Manifeste de l’Ontoscopisme

• 1. L’Ontoscopisme n’est pas une recherche de vérité. Il explore ce qui résiste à la lumière, ce que l’on ne peut nommer sans le faire disparaître.
• 2. L’Ontoscopisme regarde ce que la question oublie. Là où la question demande, l’ontoscopie observe. Elle n’attend pas de réponse, elle dévoile une absence.
• 3. L’Ontoscopisme est une vision du dedans. Pas une introspection, mais un regard dirigé vers l’intérieur du réel : ce qui palpite sous la surface, ce qui se tait sous les mots.
• 4. L’Ontoscopisme habite les interstices. Entre le visible et l’invisible, entre le langage et le silence, entre la présence et l’effacement.
• 5. Le symbole ?¤ est son glyphe. Un point d’interrogation dont le point est remplacé par un carré : le carré de l’inconnu, du non-dit, du caché dans le visible.
• 6. L’Ontoscopisme ne rejette pas la logique. Il y circule. Il l’étire, la plie, la reflète. Il en révèle les creux.
• 7. L’Ontoscopisme est poétique, non décoratif. Il ne décrit pas. Il désigne sans dire. Il invite à l’expérience du regard troublé.
• 8. L’Ontoscopisme est une discipline libre. Chaque texte, chaque forme, chaque silence peut en relever — à condition d’oser voir ce que la vue ne contient pas.

Exemples d’onto-questions

?¤ que reflète ce qui ne réfléchit pas

?¤ que garde la lumière quand elle s’éteint

?¤ où va le nom quand la mémoire l’oublie

?¤ mes idées sont elles reflétées à l'envers dans le miroir