Why you?

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Avec le soutien de  Milia, Mylia, Raphaël HARY 
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Cela fait déjà un an que j’ai arrêté le patinage à cause de mon accident lors d’une de mes compétitions. Ça me manque tellement. J’aimerai tellement reprendre les entraînements à nouveau. Ça sera dure de rattraper un an sans avoir eu aucun entraînement mais je sais que je peux y arriver. Mais avant ça, il faudrait que j’en parle d’abord avec mes parents. J’espère vraiment qu’ils l’accepterons.

C’est peu sûre de moi que je décide de les rejoindre dans la cuisine. Une fois dans la cuisine, je vois mes parents de bonne humeur, surtout ma mère ce qui me rassure un peu. Donc c’est un peu plus confiante que je décide me lancer.

- Maman... Papa... Euh... J’aimerai reprendre le patinage, pas forcément en compétition mais...

- Non mais tu te rends compte de ce que tu nous annonce là, pendant six derniers mois tu n’as pas arrêté la rééducation 3 fois par semaines à cause du patinage et à peine remise tu veux recommencer... Non mais tu te moques de moi ?! Déclare ma mère dans une colère noire.

- Mais justement c’est parce que je suis remise que je vous en parle et que je veux reprendre ! Papa dis quelque-chose tu sais très bien que le patinage c’est toute ma vie !!! Dis-je en haussant un peu le ton à mon tour.

- Je sais Amy mais tu devrais écouter ta mère, je pense aussi qu’il est encore trop tôt. On pourra en reparler dans quelques mois si tu veux... N’est-ce pas chérie ? S’exprime mon père sur un ton plus tôt calme pour essayer d’apaiser les choses.

- Et encore... Même dans quelques mois, je ne te laisserai pas poser à nouveau le pied dans une patinoire... Hors de question !!! Tu as bien vu à quel point ton accident t’a fait souffrir, regardes même maintenant tu as encore des séquelles ! Tu ne crois pas qu’il serait temps de t’arrêter et de penser un peu à ta santé !

Cette fois-ci, c’est presque les larmes aux yeux que ma mère s’exprime. La voir comme ça me brisais le cœur. Ça a été dure pour tout le monde mais ne peut elle pas comprendre qu’il est temps de tourner la page. C’est tout aussi émotive et en sanglot que je souhaite lui faire comprendre ce que je ressens.

- Et alors, c’est fini ! Maintenant regarde je marche de nouveau fini les béquilles, le plâtre et la rééducation ! Ok j’ai encore quelques douleurs de temps à autres mais ce n’est rien ! Je ne souhaite qu’une chose, c’est reprendre une vie normale.

C’est sur ces dernière paroles que je vois ma mère rouge de colère se diriger vers ma chambre et prendre mes patins en mains tout en me lançant un regard tel que je n’avais jamais vu sur son visage.

- C’est ce que tu crois, jusqu’à maintenant ton père et moi avons fait comme-ci nous allions bien et avons garder le sourire pour pas que tu abandonnes tout ! Cette fois-ci des larmes coule le long de ses joues rosies à cause de la colère. Nous avons pris sur nous, on se sent même coupable de ne pas t’avoir empêcher d’aller sur la glace alors que tu ne te sentais pas bien ! Est-ce que tu sais ce que c’est de voir sa propre fille souffrir comme tu as souffert ! C’est fini, je ne veux plus avoir à revivre ça !

Dans un élan de colère ma mère jette mes patins par la fenêtre, sans se préoccupé de savoir si il y avait un passant en contre bas. Etant donné l’absence de cris à l’extérieur j’en ai déduis que mes patins n’avaient heureusement atterris sur personne.

- Tu crois que tu vas me faire changer d’avis ! Tu crois pouvoir m’empêcher de faire ce qui me plaît ! Si c’est comme ça, je m’en vais ! S’il le faut je dormirai dehors mais hors de questions de continuer à vivre avec une dictatrice comme toi ! M’écriais-je.

- Amy ! Je sais que tu es énervée mais comment peux-tu d’adresser à ta mère comme ça et la traiter de dictatrice ! Déclare mon père un peu effrayé de l’ampleur de la situation.

- Non mais tu t’entends, tu crois que ça me fait plaisir de me battre avec toi de bon matin ! Tu ne crois pas qu’il y ait de meilleures conversations à avoir que t’entendre raconter des conneries ! Continuas de crier ma mère.

- Ah parce-que t’informer de quelque chose est une connerie ! Te dire que je veux reprendre une vie normale est une connerie ! Très bien, dans ce cas-là je crois qu’on n'a plus rien à se dire ! Au revoir !

Ce sont sur ces derniers mots de ma part et sous le regard choqué de mes parents que je quitte ma chambre. A peine sortie, j’entends mes parents à ma poursuite, me hurler de revenir immédiatement. Une fois à l’extérieure toujours accompagné par leurs cris, je récupère mes patins qui avaient atterris plus tôt dans le jardin. Les entendant se rapprocher de moi, je décide d’accélérer le pas en espérant pouvoir quitter cette maison au plus vite. Je les entends se rapprocher de moi en courant cette fois-ci donc je me met également à courir, je traverse la rue sans y réfléchir à deux fois afin de les semer le plus vite possible mais soudain je m’arrête.

Je n’avais jamais entendu un bruit sourd comme celui-là auparavant. Je me retourne lentement et découvre mes parents complètement ensanglantés au sol. C’est sous le choque que j’accours immédiatement vers eux prise de panique et de tremblements. Les quelques voisins présents qui ont entendus ou vu la scène ont immédiatement appelé les secours. C’est à genoux face à leurs corps immobile que je fond totalement en larmes.

- Maman... Papa... Je suis désolé... Réveillez-vous... S’il vous plaît… Je vous promets d’arrêter... je le jure... Alors ouvrez les yeux... S’il vous plaît...

Les secours sont arrivés de ce que j’ai compris très rapidement mais cela m’a paru une éternité car je ne voyais qu’une chose c’était leurs deux sangs se mélangeant sur le goudron.

Au bout d’une vingtaine de minutes de trajet que nous arrivons enfin à l’hôpital. Mes parents directement été emmenés au bloc opératoire. Plusieurs heures plus tard, les chirurgiens en charge de l’opération de mes parents sortent enfin.

- Bonjour, vous êtes bien de la famille de Mr et Mme Martin. Me demande l’un des médecin.

- Bonsoir, oui je suis bien leur fille. Est-ce qu’ils vont bien ? Ils vont s’en sortir ?

- Tout d’abord, votre père a subi une légère hémorragie interne au niveau de la cavité péritonéale, donc nous avons dû l’opérer afin de stopper l’hémorragie, il est maintenant hors de danger cependant il devra rester à l’hôpital quelques temps car il a également subi une fracture de la T3 à la T6 à la suite du choc mais avec beaucoup de repos et un peu de rééducation, il ne devrait pas avoir beaucoup de séquelles. Me dit l’un des premiers médecins.

- Merci docteur. Et ma mère comment va-t-elle ? Encore en train d’essayer d’assimiler ce que le premier médecin m’a dit.

- Votre mère semble être celle qui a pris le choc de front donc son état était le plus grave. A son arrivée, nous avons constaté, qu’elle avait subi une commotion cérébrale, donc nous avons dû l’opérer immédiatement l’opération s’est bien déroulé mais il lui faudra probablement quelques jours voire-même plusieurs semaines avant qu’elle ne se réveille. Elle a également subi de multiples fractures au niveau de la cage thoracique mais rien ne de grave pour que son état son soit engagé. Pour le moment, vous pouvez rentrer chez vous, lorsque que votre père se réveillera, nous vous appellerons. Il est actuellement en salle de réveil et votre mère restera quelques temps en salle de réanimations car son état peut être stable pour le moment mais peut rapidement se dégrader surtout après une craniectomie. M’annonce le second médecin.

- D’accord… Merci beaucoup docteur.

Je retourne chez moi encore sous le choc mais sans avoir réellement le choix et je me met à repenser de nouveau à tout ce vient d’arriver. Je me sens coupable, tout ce qui est arrivé est de ma faute si seulement je n’avais pas commencer à hausser le ton pendant la dispute et si je ne m’étais pas enfui en courant rien de tout cela ne serait arrivée.

Je décide de m’assoir à ma fenêtre n’arrivant pas à fermer l’œil. Je me met à fixer la route et regarde les voitures défilées. Leurs phares éclairent la route de manière à ce que je puisse distinguer plus de détails qu’avec uniquement les poteaux lumineux. De ma fenêtre, j’arrive encore à voir les traces de frein du camion et mes patins sur le trottoir d’en face. Ils n’ont pas bougés depuis l’accident. Un chien probablement errant, s’approche de mes patins doucement mais ne voyant personnes lui courir après, il s’allonge à coté et commence à mâchouiller l’un des deux patins. Je serais bien partie les chercher mais la peur avait désormais pris possession de mon corps m’empêchant de sortir de chez moi et surtout de traverser à nouveau la route là où l’accident a eu lieu. En vérité, j’avais peur de voir à nouveau leurs sangs sur le bitume. Mais surtout, à quoi cela servirait-il que j’aille récupérer mes patins alors que c’est en quelque sorte à cause d’eux tout est arrivé.

Je ne sais pas quand est-ce que je me suis endormie mais une chose est sûre c’est qu’en aucun cas j’avais l’air d’avoir passé une agréable nuit. J’avais des cernes digne des taches noires sur les yeux des pandas. N’ayant pas la force de faire grand-chose je me douche et me change rapidement histoire de dire que je ne suis pas trop au bout de ma vie même si en réalité je l’étais un peu. Soudain, j’entends le téléphone sonné, c’est l’hôpital qui m’annonce que mon père a enfin repris connaissance et que je peux enfin le rendre visite car il a quitté l’unité des soins intensifs.

J’arrive très rapidement à l’hôpital. Heureusement que le médecin m’avait donné le numéro de chambre de mon père au téléphone car ça m’évite de perdre du temps à l’accueil où les secrétaires et les infirmiers semblent débordées. En arrivant dans la chambre de mon père, je le vois rire avec le médecin comme si tout allait bien. Je ne peux m’empêcher de fondre en larme en le voyant encore branché avec toutes ces machines et couvert de d’égratignures sur tout le visage. Après m’être un peu calmée et arrivant enfin à articuler en minimum, je ne cesse de m’excuser car je le sais très bien, si mon père est dans cet état. J’ai la tête complètement enfoui dans mes mains tout en étant au bord de son lit.

Je sens soudainement une main se posé sur ma tête et enlevé mes mains de mon visage, mon père me regarde avec les larmes aux yeux.

- Amy... Tu sais que ta mère et moi-même devons rester à l’hôpital et vu que tu seras seule à la maison, j’ai appelé un vieil ami, je ne sais pas si tu te souviens de lui mais quand tu étais petite on se rendait souvent chez lui. Le temps que ta mère et moi sortons d’ici tu vivras avec sa famille. Je sais que c’est un peu soudain mais ne t’inquiète pas ils sont très gentils. Me dit mon père avec beaucoup d’émotions dans la voix.

- Mais papa... Je peux prendre soin de moi-même sans problème, pourquoi tu l’as appelé ?

- Tu dis ça alors que tu ne sais même pas faire cuire correctement le moindre aliment sans qu’il soit brulé. Sans oublier, que tu ne sais pas utiliser le lave-linge, et tous les autres électroménagers dans la maison. Si je te laisse la maison, avant de la fin du mois il ne nous restera plus rien.

- Bon d’accord... J’accepte seulement parce-que je ne veux pas que vous me tuiez, dès votre sortie de l’hôpital... Et d’ailleurs, ils viennent me chercher à la maison ou ici ?

- Ils ne devraient pas tarder à arriver, et ne t’inquiète pas tu récupèreras ton linge dans la journée à la maison. Ils t’aideront à t’adapter rapidement, tu vas voir...

Au bout d’une dizaine de minute à discuter avec mon père, j’entends frapper à la porte. La porte s’ouvre doucement sur une dame super belle suivie d’un homme que je suppose être son mari et une petite filles vraiment trop mignonne.

- Bonjour ! S’exclamèrent-ils en harmonie.

- Bonjour, ça fait longtemps. Comment allez-vous ?

- Ça va et toi, pas trop en miette vieille branche ?

- Ahah ah... en tout cas moins que quand on a fêté tes 19 ans, j’ai bien cru mourir ce jour-là... Ahah ah ! Amy je te présente John et Justine, ce sont eux qui t’hébergeront pendant quelques temps.

- Enchanté, je te présente notre fille Ivy. Ne t’inquiète pas avec ton père on se connait depuis nos dix ans donc on est un peu comme une famille même ça fait déjà plusieurs années qu’on ne s’est pas vu. Me dit Justine avec un sourire des plus chaleureux.

- Bah dis donc, ta fille a bien grandi depuis le temps, je me souviens encore du jour où on avait fait un barbecue, Hayden n’arrêtait pas de se battre avec elle pour un paquet de chips... Je crois bien que c’était aussi la dernière fois qu’on s’est vu... Les enfants devaient avoir quoi cinq ans ou six ans non ? S’exclame John.

- Oui c’était la dernière fois je crois qu’ils avaient presque six ans puis entre le boulot et les enfants on avait plus suffisamment de temps pour se voir... D’ailleurs, ton fils a dû bien grandir non ?

- Oui, il est aussi grand que moi, pour te dire à quel point il a bien grandi.

- Espérons qu’ils s’entendront mieux maintenant que quand ils étaient petits. Ahah... Wow le temps passe vraiment vite, on devrait y aller pour récupérer les affaires de Amy. Rajoute la mère de famille.

- Okay, à la prochaine fois papa. Dis-je avec un peu plus tonus que quand je suis arrivé plus tôt.

- A plus ma fille.

Près d’une demi-heure de route plus tard, nous arrivons devant chez moi. Justine voulait me donner un coup de main avec mes affaires mais je lui ai dit que ce n’est pas nécessaire. Il ne fallut que dix minutes pour faire ma valise. Une fois ma valise dans la voiture, nous reprenons rapidement la route, le trajet a été assez rapide. Arrivé devant chez eux, je me rend compte qu’ils habitent vraiment pas très loin de chez moi. Du moins en voiture. John porte ma valise jusqu’à l’une des chambre situé à l’étage. Justine me fait faire un tour rapide de la maison. Ivy semblait très enthousiaste du fait de partager sa chambre avec moi. C’est toute gênée que je la remercie de partager sa chambre et remercie Justine de m’héberger pendant les prochain mois.

- Amy, il n’y a vraiment pas de problème. Comme je l’ai dit plutôt, tu es de la famille donc fait comme chez toi et surtout n’hésite pas si tu as besoins de quelque chose. Me dit-elle souriante et les yeux pétillants.

- D’accord, merci beaucoup. Lui répondis-je également avec un sourire encore un peu timide.

A peine ai-je fini de parler qu’Ivy me tire jusqu’à l’étage.

- Maintenant j’ai une grande sœur et je suis sûre que tu es plus sympa que mon frère. Dis Ivy avec beaucoup d’entrain.

- Mais oui je suis sympa ! D’ailleurs, je n’ai toujours pas rencontré ton frère, il n’est pas là ?

- Si ! Il est là mais il doit être dans sa chambre, la tête dans les cahiers ou bien il joue à la Switch sans moi. Viens, je te le présente...

Ivy me prend la main et me tire jusque devant la chambre de Hayden, le frère de Ivy, qui se trouve juste en face de celle que je partage avec la cadette de la famille. Ivy ouvre la porte sans même frapper et hurle à plein poumon :

- HE OH ! Cher frère je te présente Amy. Amy voici Hayden, mon crétin de frère égoïste. Hayden n’essaye même pas de l’embêter compris.

- Espèce de sale petite teigne on ne t’a jamais appris à frapper avant d’entrer. Et puis qui te donne le droit de parler de moi comme ça. Non mais sérieux ! Et toi là, la nouvelle ne t’avise même pas à m’adresser la parole lorsqu’on sera au lycée ok ! Me dis Hayden sur un ton des plus désagréables.

- De toute façon je peux très bien me débrouiller toute seule, ne t’inquiète pas pour moi. Lui répondis-je.

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