
Gris
"Vouloir c’est essentiellement souffrir et comme vivre c’est vouloir, toute vie est par essence douleur. Plus l’être est élevé, plus il souffre… La vie de l’homme n’est qu’une lutte pour l’existence avec la certitude d’être vaincu… La vie est une chasse incessante où, tantôt chasseurs, tantôt chassés, les êtres se disputent les lambeaux d’une horrible curée ; une histoire naturelle de la douleur qui se résume ainsi : vouloir sans motif, toujours souffrir, toujours lutter, puis mourir et ainsi de suite dans les siècles des siècles, jusqu’à ce que notre planète s’écaille en petits morceaux" Arthur Shopenhauer.
À vous lecteurs de passage, arrivés sur ma page un peu par accident, ou par la curiosité suscitée par l'image, je vous souhaite la bienvenue.
Ici vous trouverez des romans avortés, des textes râtés, quelques-autres un peu plus aboutis par la grâce du saint esprit, mais toujours une féroce envie d'écrire même quand cela ne veut pas sortir.
Mon pseudo est Gris et mon univers est noir. J'aime la tristesse, la mélancolie et une dose de violence.
Si vous décidez de rester, bonne lecture. Si vous préférez partir, merci d'être passé et bon voyage.
Gris
Œuvres
Je décris exactement les mêmes lieux, les mêmes places et les mêmes églises, parce que je suis coincé dans cette ville. C'est toujours la même rue que j'emprunte avec une démarche de zombie. J'aimerais écrire autre chose que mes éternelles mêmes courses dans le même supermarché dont les rangées de néons sont ce qu'il y a de plus lumineux dans ce quartier sans cesse couvert d'un ciel gris, qu'il fasse jour ou nuit. La remontée, chargé du poids de mes courses, est plus lente et laborieuse que la descente, le contraire aurait été étonnant.
En rentrant, je me prépare un plat basique, des œufs à la coque, histoire de ne pas trop consacrer de temps à cette activité, et vite retourner sur ma machine a écrire. Cela commence toujours de la même manière, je décris les choses qui encombrent cet appartement de quelques mètres carrés seulement. Cela me prend un temps assez considérable et beaucoup de noir frappé sur les feuilles qui s’accumulent et finissent par tomber au sol. C’est un peu paradoxal, d’en arriver à obtenir des montagnes de papier alors que l’endroit est ridiculement petit. Pourtant rien ne bougeait, tout était identique. J’ai essayé des variations mais à un moment donné j’ai abandonné car mes capacités littéraires étaient somme toutes assez limitées. Alors je me me suis couché.
Un homme imite ma voix en ce moment même, la voix de mes pensées. En fait non, il pense mes pensées, les anticipe. Cet homme, l’auteur, veut changer de personnage, ne sachant plus trop s’il est arrivé à exprimer sa grande lassitude du monde comme il va et du temps qu’il fait. Quoi qu’il en soit c’est lui qui aura le mot de la…
FIN.