"
– Il est apparu au zénith du solstice d’été, il est tombé du soleil. Tellement blanc qu’il en est aveuglant, parfois il délie des ailes fabuleuses capables de plonger dans l’ombre la cité toute entière. Souvent il parle.
– Un oiseau qui parle ? railla Polynice en me tendant un morceau de viande froide sans quitter le vieil homme des yeux.
– Souvent il parle, répéta ce dernier en me fixant obstinément. Il annonce l’arrivée que chacun là-bas, espère et prépare.
J’inclinai la tête.
– L’arrivée de quoi ?
– Du dernier Grand de la grande lignée, me répondit-il sur un ton d’évidence. Celui qu’attend l’oiseau est plus grand encore que les Grands de toutes les grandes lignées, toutes ! Plus que les plus grands des Grands, plus grand encore que les grandes lignées toutes entières, qui furent, qui sont et qui seront !
– Cela s’annonce grandement comme une grande arrivée, se moqua de nouveau mon ami.
"