêter de ne penser qu'à toi ! Depuis la mort de maman tu ne fais que te complaire dans ton chagrin sans te rendre compte à quel point je souffre, je suis en train de me détruire et tu t’en fou, tu m'as laissé t'aider mais jamais tu ne m'as aidé ! J'en ai ras le bol débrouille toi tout seul !

Je raccroche sans attendre plus longtemps, je pousse de nouveau un cri rageur, mais pourquoi, pourquoi tout ce casse la gueule maintenant ?! Entre temps Antoine c'est levé et il a posé sa main sur mon épaule pour me rassurer, sa main est chaude, je l’avais déjà remarqué mais sa chaleur pénétrée jusqu’à ma peau. Mon portable vibre de nouveau dans ma main mais je ne le regarde pas. Je sais que c'est mon père, encore et toujours, bloqué dans sa douleur, comme moi dans la mienne.

- Je n’en peux plus, je vais craquer…

Il ne répond pas, se contentant d'être là, à côté de moi, comme un ami, comme un pilier, soutenant la pauvre carcasse qu’il reste de mon être.

- Je vais y aller...

- D'accord, n'hésite pas si tu veux encore discuter.

- Merci Antoine, je pose ma main sur la sienne comme pour aspirer encore un peu de sa chaleur, on se voit en cours, salut !

- Salut !

Je n’attends pas plus longtemps et traverse sa maison rapidement. Dehors le temps est maussade mais il ne pleut plus, cette ville me déprime, j’ai l’impression qu’il ne fait que ça, gris. Marchant le regard dans le vide je songe à ce que je viens d'apprendre... Pourquoi ne pas m'en avoir parler ? Pourquoi ne pas me faire confiance ? Je lui ai pourtant parler de ma mère, je me suis confié à lui, je suis si insignifiante à ses yeux ?

Je sors mon portable de ma poche, déjà 5 appels manquaient de mon père, aucun message, il a laissé tomber. Il sait que j'ai un endroit où dormir et que je ne céderais pas, ses appels me rappel mon passage à l’hôpital, et mes craintes me saisissent la gorge. J'arpente les rues comme un zombie sans but précis. Et c'est pourtant au « The Dreams Coffee » que mes pas me mènent. Je regarde la façade et entre sans plus attendre, j'ai besoin de cette chaleur que le lieu me procure, la petite cloche de la porte sonne, je longue le couloir et vais m’asseoir à ma table en silence. Je regarde le jardin avec détachement et quand je sens une présence à côté de moi je lève aussitôt mes yeux.

Mark se tient droit devant moi le visage doux et protecteur.

- Je suis content que tu sois revenu Sophie... Je... Je voulais m'excuser pour la dernière fois, je n’aurais peut-être pas du te dire les choses ainsi.

- Ne t'excuse pas... Ce n'est pas grave, il m'offre un sourire chaleureux et ses yeux pétillent de plaisir.

- Comme d'habitude ? me lance-t-il en allant déjà vers son bar.

- Non ! J'aimerais changer pour une fois, il se tourne vers moi et me regarde avec de gros yeux, je lui souris du mieux que je peux. Tu peux me servir un verre de vin blanc ? il ouvre plus grand encore ses yeux en s'approchant de moi.

- Tu vas bien ?

- Pas vraiment...

Je soupire et détourne le regard, il me connait suffisamment pour savoir quand je veux parler et surtout quand je veux être seul. Il ne dit pas un mot de plus, se contentant juste de faire demis tour et de revenir 5minutes plus tard avec un verre de vin et un autre de scotch, petit plaisir qu’il se fait par moment, ainsi qu'un petit carnet coincer sous le bras. Il s'assoit en face de moi, pose le verre de vin devant moi et fait glisser le carnet vers moi. Je lui souris avec joie, le prends sans plus attendre et saisit le crayon qu'il me tend.

Je me mets mes écouteurs et aussitôt je me mets à le croqué, de face, en pleine lumière, pencher au-dessus de son livre du moment et avec le verre au bord des lèvres, la musique d’Alex se déversant douloureusement en moi. Mon dessin est un peu flou, mais je me concentre sur son regard, je fais plusieurs esquisses, tente diverses méthodes pour les ombres. Je finis par poser mon crayon et lui tend le carnet où nombre de ses portraits habitent déjà. Je porte le verre à mes lèvres et soupire d'aise en sentent la sensation si particulière dans ma bouche, je pose de nouveau mon regard sur le petit jardin plonger dans le gris et la fine pluie qui s’est mise à tomber depuis peu.

Nous restons là un moment en silence, je me sens mieux, sa présence me fait du bien. Je lui jette un coup d’œil, il lits tranquillement son livre, ses lèvres remuent par moment, murmurant silencieusement les ligne de son texte. Je sens mon portable vibrer dans ma poche, je sursaute presque. Mark me lance un regard du coin de l’œil et se contre plus encore dans sa lecture tout en buvant une gorgée de son verre.

Mon cœur ratte un battement c’est Alex, après tout ce qui s’est passé depuis la rentrée je ne sais plus où me mettre, comment ma vie a pu autant virer à 360 degrés en seulement dix jours. Puis je repense à la conversation que j’ai eu avec Antoine et je peux réprimer ma peine. Je me lève doucement et porte l'appareil à mon oreille.

- Allô ? sa voix suave me donne des palpitations, la tristesse me prend aux tripes tout comme la colère que je tente de refouler.

- Qu'est-ce que tu veux ? je lui crache.

- J'ai besoin de te parler... S'il te plait laisse-moi t'expliquer.

- Qu'est-ce que ça changera de toute manière...

- Tout ! Laisse-moi te dire ce qu'il en ait, je t'en prie... son ton implorant me fait chavirer.

Je n’avais jamais entendu Alex supplier quelqu’un, c'est un garçon froid et dure, qui n'aime pas montrer se faiblesse devant les autres, je suis comme lui d'ailleurs, enfin... J'essaye. Les échos de ma conversation avec Antoine refont surface et je finis par craquée.

- Où ? Quand ?

- Chez moi, et maintenant ? la vision de Sarah sortant en petite tenus de sa chambre me frappe de plus belle, provocant un haut le cœur.

- Non... Plutôt au parc.

- Pourquoi ?

- Parce que je veux pas retourner là où j'ai vu le cul de Sarah, il y eu un moment de silence.

- D'accord.

Sans perdre plus de temps je raccroche et retourne chercher mes affaire, Mark me lance un regard bienveillant et encourageant, je lui fais un signe de la main et sors du café en lui lançant mon plus beau sourire tout en prenant mes jambes à mon coup.

Mon sang bat à mes tempes comme une musique entraînante, je regard discrètement mon portable, 21H16. Une fois arriver au parc je me mets à le chercher des yeux pour finir par le trouver appuyer à un arbre. J’entends des aboiement suivis par une sensation humide sur ma main, Démon me léchouille gentiment la main. Je me baisse pour le caresser avec affection, j’entends les pas d’Alex se rapprocher rapidement de moi, gardant les yeux fixer sur Démon je tente de reprendre mon souffle qui, à son approche, est devenus difficile. Je n'ose pas le regarder, j'ai l'impression que mon cœur va exploser tellement je suis stressé. Il ne dit rien sur le moment, se contentant de me regarder caresser Démon.

- Écoute Sophie je suis désolé pour ce que j'ai fait...

- Être désolé ne m'avance à rien.

- Pfff... Écoute j'ai pas vraiment l'habitude de m'excuser donc s'il te plait sois pas vache.

- Si tu déteste tant que ça t'excuser commence par ne pas faire des conneries qui demande des excuses! Je me redresse brusquement et le fixe avec colère, toute tristesse et stresse m'ayant quitté.

- Mais puisque je te dis que je suis désolé!

- Mais putain arrête de t'excuser comme une larve et dis-moi pourquoi ta coucher avec Sarah ?

- Mais j'en sais rien! J'étais complètement ivre!

- Quoi?! il soupire avec colère en me fixant gravement, il est complètement à côté de ses pompes!

- Je... Après notre nuit tu... As vu que j'avais fait une crise…

- Oui j'ai vue.

- Et j'ai eu la trouille de t'avoir fait peur alors je me suis enfermé chez moi, j'ai bus quelque bière et la y a l'autre qu'est venus me casser les couilles et j'ai dû la laisser entrer pour quel arrête de taper comme une malade à ma porte, Démon aurait finis par dégommer la porte.

- Mais je le crois pas... je me prends la tête dans les mains en redressant, sentant doucement les idées poindre de bout de leur nez. Évidemment tu t'es pas arrêter de boire avec elle à côté et de fil en aiguille...

- On a couché ensemble.

- T'es vraiment un gros débile...

- Pardon?!

- Un-gros-débile! T'es complément con comme mec, tu croyais vraiment que ce genre de truc me fais peur?!

Il me regarde avec la bouche ouverte, je m'approche de lui en lui lançant un regard mauvais, cette attitude ce n'est pas lui, et cet Alex qui est devant moi, je le déteste, cette peur, cette angoisse alors qu’il a vue tellement pire de moi, lui qui m’a soutenu, comment il a pu penser que j’allais le juger.

- T'as p't'être l'habitude des filles en mode string et rien dans le cerveau mais faut quand même que tu rendes compte de qui je suis! Merde je suis pas une de tes conquêtes d'une nuit avec lesquels tu fais ta petite affaire et dès le matin tu te casse où tu l'as balancé dehors. J'en ai vue des merdes et crois moi que c'est pas les tienne qui vont me donner envie de vomir. Mais tu sais ce qui me donne envie de vomir là, tout de suite? il me regarde avec un regard dur, reprenant doucement pied, redevenant le mec infecte mais aimant que je connaisse. C'est le connard que j'ai en face de moi!

J'ai le souffle court, je me détourne de nouveau de lui en lâchant un râle guttural et en me dirigeant vers la sortis du parc. Je l’entends s'approcher rapidement de moi et me saisir le poignet, je ne tente pas de le repousser je le laisse serrer mon poignet et reprendre sa respiration. Il est en colère, mais j'ai plus le droit de le détester que lui. Je me tourne doucement vers lui et plante mes yeux dans le siens.

Je commence à en avoir marre de devoir faire celle qui est toujours bien sous tous rapport, de ne pas dire un mot plus haut que l'autre. Je rêve par moment je prendre mes affaires de tout mettre dans ma valise et de m’enfuir, près de la mer avec le vent salée qui me chatouille le nez et l'eau qui me caresse les pieds, loin de mon père, loin de la tombe de ma mère, loin de ma maladie, loin de tout ce gris.

- Alex lâche moi. Pour l'instant je suis trop en colère contre toi pour penser normalement. Si tu m'aime comme tu me l'as dit tu vas faire ce que je veux. C'est à dire arrêter de me parler, de me toucher et de t'approche des autres filles. Tu vas me laisser digérer tout ce que tu m'as dit et surtout tout ce que m'a dit Antoine, il ouvre de grands yeux en lâchant ma main choquer, je lui souris doucement pour le rassurer. Je vais devoir aussi m'occuper de moi parce que je suis malade et que je vais sans doute devoir m’habituer à ça, j'ai besoin de penser un peu à moi donc je vais un peu m'exiler. J'aimerais que tu m’attendes, après tout tu as vu la noirceur en moi sans t’enfuir, alors crois moi quand je dis que je ne le ferais pas non plus.

Je le regarde un moment, ces yeux cherchant à me dire quelque chose. Il semble... Surpris et perdu. Je donne une dernière caresse à Démon, pose un léger baiser sur ses lèvres et m'en retourne vers chez Emma, ma semaine va être longue et douloureuse à souhait, mais bon, pas si différente de toute celle d’avant.

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