
Michto
14
œuvres
3
défis réussis
11
"J'aime" reçus
Œuvres
Ces écrits sous forme de nouvelles décrivent des moments de ma vie. Une vie dirigée par un pervers narcissique pendant dix-huit années. Il n'y a que quelques mois que j'ai appris, grâce à mon cher mari, à mettre un nom sur ce personnage qui ne sort pas des méandres d’un esprit malade et paranoïaque d'une quelconque légende ou d'un énorme débordement de mon imagination. Non, ce n’est pas une fiction montée de toute pièce, mais bel et bien la narration d’une réalité (pas des plus drolatiques, ça je vous l’accorde aisément). Je souhaiterais en faire un livre pour que mes enfants puissent me lire un jour. J'aimerais qu'ils comprennent un peu mieux pourquoi , moi, leur mère, traîne des casseroles, voir même des batteries de cuisine depuis toute une vie.
Mettre un nom à un problème ne veut pas dire le résoudre mais il m'aura permis de décoder et de mieux connaitre indirectement celui qui aura réussi à broyer quatre vie dont la mienne.
Je tenais également à m'excuser à l'avance du non respect de la chronologie de mes nouvelles. J'écris des instants de ma vie qui me reviennent au fur et à mesure et de ce fait laissent un pseudo livre décousu. N'étant pas bonne couturière les retouches se feront au fur et à mesure de mes nouvelles, avec votre aide si le cœur vous en dit.
En vous souhaitant bonne lecture.
Michto
Mettre un nom à un problème ne veut pas dire le résoudre mais il m'aura permis de décoder et de mieux connaitre indirectement celui qui aura réussi à broyer quatre vie dont la mienne.
Je tenais également à m'excuser à l'avance du non respect de la chronologie de mes nouvelles. J'écris des instants de ma vie qui me reviennent au fur et à mesure et de ce fait laissent un pseudo livre décousu. N'étant pas bonne couturière les retouches se feront au fur et à mesure de mes nouvelles, avec votre aide si le cœur vous en dit.
En vous souhaitant bonne lecture.
Michto
0
7
6
22
Défi
Toutes les semaines un rituel s'était amorcé entre cette serrure et moi. Une invitation à l'indiscrétion en quelque sorte.
Il avait fallu un certain temps pour qu'entre nous une évidente fusion ne se révèle. Elle autorisait quelque chose de mal et moi je réalisais ce mal.
Qui n'a pas entendu, au moins une fois dans sa vie, que regarder par le trou d'une serrure ne se fait pas, que la curiosité est un vilain défaut,...
Je me retrouvais donc encore devant cette porte , n'hésitant plus à coller mon œil dans le trou et à regarder.
Au départ, je n'étais pas à l'aise puis, petit à petit, j'éprouvais dans cette appétence un plaisir, un bien-être à la limite de l'addiction.
La curiosité et le courage l'avaient finalement emporté sur l'indiscrétion et l'interdiction.
La porte elle-même au départ avait contribué à cette frayeur. Une porte sans numéro, verrouillée, et dont l'entrée m'était refusée.
Cette serrure paraissait ancienne, comme marquée par le temps et les tours de clés. Elle avait l'air solide et incassable. La porte en bois sur laquelle elle était fixée était d'un bois robuste et verni. Assurément ce devait être une porte de notables ou encore d'un petit château caché au fin fond de la France.
La pièce que j'observais était abondement décorée: tapisseries anciennes et grands miroirs ornaient les murs, l'immense escalier circulaire que j'arrivais à voir, semblait être sans fin. Le carrelage en damier contrastait avec le reste de la pièce et donnait une sensation de froideur perceptible. De là où je me tenais, je pouvais voir en arrière plan une autre porte, ouverte, donnant sur un jardin. Je ressentais presque la chaleur hésitante d'un printemps naissant. L'herbe était verte et parfaitement taillée. Je voyais des personnes paraissant s'amuser. Placé trop loin, je ne pouvais les distinguer et déterminer leurs âges. Qui sont-ils? Que font-ils? A force d'observations, ces questions ne s'avéraient plus aussi importantes qu'au début. Je connaissais toute leur histoire. Parfois, il m'était arrivé d'assister à des scènes terribles entre eux. C'était notre secret. Une sorte de contrat tacite. Elle me laissait regarder et je gardais le silence.
La curiosité avait ses limites. Si je voulais continuer mon impudence je ne devais pas exagérer et m'attarder trop longtemps. "Peut-être qu'ils vont me surprendre" pensais-je, les yeux rivés à la serrure...
D'un pas chassé, je m'étais décalé et éloigné du tableau, ne laissant dans l'air que la trace invisible de mon imagination et cédant la place à de nouveaux curieux.
3
13
53
2
Défi
« L'étiquette n'est pas assez grosse ?!!!!
J'ai dit pas de pub !!!! »
Je marmonne encore toute seule. La prochaine fois que j'irai chercher le courrier ce sera avec un sac poubelle, zou direct aux ordures les cartes de voyants experts, les catalogues et leurs soldes, les relevés bancaires (c'est bon je les ai en ligne), le. Tiens une lettre.
"On ne se connaît pas encore mais tu as le choix entre continuer à lire cette lettre ou stopper net. Dans le deuxième cas, si c'est celui que tu choisis, alors tu remettras la lettre dans l'enveloppe , la refermeras et la reposeras dans la boite la plus proche à ta droite. Ne t'inquiète pas pour le nom et l'adresse nous nous occupons du reste.
En revanche, si tu décides de continuer à la lire et ce à partir de maintenant tu t'engages jusqu'à la fin et à faire ce qu'il sera écrit dessus."
Machinalement je me retournai pour voir si je n'étais pas observée. Personne de suspect dans les parages. Une caméra peut-être ? Pffff arrête ça tout de suite.
Tout semblait normal autour de moi sauf cette lettre. Je repris l'enveloppe que j'avais ouverte machinalement pour bloquer un peu plus sur l'expéditeur. Rien, pas un tampon, ni une adresse au dos, juste mon nom écrit entre lettres rondes et soignées...Un drôle de timbre était collé sur presque toute la longueur de l'enveloppe, pas très large mais très coloré . Il représentait un chemin avec des croix comme pour marquer une sorte de parcours, et finissait par un point d'interrogation.
J'allais me remettre à lire quand je la lâchai soudainement. C'est quoi ces conneries ???
Ma curiosité me poussa à ramasser ce qui commençait à paraître comme un torchon et un tissu de bêtises. Tu veux que je te lise eh bien je vais te lire et jusqu'au bout !!! Ma conscience se rebellait.
"Il semblerait que ta curiosité l'emporte sur le reste. Est-ce que tu as bien réfléchi aux conséquences? Tu seras seule juge de ta décision mais sache que tu ne peux en aucun cas revenir en arrière."
Il vont réussir à me faire sérieusement peur ces imbéciles … L’idée de terminer la lecture ne m'emballait plus tant que ça. Mais quand je voulu le remettre dans l'enveloppe, mes doigts ne pouvaient se séparer d'elle.
"C'est trop tard, tu as lu plus que ce que la limite ne te l'autorisait.
Te rappelles-tu du vœu que tu as fait lorsque tu t'es penché par dessus ce puit?"
Oui forcément, je fais le même depuis des années et alors ? Tout cette histoire commençait sérieusement à m'agacer. J'avais l'air belle avec ce papier collé aux doigts. Je décidai de finir cette lecture chez moi. Impossible. Mes pieds eux aussi étaient comme prisonniers du sol.
Soudain ma voisine sortit de chez elle et se dirigea vers moi. J'ai l'air fine !!! Elle arrive à ma hauteur, sa clé à la main.
« Salut ! »
Elle ne me répond pas
« Salut voisine !! » Rien venant de sa part, elle ne me regarde même pas. Elle prend son courrier et retourne chez elle.
Il faut en finir ou je vais exploser. La colère mélangée à de l'inquiétude nourrissait mon stress grandissant.
"Personne ne te voit ni ne t'entend. Tu as désiré changer de vie alors accroche toi."
C'était les derniers mots.
Mes mains disparaissaient dans la lettre puis ce fut au tour de mes bras. Je ne pouvais rien faire, à part assister impuissante à toute la scène. Mes épaules...la lettre lévitait devant moi pendant que mon corps en entier s'engouffrait entre les phrases de cet auteur inconnu.
Pas vraiment inspirée, je fermai mon ordi et sombrai dans un profond sommeil.
2
4
20
2
Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
Je n'écris que depuis une semaine. C'est une thérapie et un moyen de me remémorer certains détails de ma vie qui étaient enfouis en moi. Pour pouvoir m'améliorer aussi en orthographe, grammaire, style....