Chapitre 24 : L'Appel De LA Nuit
Le soleil se levait doucement, baignant la clairière d’une lumière dorée. Le feu de camp s’était éteint depuis longtemps, ne laissant derrière lui que des braises refroidies et une odeur de cendres.
Null serra sa cape autour de ses épaules. Il n’avait pas bien dormi, malgré l’apparente tranquillité. Le souvenir de ces deux yeux blancs dans l’obscurité hantait encore ses pensées. Il n’avait rien vu. Mais il le savait. Il était là. « Allez Null, c’est l’heure. » lança Théo en rangeant leurs affaires dans son sac.
« Tu crois qu’on peut encore faire confiance à quelqu’un comme lui ? » demanda Null, d’une voix basse, presque pour lui-même. Théo s’arrêta, puis se retourna.
« J’en sais rien. Mais pour l’instant, il est parti. Et on est en vie. C’est déjà pas mal, tu crois pas ? » Null leva les yeux vers lui. Théo avait ce calme désarmant, ce genre de paix intérieure que même l’enfer n’arrivait pas à briser : « Ouais. Peut-être. »
Ils reprirent la route, quittant la clairière pour entrer dans une forêt dense, plus ancienne que toutes celles qu’ils avaient traversées jusqu’ici. Des arbres aux troncs immenses s’élevaient comme des piliers vers le ciel, et l’air devenait plus froid, plus humide, à mesure qu’ils avançaient.
Mais surtout... plus silencieux. Même les oiseaux semblaient éviter cet endroit. Quelques heures plus tard, ils trouvèrent une étrange stèle au centre d’un petit croisement. Une sorte d’autel en pierre, avec des symboles gravés sur ses flancs.
Null s’approcha, frôlant les gravures du bout des doigts. « Je les reconnais… C’est de l’ancien langage du Néant. » Théo cligna des yeux, surpris. « Tu peux les lire ? » Null hésita. Puis, à voix basse, il traduisit : "Celui qui a été brisé peut renaître. Mais au prix de ce qui le rattache à la lumière."
Théo fronça les sourcils. « Ça sent pas bon, ton truc. » « Ça veut dire… qu’on peut changer. Mais qu’on perd quelque chose. » Ils échangèrent un regard. Un long silence s’installa. Comme si cette inscription parlait directement à Null.
Comme si elle parlait de lui. La nuit tomba plus vite que prévu. Ils montèrent un camp précaire sous un arbre creux. Le vent soufflait entre les branches comme un murmure ancien, et le feu peinait à réchauffer l’air glacé.
Null ne dormait pas. Il observait le ciel à travers les feuillages, les yeux ouverts, les pensées tourmentées. Il repensait à sa forme d’ombre. À cette puissance qui avait jailli de lui, incontrôlable. Terrifiante. Même lui ne savait pas ce qu’il était devenu ce jour-là.
Et si un jour il ne parvenait plus à revenir en arrière ? Et s’il finissait par ne plus reconnaître Théo ? Ou pire… s’il lui faisait du mal ? Il serra les poings « Je dois comprendre ce que je suis devenu… avant qu’il ne soit trop tard. » Un craquement dans les feuilles le fit sursauter. Il se redressa d’un coup, attrapant son épée. Mais ce n’était que Théo, endormi à moitié, qui s’était retourné dans ses couvertures.
Null soupira. Il se leva, s’éloigna un peu du camp, jusqu’à une souche couverte de mousse. Il s’y assit, le regard perdu dans le vide.
Mais là, au loin… quelque chose bougeait. Une ombre. Encore. Toujours elle. Null se leva lentement, sur ses gardes. Les yeux brillants de Herobrine apparurent un instant entre deux troncs… puis disparurent aussitôt. Comme une hallucination. Comme un avertissement. « Je te vois. Et je t’attends. » murmura Null. Il retourna vers le camp. Le feu crépitait faiblement, et Théo dormait paisiblement.
Mais la guerre, elle, n’était pas terminée. Elle faisait juste une pause. Mais au delà de l'ombre aux yeux blanc qui les observait, sasn qu'elle ne s'en aperçoivent, une autre silhouette, peut-être plus terrifiante encore que Herobrine. Mais un sourir rouge de sang était gravé sur son visage.
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Pour ce chapitre, j'ai l'immense plaisir de vous annoncer le soutien de Globe-Cube, car j'ai mis Smile à la fin de ce chapitre, et d'en plein d'autre de mes romans. J'en profite pour le remercier ! ;)
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