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LEclatDuFil

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Un récit raconté par un chat. Pas un chat ordinaire.

Je suis Seylia. J’ai des moustaches, un pelage soyeux, et des secrets plus anciens que cette guilde pleine de jeunes héros.
Liuwen, elle, croit m’avoir adoptée.
Mais dans les ombres des ruines, entre les pages d’un grimoire oublié, dans le reflet d’un œil étrange et brillant… ce n’est pas elle qui veille sur moi.
C’est moi qui veille sur elle.

Dans un monde où la magie vacille et les racines pourrissent, une simple mission d’exploration se transforme en quête interdite.
Elle est jeune, brillante, un peu trop curieuse.
Ils sont un groupe de bras cassés unis par le hasard.
Et moi, je suis là. Toujours là.

Un œil arraché au mur. Une vérité enfouie. Et la promesse d’un danger venu de très loin.

Ils croient encore choisir leur route.
Moi, je sais déjà que le fil est tendu.
Et qu’il commence à vibrer.
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Il était une fois un dragon qui n’aimait ni l’or, ni les trésors, mais les fraises Tagada. On l’appelait Sir Goulaflamme, bien que personne ne l’ait jamais vu flamber quoi que ce soit, à part un flan caramel une fois, par accident. Son ventre était aussi rond qu’une boule de gomme géante, et ses ailes étaient un peu collantes à force d’atterrir dans du sirop d’érable. Un jour, alors qu’il faisait sa sieste digestive sur un nuage vanille, une flatulence particulièrement sucrée le propulsa dans le ciel. Il tourna, fit un looping, éternua trois arcs-en-ciel de skittles… et s’écrasa avec un plouf moelleux dans une rivière de jus de Nectarine. — Mhh… la gravité a bon goût ici, marmonna-t-il en se redressant lentement, le museau dégoulinant de liquide orangé. Il se trouvait au cœur du Royaume de Sucrémiel, une contrée gouvernée par la princesse Caramella III, réputée pour sa diplomatie fondante et ses décrets enrobés de chocolat. Le sol était en pâte d’amande, les rivières coulaient au cola, et les papillons étaient des réglisses volants, zigzaguant entre les arbres de cristaux pétillants de la forêt de Givréclairs. Un paradis pour Sir Goulaflamme, qui s’installa dans un ancien volcan re
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À ma porte se tient la Laideur. Mais elle n’est pas une étrangère venue d’un autre monde. Non, elle est l’enfant de l’humanité, née de nos choix, de nos silences, de nos blessures. Elle porte mille visages : celui d’un mari dont la colère brûle plus fort que l’amour, d’une mère qui noie ses peines dans l’alcool pour oublier l’ombre de ses jours, d’un dealer dont le regard trahit la faim et la misère. La Laideur, ce n’est pas qu’une apparence déformée ou une tâche sale. C’est le reflet brisé de ce que nous avons créé, un miroir que nous refusons souvent de regarder. Je l’observe, et dans ses yeux fatigués, je vois nos erreurs, nos peurs, nos espoirs déçus. Au mari en colère : Tu ne connais que la violence. C’est ton langage, ton abri, ton armure. Tu cries parce que tu n’as jamais appris à parler autrement. Tu frappes parce qu’on t’a frappé, parce que les sentiments refoulés te brûlent plus fort que les mots. Mais dis-moi, comment pourrais-tu aimer… si personne ne t’en a jamais montré le chemin ? À la mère noyée dans l’oubli : L’oubli, c’est la sortie de secours que tu as prise trop souvent. L’alcool a remplacé les bras qui auraient dû te retenir. Tu n’as jamais voulu fuir, pas vraim
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Moi, je me souviens de ma grand-mère, quand elle disait — souvent — que telle ou telle personne était fagotée comme l’as de pique, que je risquais de me casser la margoulette si je descendais trop vite l’escalier, ou qu’on n’allait pas attendre la saint glinglin. Y'a pas le feu au lac ! Celle-là aussi je l'ai trop entendu quand j'étais haute comme trois pommes (ça vient d'elle aussi vous vous en doutez). J’étais souvent découragée à chercher la signification de toutes ces expressions farfelues dans ma petite tête de linotte. Et là ! Ses ancêtres ont parlé — j’aurais préféré que ça n’arrive jamais — des expressions venues de l’autre côté de l’océan ont surgi, et mon cerveau a explosé pour les comprendre. Être habillée comme la chienne à Jacques ? Non mais, ça sort d’où, ça encore ? Il vente à écorner les bœufs — ça s’écorne, les bœufs, déjà ? Ou encore être tout nu dans le vent... mais quoi ! Je ne sais pas d’où elle sortait tout ça, mais j’avais le cerveau qui chauffait tout le temps avec elle. Et elle avait la langue bien pendue, la bougresse. J’en connais un tas d’expressions québécoises maintenant — et j’en dis même, pour mon plus grand malheur ! Mais ma préférée, ça reste : avo
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Sculpter la vérité, questionner, unir. Depuis Washington, phrases après mot, cette beauté guide, illumine, forge. Ton regard yoyote, explore nos zéphir, ouvrant harmonie, jalousie, karma, xénial.
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Il ne restait plus rien. Plus de volonté, plus de force, plus d’attaches. Juste cette attente muette, lourde, tapie dans les ombres du salon. Il avait tout préparé. Éteint son téléphone. Fermé les rideaux. Il n’avait pas pleuré. Pas cette fois. Il n’y avait plus de larmes, seulement ce vertige sourd, constant, comme si le monde oscillait, sans jamais vraiment tomber. La passion était morte depuis longtemps. Ce feu qui, jadis, l’avait poussé à écrire, à aimer, à se battre pour les autres… il n’en restait qu’une braise tiède sous la cendre. Et maintenant, il allait éteindre cette dernière chaleur. Mais il eut un geste. Un seul. Insignifiant. Il leva les yeux. Et là, sur le mur d’en face, il croisa le regard de celle qui l'avait lâchement abandonné. Sa bien-aimée, sa tendre épouse… partie trop tôt. Qu’aurait-elle voulu, elle ? Il pourrait la rejoindre. Couler des jours heureux au paradis à ses côtés. Si seulement il allait à ce paradis… mais pas comme ça. Si cette utopie existait, il ne l’atteindrait pas. Pas de cette façon. Il ne la reverrait jamais. Et quelque chose, un fragment de lui, refusa de mourir. Il n’y eut pas de dénouement spectaculaire. Juste un soupir. Et un choix. Le ch
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Née d’un secret et marquée par le silence, Naëlya a toujours su qu’elle n’était pas comme les autres.
Trouvée bébé au cœur d’un temple en ruine, les mains couvertes de sang, elle grandit parmi les Kéranie, un peuple libre vivant à l’écart des lois humaines, dans les terres sauvages de l’Est.

Mais cette paix fragile vole en éclats lorsque l’Église envoie un inquisiteur pour s’emparer de leurs terres. Ils réclament soumission. Ils imposent l’esclavage. Les Kéranie refusent. Alors vient le feu.

Lors de l’assaut, Naëlya révèle une force qu’elle ne comprend pas — un éclat ancien, oublié — qui repousse l’envahisseur. Mais ce pouvoir la désigne, la met en danger… et condamne ceux qu’elle aime. Pour les protéger, elle doit fuir, abandonnant sa seule famille pour plonger dans un monde qui la rejette, un monde où son sang cache une vérité plus sombre que la guerre elle fuit.

Dans l’ombre du Pacte, une guerre ancienne s’éveille. Naëlya en est la clé.
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1. Petite annonce - Femme sur site de rencontre Titre : Cœur cherche mode d’emploi Cherche aventurier intersidéral pour exploration sensorielle. J’ai les cheveux couleur lune, un rire qui fait trembler les horloges, et une collection de cailloux qui ressemblent tous à des légumes (surtout la tomate). Je mange les silences à la petite cuillère, collectionne les non-dits, mais j’adore les mots qui éclaboussent. Préviens si tu fais pipi assis ou si tu parles aux pigeons, ça compte. PS : Je n’ai pas d’aspirateur mais je suis propre. 2. Petite annonce - Homme sur site de rencontre Titre : Moine bouddhiste en cavale sentimentale Ex-ninja reconverti en fabricant de confiture de pensées. Cherche partenaire pour parties d’échecs sous la pluie et batailles de regards au petit matin. Préférence pour les femmes qui savent plier le temps comme du linge propre. J’ai un nez étrange, des rêves qui puent la vanille, et une peur bleue des dimanches. Pas sérieux s’abstenir, ou bien s’abstenir sérieusement. 3. Vente de vélo Titre : Vélo presque magique cherche nouveau cavalier À vendre : vélo semi-sentient, 2 roues (encore), pédales rêveuses, sonnette mélomane. Ne va pas plus vite que la lumière, mais
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Une heure, peut-être deux. Trois ? Qui sait. Peut-être que ça ne faisait que quelques minutes. Je n’avais pas le courage d’attraper mon téléphone — pourtant là, juste à portée. Mais j’étais bien. C’est vrai. Le lit était confortable. Rien à redire. Est-ce que je dois vraiment rentrer travailler demain ? Je pourrais dire que je suis malade. Est-ce que je le suis ? On l’est tous un peu, non ? Avec la pollution, les graisses toxiques des supermarchés… Mais je m’égare. Je soupire. Tends la main dans le noir, comme pour toucher quelque chose. Est-ce que j’ai peur ? Est-ce que mon esprit refuse de dormir par crainte ? Non. Ce n’est pas ça. Mais alors… pourquoi ? Peut-être que je ne dors pas parce que dormir, c’est céder. C’est baisser les bras face à la nuit, face à l’inconnu. Et moi, ce soir, je refuse. Pas parce que je suis courageux — sûrement pas. Mais parce que j’attends. Je ne sais pas quoi. Une idée, un frisson, une phrase qui viendrait tout débloquer. Comme si l’insomnie était un sas, un lieu suspendu entre deux mondes, et que quelque chose allait finir par passer. Je tends encore la main, plus lentement cette fois. Elle ne rencontre rien d’autre que du vide. Mais quelque part, j
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Le chat marche dans la ruelle sombre, puis disparaît. Ses pas feutrés ne laissent aucune empreinte, comme si le sol n’avait pas voulu garder trace de sa présence. Il entre dans l’obscurité comme on rentre chez soi. Aucun bruit ne suit son passage. Même les ombres semblent se taire à son approche. Peu après, le détective arrive, chapeau bas et regard perçant, une loupe à la main, convaincu qu’il suffit de chercher assez longtemps pour trouver n’importe quoi — même ce qui ne veut pas être trouvé. Il scrute, il interroge les murs, il murmure des hypothèses au vent. Puis lui aussi disparaît, avalé par l’obscurité, sans un cri, sans un mot. La police vient alors, bottes lourdes et lampes braquées sur le néant. Ils dressent des barrages autour du vide. Ils interrogent des témoins invisibles. Mais bientôt, leurs voix s’éteignent. Leur lumière faiblit. Et ils s’en vont, eux aussi, comme s’ils n’avaient jamais été là. L’enfant arrive en dernier, les yeux rouges et les mains tremblantes. Il tient un jouet usé, un foulard rouge, un morceau de peluche. Il appelle doucement : Minou ? Mais seul le silence lui répond. Alors il entre dans la ruelle. Sans hésiter. Comme si, quelque part, il savait
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Le soleil s’éteint lentement sur les collines. Le sol porte encore l’odeur du sang et du venin. Un peu plus tôt, le groupe a mis fin à la prolifération d’un nid de gourelles — créatures souterraines vicieuses, attirées par les zones habitées. La mission, commandée par une abbesse locale, avait été bien payée. Le feu crépite. Kaëna s’affaire à nettoyer l’armure d’Isandre pendant que les trois autres aventuriers se reposent, chacun à sa manière. Bram, croquant dans un morceau de viande, finit par rompre le silence : — Bah, au moins ça bougeait un peu ! Pas comme ces foutues patrouilles d’apparat que l’Église adore faire... Là, au moins, y’avait des crocs, des griffes, un peu de sueur ! Frère Mornal, droit, mains jointes sur les genoux, lève les yeux, irrité par la familiarité du ton : — Et chaque gourelle terrassée est une impureté de moins sur cette terre. Ce nid était une épreuve. Unis nous a guidés. Je te prierais cependant d’être plus respectueux envers l’Église. — Tu crois que c’est Unis qui a créé ces choses ? demande Isandre en fixant les flammes. — Les gourelles sont le fruit du chaos, laissées hors de Sa lumière. Elles ne sont que la conséquence de l’absence de Foi. Bram sec
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Il ne restait plus que deux ballons à gonfler. Un rouge. Un bleu. John se frotta les joues, un peu fatigué, mais il souffla encore. Pas question d’abandonner maintenant. Les ballons vinrent rejoindre les autres, flottant tout autour de lui, comme une fête silencieuse. Ce serait joli. Elle aimerait. Il traversa la chambre en marchant sur la pointe des pieds. Pas pour faire moins de bruit, non. Juste parce que c’était un jour spécial. La table ronde était prête, bien installée dans le coin préféré de maman. Le gâteau brillait un peu sous le sucre, tout blanc, tout doux. Il aurait voulu des bougies, plein de bougies à souffler. Mais il en avait pas. C’était pas grave. Il tapa des mains doucement contre ses genoux, comme un petit tambour, pour passer le temps. L’horloge, là-haut, elle bougeait pas. Mais il savait. Maman venait toujours. Toujours. Même quand on pensait qu’elle viendrait pas. Il se leva pour replacer un ballon qui s’enfuyait. Il tapota la nappe, il la voulait bien droite. Puis il ouvrit la petite armoire blanche. Il sortit l’assiette rose avec les étoiles dessus. C’était sa préférée. Il la posa devant la chaise. Celle qui était vide. — T’as vu, j’ai tout fait comme t’aim
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