
Pauline_Garagnani
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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus
Œuvres
Défi
La rame de métro entra dans la station dans un bruit sourd et un crissement de pneus. Une légère odeur de brûlé flotta alors dans l'air se mêlant aux autres effluves indéterminées qui formaient cette odeur si caractéristique du métro parisien.
John était assis-là comme tous les matins depuis deux mois, son barda posé à ses pieds, ses mains grattant nonchalamment sur sa guitare hors d'âge. Quel meilleur poste d'observation que celui-là ? Il aurait pu se mettre en terrasse de l'un des nombreux cafés que comptait la capitale mais il n'avait pas suffisamment d'argent pour se payer un espresso hors de prix.
Au lieu de quoi, il était là et regardait. Il regardait le ballet incessant de ceux qui montaient et descendaient de la rame toutes les deux minutes, petites fourmis laborieuses pressées d'arriver sur leur lieu de travail. Il y avait les fourmis élégantes, les débraillées, les affairées ou au contraire les endormies, les bavardes et les mutiques, les joyeuses et les abattues formant un patchwork fascinant et sans cesse renouvelé de l'espèce humaine, jour après jour.
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Je suis assise dans ce parc, le soleil me caresse doucement la joue. Au loin on entend les bruits diffus de la ville. Le temps semble s'être figé. Je repense à mon enfance, l'ai-je jamais vécu ?
Pris par le tourbillon de la vie, je ne prends plus le temps de rien. Les jours filent, volent, à peine une semaine finie que débute la suivante. Est-ce que tout cela a un sens ? Je ne sais pas.
Assise dans ce parc, à l'ombre d'un chêne tricentenaire, je réfléchis. Son tronc puissant solidement enraciné dans le sol se prolonge majestueusement en trois grandes branches, elles-mêmes terminées par de belles feuilles d'un vert tendre. Miracle de la nature et de la vie, prodige sans cesse renouvelé, où se côtoie l'éphémère et l'éternel.
Feuilles éphémères qui réapparaissent chaque printemps, promesses de belles journées à venir. Chêne éternel, qui traverse les âges avec majesté sans jamais fletrir, tandis que les hommes ne font que passer.
Je suis comme ces feuilles, je ne fais que passer. Faut-il observer la nature pour s'en rappeler ? Sans doute.
Assise dans ce parc, je me jure de vivre plus souvent ces moments hors du temps. Pour observer l'éphémère et l'éternel à jamais liés.
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Défi
On ne nait pas femme, on le devient. Cette célèbre phrase de Simone de Beauvoir a pris tout son sens lorsque je suis devenue maman. Se construire pour soi, s'affranchir du regard des autres, sortir du rôle dans lequel on vous a assigné depuis toute petite et qui vous étouffe, vous enferme, vous empêche d'avancer. Sortir de ses peurs, aller de l'avant, oser ! Être femme et mère à la fois, penser à soi et ressentir dans le même temps un amour inconditionnel pour ses enfants.
Ne plus baisser les yeux dans la rue, sortir des diktats imposés, ne plus s'excuser d'être là en permanence, se sentir légitime dans ce qu'on entreprend et surtout lâcher prise. Pour finalement se rendre compte de la chance qu'on a d'être une femme et se souvenir toujours que la vie mérite d'être vécue.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs
Pourquoi écrivez-vous ?
Pour me sentir vivante Pour transmettre Pour le plaisir de raconter des histoires