Une promenade en campagne

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Les cendres noires avaient depuis longtemps remplacé

Les grands murs de fleurs et les vastes tapis de blés

Par l'ombre béante et immense d'une femme étripée

Aux entrailles fondues et musquées, bien calcinées,

Dont de l'âcre semence la souille se voyait germer.


Et elle demeurait, horrible, l'oeil tourné, blafard,

Étalant son corps aux ignobles misères du soir :

Elle en aurait lancé un sourire goguenard

Horrible, entière à son misérable traquenard !


Et dans cette terrible complexion n'était-elle

Pas de l'attrait admirable des reines les plus belles

Tant qu'immolée dans son agonie éternelle ?


Son odeur cendrée, infante des champs de blés

Et des innocentes fragrances vernales embaumée :


Quand de la grotesque chair morte naît la vie; partie !

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