J’étais avec mes valises, mon pull sur le dos, et je marchais dans la rue. Une brise fraîche se faisait sentir. Devant moi, les portes de l’hôtel.
Je les franchis, et vis mes camarades qui m’attendaient.
Après avoir récupéré mon badge, je me rendis à un stand qui m’avait été assigné, puis je commençai à séparer les cordelettes pour les badges. Je les passai à la personne à côté de moi.
Une fois le travail terminé, nous nous assîmes tous pour manger. J’étais installé sur le canapé, et là, alors que je ne m’y attendais pas, je te vis. Pour la première fois depuis des mois. Je fus ébloui.
Je ne pensais jamais pouvoir de nouveau éprouver ce genre de chose dans mon cœur. Mon regard ne put se détacher de toi, et à ton tour, tu me regardas. Pendant une seconde, nos regards se croisèrent… pour moi, ce fut une éternité. Je me reconcentrai sur mon repas, mais peu importe ce que je faisais, tu ne quittais pas mon esprit.
Ce qui me surprit le plus, c’était mon cœur.
Celui qui boitait encore hier, qui n’arrivait plus à croire, à penser… Il était là, assis à te regarder, ses jambes se balançaient et il me tirait par le t-shirt pour que j’aille te parler.
Ce que je fis. L’introduction fut facile : je te demandai de quelle école tu venais, de quelle ville… et la conversation put commencer. Alors que je pensais que cette foudre s’était dispersée dans le sol, elle se transforma en courant électrique qui parcourait tout mon corps.
J’étais perdu. Perdu dans ton regard, perdu dans la contemplation de tes traits fins et de ton visage, d’une beauté qui ferait rougir Aphrodite.
Quand la nuit prit place, chacun repartit dans sa chambre.
Arrivé dans mon lit, je m’écrasai sur celui-ci. Je ne pensais plus à rien… enfin si, je ne pensais plus qu’à elle.