Chapitre 3
Le château jusque là silencieux était maintenant envahit par des alarmes toutes plus assourdissante les unes que les autres. Sans réfléchir et avant que la panique ne s’insinue dans chaque fibre de mon corps, je sortie de ma chambre et couru jusqu’à la zone sécurisé. Les couloirs étaient vides. Trop vide. Il aurait dû y avoir des soldats ou au moins des domestiques, et pourtant il n’y avais personne. Personne pour me protéger, personne à qui demander de l’aide. Alors je continuais de courir, de rejoindre le point de ralliement. Mais au détour d’un couloir, je tombais nez à nez avec un homme, masqué et armé, sans l’uniforme des soldat impériaux. Emportée par l’élan de ma course, je me cognais contre sa poitrine et tomba en arrière. Il pointa aussitôt le canon de son arme sur moi et mes muscles se tétanisèrent.
— Je t’ai enfin trouvé, Princesse, cracha-t-il.
La panique venait de prendre le dessus sur l’instinct de survie. Je ne réagit pas quand l’homme cogna la crosse de son arme contre ma tempe, je ne réagit pas quand il m’attacha les poignets dans le dos et je réagit encore moins quand je sombrais dans l’inconscience. Quand je repris connaissance, je ne voyais rien, et je ne pouvais pas bouger. Je mis quelques seconde avant de me rendre compte que j’étais allongée par terre, les poignets attachés derrière le dos, les chevilles elles aussi attachées, les yeux bandés et baillonnée. J’étais incapable de faire le moindre mouvement tandis que j’entendais un flot continue de détonation. Je pu seulement me recroqueviller sur moi-même, sans même pouvoir retenir mes larmes.
Subitement, quelqu’un m’attrapa par les épaules pour m’agenouiller. Mon corps se mit à trembler et mes larmes s’intensifirent quand je sentis le canon chaud d’une arme sur ma tempe.
— Un geste de plus et je lui met un balle dans la tête, cingla une voix masculine.
Même à travers mon baillon, on pouvais désormais entendre mes sanglots, ma respiration se saccader.
— Nous pouvons négocier. Que voulez-vous ?
Je reconnu la voix du Général De Vallerand et ma panique s’intensifia. Ma respiration se coupa totalement, ma poitrine fut parcourut de surbressaut à cause du manque d’oxygène. L’homme qui me retenais fut ogligé de me retirer le baillon pour que je ne m’étouffe pas. Si le Général De Vallerand était là, en personnne, c’était que la situation était critique, que le moindre faux pas de l’armée Eryenienne pouvais signer mon arrêt de mort.
— Ce que nous voulons ? Vous le savez très bien. Ça fait des années que le peuple réclame justice.
— Je comprends, Monsieur. Mais la princesse n’y es pour rien. Ce n’est qu’une adolescente.
— Une adolescente qui vit dans le luxe, qui n’est privé de rien.
Je sentis un bras se refermer autour de ma poitrine et me relever, m’arrachant un cri. Peu de temps après, le canon chaud sur ma tempe fut remplacer par la lame froide d’un poignard sur ma gorge.
— Arrêtez ! intervena le Général. Nous n’hésiterons pas à tirer si vous la blesser.
— Ah vraiment ? Vous prendriez le risque de la tuer pour m’arrêter ? Je l’ai placée devant moi pour une bonne raison. Elle est mon otage et mon bouclier.
Je perdit la suite de la discussion, mon esprit s’étant complètement déconnectée de la situation. Je n’entendais plus rien, je ne sentais plus rien, pas même la lame ou le torse de mon preneur d’otage dans mon dos. Je ne su pas pendant combien de temps l’armée négocia ma sécurité. Mais ce que je su, c’est qu’il n’avais pas réussi. Je le su quand une douleur fulgurante me traversa l’épaule gauche, m’arrachant un hurlement. l’homme derrière moi s’écroula quelques seconde plus tard, en même temps que moi. Etendue au sol, je sentais maintenant un liquide chaud couler, je sentais l’odeur du sang et la douleur était omniprésente, tout comme mon cri que je n’entendais plus.
— La Princesse est touchée ! hurla un soldat, laissez passer le médecin.
***
Les hurlements de la princesse avaient alerté les soldats Garnier et Dufreine et réveillée Emma et Océane. Les soldats furent les premier à entrer dans la chambre, à découvrir Elena les yeux dans le vide, les genoux repliés contre sa poitrine, se balançant d’avant en arrière. Ils savaient, elle était encore endormis. Dés qu’Emma entra, suivit par Océane, elle s’immobilisa aussitôt. Océane fit un pas en avant mais Emma l’arrêta.
— Ne la touchez pas. Vous ne feriez qu’agraver les choses.
— Mais elle…
— Garnier, faites prévenir Sa Majesté au plus vite. Océane, retirez imméditament tout objet que vous jugerez dangereux autour d’elle. Dufreine, aller chercher le médecin et le psychiatre.
— Reçu !
— Que ce passe-t-il ? questionna Océane tandis qu’elle débranchais la lampe de la table de nuit, tout en gardant un oeil sur Elena.
— C’est compliqué à expliquer. Mais là maintenant, on ne peux rien faire d’autre que d’attendre. Et la toucher ou essayer de la calmer ne ferais qu’aggraver la situation. Elle…parfois, certains cauchemars qu’elle fait sont suivit d’une crise de somnambulisme.
— Quels genre de cauchemars peut engendrer ça ?
— Ceux d’un stress prost-traumatique.
Au même moment, les hurlements d’Elena s’intensifièrent. Elle pris sa tête dans ses mains et sa respiration devint de plus en plus difficile. Au pied du lit, avec une concentration extrème, Emma gardait les poigns serré, prête à intervenir. Quand la porte de la chambre s’ouvrit à nouveau, Emma respira à nouveau. Le médecin s’approcha aussitôt d’Elena et le psychiatre se plaça de l’autre côté du lit.
— Altesse, est-ce que vous m’entendez ?
— Ne me tuez pas, souffla Elena, entre deux respiration chaotique. Pitiez, je n’y suis pour rien.
— Il faut lui administrer un calmant. La réveiller serait catastrophique.
— Si elle se laisse faire. Souvenez-vous de la dernière fois.
— Elena !
L’entrée de l’Impératrice immobilisa tous le monde dans la chambre. Son regard était emprunt de panique et de terreur. Elle ne perdit pas un instant et s’asseya sur le lit de la princesse, contre l’avis des médecin.
— Garnier, faites annuler tout mes rendez-vous du jour.
— Mais Majesté, vous deviez statuer sur les réformes sociales alimentaire.
— Je vous ait dit de toute annuler ! s’énerva-t-elle. Ma fille passe en priorité.
— Majesté, je sais que la princesse ne vas pas bien mais si vous faite ça, le peuple va se soulever à nouveau. Il pourrait vous faire…exécuter.
— Et bien qu’ils le fasse ! Je ferais toujours passer ma fille avant l’Empire. Et s’ils ne l’ont pas compris, c’est que ce peuple ne connait pas l’amour maternel. Docteur, faite quelque chose, maintenant !
Sans plus attendre une seconde, le médecin prépara une seringue de calmant, puis, sans un mot, comme elle l’avait fait lors de la dernière crise, l’Impératrice serra sa fille dans ses bras, luttant contre celle-ci qui se débattais en hurlant toujours plus. Après deux tentatives, le médecin parvint à injecter le calmant qui fit rapidement effet, appaisant enfin la princesse, qui s’effondra dans les bras de sa mère.
— Mademoiselle Keller ? l’interpella le psychiatre. Je vais vous faire parvenir une ordonnance pour un nouveau traitement. Elle doit le prendre, ne lui laissez pas le choix.
— Et si elle refuse encore ? questionna l’Impératrice avec un voix plus douce.
— Je serais obligé d’envisager l’internement, Votre Majesté. Elle est trop instable pour rester sans surveillance dans un si grand lieu.
— Tout est de ma faute. Si je n’avais pas rencontré son père, si je n’étais pas devenue Impératrice…elle n’aurais jamais eu à subir tout ça. Je suis une pietre Impératrice et une mère encore plus incompétente.
— Vous avez fait ce que vous pouviez, au vu de la situation, Majesté, commenta le psychiatre.
— La princesse doit se reposer, coupa le médecin. Mademoiselle Keller, ne la laisser pas une seule seconde sans surveillance. Surtout pas aujourd’hui.
— Compris.
Tandis que l’impératrice coucha délicatement sa fille et que la chambre se vida, Océane était restée dans un coin, silencieuse. Ce jour-là, elle avait compris pourquoi l’Impératrice, qu’elle haïssait, avait abandonnée son peuple. Elle avait compris que c’était avant tout une mère, dépassée par les évènements, une mère qui voulais protéger sa fille plus que tout. Un mère prête à mourir pour sa sécurité. Ce jour-là, Océane savait que la rébellion ne devais pas s’en prendre à la princesse, qu’elle était une victime parmis tant d’autre, comme eux. Elle compris que le rébellion avait plutôt intêret à aider Elena à monter sur le trône, à reprendre sa vie en main, plutôt qu’à l’éxécuter avec sa mère et ainsi mettre fin à un gouvernement impérial, dirigé par une seule et unique famille. Elle compris qu’Elena, bien entourée et ayant repris le contrôle sur elle-même, pouvais être celle qui allait redresser l’Empire et faire renaître sa grandeur d’antant. Parce que le peuple Eryennien s’était comdanmé lui-même en attaquant la princesse la première fois, alors qu’elle n’avais que cinq ans. Que toute les attaques qu’Elena avait subit n’avais fait que renforcer la surprotection d’une mère, au dépit du temps qu’elle aurait consacré à l’Empire au lieu de s’inquiéter pour sa fille.

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