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Gaïa Moon

Gaïa Moon
Ce recueil est une traversée.
Celle d’une femme qui tombe, s’efface, doute.
Puis cherche, marche, se blesse encore.
Mais à force d’écrire, elle se retrouve.

je me suis faite poème est un cri contenu,
une main tendue dans le noir,
une lumière fragile qui dit :
même brisée, je reste vivante.
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Gaïa Moon
Un jour Anna trouve une lettre en fouillant chez elle. Puis une autre. En encore une autre.
Signée d'un prénom qu'elle ne connaît pas.
Suzanne.

Ces lettres parlent d'elle. De souvenirs.
De lieux.
De silences qu'elle croyait vides.

Et si quelqu'un l'attendait depuis toujours ?
Et si la vérité ne tenait qu'à un fil...
qu'elle seule peut décider de tirer ?
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Gaïa Moon
À Elwen, les émotions ne naissent plus d’elles-mêmes.
Elles doivent être écrites sur la peau, mot après mot, par les Scribes d’Âme pour pouvoir être ressenties quelques minutes.

Caëlyn est l’une d’eux.
Chaque phrase qu’elle tatoue s’imprime aussi sur son corps.
Mais, en elle, rien ne vibre. Jamais.

Jusqu’au jour où une phrase apparaît sans encre.
Jusqu’à ce qu’un inconnu franchisse sa porte.
Et que le silence commence à se fissurer.
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Défi
Gaïa Moon
Elle ne dort pas. Depuis combien de nuits ? Le temps a cessé de compter. Ce n’est plus qu’une matière molle, filante, sans contour. Allongée dans les draps froissés comme les pages d’un livre qu’on n’écrira jamais, elle fixe le plafond, temple muet de ses pensées. Chaque heure sonne comme une cloche étouffée au fond d’un lac. Et son cœur bat, en contrepoint, un peu trop vite pour quelqu’un qui ne vit pas vraiment. Dehors, la ville bruisse d’un silence humide. La pluie glisse sur les vitres comme des souvenirs qui refusent de s’effacer. Et la lune, fidèle, impudique, regarde sans cligner. Elle l’appelle Lune, comme une amie perfide venue lui voler le sommeil. Alors elle se lève. Marche pieds nus sur le carrelage froid, comme on traverse un désert de givre. Chaque pas est une question sans réponse. Dans la cuisine, elle n’a pas faim. Elle a soif d’oubli, soif d’un soupir qui finirait par l’engloutir. Elle ouvre un livre. Pas pour lire. Pour respirer entre les lignes. Elle y cherche une phrase capable de lui fermer les paupières. Mais les mots l’ouvrent, la saignent, l’écorchent. Elle écrit, alors. Des mots filants, tombés comme des étoiles mortes : J’existe. Encore. Malgré le vide. J
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Défi
Gaïa Moon
Ce n’est pas le manque de mots. Ils sont là, partout, accrochés aux murs du crâne, en files désordonnées, prêts à jaillir. Mais parfois, ils restent coincés. Non par paresse. Par peur. La peur du blanc, ce vide qui nous regarde en silence, comme si le silence savait déjà qu’on n’y arriverait pas. La peur du médiocre. De ce texte qui ne sera jamais aussi fort que l’émotion qui l’a fait naître. De ces phrases qu’on relit et qu’on trouve tièdes, alors qu’on les rêvait brûlantes. La peur d’être lu. Mais aussi celle de ne pas l’être. Ce double vertige. Et au milieu, la peur de la longueur. D’en dire trop. D’user les mots jusqu’à les rendre transparents. D’étirer une idée comme un fil fragile, jusqu’à ce qu’il casse et qu’on ne sache plus pourquoi on écrivait. Et puis il y a cette autre peur, plus récente, plus froide, celle qui porte un nom d’algorithme. La peur qu’on dise : « Ce que tu veux écrire, une IA peut déjà le faire. » Et parfois, c’est vrai. Elle le fera plus vite. Plus clair. Avec moins de doutes. Mais elle n’aura pas ce tremblement. Ce petit chaos entre les lignes. Cette hésitation humaine, parfois bancale, parfois belle. Alors, ce qui freine, ce n’est pas seulement l’outil.
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