Suivez, soutenez et aidez vos auteurs favoris

Inscrivez-vous à l'Atelier des auteurs et tissez des liens avec vos futurs compagnons d'écriture.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
Image de profil de null

Alexandre Gamet

8
œuvres
0
défis réussis
20
"J'aime" reçus

Œuvres

Alexandre Gamet
— Monsieur… Silence. — Monsieur, on se réveille, monsieur ! Contrôle des billets de transport ! Monsieurrr… La voix me perça les tympans comme une vrille rouillée. Stridente. Sèche. Insistante. Et bien trop proche. J’ouvris un œil. Lumière blanche, tremblotante. Wagon bondé. Odeur de vieux plastique chauffé, de sueur sèche, et de café froid. Je ne savais plus trop depuis combien de temps je dormais. Ni depuis combien de temps je n’étais pas complètement sobre. Le train tanguait doucement, comme s’il hésitait lui-même entre l’avant et l’arrière. — Monsieur, je dois insister sous peine d’amende. Présentez-moi une pièce d’identité et votre billet de transport. Maintenant. Elle avait dit maintenant comme on dit exécution. Une espèce de petite blonde sévère, en uniforme, les yeux fatigués mais déterminés. Elle tenait son scanner de billets comme une arme. Moi ? Je devais ressembler à un déchet oublié sur une banquette. Je me redressai à moitié, sentant ma chemise coller à mon dos. Une odeur de renfermé, de whisky éventé, de cuir synthétique, de moi. Ma veste était tombée par terre, ma bouteille vide roulait sous le siège. Et puis mon estomac fit un bruit. Pas un grondement. Un avertisse
6
1
0
26
Alexandre Gamet
Tu vas vivre. Tu vas grandir. Tu vas pleurer. Tu auras peur. Tu te sentiras parfois tellement minable que tu n’oseras pas parler à tes proches de ce vide interminable… mais tu existes. Tu es là. Et si tu le veux, tu marqueras ton présent par ta simple présence. Parfois on t’ignorera, on te blessera. Mais dans les méandres de la peur, tu te relèveras. Tu te battras, toujours plus fort. Et tu iras plus loin que moi. Alors tu feras de moi la personne la plus comblée, quand tu découvriras ce que je cherche encore : la paix. Le silence au milieu des hurlements. Et lorsque tu toucheras ce rêve du bout des doigts, tu pourras te lever, en pleine lumière, et crier pour moi. J’espère que tu comprendras plus tôt que moi que tu es libre. Libre de vivre pour toi, et non pour ce que les autres attendent de toi. Tu comprendras un jour la puissance des mots. Parfois à tes dépens. Car une parole donnée, on ne peut la reprendre. Une personne de confiance, c’est quelqu’un qui mesure le poids de ses mots, et respecte leurs conséquences. Tu verras des gens entrer dans ta vie, puis en sortir. Et tu auras mal. Mal d’avoir donné autant d’énergie pour découvrir que l’être humain, souvent, reste égoïste. Ma
4
3
0
3
Alexandre Gamet
Un jour, on a demandé à Keanu Reeves ce qu’il y avait après la mort. Il a répondu : « Ceux qui nous aiment vont nous manquer. » Cette phrase m’est restée. Pas pour ce qu’elle dit de la mort, mais pour ce qu’elle révèle de la vie. Ce besoin de croire qu’on laissera quelque chose derrière. Une empreinte. Un vide. Quelqu’un, quelque part, pour qui notre absence aurait un poids. C’est peut-être ça, le moteur. Pas la peur de mourir, mais la peur d’être effacé. La peur que tout ce qu’on est, tout ce qu’on a été, disparaisse sans un écho. Qu’un jour, il n’y ait plus personne pour se souvenir, plus personne pour pleurer. Et pourtant, c’est cette idée-là — celle qu’on puisse manquer à quelqu’un — qui me donne, parfois, la force de continuer. Comme si l’amour des autres pouvait repousser, un instant, le néant. Alors peut-être que le néant, ce n’est pas un lieu. Peut-être que le néant, c’est juste ça : une absence d’amour. Un vide interminable, sans regard posé sur nous, sans voix pour nous nommer. Un silence si profond qu’on en vient à douter d’avoir existé. Mais parfois, au creux de cette obscurité, quelque chose revient. Un souvenir. Une main. Un rire. Et l’écho fragile d’un moment où quel
1
7
0
1

Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

Pour me libérer l’esprit, un peu trop encombré.
0