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Ebi

Ebi
Anton est un lycéen ordinaire en apparence, notes correctes, cercle d'amis restreint, comportement irréprochable. Mais derrière son masque de normalité se cache une vérité plus sombre. Sociopathe, il ne ressent ni remords ni empathie, dissimulant avec brio ses pulsions. Il manipule, ment, joue avec son entourage. Jusqu'au jour où il croise la route d'Elias, un nouvel élève qui l'intrigue comme jamais auparavant... Méfiants, les deux se testent, se défient, puis se légitiment. Ce qui commence comme un jeu de manipulation devient une danse macabre où chacun cherche à prouver sa supériorité. Mais à force de jouer avec le feu, qui finira par se brûler en premier ?
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Ebi
En compressant les 13,8 milliards d’années de l’univers en une seule journée, ce texte retrace les grandes étapes cosmiques, de la naissance du temps à l’apparition de l’humanité dans les dernières secondes. Nés de poussière d’étoiles, nous sommes une conscience fragile dans un univers indifférent...
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Cinq minutes, et puis plus rien, Un soupir dans un matin. Le jour s'efface, l’ombre s’étire, Rien ne reste, pas même un sourire. J’ai vu passer ton nom fané, Sur la buée d’un vieux carnet. Il pleuvait dans mes souvenirs, Et mes silences voulaient mourir. Le temps s’effondre, il bat de l’aile, Comme une montre sans ritournelle. J’écris pour ne pas te trahir, Mais l’encre sèche avant d’agir. Cinq minutes, et c’est trop tard, Ton absence scelle le départ.
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Défi
Ebi
Akiko regardait l’horizon, les yeux embués de souvenirs. Chaque cicatrice racontait une bataille invisible, chaque silence une épreuve endurée avec dignité. Elle avait connu la nuit, cette obscurité lourde qui écrase l’âme et fige le cœur. Mais jamais elle ne s’était laissée dominer. Dans son cœur brûlait une flamme fragile, tenace. Fidèle gardienne de son espoir. Elle avançait, pas après pas, défiant la douleur avec un courage hors norme. Akiko savait. La véritable force ne résidait pas dans le cri, mais dans la capacité à continuer, même quand tout semble perdu. Son voyage était une véritable ode à la résilience.
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Ebi
Il est 3h06 quand elle abandonne. Le sommeil ne viendra pas. Il ne vient plus vraiment depuis des semaines. Il semble parfois approcher, juste assez pour frôler son esprit avant de disparaître, comme un compagnon cruel. Elle reste là, les yeux ouverts dans le noir, figée dans un lit qui ressemble de plus en plus à une scène vide. Son corps est lourd et pourrait dormir. Mais sa tête, elle, tourne sans fin. Elle se lève doucement, enfile un pull trop grand qui garde encore une légère odeur de tabac froid. Pieds nus sur le parquet, elle traverse silencieusement l’appartement avec son chat à ses côtés. Dans le salon-atelier, la toile l’attend, blanche, inerte. Elle la regarde un instant, soupire, prend un pinceau... puis le repose. À quoi bon ? C’est toujours la même question. Qu’elle peigne ou pas, qu’elle crée ou pas, le monde tourne sans elle. L’impression d’être un détail flou dans un tableau immense, insignifiant. Elle prépare un café même à cette heure avancée. L’amertume du liquide lui brûle la gorge, mais au moins cela prouve qu’elle est encore là, présente dans ce corps fatigué par ses pensées incessantes. Elle ouvre son carnet où se trouvent des dessins inachevés, des croquis
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Défi
Ebi
Je suis d’une finesse qu’on dit maladive. Filiforme, presque trop. Mon corps, sans le vouloir, trouble et dérange plus qu’il ne séduit. On parle d’anorexie quand il ne s’agit que d’être comme ça, faite d’angles et de silence. Mon visage ne cherche rien, mais il capte. Une peau pâle, un grand front, deux yeux verts qui voient avant même que je regarde. On me dit solaire, mais ce soleil ment souvent, il brille pour masquer les tempêtes intérieures. Je parle fort, trop fort, ma voix s’impose, même quand je voudrais qu’elle se taise. J’entre quelque part comme on entre dans un combat, sans stratégie, mais avec bruit. On ne me remarque pas toujours pour de bonnes raisons. Et pourtant, je préférerais qu’on m’oublie. Je ne cherche pas l’amour, je le redoute. Je préfère qu’on me déteste, c’est plus clair. L’amour est trop flou, trop risqué. J’ai appris à avancer en rêvant seule, même si parfois, une part de moi rêve de se reposer un instant dans la tendresse d’un autre. Je m’habille sans stratégie, un style simple, grunge, sans apprêt. Mes mains parlent plus que mes mots, et quand je me retiens, réfléchis, angoisse, je mords ma langue, littéralement. Je ne suis pas douce, pas souple. J’ai
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Défi
Ebi
Dans ce monde, la légèreté tuait. Plus on était léger, plus on montait, irrémédiablement, happé par le ciel. Les enfants, à la naissance, étaient lestés de chaînes tressées d’encre noire qu’on attachait à leurs chevilles. On leur chantait des berceuses pleines de doutes et de remords, pour les alourdir doucement. Chaque éclat de rire, chaque geste tendre, chaque rêve naïf les allégeait. Un compliment sincère, une larme versée pour autrui, et voilà qu’ils flottaient un peu plus près des toits. Les plus joyeux étaient surveillés comme des malades contagieux. Ceux qui aimaient trop disparaissaient les premiers. Ici, la gravité était morale. Alors on apprenait à peser. On collectionnait les fautes comme des médailles. On enfilait les humiliations comme des manteaux de plomb. Les familles enseignaient à leurs enfants l’art de mentir, de blesser avec délicatesse, de regretter sans jamais se pardonner. On pleurait avec des pierres dans les poches, on fêtait les anniversaires avec des silences, et on aimait en se méfiant. Mais Gabriel ne comprenait pas. Il parlait encore aux oiseaux. Il souriait sans raison. Il s’attardait sur les reflets de l’eau et riait de ses propres maladresses. Chaqu
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Défi
Ebi
Je suis Lapinou, Oui, le Lapinou, celui dont une oreille est un peu plus courte, rafistolée tant de fois qu’elle en porte la mémoire des années. Mon ventre s’est affaissé sous le poids des étreintes. Je suis un doudou, un vrai. De ceux qui ont vieilli en silence, au rythme des jours, des saisons, des chagrins et des rires. Et aujourd’hui, je prends la parole. Pour raconter ma vie, la nôtre. Je suis né dans une boutique, bien aligné sur une étagère entre un ours en peluche trop rigide et un éléphant gris un peu trop bavard à mon goût, il chantait quand on appuyait sur son ventre. Puis elle est arrivée. Les yeux grands ouverts, tout juste débarquée dans le monde. Quand sa mère m’a tendu vers elle, j’ai su, c’était moi, j'étais fait pour elle. Elle m’a serré contre son torse chaud, et dès cet instant, je ne l’ai plus quittée. Les premiers mois, je dormais niché contre sa joue. J’étais son rempart contre le noir, les bruits étranges, les monstres imaginaires, j’étais une armure en tissu. J’ai traversé avec elle les poussées de dents, les nuits fiévreuses, les départs en vacances et les retours en pleurs. Une main en moins, un fil de plus, je restais là. Aujourd’hui encore, je vis au cr
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Ebi
Elle s’appelle Ebi. Ou en tout cas, c’est le nom qu’elle utilise quand elle écrit. Elle a 26 ans, un coca frais à la main, et un carnet ouvert devant elle. Une page blanche qui la regarde comme si elle lui devait quelque chose. Comme si elle était attendue au tournant. Ebi écrit depuis toujours. Dans les marges de ses cahiers, sur des coins de feuilles, au dos de vieilles enveloppes. Des mots jetés comme ça, sans suite, juste parce qu’ils devaient sortir. Mais depuis bientôt un an, elle s’y est mise sérieusement. Tous les jours. Elle noircit des pages de thrillers, de dialogues tendus, de plans ficelés dans sa tête bien avant que le stylo ne touche le papier. Elle déroule les intrigues avec méthode, elle laisse ses personnages respirer.  Mais ce soir, elle veut écrire quelque chose de vrai. Quelque chose qui lui ressemble. Et c’est à ce moment que tout coince. Ce n’est pas qu’elle ne sait pas quoi dire. C’est qu’elle ne sait pas comment le dire. Elle a trop de mots, trop de sensations. Tout remonte en désordre. Une colère enfouie. Un chagrin ancien. Une peur confuse de ne pas être assez. Elle ouvre un carnet. Le referme. Regarde à nouveau la page. Se parle toute seule : Allez, troi
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Ebi
Ça ne fait pas de bruit. Ça ne hurle, et ne saigne pas. Mais ça détruit. Le Tako-Tsubo, cœur brisé, dit-on. Joli nom et jolie légende japonaise. Un piège à poulpe , où une jarre d’argile dont la forme bombée, piège l’animal sans le blesser. Et c’est exactement ça. Une douleur qui prend, qui garde et qui enferme, sans laisser de trace. C’était un de ces matins d’automne sans lumière, tout juste assez gris pour se fondre dans l’oubli. Un silence flottait dans l’air et puis un message. Quelques mots sans cris, sans gifles. Juste une phrase. Quelqu’un ne reviendrait plus. Et alors, mon cœur s’est recroquevillé. Pas comme dans les romans, pas en images. Mais littéralement, physiquement. Il s’est contracté, tordu, déformé, comme si une main invisible l’avait serré. J’ai senti un poids immense se poser sur ma poitrine. Pas un coup. Pas une flèche. Mais une pression, lente et continue. Comme si on voulait m’éteindre, sans me tuer. Comme si la vie devait rester, mais à genoux. Le souffle m’a manqué. Pas d’hyperventilation, pas de panique. Non. Juste un souffle qui s’efface. Une absence d’air. Et au milieu de cette lente asphyxie, une douleur pure et précise. Je me suis assise, ou peut-être
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Ebi
Londres, 1880. Un voile de brume recouvre les rues pavées de Whitechapel. L’air sent la suie, le silence est épais, et le lampadaire le plus proche vacille comme une âme hésitante. Dans une ruelle étroite, une lumière étrange déchire brièvement l’obscurité. Un portail. Un jeune homme et une créature surgissent, précipités hors du temps. Harry Potter titube, son souffle court. À ses côtés, Dobby, tremblant, le regarde avec inquiétude. > Où... sommes-nous ? Le silence leur répond. Puis, un bruit. Une voix étouffée dans l’obscurité. Et enfin, la découverte. Au bout de la ruelle, une silhouette immobile. Quelqu’un, ou quelque chose, les a précédés ici. ⑅⑅⑅⑅ Le corps gît dans l’ombre. Harry s’approche lentement. Dobby détourne le regard. Un message est griffonné à la craie sur le mur : Il sait que vous êtes là. Pas de trace de sa baguette. Pas de magie. Juste une inquiétude profonde, celle qu’on ressent dans les lieux où quelque chose d'ancien rôde encore. Harry comprend qu’il est arrivé à un moment critique. Quelqu’un agit ici dans l’ombre. Et il pourrait ne pas être le seul voyageur venu d’un autre monde. ⑅⑅⑅⑅ Dans les quartiers plus élégants de Londres, le détective Sherlock Holmes l
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Retrouvé abandonné sur le quai 3, gare du Nord. Un carnet en tissu bleu fané, une mèche de cheveux noirs, rien d’autre. Elle l’a trouvé en s’asseyant sur un banc, juste avant le premier train. Elle ne cherchait rien. Et pourtant, en ouvrant le carnet, quelque chose en elle s’est arrêté. Comme si ce journal n’attendait qu’elle. ✿⁠✿⁠✿✿⁠   23 juin : Je ne sais plus si j’écris pour me souvenir ou pour m’effacer. Ce matin, je me suis réveillée avec ce poids étrange sous la peau, comme si quelque chose en moi essayait de glisser hors du monde. Je ne suis pas triste. Juste…ailleurs. Éloignée de moi-même, comme si je flottais en marge de ma propre histoire. J’ai mis l’eau à bouillir. J’ai attendu qu’elle crie. Le mur me regardait. J’ai cligné des yeux. Il était toujours là. Moi aussi. 26 juin : Je me répète un mot comme un sortilège : "bientôt". Bientôt je partirai. Bientôt je n’aurai plus de nom. Bientôt je ne serai plus cette version de moi, celle qui baisse les yeux, qui dit pardon pour exister. Mais ce bientôt se désagrège à force d’attendre. Je vis une vie suspendue. Une existence en veille. Je suis fatiguée d’occuper une place qui n’est plus la mienne. Fatiguée de survivre dans une p
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