Le manoir tremblait sous l'écho des chocs violents. Null et Herobrine s'affrontaient sans merci, comme deux titans déchaînés. Les murs se fissuraient. Le sol craquait sous leurs pieds.

Et dans les yeux de Null… Il n'y avait plus ni peur. Ni doute. Juste une rage pure. Chaque coup qu'il portait semblait faire ployer Herobrine. Chaque attaque était plus sauvage, plus imprévisible que la précédente. Herobrine lui-même, pourtant maître de l’ombre et de la peur, paraissait peiner à suivre.

Un claquement sec résonna. Théo. Dans un éclat de mouvement, Herobrine s’était saisi de lui, le plaquant contre son torse, une dague noire sous sa gorge.

— Un geste de plus... et il meurt, grinça-t-il d’une voix rauque. Null s'immobilisa, l'épée tremblante dans ses mains. Son regard passa de l’arme, à Théo, puis à Herobrine. Et pendant un instant… un instant seulement… La noirceur en lui sembla vaciller.

Mais il ne pouvait pas reculer. Il ne pouvait pas laisser Théo mourir. Dans un éclair, Null bondit. Il abattit son épée noire d’un geste fulgurant. Herobrine esquissa un mouvement pour trancher la gorge de Théo, mais Null arriva juste à temps, bloquant la dague avec la lame de son épée.

Un bruit strident éclata dans l'air. Herobrine eut un sourire étrange.

— Bien joué.

Mais en lui, dans Null… Il n’y avait plus rien d’humain. Plus une once de tendresse, plus une trace de pitié. Son skin, à mesure qu’il bougeait, semblait absorber toute lumière, devenant d’un noir absolu, plus dense que la nuit. Ses yeux blancs brillaient comme deux étoiles froides et vides.

Il ne pensait plus. Il n’existait plus que pour détruire. Il repoussa Herobrine d’une violence telle que l’ennemi tomba à la renverse, glissant sur plusieurs mètres. Null n’attendit pas.
Il fonça. Chaque coup était dévastateur. Chaque frappe ébranlait les murs eux-mêmes.

Herobrine tenta de riposter, mais son bras saignait abondamment et ses gestes étaient plus lents, plus lourds. Puis, enfin... Un coup direct. L'épée noire de Null frappa Herobrine en plein torse, le projetant au sol dans un fracas de poussière et de sang.

Herobrine hurla de douleur, pour la première fois. Il était vaincu. À terre. Vulnérable. Haletant. Null s’avança, l'épée levée au-dessus de sa tête, prêt à donner le coup de grâce. Son visage n’exprimait plus rien. Seulement une fureur muette.

— Il doit mourir, grogna-t-il, sa voix semblant venir des tréfonds de l’enfer.
— Il t’a fait du mal ! À toi ! À moi ! À nous tous ! Il allait abattre sa lame. Quand soudain… Clang ! Une autre épée bloqua la sienne.

C’était Théo. Sa petite épée en bois tremblait sous la force titanesque de Null, mais il tenait bon.

— Arrête, cria Théo. Null serra les dents, son regard fou oscillant entre Théo et Herobrine.

— Dégage, gronda-t-il. Je dois le tuer ! Le regard de Théo était déterminé, presque suppliant.

— Si tu le tues, tu ne seras pas mieux que lui, murmura-t-il. Un silence tendu tomba sur la pièce. Le bras de Null trembla. Il fixait Théo. Puis Herobrine. Puis à nouveau Théo.

Son cœur, son âme… tiraillés entre deux chemins. Enfin, lentement, avec une hésitation douloureuse, il abaissa son épée. Le silence fut total.

Herobrine gisait au sol, inconscient, le sang s'étalant autour de lui comme une mare sombre. Null, debout, haletant, sa silhouette noire vibrant encore d’une énergie sombre, regardait ses propres mains… comme s’il réalisait ce qu’il était devenu.

Théo, face à lui, gardait son épée levée, le visage grave. La frontière venait d’être franchie. Et rien ne serait plus jamais comme avant.