Chapitre 14 : L'Apel Du Manoir

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Le panneau tremblait encore, planté dans le sol froid : “Si tu le veux, viens le chercher.” Null était resté figé quelques secondes, le souffle court, l’épée de Théo serrée entre ses mains tremblantes. Mais il n’avait pas besoin d’y réfléchir. Pas besoin de se convaincre.

Il n’avait jamais eu quelqu’un comme Théo. Il ne pouvait pas le perdre. Il se redressa et balaya les alentours du regard… et c’est là qu’il les vit.

Les traces. Des sillons profonds dans la terre, comme si un corps avait été traîné de force. Les feuilles étaient froissées, les cailloux déplacés, la mousse arrachée. Théo avait laissé une piste sans le vouloir.

Null prit une inspiration hachée, grimaça sous la douleur qui lui brûlait encore la gorge… et il suivit les marques.

Il marcha longtemps. Peut-être une heure. Peut-être deux.

La forêt devenait de plus en plus sombre. Les arbres formaient des arches étranges au-dessus de lui, et des bruits étouffés résonnaient dans les fourrés : craquements, murmures, froissements, comme si la forêt respirait.

Null avançait toujours, le regard fixé au sol, suivant les traces. Parfois, il s’arrêtait, hésitait, mais reprenait aussitôt. Il devait le retrouver. Il le voulait.

Puis, enfin, les arbres s’écartèrent. Et il le vit. Le manoir.

Émergeant des broussailles et des ronces, tel un monstre figé dans la pierre, un bâtiment immense se dressait devant lui. Vieux. Moisi. Écorché par le temps. Ses vitres étaient brisées, ses murs couverts de lierre, son toit éventré.

Un manoir abandonné. Ou presque. Null sentit un frisson le parcourir. Pas à cause du froid. Mais à cause de l’atmosphère.

Quelque chose ici… l’attendait. Il avança lentement, le bois craquant sous ses pieds. La porte principale était entrouverte, grinçante. Il la poussa du bout des doigts.

L’intérieur était obscur, poussiéreux. Des chandeliers rouillés pendaient du plafond. Des toiles d’araignées étouffaient les meubles. Mais ce n’était pas ça qui le fit s’arrêter.

C’était ce qu’il vit au fond du hall. Une silhouette. Immobile. Droit comme un piquet. Un homme. Non… un monstre. Les yeux d’un blanc éclatant.

Aucune pupille. Aucune émotion. Juste… ce regard. Glacé. Inhumain. Herobrine.

Il se tenait là, à l’autre bout de la pièce, comme s’il l’attendait depuis toujours. Null sentit son cœur rater un battement. Sa gorge lui fit un mal de chien. Il voulait crier, courir, frapper… mais il ne bougea pas.

Il n’avait jamais vu Herobrine d’aussi près. Et pourtant, il le reconnut immédiatement. C’était lui. Et Herobrine… sourit.

Un sourire très léger. Presque imperceptible. Mais il était là. Puis, sans un mot, il tourna les talons, et disparut dans l’ombre du manoir, le laissant seul… face au silence et à l’angoisse.

Null serra l’épée de Théo contre lui, son cœur battant à tout rompre. Il venait d’entrer dans la tanière du cauchemar. Et il savait que la suite… ne lui laisserait aucune sortie.

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