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Ocean.s

Toulousaine de naissance, Landaise de sang.

Coucou mes petits Stark,

Puisque se présenter est inévitable, je vous griffonne ces quelques mots : sachez tout d'abord, que "Ocean.s" n'est indéniablement pas mon vrai prénom. Ensuite, que je viens tout juste de débuter sur Scribay et que je m'approche à grands pas de mes vingtaines...

Mais surtout, que je suis une fan inconditionnelle de Game of Throne (vous avez dû rapidement le constater...), et de même, une fanatique de citations du 19e et 20e siècle (notamment celles de George Clemenceau ou encore, de Boris Vian).

Sinon, que dire de plus si ce n'est que j'espère de tout cœur que mes œuvres sauront vous captiver et, vous plonger dans de profondes réflexions sur les différents thèmes que, de temps à autre, je me permets d'aborder.

Sur ce, bonne journée à tous !

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"J'aime" reçus

Œuvres

Ocean.s

Assise à un café, j'observais avec une curiosité, probablement dérangeante et possiblement discourtoise, un jeune homme.
Bien bâties malgré son jeune âge, ses larges épaules, compensées par sa haute taille, étaient mises en valeur par un sombre costume au mélange bleu foncé et gris. Ses mains étrangement agitées sortaient des deux plus petits orifices de cette veste distinguée. Je constatais, avec déception et désarroi, le tissu banal enveloppant ses jambes : un simple pantalon d'ouvrier, de travailleur de la grande ville, étant de très mauvais choix pour convenir à ses chaussures à petits talons que portent habituellement les hommes qui se disent d'importance.
Cet homme était sans l'ombre d'un doute un novice, qui tentait sa chance dans le monde intellectuel : quittant certainement sa classe ouvrière pour devenir un simple bourgeois, ce maladroit peinait à s'imposer dans ce nouvel entourage que sera le sien, et se trouvait dorénavant en pleine transition financière, d'où cet accoutrement assez exotique et osé.
Heureusement, ses parents lui avaient laissé un héritage des plus opportun : sa beauté. Sa beauté, à défaut de son futur "gagne-pain" au sein de la société, se chargera de lui créer une réputation honorable, un respect naturel, et un harem de choix...
Ses magnifiques yeux bleus s'attiraient le regard discret, mais charmé, des femmes ; et celui moins chaleureux, mais sans en être moins intéressé, des hommes. Toutefois, il ne fallait que peu de temps aux passants pour remarquer ses yeux bleus fatigués, cherchant hâtivement autour de sa personne des visages familiers peut-être, ou bien, quelques mots égarés qui puissent lui indiquer le chemin à prendre.
Malgré sa chanceuse génétique, impliquant son avenir radieux aux côtés des illustres de son époque, il me semblait en cet instant confus, fragile, certes enivré par cette nouvelle perspective d'une brillante carrière s'ouvrant à lui, mais encore incertain et angoissé. Ses mains nerveuses épongeaient inutilement un front en sueur, plissé par l'angoisse qui le ronge en attendant le moment de vérité. Ses allers-retours, pressés devant le Café, cachaient sans peine la trahison de son corps ayant cédé, déposé les armes face à cet ennemi redoutable qu'est l'attente.
Soudainement, une main grasse, bienveillante, symbole de confiance, apporta un remède à ce jeune homme vaincu et conquis par l'anxiété, un remède dont il avait terriblement besoin, un remède qui soigne tout homme atteint des pires maux concevables : l'espoir.
Le jeune homme, aux couleurs retrouvées, au regard à nouveau vivant et remerciant autant que le grand sourire qu'il affichait à son bienfaiteur, tendit à son tour sa main, agitée cette fois-ci par l'excitation prenant possession de son enveloppe charnelle.
Buvant une gorgée de mon café quelque peu refroidi, je vis partir, avec une certaine satisfaction, ce jeune homme bientôt connu de la grande ville et, ce vieux monsieur bientôt oublié par cette dernière.

FIN
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Ocean.s

Un peu d'ennui et, l'éternité vous est offerte.
Je vais vous conter l'histoire d'un homme banal ayant tout qui devint un être banal n'ayant rien. À premier vu, cela semblerait être peu attrayant, voire ennuyant. Mais rassurez-vous chers lecteurs, vous serez surpris et cela, je vous le garantis. Tout d'abord, ne confondez pas banal et ennui, ils sont loin d'être semblables : banal renferme un goût plus vivace et « conforme » en serait le synonyme le mieux adapté pour parler de cet homme dont je vais conter l'histoire.


Je disais donc, il était une fois l'histoire d'un homme banal ayant tout. Notre homme était riche, galant homme bien éduqué, un mariage heureux, des enfants parfaits, en somme une vie réussie pour qui s'intéresse à l'image renvoyée dans une société où le superficiel remplace l'intelligence, où le physique prime sur l'esprit.
Malgré l'image d'une vie parfaite que cet homme nous procure, la réalité était tout autre à ses yeux : il s'ennuyait profondément et qu'il ne savait comment y remédier. Alors, il se tenta aux jeux d'argent, aux achats démesurés de voitures, vêtements, demeures et bien des choses, aux sciences et autres domaines qui sollicitent notre intelligence et un peu de concentration, … Il se pencha sur toutes choses que l'Homme avait créées et que la Nature lui avait données, et pourtant, rien ne le satisfaisait pleinement. Il ressentait toujours ce manque qui l'oppressait violemment, un sentiment qu'il ne saisissait pas au départ mais qu'il comprit au fil des années : il avait le mal de l'ennui, cet ennui qui s'installe confortablement chez son hôte et contraint ce dernier à se plier à ses moindres volontés.
Un matin, n'en pouvant plus, il voulut s'envoler à jamais des profondeurs de cet enfer languissant au possible. Pour ce faire, il prit une corde, monta sur le fauteuil familial avec ses chaussures noires cirées du matin. Une fois en équilibre sur ce fauteuil, il passa cette corde autour de la poutre, serra solidement, puis en fit de même autour de son cou. Ses mains tremblaient, la sueur dégoulinait de son front soucieux et tiré par l'effort. Il ne lui restait qu'une chose à accomplir, la dernière action qu'il se devait d'achever à son terme, la seule chose qui comptait dorénavant : sans crier gare, d'un coup de bascule de sa part, l'homme fit tomber le fauteuil à la renverse, la corde se tendit et il se trouva la tête pendue au lustre, tandis que ses pieds se dandinant dans le vide, cherchant désespérément un appui quelconque pour sauver son âme perdue dont le goût amer du renoncement y avait été imprégné.


« Cet homme avait tout réussi, tout sauf sa mort », voici les mots qu’emploierait la presse face au suicide de ce dernier, ce que penseraient les gens ayant l'esprit corrompu par la norme sociétale. En d'autres termes, cet homme a échoué dans la seule tâche qui importe aux yeux de l'honneur et de la dignité de notre espèce : cet homme se suicida. Mais ne vous laissez pas berner par cette morale populaire que vous prenez pour argent comptant : le suicide demande du courage, une décision mûrie depuis quelque temps, une idée salvatrice à la grandeur indéniable dans l'esprit devenu étroit et tordu. Alors oui, le suicide n'est pas forcément l'acte d'un lâche mais celui d'un homme qui a la force de faire lui-même la sale besogne du faucheur.


Notre homme était ainsi mort, ses proches étaient en deuils, la société était comme toujours inébranlable, et le monde se portait bien... rien ne changea vraiment, un de plus ou un de moins, cela n'avait pas d'importance chez les humains pour lesquels la mort est une invitée quotidienne mais surtout très ponctuelle quand vient le moment de se serrer la main et de dire « adieu ». Rien de très affligeant, rien d'anormal : une vie avait été prise et s'était achevée par la volonté de son détenteur.
La Mort, curieuse et fâchée d’être ainsi devancée, se rendit dans le sanctuaire des âmes mortes. Elle y chercha celle de cet homme suicidé. Elle le trouva. Elle le questionna avec ce fameux adverbe qui fascine un tel monde : pourquoi ?
L'homme habile, mania avec grâce et éloquence deux, trois vers qui content sa vie. Assise à ses côtés, dans toute sa puissance et sa beauté, la Mort écouta attentivement ses raisons qui n'en étaient pas, ses réflexions qui manquaient de vigueur, ses phrases floues qui paraissaient suspectes : cet homme parlait superbement mais il n'avait rien d'intéressant à dire... simplement que l'ennui fut plus fort que son envie de vivre, qu'il était déjà mort de son vivant, qu'il était déjà mort avant de réaliser l'acte officiel qui guillotinera sa vie.
Cependant, la Mort fut prise de frayeurs : elle, qui trône sur la vie, berce d'angoisses les rêves les plus exquis des hommes d'ambitions, reste victorieuse en tout temps surtout quand la paix s'amincit, est une bien triste réalité mais cet homme ne la craignait pas. Pire, il lui témoignait simplement une profonde indifférence. La Mort était prise de court : l'ennui trônerait-il sur la vie et la mort à un tel point que ces deux derniers ne soient qu'illusoires dans le cœur de cet homme ?
Effectivement, cet homme semblait fuir l'ennui comme la peste : il se rendit d'abord chez la Vie mais elle ne put le soulager de sa souffrance alors il se rendit chez la Mort mais ce qu'il y vit n'était point trépas et néant... non, hélas c'était toujours cet ennuyeux ennui qui lui ouvrit la porte et le nargua. Même la Mort avait déçu cet homme qui cherchait avidement une distraction quelconque chaque jour. Finalement, aucune de ses deux natures opposées n'a su combler cet homme.


Sous un excès de colère de jalousie face à l'ennuie qui la rendait misérable, la Mort prit sa faux. Elle tendit cette dernière en direction de notre homme et murmura d'étranges paroles qui s'apparentaient à un chant d’obsèques obsolètes. Soudainement, une fumée grisante engloba l'homme : d'étranges dents aiguisées remplacèrent ses canines, sa peau bronzée devint pâle et translucide, ses cheveux bruns virèrent au noir foncé, et ses yeux d'ordinaire d'un bleu océanique se laissèrent envahir par un rouge vif qui force le respect et ploie le genou des guerriers les plus intrépides.
Notre homme était devenu l'une de ses créatures que l'on ne croise que dans les livres fantastiques. Il était un Vampire. Seuls les vêtements typiques, qui donnent du charme au mythe qu'est le Vampire, manquaient à l'appel. Mais celui-ci ne se plaina pas, il était bien trop occupé à observer avec curiosité puis effroi ce changement extraordinaire de son corps qu'il pensait enterré six pieds sous terre.
La Mort entrouvrit alors sa bouche, ses deux lèvres descellées laissèrent une voix rouillée par le temps parcourir le corps du Vampire et l’ensevelir de frissons :
" - Petit homme, tu oses te permettre l'indifférence face à la terreur des hommes que je représente. Je suis celle qui par pur sadisme prend la beauté à la vie, fait naître ce sentiment de peur face à l'attente douteuse, celle qui force les hommes à noyer leur désespoir dans un peu d'ivresse et de mensonges. Je rends l'homme mortel, soucieux du temps qui passe, affaibli finalement par sa tragique impuissance. Et toi, vil grain de sable en plein désert, tu te permets de me rabaisser au même titre que la Vie ! Puisqu'il en est ainsi, va ! Va goûter à l'Ennui pour l'éternité ! Va pourrir dans ses filets maladifs qui condamnent ceux qui s'approche de trop près de sa personne et dis-moi donc si elle te paraît toujours aussi impressionnante, si tu lui témoignes toujours autant d'attention après l'avoir côtoyé à jamais. "
Sur ces mots, la Mort prit la poudre d'escampette abandonnant notre nouveau Vampire sur son ancienne terre. Le Vampire erra longtemps voguant de continent en continent. Les siècles passèrent, le monde changea, son corps demeura, son esprit se vida peu à peu. Il oublia la raison de cette malédiction, il oublia ces sentiments dont l'homme est doté et qu'il convoitait tant dans sa vie antérieure. Il riait en pleurant, il jurait en murmurant, il pria sans croire, il entendait sans écouter, ... le peu d'humanité qui lui restait s'évaporer au fil des années, lui laissant que quelques lointains souvenirs qui, de temps à autre, lui rappelaient l'existence d'une vie meilleure.


Mais parfois, quand un gémissement de rage éclorait de ses lèvres pour se muer en véritable hurlement, il se souvenait. Il se souvenait, et sa colère n'en était que des plus violentes. Lui, bloqué ici pour éternité parmi ceux qui peuvent espérer, parmi ceux qui partent sans vraiment savoir où mais qui partent incontestablement, parmi des âmes chanceuses qui pourront se laisser bercer par la tendre mort.
Tandis que ces pensées égoïstes émergeaient et affluaient dans son esprit, les mains du Vampire se serrèrent et blanchirent sous l'excès de force, les traits de son visage habituellement inexpressifs se ternirent d'affreuses rides et d'un rictus à l'air féroce, ses yeux rouges devinrent l'égal de ceux des bêtes sanguinaires, et tout son corps fut pris de démangeaisons qui le convulsaient sous les vagues de colère qui prenaient peu à peu possession de tout son être. Notre Vampire était réduit à l'état d'un animal sous le courroux.
Éternité... immortalité... moi... seul... Il n'avait plus que ces mots à la bouche. Il rageait, il enviait les mortelles, il chassait la paresse et écourtait le temps du mieux qu'il pouvait, il faisait ce qu'il pouvait pour comprendre pourquoi la mort l'avait-elle puni lui et pas un autre... après tout, pleins d'humains se suicident et leur raison laisse parfois à désirer. Mais pourtant, c'était lui qui a dû goûter aux « joies » de l'immortalité : un temps indéfini qui devient interminable, une silhouette lumineuse qui s'enveloppe d'un manteau d'ombres maintenant que l'espoir de partir et d'oublier n'est plus qu'un simple souvenir mesquin, un avenir hasardeux qui devient un destin condamné aux plaisirs estompés, des moments uniques et merveilleux qui subissent la captivité de leur authenticité.
L'immortalité rendue notre Vampire encore plus malade qu'avant son châtiment. Il se mit à prier que la mort vienne le chercher définitivement, à connaître enfin le repos éternel qu'il lui avait été promis, et surtout, à quitter cette solitude et cet ennui qui vienne toujours en paire torturer quelques personnes au sommeil léger. Notre vampire était désormais une bête vagabonde, retenu dans les griffes du temps, au cœur noircit par la vaine attente du salut.
D'ailleurs, si vous tendez l'oreille, vous entendrez peut-être un cri haineux inhumain maudissant trop souvent la mort afin d'adoucir son ennui de, non plus vivre, mais simplement errer.


L'Homme qui s’ennuie ne vit que par usage, et reste contemplatif de sa propre chute dans les abysses du spleen.
L'immortalité est une souffrance, une agonie plus qu'un bonheur pour l'humain qui ne sait vivre seul.
Et la Mort est le baume qui apaise tous les maux, même les plus dévastateurs.


FIN


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Ocean.s


Elle lance des défis à la vie, et à chaque fois, remporte la partie.
Derrière son drap noir, la Mort camoufle sa faux, instrument de terreur qui, le moment venu, nous assaille* froidement. On croit à tort que la Mort est seule à se liguer contre la vie, cela est évidemment faux : le temps est une précieuse amie qui ne lui fait jamais défaut; elle nous mène toujours, pauvres humains que nous sommes, inéluctablement vers le tombeau.
On entend souvent dire que mourir est injuste. Ceux qui pensent cela ont besoin de lire ceci : dans une société où rétablir la justice devient la norme, la Mort se charge à merveille de cette mission ; nous sommes tous égaux face à Celle-ci. Cependant, ne soyez pas triste de perdre la partie à chaque fois : les règles ont été établies, la Mort doit gagner au jeu de l’échiquier, c'est un fait. Mais sans joueur, la Mort n'aurait aucune raison d'être. La Mort nous angoisse, nous rend abouliques* car elle est inconnue, vague, floutée et désespérante.
C'est une parfaite étrangère que nous croiserons forcément un jour ou un autre, dans une petite ruelle sombre, un soir d'hiver peut-être. Elle nous accueille à bras ouverts et, telle une traîtresse, nous emmène dans son sanctuaire d'ossements. Certains d'entre nous l'attendaient, cette chère inconnue qui va vite nous devenir familière, ils l'attendaient et l'ont suivi sans un mot, apaisés de quitter cette partie acharnée où l'espoir nous a abandonnés. Malgré les enfants abandonniques* que nous étions, nous tendons presque indifféremment la main vers cette future Promise.
Mais pourquoi diable la Mort continue-t-elle de jouer si sa victoire est déjà assurée ? Fait-elle cela seulement pour exister ? Est-ce son obsession de faire croire à l'Homme qu'il a des chances de gagner ? Ou, s'attend-elle à voir un jour, un joueur plus rusé ?
Cependant, la Mort ne peut pas le nier, l'Homme a développé de déstabilisantes stratégies de jeu : il s'est dorénavant attendre davantage avant de se mouvoir, il bouge lentement, le plus lentement possible les pièces de l’échiquier afin de faire durer la partie, afin de rallonger sa succincte vie.
Penser constamment à la Mort, y édifier un sanctuaire sacré en son honneur dans notre esprit impuissant et honteux de l'importance qu'il lui témoigne ; cela conduit inévitablement à une réflexion sur son contraire, la Vie. Adieu innocence, adieu naïveté enfantine, adieu les plaisirs et le bonheur de l'insouciance, à défaut de la foi seul l'oubli peut nous sauver quand l'on commence à se poser la question de la vie, de son sens, de notre existence. La vie a-t-elle un sens ou est-ce notre destinée d’errer sans but sur la planète bleue ? Peut-être que c'est à nous de donner du sens à la vie et non à la vie de nous donner un sens...
Ah cruelle vérité, vérité absolue qui se cache quelque part, pourquoi avoir insufflé le doute à l'Homme ? Il était candide, sa condition le rendait heureux, il ne voyait pas le brouillard qui s'était installé devant ses yeux et s'en portait parfaitement bien. Pourtant, une matinée, il s'est réveillé avec un pli d'angoisse sur le front : il ne sait rien et s'en contente. Alors, il s'est mis à penser, à essayer de deviner les rouages de la vie et à les dominer, mais rien ne marche, il est faible, n'en sachant qu'un peu plus que moins que rien. Cette quête du savoir l'épuise et avec elle, la vie se passe sans qu'il ne la voit réellement passer : sa vie dédiée à la recherche de la vérité, l'Homme en oubli le reste, les petites joies, les moments de partage, même un joli paysage n'a plus de valeur à ses yeux ternes, plus rien n'a vraiment d'importance dans son cœur à force de côtoyer quotidiennement les mêmes folies de son esprit abattu par les hypothèses.
En voulant accéder à la Vérité, l'Homme se refuse à vivre.
Une fois sur son chevet de mort, le mourant n'a qu'une seule espérance : la Mort lui ouvrira-t-elle les portes de la vérité ? Verra-t-il enfin la lumière rêvée ?

* Assaillir : se jeter sur quelqu'un, quelque chose pour l'attaquer.
* Aboulique : atteint d'aboulie (trouble psychique caractérisé par une difficulté à agir, à prendre une décision).
* Abandonnique : qui vit dans la crainte d'être abandonné (ici, dans le texte, il est sous-entendu : crainte de quitter la Vie, d'être abandonné aux portes de l'enfer).
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

Pour reprendre une citation de Boris Vian : " Je me demande si je ne suis pas en train de jouer avec les mots. Et si les mots étaient faits pour ça ? "

Listes

Avec L'océan de mes pensées, Pensées...
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