Cousin
Pas très plaisant,
au premier abord,
mais tellement,
drôle, sympathique
et fulgurant d’un dynamisme
à toute épreuve.
Mon cousin, le fils de celui
qui était, en quelque sorte
le frère de mon père et cette
supposition,
une affirmation vécue,
semblait rendre sa vie en
un jeu de hasard incertain.
Je me rappelais souvent combien
de temps nous passions à
jouer en groupe,
à deux, à trois,
sous les lampadaires ensorcelés des préaux.
A ce moment, le temps suspendait
son envolée,
pour nous rendre, sans cesse,
souriant et gamins :
c’était l’époque de la petite
famille…d’amis.
Souviens-toi, de ces instants de
franches rigolades,
sous les jupons
délicats des filles apeurées.
C’était hyper relax à
s’enjouer comme des
singes amusés.
Or, les destins ont fini par
nous remettre à l’endroit,
en proportion
de notre vieille copine : le temps.
Toi, tu as pris ton chemin
de banquier véreux ;
moi, j’ai repris
la fabrique à jouets
de mon sympathique père.
Comme je m’en veux, au fait,
de ne pas t’avoir dit très tôt
que tu comptais comme un frère,
en remplacement d’un des miens.
Cela ne sert plus à rien
de remuer le passé et tant
que celui-ci me hantera
je n’oublierai pas ton sourire empathique !
Tu étais beaucoup plus
qu’un terrain
vierge et boisé.
Dans nos aires de jeux, tu semblais
jouer adroitement le capitaine,
toujours dans la direction des
bons coups à lever.
Je me languis
de te remettre ce pendentif,
un jour, là-bas,
près de ta famille chérie et moi
de la mienne.
mon cousin
chargé de sympathie !

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