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Alexandre26

Alexandre26
— Monsieur… Silence. — Monsieur, on se réveille, monsieur ! Contrôle des billets de transport ! Monsieurrr… La voix me perça les tympans comme une vrille rouillée. Stridente. Sèche. Insistante. Et bien trop proche. J’ouvris un œil. Lumière blanche, tremblotante. Wagon bondé. Odeur de vieux plastique chauffé, de sueur sèche, et de café froid. Je ne savais plus trop depuis combien de temps je dormais. Ni depuis combien de temps je n’étais pas complètement sobre. Le train tanguait doucement, comme s’il hésitait lui-même entre l’avant et l’arrière. — Monsieur, je dois insister sous peine d’amende. Présentez-moi une pièce d’identité et votre billet de transport. Maintenant. Elle avait dit maintenant comme on dit exécution. Une espèce de petite blonde sévère, en uniforme, les yeux fatigués mais déterminés. Elle tenait son scanner de billets comme une arme. Moi ? Je devais ressembler à un déchet oublié sur une banquette. Je me redressai à moitié, sentant ma chemise coller à mon dos. Une odeur de renfermé, de whisky éventé, de cuir synthétique, de moi. Ma veste était tombée par terre, ma bouteille vide roulait sous le siège. Et puis mon estomac fit un bruit. Pas un grondement. Un avertisse
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Alexandre26
Tu vas vivre. Tu vas grandir. Tu vas pleurer. Tu auras peur. Tu te sentiras parfois tellement minable que tu n’oseras pas parler à tes proches de ce vide interminable… mais tu existes. Tu es là. Et si tu le veux, tu marqueras ton présent par ta simple présence. Parfois on t’ignorera, on te blessera. Mais dans les méandres de la peur, tu te relèveras. Tu te battras, toujours plus fort. Et tu iras plus loin que moi. Alors tu feras de moi la personne la plus comblée, quand tu découvriras ce que je cherche encore : la paix. Le silence au milieu des hurlements. Et lorsque tu toucheras ce rêve du bout des doigts, tu pourras te lever, en pleine lumière, et crier pour moi. J’espère que tu comprendras plus tôt que moi que tu es libre. Libre de vivre pour toi, et non pour ce que les autres attendent de toi. Tu comprendras un jour la puissance des mots. Parfois à tes dépens. Car une parole donnée, on ne peut la reprendre. Une personne de confiance, c’est quelqu’un qui mesure le poids de ses mots, et respecte leurs conséquences. Tu verras des gens entrer dans ta vie, puis en sortir. Et tu auras mal. Mal d’avoir donné autant d’énergie pour découvrir que l’être humain, souvent, reste égoïste. Ma
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Alexandre26
— Je pense ? Je dors ? Pourquoi je vois rien ? — Ooooohhh… pourquoi y a autant d’écho ? — Y’a quelqu’un ? — Oui oui, y a quelqu’un. — Aaaargh ! Pourquoi je vous vois pas ? — Ben j’sais pas moi… Ouvrez les yeux, pour commencer. — Quoi ? — J’dis : ouvrez les yeux, parce que c’est quand même chelou de parler à un type debout les paupières soudées… — J’ai peur. — Peur de quoi ? — J’ouvre les yeux et… soit vous êtes ultra moche, soit vous êtes un monstre horrible qui attend juste que je cligne des yeux pour me croquer l’âme… — Aaah… Voilà pourquoi c’est noté “Dossier compliqué” en rouge. — Dossier compliqué ? Je vous permets pas monsieur ! D’abord, vous êtes qui et pourquoi vous êtes dans ma chambre ? — Okaaaay… un drôle d’oiseau, celui-là. Bon écoutez, j’ai une éternité de boulot et pas l’éternité de temps, donc on va compter jusqu’à trois, et vous ouvrez les yeux. Un… deux… trois… — Non. J’ai pas confiance. Je reste là. — Vous… vous restez là ? En plein milieu du passage ? Mais vous savez même pas où vous êtes ! — Justement. Et c’est très bien comme ça. Tant qu’il se passe rien, ben… il se passe rien. — Okay… en fait vous n’êtes pas original, vous êtes juste complètement… (bruit de co
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Alexandre26
Roule, roule, petite balle bleue, sur le sol craquelé, parmi les pierres et la poussière chaude. Une petite fille la lance, de toute sa force, avec toute la foi qu’on peut mettre dans un geste. Et alors — les feuilles s’immobilisent, le chat sur la fenêtre suspend son geste, le vent se tait, et le monde tout entier, pour une seconde, retient son souffle. Car parfois, la beauté surgit, sans bruit, dans un éclat simple, au cœur même de l’ordinaire.
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