Chapitre 22 : Le Remerciement Innatendu

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Le temps s'était écoulé, lentement. Les jours avaient filé, rythmés par des soins, des repas, et des regards en coin. Herobrine, de jour en jour, reprenait des couleurs. Sa force, sa vitesse, son regard perçant... Tout revenait, petit à petit. Null et Théo le voyaient. Et cela les inquiétait.

Ils ne savaient pas comment aborder le sujet. Comment lui dire qu’il était guéri. Qu’il pouvait partir. Alors ils faisaient semblant. Comme si tout était normal. Ce soir-là, autour du feu de camp, l’ambiance était étrange. Chargée. Théo racontait des anecdotes sans importance pour meubler le silence, pendant que Null fixait obstinément les flammes, perdu dans ses pensées.

Herobrine, lui, était resté silencieux. D'un silence lourd. Troublant. La nuit finit par tomber, noire comme l’encre. Épuisés par les derniers jours, Null et Théo finirent par se glisser sous leurs couvertures de fortune. Le sommeil, pour une fois, ne tarda pas à emporter Null. Profond. Sans cauchemars.

Lorsqu’il se réveilla, l'aube étirait ses premières lueurs pâles à l'horizon. Le campement était silencieux. Trop silencieux. Il se redressa d’un bond. Ses yeux fouillèrent les environs.
Il ne fallut qu'une seconde pour comprendre. Herobrine avait disparu. Null gronda entre ses dents, croisant les bras :

— Pff… même pas un merci ! Théo, qui s’éveillait à son tour, bailla longuement, puis tendit un morceau de papier à Null.

— Tiens… Lis ça. Null haussa un sourcil méfiant, attrapa la feuille et déplia lentement le parchemin. Une écriture ferme, précise, s'y étalait : "Merci de m'avoir soigné, même si, entre nous, vous auriez dû me tuer. N'espérez pas que je vous laisse tranquille pour autant."

— Herobrine Null relut la lettre plusieurs fois, clignant des yeux comme si son cerveau refusait de croire ce qu’il lisait. Théo se frotta l'arrière de la tête, un sourire mi-figue mi-raisin aux lèvres :

— Bon... On s'y attendait pour la dernière partie, hein. Null lâcha un petit rire sec.

— Ouais… Mais qui aurait cru qu’Herobrine dirait merci… Un court silence s'installa, juste troublé par le crépitement des braises. Ils échangèrent un regard. Un mélange d’étonnement… et d’appréhension. Parce qu’ils savaient : Ce remerciement n’effaçait rien. Le danger planait toujours.

Décidant de ne pas trop y penser pour le moment, Théo alluma le feu de camp. Les flammes s’élevèrent doucement, projetant des ombres dansantes sur les troncs des arbres. Null s'adossa contre un rocher, fixant pensivement le ciel. Tout semblait paisible.

Ce qu’il ne voyait pas, c’était cette silhouette perchée sur un arbre, juste au-dessus d’eux. Dans l'ombre du feuillage, deux yeux d'un blanc éclatant luisaient, silencieux. Veillant. Observant. Herobrine, figé comme une statue, les regardait. Son visage était indéchiffrable. Ses pensées, insondables. Un sourire en coin, presque imperceptible, étira ses lèvres. Il semblait les regarder, mais plus comme avant, plus avec mépris et jalousis, mais avec grance compassion, comme si il les appréciaient réellement. Et on pouvait lire dans ses yeux un passé, un passé différent de ce qu'il est maintenant.

Le jour se leva presque mais Herobrine était là, silencieux, comme si il les avaient protégés toute la nuit, comme si il leur disait sans qu'ils le sachent un "aurevoir". Quans les premiers rayons du soleil se distinguères sur la lisière de la forêt, Herobrine disparut, laissant de petites particules à l'endroit ou il était. Puis s'envolèrent dans une trainées portés par le vent.

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