Chapitre 28 : Le Pacte De La Nuit

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Le sol craquait sous les pas de Herobrine. Il avançait lentement, dominant les ruines fumantes du village, là où les ombres semblaient reculer devant lui comme si elles-mêmes craignaient sa présence. Son regard blanc balayait les survivants. Steve, étendu au sol, haletait, ses côtes probablement brisées. Alex, elle, luttait pour se relever, la lèvre en sang, un éclat d’épée brisé dans la main.

Mais Herobrine n’avança pas vers eux. Il s’arrêta. Devant Null. Celui-ci, encore à genoux, le souffle court, observait l’homme au regard brûlant avec un mélange d’effroi et… de fascination. Derrière lui, Théo gisait, toujours inconscient, le visage baigné de sang, le souffle si faible qu’il semblait prêt à s’éteindre à tout instant.

Herobrine tourna la tête vers Null. Et parla enfin, d'une voix profonde, glaciale :

— Tu n’as rien à prouver à ces humains. Ils te haïssent. Te craignent. T’ont abandonné. Il désigna Steve et Alex du menton.
— Ils te verront toujours comme un monstre.

Null releva doucement les yeux. Son regard passa de Herobrine… à Théo. À ses paupières closes. À ses doigts immobiles. Son cœur se serra. Il sentit la colère monter. Mais aussi la peur. La douleur. La solitude. Herobrine tendit alors une main vers lui.

— Rejoins-moi, Null. Ensemble, nous écraserons leur monde. Plus de rejet. Plus de douleur. Juste… le pouvoir.

Null ne répondit pas. Il regardait encore Théo. Son Théo. Et ce silence, Herobrine ne le brisa pas tout de suite. Il attendit. Comme s’il savait. Comme s’il voyait déjà la fin du choix. Puis, sans un mot, il sortit de sa ceinture une petite fiole. Un liquide brillant, iridescent, pulsait à l’intérieur. Des particules dorées y flottaient lentement, comme une promesse de lumière au milieu de la nuit.

— Je dois boire ? demanda Null, la voix rauque.

— Non, dit Herobrine. Fais-le boire à lui.

Il s’agenouilla lentement, approcha la fiole des lèvres de Théo, et la versa doucement dans sa bouche entrouverte. Au début, rien. Puis, soudainement, le corps de Théo fut parcouru d’une vague de lumière. Des particules de guérison s’élevèrent autour de lui, dansant comme des lucioles sacrées. Ses plaies se refermèrent. Sa respiration se fit plus profonde. Plus calme.

Et, lentement… il ouvrit les yeux.

— Null… ? murmura-t-il, encore faible. Null ne dit rien. Il le fixa longuement. Puis il se redressa, tenant Théo doucement dans ses bras. Il leva les yeux vers Herobrine. Son silence voulait tout dire. Herobrine hocha la tête.

— Bien.

Ils tournèrent le dos à la scène de ruines, et ensemble, disparurent dans la nuit, leurs ombres se fondant dans le noir. Mais Herobrine s’arrêta. À quelques mètres. Et se retourna. Ses yeux blancs brillèrent une dernière fois.

— Nous nous reverrons… Il marqua une pause. Un sourire à peine visible sur ses lèvres.

Steve. Alex. Les deux héros, à bout de force, relevèrent la tête. Et pour la première fois depuis longtemps… un frisson de véritable peur traversa leurs cœurs. Herobrine se détourna, et disparut dans les ténèbres, accompagné du garçon aux yeux sombres, et d’un jeune homme revenu à la vie.

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