Chapitre 1

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La lumière se prit dans un rebond sur son collier quand elle le mit, comme tous les matins, le faisant cligner des yeux. Elle passa ensuite calmement la brosse dans ses cheveux indisciplinés, le nez froncé de contrariété et de la légère douleur provoquée par son action.

Elle était jolie, douée de cette beauté naturelle. Celle que possèdent les personnes dont la pureté de l’âme semble suer par chaque pore de la peau et emporter chaque geste vers une quelconque grâce divine.

Elle releva à un moment les yeux, sur les derniers coups de brosse et croisa son regard dans le miroir. Un sourire illumina son visage, la pièce et la journée de Nathan aussi, très probablement. Tellement qu’il osa lui répondre par un plus léger, qui sonnait fade sur son reflet. Il tenta de compenser sa faible expression par une approche et une caresse dans le dos, assez maladroite. Il se sentait toujours si malhabile. Ça ne l’avait jamais gêné avant elle. Mais elle posa la tête contre son épaule, alors peut-être n’était-ce pas si gênant. Cela dura un court instant qui frôla l’éternité. Et c’était stupide. Il connaissait des choses bien plus proches de l’éternité, mais le sentiment n’avait pourtant jamais été aussi présent. C’était étrange et il aurait aimé ne jamais avoir à s’en passer. Mais il n’était pas stupide. Tout finit toujours par passer.

« Je dois y aller ! »

Elle sauta presque sur ses pieds, planta un baiser sur sa joue et s’éclipsa en coup de vent de la salle de bain avec sa vivacité habituelle.

C’était un matin comme un autre et Nathan aurait tout donné pour que cela reste une habitude.

Il fronça les sourcils en fixant les entrelacs cuivrés d’étincelles se prenant dans les quelques cheveux coincés sur la brosse. Au vu de la situation, rien n’était moins éternel que les habitudes, désormais.

Dès que la porte d’entrée claqua, il s’activa, ramassant sa vieille veste de sport blanche pour l’enfiler et glissa les pieds dans ses tatanes. Il posa ses clefs sur la table de la cuisine avec son téléphone portable et alla chercher un petit carnet à spirales où était coincé un critérium sous le matelas de la deuxième chambre. Il ferma les volets de la petite pièce et la porte à double tour.

Il ne reviendrait ici que tard ce soir, même si pour elle, il aurait probablement dormi toute la journée. Encore.


De la poussière et un air frais sentant le vieilli s’éparpilla rapidement dans la pièce vide.

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