
Clem cnl
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de toujours
Quand les flammes dévorent l’épicerie de son oncle, Rachel sait que ce n’est pas un accident.
Derrière l’incendie, un nom circule : Édouard.
Et elle ne reculera devant rien pour le retrouver.
À ses côtés malgré elle, Silas, chasseur de primes à la réputation aussi sombre que son regard. Entre eux, la tension est palpable : alliance fragile, attirance dangereuse.
Dans l’Ouest impitoyable, chaque pas de la traque les rapproche de la vérité… et les expose à bien plus que la vengeance.
Derrière l’incendie, un nom circule : Édouard.
Et elle ne reculera devant rien pour le retrouver.
À ses côtés malgré elle, Silas, chasseur de primes à la réputation aussi sombre que son regard. Entre eux, la tension est palpable : alliance fragile, attirance dangereuse.
Dans l’Ouest impitoyable, chaque pas de la traque les rapproche de la vérité… et les expose à bien plus que la vengeance.
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Ce matin je me suis réveillée très tôt. J'y ai vu l'opportunité d'un temps rien que pour moi. J'allais assister au lever du soleil sur la ville, depuis ma baie vitrée, en dégustant un bon café. Je me suis levée le plus discrètement possible, pas facile avec du vieux plancher. Je me suis dépêchée de descendre nourrir le chat pour éviter que celui-ci ne miaule. J'ai tout fait avec lenteur, surtout pas de précipitation. Ça y est, on y est. Le soleil se lève. Le café, dans la tasse. Les fesses, dans le fauteuil. Quand soudain, un petit être pieds nus et échevelé surgit dans mon dos. "Maman ? Est ce qu'au Japon les chevaux hennissent en japonais ?" Loupé
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Jacquie, c'est ma grand-mère paternelle. Femme au foyer. Femme de militaire. Le mieux pour vous en parler, c'est de vous raconter un épisode de ma vie. J'avais 13 ans, et mon grand-père venait de mourir. Cancer de l'estomac. Le jour de l'enterrement, je m'avançais tremblante en direction du parvis de la cathédrale, la vue brouillée, accrochée à la main de ma sœur comme à une bouée de sauvetage. Et elle, elle était là. Droite dans son grand manteau de velours noir, la toque assortie vissée sur les oreilles et sa broche en émeraude offerte par mon grand-père, comme une insigne, sur la poitrine. Parfaitement digne. Elle serrait les mains, avait une attention, un mot pour chacun, recevait ceux des autres avec élégance. Elle ne regarda ni ma sœur ni moi. Après l'office, toute la famille se retrouva chez elle pour boire un verre en l'honneur de mon grand-père et manger un morceau. Mamie nous colla ma sœur et moi au service. J'étais là, dans ce salon rempli d'hommes, parce que toutes les femmes — les tantes, les grandes-tantes — étaient en cuisine. Je tenais mon plateau, un peu vacillante, passant entre les convives, écoutant à peine. De toute façon, on ne faisait pas attention à moi. J'a
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C’était l’été. Nous sommes de passage dans cette région montagneuse, loin de tout. Passage ? Oui, passage obligé même ! Car il s’agit de rendre visite à la belle-famille. Moment incontournable de l‘été pour des expatriés vivant désormais en région parisienne. Bien que le séjour chez mes beau-parents est imposé par la bienséance, je suis d’excellente humeur. Car, en effet, depuis quelques jours je sens, dans mon ventre, battre les petits pieds de ma fille. Et comme tout jeune parent, je suis dans le ravissement. La visite est d’autant plus incontournable que, ma belle-sœur, doit nous présenter ce midi, son compagnon. Imaginez-vous une vieille véranda carrelée. De ce carrelage des années 70, jaune fumé. Des stores de la même couleur. Et une grande tablée, à la nappe cirée verte, décolorée par endroit, marquée par les ronds des bouteilles et verres qui s’y sont succédés. Et un été plutôt clément. Mon beau-père trône, comme toujours, en bout de table. Et comme toujours, il ne faut écouter que lui. Au risque d’être coupé en pleine conversation. Tout se passe relativement bien. Jusqu’au moment du dessert… Ma belle-mère, petite femme terne et discrète, apporte sur la table, non sans quelq
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Et puis il y a ma grand-mère maternelle, Rose. (Je vous invite à lire mon autre texte Jacquie, avant celui-ci) Elle aussi, il vaut mieux que je passe par un souvenir pour vous en parler. Mon père faisait un métier qui nécessitait parfois de travailler la nuit et, dans ce cas-là, ma sœur, mon frère et moi étions sous la bonne garde de notre mère. Mais il y eut cet épisode où ma mère s’était faite opérer par un boucher : ce dernier l'avait tant charcuté pour une simple opération qu'elle en tomba malade. Or, mon père n’eut pas le choix de travailler cette nuit là, tandis que ma mère devait garder la chambre. Devinez qui vint nous garder ? La grande tragédienne Rose ! On attendait tous sagement dans le salon, sûrement scotchés devant un épisode des Simpson, quand la porte d’entrée claqua. Mon aînée me jeta un regard qui signifiait à coup sûr : « Va voir si c’est elle, moi j’ai pas le courage ! » Je me précipitai donc dans l’entrée et… oui, c’était bien elle. Dans son imper crème, sur ses petits escarpins noirs surmontés d'une boucle dorée, et surtout avec son parfum. C’était une odeur fleurie, aqueuse, qui se répandait en un clin d’œil et saturait toute l’atmosphère de la pièce. Ça y e
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