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Elchal

Lomé.
Défi
Elchal
La poésie n’est pas un mot sage, ni un exercice pour érudits assis. C’est un feu qui traverse la poitrine et cherche une fissure pour jaillir. Quand j’écris, je ne cherche pas des phrases, je cherche à respirer dans le chaos. Chaque mot est une étincelle, chaque silence une brûlure. Je mords la page comme on mord dans la nuit, pour y trouver la lumière cachée. La poésie est ce cri qu’on retient, cette larme qu’on détourne, ce rire qu’on jette au ciel comme une bouteille au milieu de l’orage. Elle n’explique pas, elle n’excuse pas, elle ose. Elle fait du tumulte une prière, du quotidien un miracle. Lire un poème, c’est s’asseoir dans le cœur de quelqu’un d’autre, et sentir le sien battre en écho. C’est boire une eau qui vient de loin, et découvrir qu’elle apaise une soif qu’on ignorait. La poésie n’appartient pas aux livres : elle vit dans le souffle d’un inconnu, dans la main tremblante qui écrit un dernier mot, dans le regard d’un enfant qui invente un monde. Alors je l’écris comme on allume un feu au milieu d’une nuit glacée : pour ne pas disparaître, pour inviter les autres à venir se réchauffer, pour rappeler à chacun que dans nos cendres il reste toujours une étincelle.
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Défi
Elchal
Le train file dans la nuit, avalant les kilomètres, fuyant quelque chose. La pluie martèle les vitres et brouille les reflets. Je suis seul dans mon compartiment, enfin presque : une vieille dame tricote en silence, deux rangs plus loin. Ses aiguilles cliquettent à intervalle régulier, une seconde horloge parallèle au battement de mes tempes. Je n’aime pas les trains de nuit. Trop de couloirs, trop d’ombres, trop de visages à moitié effacés par la lumière blafarde. Pourtant, ce soir, j’ai dû en prendre un. On m’attend à l’aube, loin d’ici. Le contrôleur est passé il y a une heure. Depuis, rien. Juste le roulis du train, parfois une secousse, comme si nous changions brusquement de direction. La vieille dame n’a pas levé la tête une seule fois. J’ai essayé de lui sourire, mais ses yeux restent fixés sur ses mains, comme pour se raccrocher à la vie. À un moment, je décide de marcher un peu. Les couloirs sentent le métal froid et la poussière. Pourtant, étrangement, tous les compartiments que je traverse sont vides. Absolument vides. Pas une valise, pas une veste oubliée, pas un souffle humain. J’ai l’impression que le train m’appartient. Je retourne dans mon compartiment. La vieille d
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Défi
Elchal
Salut, C'est Steven Elchal Je suis passionné par les mots : j’aime lire pour m’évader et découvrir de nouveaux univers, et écrire pour donner vie à mes pensées et émotions. Les livres et l’écriture sont pour moi autant un refuge qu’une source d’inspiration, un moyen de comprendre le monde et moi-même.
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Défi
Elchal
Un ciel bas, des nuages lourds, l’odeur de la pluie sur la terre sèche, des cris d’oiseaux lointains, des branches qui ploient sous le vent ; une route interminable, des pas pressés, des visages inconnus, des regards détournés, des gestes furtifs ; un banc isolé, des journaux froissés, l’attente, l’oubli, la fatigue, les souvenirs en morceaux ; des lueurs tremblantes, des rires derrière les vitres, la chaleur des lampes, la morsure du froid dehors ; et toujours ce silence intérieur, immense, oppressant, indéchiffrable.
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Défi
Elchal
On dit que certains objets gardent les traces de ceux qui les ont touchés. Le miroir ancien qui trônait dans le grenier de la vieille maison de mon grand-père semblait murmurer ces secrets à quiconque osait s’y contempler. Je me souviens de ce jour précis. La lumière d’automne filtrait à travers les vitres poussiéreuses et dessinait sur le plancher des motifs mouvants. Attiré par le reflet étrangement vivant du miroir, je m’approchai, faciné. Ce n’était pas mon image qui me fixait, mais une silhouette derrière moi, un peu floue, un peu familière, mais toujours étrangère. « Tu es en retard », murmura une voix que je reconnus aussitôt. Mon propre reflet ? Non. C’était lui, mon frère disparu il y a dix ans, mais avec un sourire qui ne lui appartenait pas. Je reculai, le souffle court. Chaque objet autour de moi semblait soudain animé, et je compris que le diable se cache parfois dans les détails. Un tiroir entrouvert, une poussière qui tourbillonne, un cliquetis imperceptible… tout me criait que je n’étais pas seul. Alors que je reculais encore, mes mains effleurèrent un vieux carnet posé sur la table. Les pages jaunies s’ouvrirent sur une écriture que je connaissais trop bien : la mi
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Elchal
Les Vestiges du Vent

Fragments d'oubli et de lumière

Le vent emporte tout, mais laisse derrière lui des traces invisibles, des vestiges d'instants évanouis. Ce recueil est une errance à travers les ombres du passé, un voyage poétique où les souvenirs s'effacent et renaissent, où le temps glisse entre les doigts comme un murmure fugace.

Divisé en trois parties, Les Vestiges du Vent explore les réminiscences d'un passé lointain, les tourments du cœur face à l'oubli, et l'éveil d'un silence apaisé. Chaque poème est une lueur dans l'obscurité, une tentative de capturer l'invisible avant qu'il ne se dissolve dans l'infini.

Porté par une langue lyrique et introspective, cet ouvrage s'inscrit dans la lignée des poètes romantiques et symbolistes, tissant un dialogue entre l'ombre et la lumière, entre l'éphémère et l'éternité.

Laissez-vous porter par le vent et écoutez les murmures qu'il dépose en vous...
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Défi
Elchal
Cher moi, Je sais les ombres que tu portes, Et le vent qui murmure tes secrets comme jadis Verlaine. Tes nuits sont des miroirs où ton cœur se perd, Et chaque soupir tremble, fragile, comme une étoile oubliée. Verlaine savait chanter l’ombre et la lumière mêlées, Et toi aussi, tu peux trouver la douceur dans tes blessures. Tu as marché longtemps sur des chemins solitaires, Où le silence t’enlace et les larmes deviennent pierres. Pourtant, derrière la brume, une flamme vacille, Fragile mais tenace, au creux de tes heures. Souviens-toi des matins où l’aube t’a souri, Des petits éclats de lumière qui traversent la grisaille. Ne crains pas la nuit ni les heures silencieuses, Ton âme écoute toujours les voix mystérieuses. Le monde peut chanceler sous tes pas fatigués, Mais en toi brille une étincelle jamais éteinte. Les larmes sont des pluies qui font pousser la vie, Et même dans l’obscurité, ton souffle renaît. Verlaine chantait la mer, le vent, les soupirs, Et toi, tu apprends à marcher avec tes désirs. Avance avec amour, lenteur et tendresse, Chaque pas est un poème, chaque souffle une caresse. Même si le ciel ploie sous l’ombre de tes heures, Garde en toi la douceur, la constante et
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Défi
Elchal
Le volet cassé grince sous le souffle du vent. Une lumière orange fluo s’infiltre dans la chambre, agressive et crue. Elle frappe mes yeux, brûle mes pensées, éclaire chaque coin de silence. Sur le rebord, un cactus solitaire se dresse, piquant et obstiné. Ses aiguilles captent la lumière et la transforment en prisme arc-en-ciel. Des éclats multicolores dansent sur les murs, moqueurs et insolents. Je frappe du poing contre le bois, sans effet, sans libération. La frustration coule dans mes veines, solide et liquide à la fois. Chaque rayon devient une provocation, chaque reflet un rappel. Le cactus reste immobile, juge silencieux de ma colère. Le prisme éclate encore, cruel, et mon souffle s’accélère. La chambre entière semble conspirer contre moi, oppressive et vive. Je me débats dans cette lumière orange fluo et ces éclats colorés. Chaque cri silencieux résonne contre le volet cassé. La frustration devient matière, couleur, mouvement et présence. Et moi, seul au milieu de tout, je suis piégé dans cette danse cruelle.
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Hier soir, le ciel était d’un noir profond, un de ces noirs qui ne pardonnent pas aux lampadaires. Alors, j’ai éteint les miens : le téléphone, la radio, jusqu’à l’ampoule du couloir. J’ai ouvert la fenêtre, et je l’ai vue, la lune. Elle n’avait rien d’exceptionnel, un simple croissant suspendu dans l’air, mais elle me regardait droit dans les yeux, comme si elle s’était donné rendez-vous avec moi. - Tu sembles fatigué , m’a-t-elle dit sans ouvrir la bouche. Sa voix ressemblait à une brise. Je n’ai pas su quoi répondre. Alors, comme un enfant pris en faute, j’ai demandé : - Et toi ? Tu n’es jamais fatiguée d’éclairer nos nuits ? Elle a ri doucement. « Je ne fais que refléter la lumière des autres. Et toi ? Combien de temps passes-tu à refléter les attentes des tiens ? » Un silence. Elle m’avait percé à jour. Je lui ai parlé alors de mes doutes, de mes projets laissés en plan, de ces journées qui se ressemblent trop. La Lune m’écoutait. On aurait dit une vieille amie qui connaît déjà mes secrets. « Tu n’as pas à tout réussir », m’a-t-elle soufflé. « Tu n’as qu’à essayer. Je me lève chaque soir, même quand les nuages m’effacent. Je sais que je reviendrai. Toi aussi, reviens, même si
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Elchal
Il était une fois un royaume où nul ne pouvait parler plus haut que son ombre. Le roi y exerçait un pouvoir absolu : il décidait des saisons, du prix du pain et même de la couleur des rêves. Ses courtisans, eux, vivaient dans le luxe, profitant de chaque privilège accordé par la couronne. Pour le peuple, il n’existait qu’une loi, un seul principe : obéir sans questionner. On répétait aux enfants que c’était la seule manière de survivre. Un jour pourtant, un jeune tailleur se leva au milieu de la place. Il avait filé des habits pour des centaines d’hommes mais n’avait jamais eu de quoi vêtir son propre enfant. Alors il osa demander : « Pourquoi tant pour eux, et si peu pour nous ? » La foule hésita. Chacun sentait peser sur ses épaules la lourde menace des gardes. Mais dans les yeux des voisins, une étincelle de courage s’allumait. Car enfin se posait la vraie question : avions-nous un choix de continuer à subir ? L’envie de se libérer grandissait, semblable à une source qui déborde au printemps. On commença par de petits gestes : partager un quignon de pain, détourner un regard complice. Puis vinrent les rassemblements nocturnes, où l’on parlait à voix basse de justice et d’avenir.
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Elchal
Il y a des jours où l’on se découvre, l'île :
entouré d’eaux immenses, séparé des autres,
habité seulement par le silence et ses marées intérieures.

Et puis il y a le rivage.
Là où l’horizon s’ouvre, où des pas étrangers s’approchent,
où le vent apporte des voix que l’on croyait perdues.

Ce recueil est né de cette oscillation :
être seul et vouloir l’autre,
être ensemble et se sentir encore seul,
chercher une passerelle entre deux rives contraires.

Ici, la solitude n’est pas un désert,
elle devient une chambre où la mémoire respire.
L’altérité n’est pas une menace,
elle est ce rivage fragile où l’on ose poser les pieds.

Ces poèmes sont des éclats humains,
des fragments de silence et de rencontre.
Ils n’ont pas la prétention de donner des réponses,
mais seulement de tendre une main,
depuis l’île jusqu’au rivage.

Style Baudelaire : mélancolique, mystérieuse...( j'essayerai )
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