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Défi
Je marchais tranquillement dans la rue. Mon regard était vide, plongé dans les profondeurs silencieuses de mon esprit. Je ne faisais pas attention à ce qui se passait autour, et les gens non plus. Je passais à travers la foule sans difficulté. Un coup d’œil à ma montre : 17h 53. Je vais être en retard si ça continue ! Je sortis de mon état d’auto-hypnose et accélérai le pas, les yeux fixés sur ma montre. Après quelques minutes, j’atteignis mon lieu de rendez-vous : un vieux pont en bois, bordé de fines barrières, qui s’avançait jusqu’à s’achever au-dessus de l’eau. D’ici, la vue était splendide : la plage la plus vaste de la ville s’étendait en contrebas, et les vagues venaient s’écraser dans un tumulte hypnotisant. Je marchai jusqu’au bout du pont, observai l’horizon, et consultai ma montre : 17h 59. Pour une fois, j’avais de l’avance. Je m’adossai à la rambarde et laissai mon regard errer sur la plage : certains s’allongeaient au soleil, d’autres jouaient dans l’eau. La mer était agitée, mais cela semblait amuser ceux qui se jetaient dans les vagues. Parfois, l’une d’elles engloutissait un nageur dans un éclat de rires. Le laps de temps s’écoula lentement. Je vérifiai de nouveau
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Défi
Il fait noir, on ne voit rien. Le stress monte, la sueur perle. Soudain, la lumière s’allume : le jeu peut commencer. On entend des bruits, des rires, mais depuis la scène on ne distingue pas grand-chose ; la lumière des projecteurs nous éblouit. L’excitation d’aujourd’hui a pour racine la peur d’il y a quelques années. Est-ce qu’il m’aurait cru, ce petit bonhomme qui passait sa vie à lire des livres, qu’un jour il pourrait monter sur scène — et surtout qu’il aimerait ça ? Brusquement, je tombe au sol : mon personnage vient de se faire poignarder. Allongé, je respire doucement, et je repense aux innombrables exercices de répétition que j’ai faits pour m’améliorer. Mais ce dont je me souviens avant tout, ce sont les personnes avec qui j’étais. Celles qui m’ont fait grandir. Parce que c’est ça aussi, le théâtre.
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Défi
Les portes du sanctuaire s’ouvrirent d’un coup. Une lumière éblouissante inonda l’entrée, empêchant de distinguer qui en sortait. Deux gardes portèrent la main à leurs yeux. Un prêtre apparut, suivi d’un garde, puis d’une foule vêtue de haillons. Certains, inconscients, étaient traînés par d’autres. La plupart portaient sur leur corps des marques profondes. On comptait trois borgnes et deux amputés. Derrière la procession, deux gardes les poussaient en criant. Lorsque tout le cortège eut pénétré dans le sanctuaire, les portes se refermèrent. Une cloche sonna trois fois. Les deux gardes, réhabitués à la pénombre, se placèrent devant l’entrée. Chacun tenait une lance. Ils portaient des habits blancs, une armure légère : plastron d’acier, protections de bras et de jambes en métal, et un casque poli. Le prêtre s’arrêta, fit signe au garde qui l’accompagnait. Celui-ci montra un premier trou dans le sol. Cinq personnes furent désignées. Puis dix autres, envoyées derrière une grille qui se referma aussitôt. Le reste fut conduit derrière une porte laissant entrevoir une salle noire. Le prêtre se mit à prier. Il se leva, sortit un livre sacré et déclama des paroles. Un moment, il s’interrom
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Défi
J’étais avec mes valises, mon pull sur le dos, et je marchais dans la rue. Une brise fraîche se faisait sentir. Devant moi, les portes de l’hôtel. Je les franchis, et vis mes camarades qui m’attendaient. Après avoir récupéré mon badge, je me rendis à un stand qui m’avait été assigné, puis je commençai à séparer les cordelettes pour les badges. Je les passai à la personne à côté de moi. Une fois le travail terminé, nous nous assîmes tous pour manger. J’étais installé sur le canapé, et là, alors que je ne m’y attendais pas, je te vis. Pour la première fois depuis des mois. Je fus ébloui. Je ne pensais jamais pouvoir de nouveau éprouver ce genre de chose dans mon cœur. Mon regard ne put se détacher de toi, et à ton tour, tu me regardas. Pendant une seconde, nos regards se croisèrent… pour moi, ce fut une éternité. Je me reconcentrai sur mon repas, mais peu importe ce que je faisais, tu ne quittais pas mon esprit. Ce qui me surprit le plus, c’était mon cœur. Celui qui boitait encore hier, qui n’arrivait plus à croire, à penser… Il était là, assis à te regarder, ses jambes se balançaient et il me tirait par le t-shirt pour que j’aille te parler. Ce que je fis. L’introduction fut facile
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Défi
Un champ de fleurs roses s’étendait devant nous. Les parfums, portés par le vent, venaient chatouiller nos narines. Marie se baissa pour cueillir une fleur dans le champ. Elle était si belle. Je levai les yeux vers l’horizon : le soleil caressait mon visage, mais mon esprit restait tourmenté. Tourmenté par des sentiments contradictoires, par des questions sans réponses. Que faire ? Marie me regarda et proposa de rentrer au camping. Je n’en avais pas envie, mais je me forçai à la suivre. Une fois arrivé, je prétextai une envie pressante pour m’éclipser aux toilettes. Dans le miroir, je vis mon propre reflet : des yeux rongés par le doute et l’incompréhension. Je me tapotai les joues et ressortis. Marie m’attendait, assise devant le feu, de dos. Je m’assis à mon tour, hypnotisé par les flammes. Soudain, elle se retourna : dans ses mains, un gâteau avec un « 5 » planté dessus. - Ce soir, c’est la fête de nos 5 ans d’amitié ! Tu n’avais pas oublié ? Mon corps resta figé. Les émotions contraires se bousculaient, m’empêchant de parler. Marie fronça les sourcils : - Pourquoi tu réagis comme ça ? Ça ne te fait pas plaisir ? De toute façon, je ne sais plus quoi faire pour toi… Et là, ce fut
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Le vent glacial soufflait sur les montagnes enneigées. Des monticules de neige se formaient pour s'effondrer quelques minutes plus tard. La visibilité était d'un blanc si pur qu'on aurait pu se croire au paradis des Hommes... Ou plutôt à celui des aveugles. Un groupe d'hommes et de femmes tentait tant bien que mal d'avancer dans ce climat mortellement froid. En tête, celui qu'on pouvait considérer comme leur leader ouvrait la marche, affrontant la tempête pour permettre aux autres de le suivre. Son nom résonnait dans le vent : — Drake. L'huile de coude ne suffisait plus à les faire avancer. On les voyait se passer des flasques d'alcool fort – mais cette fois, ce n'était pas pour le plaisir... C'était une question de survie. Après quelques heures, de faibles lumières apparurent au loin. Elles vacillaient face au vent, dérisoires face à l'immensité de la tempête. Le petit groupe s'arrêta. Un cor de chasse résonna : Un signal propre à leur communauté. À cet instant précis, un projecteur s'alluma. Quatre motos surgirent, arborant un drapeau rouge et noir. Lorsqu'elles arrivèrent à leur hauteur, un homme descendit de sa moto et cria : — Combien ? Drake répondit d'une voix ferme : — Quat
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