Suivez, soutenez et aidez vos auteurs favoris

Inscrivez-vous à l'Atelier des auteurs et tissez des liens avec vos futurs compagnons d'écriture.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
Image de profil de null

Rodolphe Ménereuilt

Agartha de Nouvelle-Terre, dans un pays d'ailleurs...
Rodolphe Ménereuilt
Recueil de poèmes divers sans forcément de liens entre eux. Ils retranscrivent mes pensées, émotions, péripéties, idées, rêveries... Certains sont aussi des réponses à des défis, ils y sont car plutôt réussis.

Les passages en italique sont des ajouts rédigés bien ultérieurement au moment de la rédaction du poème !
18
22
0
5
Défi
Rodolphe Ménereuilt

 Il était une fois dans un pays d’Afrique, à l’époque où la guerre y régnait, un homme de trente ans nommé Lothaire. Il était originaire d’un pays d’ailleurs qui l’avait envoyé combattre ici.
 Un jour Lothaire se sentit fatigué, las de faire la guerre et de voir la folie des hommes sur le champs de bataille. Ce jour-là, en errant dans un village, il rencontra sur le côté de sa route une église dévastée par les affrontements, or elle tenait encore debout. En voyant cela, Lothaire fut attiré et y entra, à la recherche du réconfort de Dieu. Il vit depuis l’entrée le maître-autel au milieu des décombres de l’église : calice, ostensoir et osculatoire y gisaient, intacts. Alors Lothaire lâcha son fusil, retira son casque, dévêtit son gilet pare-balle et se déchaussa ; il traversa la nef jusqu’à arriver devant le maître-autel. À ce moment-là, il s’agenouilla devant les objets du culte posés sur le maître-autel, et il s’humilia devant le Seigneur. Lothaire leva la tête vers le ciel, et il cria : « Ô Seigneur, Dieu de l’Univers, pourquoi les hommes continuent-ils de faire la guerre ? Ne peuvent-ils pas se rendre compte du malheur qu’ils s’infligent entre eux et à eux-mêmes ? »
 À ce moment-là, les objets du culte brillèrent d’un éclat plus intense que l’or sous les rayons du soleil, une lumière immaculée s’abattit alors sur lui, et le Seigneur dit :

 « Lothaire, tu es témoin des horreurs que l’homme
  pratique comme sous l’emprise d’opium.
 Écoute le son de ma voix, ouvre l’oreille,
  non comme ceux préférant l’ignare sommeil ;
 entends ces paroles vraies sauvant le pécheur
  du monde d’iniquité et de ses malheurs.

 Malgré l’esprit de paix que j’ai soufflé en vous,
  blesser votre ego engendre votre courroux ;
 vous prolongez les conflits, cultivez la haine,
  et je suis attristé, affligé de peine,
 quand vous ne daignez pas observer mes décrets,
  mais appliquez la méchanceté sans regrets.
 Chevillé tel un boulet au corps : votre orgueil,
  il voile votre esprit, il aveugle votre œil ;
 vous estimez pouvoir dominer sans partage,
  car vous ne considérez que vos avantages.
 Ce qui outrage, fruit de férocité,
  c’est votre très cruel manque de charité
 envers ceux qui ont tant besoin de votre force,
  tandis que votre âme vous fait bomber le torse.


 Apprenez, cessez de répéter vos erreurs,
  tirez-en des leçons – je suis le Seigneur !
 Je ne vous ai enseignés, pour l’éternité,
  que pour vous apporter calme et sérénité.
Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ;
  vous qui m’aimez, enfants de Dieu, à jamais. »

 Lothaire avait attentivement écouté les paroles de Dieu, et il demanda : « Et ce peuple, que va-t-il devenir ? » Alors le Seigneur dit :

 « Ce peuple, rendu miséreux par la discorde,
  je vais lui accorder ma miséricorde.
 Parce qu’il a continué de croire en moi,
  qu’il n’a pas dévié, mais suivi ma voie ;
 je vais, par ma grâce, rétribuer son dû :
  nul n'aura à mendier son pain dans la rue.

 D’entre les cendres je vais le réanimer,
  car d’entre les morts je vais le ressusciter. »

 Lothaire comprit les paroles de Dieu, et il s’écria une dernière fois : « Seigneur, je suis soldat et, en faisant la guerre, j’ai accompli mon service. Mais le sang de mes ennemis, c’est toujours celui des hommes, la vraie gloire aurait été de l'épargner. Comment pourrais-je être pardonné, moi, qui ai infligé la mort, au coupable comme à l’innocent ? » Alors le Seigneur dit :

 « Confesse-toi, repens-toi de ta conduite ;
  va voir le prêtre, il t’aspergera d’eau bénite.
 Tu seras consacré à cause de mon nom,
  et sonneront, dans le ciel, les carillons.

 Amen ! pardonnez, et vous serez pardonnés,
  demandez pardon et vous serez exaucés.
 Tu agiras donc pour le bonheur de ce peuple,
  et tu agiras pour le salut de ce peuple. »

 Après ces paroles, la lumière disparut, mais le cœur de Lothaire s’apaisa. Il alla ensuite rejoindre le prêtre du village, conformément aux directives du Seigneur. Il abandonna tout ce qui faisait de lui un soldat pour servir Dieu et le reste de son peuple qui avait survécu, et qui crût de nouveau.
1
0
2
3
Défi
Rodolphe Ménereuilt
Voici la rocambolesque odyssée

de Laurel voulant ardemment gagner

le cœur de Mickaël son bien-aimé,

amour de ses trois années de lycée.
2
2
0
57
Défi
Rodolphe Ménereuilt

Le plus beau des sonnets. Sonnet 1
(L’amant venu d’Orient)
 Regarde-moi de tes yeux bleus mon bien-aimé,
 des saphirs forment les fenêtres de ton âme ;
 plus que dans l’océan, je pourrais m’y noyer,
 alors que s’embraserait encore ma flamme !

(L’amant venu d’Occident)
 Tes cheveux : semblables à un tapis d’ébène,
 ma main y passe comme la lune en la nuit ;
 et ton regard, plus intense que l’obsidienne,
 tels deux vitraux en amande où ton ardeur luit.

(Le Chœur)
 Votre idylle : plus éternelle qu’un phénix,
 et vos cœurs : plus légers que le vol d’un bombyx.
 Oh amants ! Vivez votre amour, noble et puissant !

(L’amant venu d’Orient)
 Tu es beau comme un ange, et doux comme un agneau,
 je m’enivre de tes caresses sur ma peau.
 Toi, moi : l’hymen de l’Orient et de l’Occident !
Sonnet 2
(L’amant venu d’Occident)
 Enlace-moi de tes bras, je m’y réfugie
 pour couvrir de baisers ton corps au teint de miel ;
 et mes mains contre tes flancs, ainsi tu frémis.
 Je t’aime, ô mon amour, merveille sous le ciel !

(L’amant venu d’Orient)
 Tu es agréable au toucher, plus que la soie ;
 ta chair : pâle, immaculée, autant que le lait.
 Oh ! Tu es grand, pur, bien plus que le sang des rois,
 comme un chevalier, embrasse-moi sans arrêt !

(Le Chœur)
 Clamez votre affection sous le cèdre et le chêne,
 chantez votre passion en odes par douzaines,
 tendres amants venus des deux bouts de la Terre !

(L’amant venu d’Occident)
 Tes pommettes : vermeilles, tel un bois d’automne.
 Étreins-moi, que j’en oublie ces hommes atones ;
 exprimons ce désir que nous ne pouvons taire !
Sonnet 3
(L’amant venu d’Orient)
 Tel un diadème en or, tu m’as volé mon cœur,
 tu m’as dérobé plus brûlant que le zénith ;
 tes lèvres rosées sont un fruit à cent saveurs.
 À tes côtés je ne connais plus mes limites.

(L’amant venu d’Occident)
 Tu es délicieux, plus que le nard, le safran,
 face à toi, le goût de la cannelle se fane ;
 je hume ton parfum, ta bonne odeur d’encens :
 mystique, plus que les plus grands plaisirs profanes.

(Le Chœur)
 As-tu vu ton prince ? Alors, Perle de l’Asie ?
 Contemple-le, c’est le Joyau de la Francie !
 Regardez-vous, hommes qui êtes amoureux.

(L’amant venu d’Orient)
 Tes membres sont comme des colonnes en marbre ;
 au milieu de moi, tu m’abrites du macabre,
 tu me couves, tel l’oiseau protégeant ses œufs.
Sonnet 4
(L’amant venu d’Orient)
 Ta voix, rassurante : une mélodie de lyre,
 j’en entends ton soupir au creux de mon oreille
 tel un son de cithare ; et résonne ton rire,
 incandescent, bien plus que le cœur du soleil.

(Le Chœur)
 Cachez-vous, loin, dans l’extrémité de la Terre,
 à l’ombre, assis, derrière les haies de troène ;
 aucun diable ne vous voit dans ce carré vert :
 au-dessus de vous, nul sabre de la géhenne.

(L’amant venu d’Orient)
 Tous deux, en cette attrayante promiscuité,
 nous nous effleurons jusque nous faire trembler
 par nos doigts délicats, bien plus que le velours.

(L’amant venu d’Occident)
 Je suis malade, car la fièvre me consume ;
 quand je pense à toi, un brasier en moi s’allume.
 Mes rêves t’appartiennent : des songes d’amour !
Sonnet 5
(L’amant venu d’Occident)
 Viens, atteins ma hauteur, beauté venue des steppes,
 ta majesté ternit les plus précieux trésors,
 les journées t’ont hâlé tel le chapeau des cèpes ;
 trône à ma droite, plus fiers que les sycomores.

(Le Chœur)
 Votre fougue : plus exquise que la grenade,
 votre union sent comme le henné et la myrrhe !
 Vous, qui êtes plus scintillants que les Pléiades,
 protégez-vous des flèches de feu qu’on vous tire !

(L’amant venu d’Orient)
 La turcique cavalerie est arrivée,
 elle t’a emmené loin, loin de ma contrée ;
 bien au-delà la Grande Muraille de Chine !

(L’amant venu d’Occident)
 Ses barbares m’ont séparés de toi ; j’ai fui
 de l’autre côté de l’horizon ; je m’ennuie,
 comme un arbuste sans eau : sans toi je décline.
2
0
0
3
Défi
Rodolphe Ménereuilt

Petite coquille brunâtre
baroque manteau de cauri
dérive sur les flux saumâtres
sans but, sans vœu et sans envie.

Pareille à une goutte d'eau
si humble devant l'océan
parcourt les flots au gré du vent
la noix s'échoue tel un vaisseau.
2
4
0
0
Vous êtes arrivé à la fin
0